La louange étant l’objet de l’allégorie doit être dépouillée de flatterie et de mensonge ; il faut qu’elle soit vraie et qu’elle porte sur les qualités essentielles et les vertus connues de celui à qui elle s’adresse ; car elle seroit, par exemple, fausse et choquante, si, pour caractériser la bienveillance d’un Prince, son amour pour les arts, ses soins à faire fleurir le commerce et à entretenir une paix durable, on avoit recours, pour le désigner, à Mars ou à Alexandre, et que l’on se servit, pour faire allusion à ses vertus pacifiques, de tous les êtres qui peuvent caractériser les tableaux effrayons de la victoire, et les peintures ensanglantées de la guerre.