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63. (1845) Notice sur La Sylphide pp. 3-23

Resté seul, James appelle à son aide la vision évanouie : ce n’est pas un rêve, elle existe, il l’a vue, il l’a touchée ; elle l’appelle, elle est là, là du côté d’où vient le jour ; elle se cache dans les fleurs du jardin. — Alors un grand bruit se fait entendre ; un coup de vent ouvre la fenêtre à demi brisée. — Qui vient d’entrer ? […] Il y faut mettre bien de la malice et de la grâce : un peu de jeunesse et de beauté n’y saurait nuire ; que le décorateur soit habile à la façon de Ciceri ou de Feuchères, que le musicien s’abandonne à ses inspirations les plus charmantes ; le musicien de la Sylphide s’appelle d’un nom terrible et difficile à prononcer : Schneitzhoffer. […] Pour mademoiselle Taglioni, dans ce chef-d’œuvre qu’on appelle Guillaume Tell, Rossini, quand Rossini s’abandonnait encore à l’inspiration qui est en lui, a composé la jolie chanson et la jolie danse : Un bel oiseau ne suivrait pas                Tes pas !

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