La nature leur donna les sons de la voix, pour peindre à l’extérieur les sentiments de douleur, de joie, de plaisir dont ils étaient intérieurement affectés, ainsi que les désirs et les besoins dont ils étaient pressés. […] On a beau quelquefois sur cet article employer la charlatanerie pour persuader le contraire, tout le monde fait que du vivant de Lully, les violons avaient besoin de recourir à des sourdines pour adoucir dans certaines occasions ; il leur fallait trente répétitions, et une étude pénible, pour jouer passablement des morceaux qui paraissent aujourd’hui aux plus faibles écoliers sans aucune difficulté.