C’est ainsi que les Sages des premiers temps, aperçurent dans la Danse un exercice avantageux pour le corps, un délassement honnête pour l’esprit, et un préservatif efficace contre les maladies de l’âme. Lorsque le corps se meut, l’esprit se repose. […] La jeunesse emportée par un sang animé, des sens neufs, des esprits de feu, a besoin d’un exercice violent, qui réglé par la justesse de l’harmonie, accoutume ses saillies à une sorte de mesure. […] La crainte flétrit le cœur, la mélancolie obscurcit l’esprit, et l’âme est emportée loin d’elle-même par la colère et par la joie. Un exercice qui rend le corps plus souple, plus vigoureux, plus léger, porte dans le cœur une confiance fière qui le ranime, et dans l’esprit une vivacité aimable qui l’éclaire ; des agitations mesurées dont la machine est souvent occupée, sont pour elle, comme une huile salutaire qui en adoucit les ressorts.