Le corps s’est alors agité, les bras se sont ouverts ou resserrés, les pieds ont formé des pas lents ou rapides, les traits du visage ont participé à ces mouvements, tout le corps enfin a répondu par des positions, des sauts et des attitudes, aux sons dont les oreilles étaient frappées ; et c’est ainsi que le chant, qui était l’Expression d’un sentiment, en a fait développer une seconde qui existait chez l’homme, à laquelle on a donné le nom de Danse ou de Ballet. […] [7] Pour mieux parvenir au but que je me suis proposé de la formation d’un bon danseur, je joins aux préceptes que contient mon Traité, des figures que j’ai fait dessiner d’après moi-même ; elles représentent les positions du corps, des bras, des jambes ; les différentes poses, les attitudes et les arabesques. Les élèves ayant ces exemples sous les yeux, comprendront facilement les principes théoriques que je leur enseigne : « Segnius irritant animos demissa per aurem « Quam quæ sunt oculis subjecta fidelibus… » et pour que leur exécution soit parfaite, je leur trace, sur les principales positions de ces figures, des lignes, qui fixeront la véritable manière de se poser, et de se dessiner dans les diverses attitudes de la danse. […] Langage que je crois même indispensable dans nos leçons, en traçant sur l’ardoise ces figures par des lignes droites, comme dans l’exemple donné ici : cent élèves à la fois, ayant les yeux fixés sur ce modèle, concevront de suite, ensemble, et très facilement, leurs positions, leurs attitudes, sans que le maître soit obligé de s’époumoner par des discours longs à chacun d’eux.