Un théâtre ouvert dans ces flancs permet au peintre décorateur, de supprimer des chassis, par la raison que la distance qui règne entre eux et le mur, lui facilite le moyen de leur donner plus de largeur ; de sorte qu’une décoration composée d’un fond et de trois ou quatre chassis paroîtroit bien plus vaste et plus grandiose que celle qui seroit formée de huit ou dix chassis étroitement resserrés. On sent qu’il est impossible dans cette dernière distribution de pratiquer de beaux percés et de grandes échappées de vue ; aussi se plaint on de la monotonie et de la symétrie qui règnent dans les décorations : quelque bien pensées et quelque bien peintes qu’elles soient, elles n’offrent que des rues droites, que des allées d’arbres ou de colonnes, et le point de perspective angulaire et pris de côté dont les célébrés Bibien et Servandoni se sont si heureusement servis, n’a pu, faute de moyens, être adopté sur un théâtre étranglé vers le fond, et trop resserré dans ses flancs. […] Je proposerois encore une chose de prévoyance et d’utilité ; ce seroit de pratiquer dans le gros mur du fond du théâtre une arcade de la longueur environ de douze pieds sur quinze ou dix-huit de hauteur.