« A cette époque, mademoiselle Aurélie représentait (à la répétition) l’Amour avec des bas de laine noirs, dont les défauts avaient été corrigés en fil blanc ; la fille de Danaüs laissait entrevoir aux coulisses la forme de son talon, qu’une chaussure trop vieille refusait de couvrir ; la sœur des Grâces gesticulait fort peu, de crainte qu’on n’aperçût sous son bras un morceau d’étoffe dont la couleur fût plus vive que celle de la robe, ce qui eût fait soupçonner la réparation de quelque brèche. […] Mais l’automne s’avance ; Loin d’elle sans retour Fuit l’amour de la danse Et la danse d’amour. […] Amour aime la danse ; il veut, dans son ardeur, Ne prendre des leçons qu’à la fille des Grâces : Il sera doux, soumis, diligent, studieux. […] La puissance et l’amour d’un roi ne furent pas nécessaires pour arracher aux rigueurs du cloître cette La Vallière de la danse, qui n’avait pas encore trouvé son Louis XIV. […] Au dessert, l’un des convives mâles avait adressé ce madrigal à mademoiselle Livry : Belle Emma, si l’Amour voulait Voir danser un quadrille aux Grâces immortelles, Elles ne sont que trois, le nombre est incomplet : Le dieu vous choisirait pour former le ballet Et pour figurer avec elles.