Il y a un temps de s’affliger, et un temps de sauter de joie . […] Mais je demande si, sauter de joie est la même chose que danser ? […] Mais dans cette remarque du Saint-Esprit, qu’il y a un temps de s’affliger et un temps de sauter de joie, son intention principale a été de nous avertir de prendre garde à bien distinguer le temps destiné aux larmes, et celui qui est destiné à la joie ; et que c’est dans cette vie qu’il faut gémir et pleurer, en attendant dans l’autre vie la consolation et la joie. Jésus-Christ lui-même nous a appris à prendre cette vie pour le temps de deuil et de pleurs, et celui de l’autre vie pour le temps de la joie, lorsqu’il a dit : (Matth. c. 5. v. 5.) […] En vérité, je vous le dis, vous pleurerez et vous gémirez, vous autres, et le monde sera dans la joie ; vous serez dans la tristesse, mais votre tristesse se changera en joie… et personne ne vous ravira cette joie ; au contraire, le démon, tout opposé à Jésus-Christ, porte présentement les hommes à rire et à se divertir, en se réservant, par une cruelle usure, de leur faire acheter des plaisirs si courts par une éternité de supplices.