Ainsi la danse de l’Eglise, susceptible comme toutes les meilleures institutions, des abus qui naissent toujours de la faiblesse et de la bizarrerie des hommes, dégénéra après les premiers temps de zèle en des pratiques dangereuses qui alarmèrent la piété des papes et des évêques : de-là les constitutions et les décrets qui ont frappé d’anathème les danses baladoires [voir Baladoire] celles des brandons. voir [Brandons]. […] Un citoyen que son courage, sa générosité, l’élévation de son âme, avaient rendu l’objet du respect et de l’amour de la patrie, semblait reparaître aux yeux de ses concitoyens ; ils jouissaient du souvenir de ses vertus ; il vivait, il agissait encore ; sa gloire se gravait dans tous les esprits ; la jeunesse Romaine frappée de l’exemple, admirait son modèle ; les vieillards vertueux goûtaient déjà le fruit de leurs travaux, dans l’espoir de reparaître à leur tour sous ces traits honorables quand ils auraient cessé de vivre. […] Plusieurs auteurs pensent que c’est de la danse du premier jour de Mai que dérivèrent ensuite toutes les danses baladoires [voir Baladoire] frondées par les Pères de l’Eglise, frappées d’anathème par les papes, abolies par les ordonnances de nos rois, et sévèrement condamnées par les arrêts des parlements.