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55. (1769) Traité contre les danses [graphies originales] « Traité contre les danses. [Première partie.] — Chapitre III. Témoignages des SS. Pères et Docteurs de l’Eglise contre les Danses. » pp. 23-43

.° 2.) il observe que le démon, selon la différence des temps, prend aussi différentes formes pour attaquer les chrétiens ; que dans le temps que les princes infidèles persécutoient les adorateurs du vrai Dieu, le démon avoit la forme de lion, la fureur des persécuteurs étant figurée par celle d’un lion rugissant ; qu’ensuite les persécutions ayant cessé, le démon avoit pris la forme d’un serpent, s’appliquant d’autant plus à séduire et à tromper les Fidèles, qu’il ne pouvoit plus les persécuter autrement ; que les danses sont un des moyens qu’il emploie pour les perdre. […] Dans un sermon sur la fête du grand saint Cyprien, en parlant du désordre qui avoit long-temps régné, de passer la nuit de la fête de ce Saint à chanter et à danser, il dit que « cette peste, après avoir résisté quelque temps, avoit enfin cédé au zèle de l’évêque du lieu, qui n’avoit rien épargné pour faire cesser ce scandale. […] Augustin, ne pourroit-on pas espérer qu’élevant comme lui avec force leurs voix contre les danses, on les verroit cesser, du moins en beaucoup d’endroits où elles ne se perpétuent que parce que ceux qui devroient s’y opposer ne le font pas avec assez de vigueur, ou ne se sont pas acquis, par la lumière de leur doctrine et par la sainteté de leur vie, assez d’autorité pour faire sur l’esprit des peuples toute l’impression que leurs discours devroient y faire ? […] Dans les instructions que saint Charles a faites pour les prédicateurs, parlant des mauvaises coutumes qu’ils ne doivent cesser de reprendre dans leurs instructions, et qu’ils doivent s’efforcer d’abolir, comme donnant lieu à beaucoup de péchés, il marque en particulier les danses, lesquelles, dit-il, excitent dans les ames des inclinations et des passions qui leur donnent la mort : « Choreas, saltationes et tripudia è quibus mortiferœ cupiditates excitantur, de suggestu sæpè graviter reprehendet atque inseclabitur.

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