/ 112
108. (1757) Articles pour l’Encyclopédie « Sur les fêtes modernes »

Les uns dérivent ce mot de l’hébreu אשרח, qui signifie feu de Dieu : les autres pensent qu’il vient du mot latin feriari : quelques savants ont écrit qu’il tirait son origine du grec ἑστία, qui veut dire foyer, etc. […] Aux approches du cheval, une partie des murailles tomba ; les soldats grecs sortirent de cette machine, et les Troyens de leur ville, armés et couverts de feux d’artifice, avec lesquels ils firent un combat merveilleux. […] Les machines nouvelles qui, pendant le long cours de ces fêtes magnifiques, parurent les plus dignes de louange, furent, 1°. celle qui d’un coup d’œil changeait une belle salle de spectacle en une magnifique salle de bal : 2°. celle qui servit aux travaux et à la chute des Titans, dans l’opéra de M. de Bonneval, mis en musique par M. de Blamont surintendant de celle du Roi, auteur célèbre des Fêtes grecques et romaines : 3°. les cataractes du Nil et le débordement [voir Débordement] de ce fleuve. […] Au moment que le roi serait arrivé, cinquante vaisseaux équipés richement à l’antique, de grandeurs et de formes différentes ; vingt frégates et autant de galères portant des troupes innombrables de guerriers répandus sur les ponts et armés à la grecque, auraient paru courir à pleines voiles contre la ville bâtie : le feu de ces vaisseaux et celui de la ville était composé par un artifice singulier, que la fumée ne devait point obscurcir, et qui aurait laissé voir sans confusion tous ses desseins et tous ses effets.

/ 112