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62. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome III [graphies originales] « [Programmes de ballets] — Psyché et l’Amour. Ballet héroï-pantomime. » pp. 121-134

Dailleurs, dans cette circonstance, il a cessé d’être enfant ; il veut cacher à Psyché tout ce qui caractérise sa divinité ; il veut lui plaire comme mortel ; j’ajouterai, que ce dieu ayant formé le projet d’epouser Psyché et de lui être fidèle, il a été très prudent à lui de se défaire de ses ailes, symbole bien caractéristique de la légèreté, de l’inconstance et de l’infidélité. […] Psyché est triste ; sa contenance annonce tout à la fois son amour et son affliction : l’enfant de Cythère lui avoit apparu en songe ; elle avoit retrouvé son image sur le miroir ; il a disparu, mais il est dans son cœur : l’Amour, vivement touché s’approche, et sa physionomie réfléchie pour la seconde fois par la glace, rappelle Psyché au bonheur : il lui tend la main, elle veut s’en saisir, et ne trouvant qu’une surface polie, elle se retourne avec précipitation : mais l’Amour a disparu ; le jour baisse ; et ce dieu ordonne à la cour brillante de Psyché de s’éloigner.

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