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4. (1769) Traité contre les danses [graphies originales] « Traité contre les danses. [Première partie.] — Chapitre IX. Circonstances qui contribuent à rendre les Danses plus dangereuses et plus criminelles. » pp. 102-114

Si quelqu’un étoit assez impie pour faire de l’église un lieu de débauche, ou même d’entretiens d’affaires temporelles ; pour faire d’un autel, sur lequel on offre le saint sacrifice, une table pour boire et pour manger, et des habits sacerdotaux des habits ordinaires ; qui est-ce qui ne seroit pas frappé de cette profanation, et ne s’en plaindroit pas hautement, quand même il ne feroit pas d’ailleurs profession d’une grande piété ? […] Mais la manière de se déguiser la plus dangereuse et la plus criminelle, c’est lorsqu’on change les habits de son sexe pour prendre ceux de l’autre sexe. […] ne prendra point un habit d’homme, ni un homme un habit de femme ; car celui qui le fait est abominable devant Dieu. En effet, que de désordres et de scandales peuvent naître de ce changement d’habits de son sexe ! La femme, en changeant ainsi d’habits, se dépouille assez aisément de la pudeur et de la modestie naturelles aux femmes ; et l’homme aussi, en prenant l’habit qui convient à l’autre sexe, donne lieu de craindre qu’il n’en ait la mollesse et l’esprit, ou qu’il ne les prenne bientôt : ce qui est un renversement de la nature, abominable aux yeux de Dieu.

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