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132. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome I [graphies originales] « Lettres sur la danse. — LETTRE XII. » pp. 157-180

C’est donc, je le repète, la taille et la conformation du danseur qui doivent fixer et déterminer l’étendue de ses mouvemens, et les proportions que ses pas et ses attitudes doivent avoir pour être dessinés correctement et d’une manière brillante. […] Il est cependant constant que la manière de prendre les temps en contribuant à la vitesse, ajoute en quelque sorte à la délicatesse de l’oreille ; je veux dire, que tel danseur peut avoir un très-beau tact et ne le pas rendre sensible aux spectateurs, s’il ne possède l’art de se servir avec aisance des ressorts qui font mouvoir le cou-de-pied. […] La manière de danser qui règne dans un village est presqu’étrangère dans le hameau voisin. […] Le contre-point qui sans contredit, est la pierre de toûche de l’oreille la plus délicate, est pour eux ce qu’il y a de moins difficile ; aussi la danse est-elle animée, et la finesse de leur organe jette-t-elle dans leur manière de se mouvoir une gaité et une variété que l’on ne trouve point dans nos contredanses Françaises. […] Je me contenterai donc de dire que ces enchaînemens sont innombrables, que chaque danseur a sa manière particulière d’allier et de varier ses temps.

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