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53. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome I [graphies originales] « Lettres sur la danse. — LETTRE XII. » pp. 157-180

Ce n’est point par la violence que l’on corrige un défaut inné ; c’est l’ouvrage du tems, de l’étude et de l’application. […] En effet, cet excellent danseur avoit moins l’air d’un homme que d’une divinité ; le liant, le moëlleux et la douceur qui règnoient dans tous ses mouvemens, la correspondance intime qui se rencontroit dans le jeu de ses articulations, offroient un ensemble admirable ; ensemble qui résulte de la belle conformation, de l’arrangement juste, de la proportion bien combinée des parties, et qui, dépendant bien moins de l’étude et du raisonnement que de la nature, ne peut s’acquérir que lorsque l’on est servi par elle. […] L’étude de la musique peut, comme je vous l’ai déja dit, remédier à ce défaut, et donner à l’organe moins d’insensibilité et plus de justesse.

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