La Lorette avec aïeux achète ses ancêtres chez les marchands de bric à brac de la cour des Fontaines, ou bien elle demande à un peintre un grand-père de fantaisie quand elle ne rencontre pas un aïeul d’occasion. […] Quelquefois, la Lorette prend le nom de la ville où elle est née, et vous recevez au carnaval des lettres d’invitation aux bals, signées madame de Toulouse, madame de Bourges, madame d’Amboise ; d’autres se baptisent près d’une cour, ou d’un trou artésien et se font appeler madame de Lacour ou madame Dupuis, d’autres adoptent le nom de leur paroisse et deviennent madame de Saint-Roch ou mademoiselle de Saint-Sulpice. […] — Je connais mon affaire, dit la Lorette ; il y a trois ans que Gervais, le violon, me fait la cour ; je lui ai donné rendez-vous ici, ce soir, à huit heures, et je l’ai prié, comme par caprice, d’apporter son instrument.