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168. (1806) L’Art de la danse, poëme en quatre chants, calqué sur l’Art poétique de Boileau pp. -247

Tant que je pus conserver des vers entiers de mon modèle, ou que je n’eus qu’à remplacer les termes techniques de son art par ceux du mien, je travaillai, on peut le croire, avec une merveilleuse facilité ; bientôt les épines se montrèrent. […] J’ai cru nécessaire d’écrire cet avis, afin que le lecteur fût bien persuadé que je n’ai point eu la prétention de faire des vers comme Boileau (ce qui me serait impossible), et qu’il me pardonnât d’avoir osé me servir des parties de ce Poëme, pour en composer un que je ne crois pas tout-à-fait inutile. […] Il se croit un Vestris, dès le moment qu’il saute ; Il fait bien quelques pas, même il a du brillant ; Mais au bout de ses pieds est borné son talent. […]   Caton, le plus sévère des Romains, à l’age de soixante ans, crut devoir se faire recorder ses Danses, afin de paraître moins gauche dans un bal de Rome. […] Hérodote dit que les yeux sont plus fidèles que les oreilles, parce qu’on croit plus aisément ce qu’on voit, que ce qu’on entend.

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