ludos dæmoniorum ; parce que, soit parmi les païens, soit parmi les chrétiens, elles font plaisir aux démons qui mettent leur joie dans la perte des ames, dont les danses sont une occasion très-ordinaire. […] Les chrétiens d’aujourd’hui ont-ils plus d’éloignement du vice, et sont-ils plus affermis dans la vertu, que ne l’étoient ceux à qui les anciens Pères de l’Eglise parloient ? […] La plupart des chrétiens ne savent ce que c’est que la vigilance chrétienne, et l’esprit de prière et de mortification nécessaire pour se garantir de la corruption qui se répand comme un torrent, et gagne comme une gangrène ; à peine avons-nous conservé quelque extérieur de religion. […] Ils blâment, dans les jeux et les théâtres, l’inutilité, la prodigieuse dissipation, le trouble, la commotion de l’esprit, peu convenables aux chrétiens, dont le cœur doit être le sanctuaire de la paix. […] Qui ne craint pas dans ces folles joies d’étouffer en soi l’esprit de prière, et d’interrompre cet exercice, qui, selon la parole de Jésus-Christ, (Luc. 18, 1.) doit être perpétuel dans un chrétien, du moins en désir et dans la préparation du cœur ?