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13. (1769) Traité contre les danses [graphies originales] « Traité contre les danses. [Seconde partie.] — Chapitre II. Objections tirées de l’Ecriture sainte. » pp. 151-166

Ensuite ils croient trouver de quoi autoriser les danses dans ce qui est dit dans le livre de l’Exode (c. 15, v. 20.) de Marie prophétesse, sœur d’Aaron : que célébrant, avec Moïse et les enfans d’Israël, le passage miraculeux de la mer rouge, elle prit un tambour à la main, et que toutes les femmes marchèrent après elle avec des tambours, formant des chœurs de musique . […] Si on ne peut trouver, dans le passage de l’Ecclésiaste, rien qui autorise les danses, telles que sont celles que nous condamnons, trouve-t-on plus facilement rien qui y ressemble dans l’exemple de Marie, sœur de Moïse et d’Aaron, laquelle tenant un tambour à la main, étoit suivie d’un grand nombre de femmes, qui ayant aussi des tambours, formoient des chœurs de musique ? […] Marie, conduisant le chœur des femmes, répétoit après celui des hommes : Chantons une hymne à la gloire du Seigneur, parce qu’il a révélé sa grandeur, et qu’il a précipité dans la mer le cheval et le cavalier. […] Quel rapport entre ce mélange indécent et sans pudeur, de personnes de différent sexe, pour se livrer à la licence d’une joie folle et criminelle, et ces chœurs de femmes qui répétoient avec une harmonie majestueuse les hymnes sacrées, après que les chœurs d’hommes les avoient entonnées ?

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