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272. (1921) Le Ballet de l’Opéra pp. 191-205

Si bien que, pendant ces quarante années, l’Opéra a la vie, la splendeur et le mouvement d’où naissent les beaux dividendes, avec cette fascination qui, à certaines époques, ramène les hommes distingués dans un endroit où ils trouvent de quoi alimenter leur esprit, leur cœur, leur sociabilité, et même leurs défauts. […] » Dès le lendemain, le ministre de la police commençait une rafle parmi les sujets relevant de son bon plaisir ; on choisit les plus grandes, autant que possible les plus belles, entre dix-huit et vingt-cinq ans, de vrais grenadiers. […] ». « M., disait-on, est très belle : des yeux, une bouche, une gorge… et des attaches… — Officielles avec le Gouvernement », interrompt Mauri. […] C’est égal, c’est une belle mort pour une danseuse. » Cette belle mort ne tarda pas à la frapper : tandis qu’on emportait au cimetière son cercueil couvert de blanches draperies et de fleurs virginales, un rat du dernier quadrille murmura, un peu mélancolique : « Moi aussi, j’aurais bien aimé mourir sage !

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