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1. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Seconde partie — Livre troisième — Chapitre VIII. Suites du Vice primitif »

On crut ne pouvoir mieux faire que de suivre littéralement et servilement ce qui avait été pratiqué sous les yeux d’un homme, pour lequel on conservait un enthousiasme qui a manqué d’anéantir l’Art. […] Par un mécanisme fort simple, il crut que tout le charme était dans la Musique, et Lully le lui laissa croire. […] Qu’on serait étonné, si l’on voyait ces anciens Danseurs, avec leur noblesse, leurs grâces, etc. à côté (je ne dis pas de Dupré ; son talent supérieur et trente ans de succès l’ont placé dans l’opinion des Français au-dessus de tout ce qui avait paru avant lui)[,] je ne parle que de nos jeunes Danseurs qu’on croit sans doute fort inférieurs aux Danseurs, tant vantés du dernier siècle. […] Je crois les Danseurs modernes fort supérieurs à ceux du siècle dernier ; quoique je sois très convaincu que la Danse est très fort au-dessous de ce qu’elle pourrait être.

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