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1 (1623) Apologie de la danse et la parfaite méthode de l’enseigner tant aux cavaliers qu’aux dames [graphies originales] « Methode povr les dames. » pp. 53-69
ux, pour blasmer cest exercice : Car disent ils, si les perfections d’ vn beau visage armé desia de mil mignardises & d
iours regler vos actions) vous receurez du fruict de mes enseignemens vn contentement incroyable. Plusieurs maistres esti
e sa hauteur en dansant, puis luy faire mettre les pieds assez pres l’ vn de l’autre, les pointes ouuertes, & ainsi la
lle reçoit ou qu’elle aborde, il faut qu’elle escarte tant soit peu l’ vn des pieds à costé, & d’vn mesme temps glisser
il faut qu’elle escarte tant soit peu l’vn des pieds à costé, & d’ vn mesme temps glisser doucement l’autre quasi tout
isant des visites il se rencontre quelque fois diuerses compagnies en vn mesme lieu, lesquelles vne Dame est obligee (soit
mens ceremonieux qui se font en telles occasions, ou aux ceremonies d’ vn depart apres le premier congé pris d’vne compagni
l faut selon que les personnes seront placees porter (chemin faisant) vn pas de costé en se tournant vis à vis de ceux qu’
On doit au surplus faire exercer souuent ceste mesme reuerence sur l’ vn & sur l’autre pied, & faire cognoistre qu
aux Dames, mais sans comparaison les plus propres pour leur acquerir vn port naïf, & vne action bien plus belle, qu’v
pour leur acquerir vn port naïf, & vne action bien plus belle, qu’ vn meslange confus de diuerses decoupeures & agi
mencee du pied droict, tant deuant la compagnie qu’en tournant deuant vn Caualier,) se commence du pied gauche qu’on porte
er sans effort le pied droict sur le mouuement d’iceluy, en faisant d’ vn mesme temps tourner tant soit peu l’espaule gauch
as à costé, esgal & esloigné comme le troisiesme, & finir par vn pas qu’on glissera du pied droict à la pointe de
este. Dv bransle gay. Tovt de mesmes qu’il a esté dict pour vn Caualier, il faut qu’vne Dame commence le Bransle
t composé, il faut escarter le pied gauche à costé, & faire que d’ vn mesme temps l’autre le suiue de pres en glissant,
deuxiesme pas le pied droict derriere, en sorte que le corps tournant vn peu du costé de celuy qu’on meine, la veuë tourne
ce (apres vne reuerence qu’on fera semblable à celle du premier,) par vn temps ou deux, auec vn ou plusieurs pas coulez, e
qu’on fera semblable à celle du premier,) par vn temps ou deux, auec vn ou plusieurs pas coulez, en tournant deuant celuy
ceux du bransle sur les pas qui suiuent. Premierement, il faut plier vn peu les genoüils & assembler (en glissant) le
ir assemble le premier pas du pied droict en glissant, & escarter vn peu le gauche à costé tournant deuant celuy qu’on
s’esleuant sur le mouuement du pied qui sera à terre, puis en pliant vn peu les genoüils, releuer le pied droict qui se t
gauche comme au precedant, & le portant à costé on fait seulement vn pas coupé pour finir. Pour la derniere diuersité
nt le gauche à costé, & rapportant l’autre en sa place, on tourne vn peu l’espaule droicte en dehors, que le corps tou
droict sans leuer le gauche, que sur le mouuement d’iceluy en pliant vn peu les genoüils, & vne toute semblable de l’
üils il faut rapporter le pied gauche en l’air, pour d’iceluy marquer vn pas à costé, qui sera à l’instant suiuy d’vn pas
r, pour d’iceluy marquer vn pas à costé, qui sera à l’instant suiuy d’ vn pas coupé du pied droict. A ce dernier couplet il
iuy d’vn pas coupé du pied droict. A ce dernier couplet il faut faire vn temps en coulant lentement le pied droit par dess
temps en coulant lentement le pied droit par dessus le gauche, & vn autre du gauche en le desgageant & portant à
uer le pied gauche en l’air, lequel estant porté à costé sera suiuy d’ vn pas couppé. De la gavotte. Qvand à la G
igemment trois pas sans chasser, ny s’esleuer hors terre, mais pliant vn peu les genoüils se releuer sur la pointe du pied
pied qui aduance, & apres auoir fait chasser le troisiesme faire vn pas porté & vn pas chassé sur l’vn, puis sur
& apres auoir fait chasser le troisiesme faire vn pas porté & vn pas chassé sur l’vn, puis sur l’autre pied, iusqu
it chasser le troisiesme faire vn pas porté & vn pas chassé sur l’ vn , puis sur l’autre pied, iusqu’à la fin, sur tous
iours sur la pointe des pieds, il y faut pourtant obseruer vne mesure vn peu viste sans bransler la teste, aduancer le ven
disposition, ne peuuent s’esleuer hors terre. Car si elles se plient vn peu bas esgalement sur tous les pas, & se rel
t necessaire de faire porter aux vnes le pas chassé deuant en forme d’ vn pas couppé, aux autres par derriere, selon que le
e la Musique peut obliger pour prendre la cadence. Puis commencer par vn pas couppé qui se fait du pied droict, apres lequ
cer par vn pas couppé qui se fait du pied droict, apres lequel pliant vn peu les genoüils faut faire escarter vn pas du pi
d droict, apres lequel pliant vn peu les genoüils faut faire escarter vn pas du pied droit en tournant fort le corps en de
erre en releuant le gauche, auec lequel il faut à mesme temps coupper vn pas comme on fait pour prendre la cadence, &
s pas sur le seul mouuement des pieds, & ne plier les genoüils qu’ vn peu qu’au commencement de tous les cinq pas, &
fin que la Dame n’incommode celuy auec lequel elle danse, ayant fait vn tour de salle sur les susdits pas, elle doit s’ar
ruations requises à la Gaillarde, de s’en aquitter par la promenade d’ vn tour de salle au partir des susdites reuerences,
ont fort blasmables qui par timidité ou par desdain, desobligent (par vn ie ne sçay pas danser) ceux qui leur font l’honne
lité de leur excuse se change en pur refus d’offenser la courtoisie d’ vn Caualier que la honte de se veoir refusé feroit v
mp; meslange des passages, qui n’ont bonne grace que sous les pieds d’ vn baladin. Ioint que ce n’est pas icy qu’vn essay q
grace que sous les pieds d’vn baladin. Ioint que ce n’est pas icy qu’ vn essay que i’ay resolu faire gouster auant que d’e
ux en faueur de qui ie me donne au public, pour traicter plus au long vn sujet que leurs merites authorisent si dignement,
2 (1623) Apologie de la danse et la parfaite méthode de l’enseigner tant aux cavaliers qu’aux dames [graphies originales] « Methode povr les cavaliers. » pp. 25-51
mal auec cest Orateur, qui ayant iadis à haranguer en plain Senat sur vn faict tres-attroce, commit ceste lourde faute d’e
at sur vn faict tres-attroce, commit ceste lourde faute d’en proposer vn tableau deuant les yeux des Iuges, se fiant plus
à cause qu’il y a de la difference entre les pas & les actions d’ vn Caualier, & ce qu’il faut qu’vne Dame face :
Dame face : & aussi qu’il y auroit de la confusion d’instruire l’ vn & l’autre ensemble, il m’a semblé bon de comm
e Caualier, auquel ie conseillerois volontiers qu’il n’attendit pas à vn aage trop aduancé, pource qu’estant alors moins m
a plus de difficulté à s’aquerir la perfection qui luy seroit aisee à vn temps plus commode ; ce bon-heur neanmoins se peu
ce bon-heur neanmoins se peut recouurer par vne peine volontaire, qu’ vn enfant manque de discretion ne peut auoir, toutes
t en quelque lieu) qu’il se garde bien de se mettre entre les mains d’ vn ignorant, ny mesme s’il est possible, de celuy qu
core executer ce qui est par dessus la voix & l’escriture : car l’ vn ne pourra iuger d’vne belle action ne la cognoiss
graue & noble, luy apportera auec vne grande facilité à la danse, vn maintien plus asseuré pour aborder, ou receuoir d
pourpoint sur la main gauche pour laisser l’autre libre, regardant d’ vn visage riant la compagnie, qu’il s’aduance, mais
que s’il se trouuoit, comme il est ordinaire, plusieurs compagnies en vn mesme lieu, il fera ces mesmes reuerences sur l’v
eurs compagnies en vn mesme lieu, il fera ces mesmes reuerences sur l’ vn & sur l’autre pied, selon que les personnes s
encores deux ou trois autres sortes de reuerences, comme pour saluer vn Seigneur, vne Dame ; commencer vne courante, ou v
des mouuemens qui sont necessaires en la danse, & adoucir l’air à vn Cavallier, & aussi que l’exercisse d’iceux fa
e & sur l’autre iambe, qu’on luy face former le pas entier, & vn pas chassé sans appuy, tant en auant qu’en arrier
ps, ioints à la mignardise des pas dont elle est enrichie, il faut qu’ vn Escolier recherche curieusement les moyens qui pe
pres auoir tant soit peu plié les genoux, faire porter du pied droict vn pas plus en arriere qu’à costé, la iambe bien ten
emme, afin de faire la mesme reuerence de l’autre pied, puis baissant vn peu la teste auec le corps faut baiser la main po
femme, & se couurant, commencer gayement en obseruant vne mesure vn peu viste : i’entends quand l’Escolier sera bien
& s’esleuant sur la pointe des pieds, les genoux tendus, tourner vn peu l’espaule en dedans, du costé du pied qui aua
osté du pied qui auance, puis remettant le corps à son naturel, faire vn chasse-coulant deuant soy, & selon la grandeu
t, luy faire porter l’autre en l’air, la iambe fort tenduë pour faire vn temps en rond, qui sera porté à costé, dont le mo
ouuement doit proceder de la hanche, pour bien former lequel, il faut vn peu plier sur l’autre iambe, & se releuer sur
amp; se releuer sur la pointe du pied ; apres lequel temps faut faire vn chassé hors terre du mesme costé, puis sautant su
oyen incommodent vne femme : mais à costé, en l’air, pour le porter d’ vn mesme temps à terre, la iambe croisee, en sorte q
er en l’air, pour d’iceluy sans plier le genoüil faire du mesme costé vn temps en rond comme le susdit, qui doit estre acc
uer encore deux pas, & au troisiesme, la iambe bien tenduë, faire vn temps en rond semblable au premier, & apres l
p; vne troisiesme du pied droict sans croiser, sur laquelle au lieu d’ vn chassé on peut releuer vn temps de la iambe gauch
droict sans croiser, sur laquelle au lieu d’vn chassé on peut releuer vn temps de la iambe gauche sans sauter, en s’esleua
riere qu’à costé, sur laquelle pliant le genoüil droict, faut tourner vn peu le corps de ce mesme costé, à fin de mieux pr
corps de ce mesme costé, à fin de mieux prendre son temps pour faire vn chassé, & deux pas en tournant de l’autre, ap
nt le temps, d’icelle faut porter le gauche à costé en l’air, & d’ vn mesme temps en s’esleuant sur la pointe de l’autr
auoir desgagé la gauche qui se trouue derriere, & d’icelle faict vn temps, en tournant le corps du costé qu’on aura c
r le poignet, & en se releuant pour former le premier pas, ouurir vn peu les bras, dont les mouuemens soient doux &
’ordre que i’ay icy establi, on pourra mener aisément en peu de temps vn Escolier, au contentement qu’il en auroit imaginé
erui d’obiect : Ioint que la verité & la raison estans communes à vn chacun ne sont non plus à qui les a dictes premie
ils peuuent. DES BRANSLES. Il est fort à propos maintenant qu’ vn Escolier peut auoir acquis le port de la iambe, d
é, non que ceux là soient blasmables, qui pour n’ennuyer ou desgouter vn Escolier, luy font commencer iceux durant le temp
d’Euripide : Ie veux dire, que quelque suffisance que celuy qui guide vn Escolier puisse auoir, son eloquence sera sans fr
uy donner l’intelligence de son vtilité, si quant & quant & l’ vn l’autre n’employent le temps & la peine qui s
faire comme il a esté dict à la Courante, en cas qu’on dansast deuant vn Roy, où en la presence de quelques personnes qual
u quel sans plier les genoux, ayant les pointes ouuertes, faut porter vn pas à costé, & faire suiure le droict quasi d
genoux) le talon droict au gauche, puis escarter à costé le gauche d’ vn demy pied ou enuiron, & glisser le pied droic
, à fin de couler doucement le gauche à costé, en luy faisant prendre vn tour vers le talon de l’autre, pour le porter esg
esgal & esloigné comme le premier, & finir du pied droict par vn pas glissé, qui sera assis à la pointe du gauche
r qu’il ne faut compter que huict pas, pour donner plus de facilité à vn Escolier, les trois premiers desquels se doiuent
ë en dansant ce bransle, ains regardent tousiours fixement deuant eux vn mesme obiect, il m’a semblé à propos de faire obs
ut les genoux, que si i’ay dit qu’il faut au commencement faire plier vn peu aux pas assemblez, c’est à fin d’enseigner pl
amp; plus nobles quand ils procedent de la hanche & du pied, mais vn Escolier ne les peut faire qu’apres vn long exerc
la hanche & du pied, mais vn Escolier ne les peut faire qu’apres vn long exercice, du moins qu’auec contrainte. D
r choisir le temps propre à prendre leur cadance.) Il faut partir par vn temps ou deux, en tournant deuant la femme, selon
femme, selon que la Musique obligera, à fin de finir ceste entree par vn pas entre coupé. Mais à fin de bien poursuiure le
ue s’il ne fait que commencer, il luy faut au premier pas faire plier vn peu les genoüils & assembler le talon droict
gligemment estendu. Faire obseruer (principalement aux pas assemblez) vn petit mouuement ou ply, qui se doit faire quasi c
t quelque Escolier auquel pour sa foiblesse on fut obligé faire plier vn peu aux pas assemblez. Iusques à present qu’on se
i de tous les moyens propres pour acheminer les fruicts des actions d’ vn Caualier à vne parfaicte maturité : Il semble pui
ier pas du pied droict, à fin de commencer du mesme pied, apres auoir vn peu plié les genoüils, faut en se leuant sauter s
qu’au bout de la salle, où estant, il faudra faire sur le premier pas vn tour entier pour reprendre le mesme chemin, à fin
nt pour leur honneur contraints d’aller terre à terre : Car en effect vn homme ne se doit iamais mesler de caprioler, prin
aux cinq pas susdits, lesquels faicts de bonne grace, valent mieux qu’ vn tas de passages qu’on sçauroit faire, qui sentent
andement necessaire que ceux qui l’entreprendront n’attendent point à vn aage trop auancé, autrement ce qui se pourroit qu
amp; peut estre se trouueroient-ils au bout de leur compte, au pied d’ vn mur sans eschelle, estant tres-veritable que les
eritable que les mieux dansans n’y ont pas apporté d’autre finesse qu’ vn long & assidu exercice, qui seul fait ioüer e
teste, ayant la pointe des pieds, tant en s’esleuant qu’en descendant vn peu ouuerte, & tomber l’vn assez pres de l’au
s, tant en s’esleuant qu’en descendant vn peu ouuerte, & tomber l’ vn assez pres de l’autre, à fin de se mieux reprendr
sques au busque du pourpoint, comme qui prendroit sa force pour faire vn saut, & à la seconde, les descendre ouurant v
a force pour faire vn saut, & à la seconde, les descendre ouurant vn peu les bras, & ainsi continuer, tenant tousi
omme celle dont i’ay parlé pour aborder vne compagnie, & baissant vn peu la teste auec le corps, pour baiser la main &
ENCE POVR SALVER VN SEIGNEVR OV VNE DAME. Qve si on veut donner à vn Escolier la grauité qui est requise pour salüer v
i on veut donner à vn Escolier la grauité qui est requise pour salüer vn Seigneur, ou vne Dame, qu’on luy face souuent pra
ter pour s’entretenir. Ces mesmes actions doiuent estre obseruees par vn Caualier pour salüer vne Dame, excepté qu’il faut
en le glissant doucement, comme il a esté dict cy dessus, pour salüer vn Caualier. Il y a au reste certaines actions qu’on
d’autant que le but principal où i’ay visé, n’a esté que de donner à vn Escolier la grace & la modestie, à quoy le su
3 (1623) Apologie de la danse et la parfaite méthode de l’enseigner tant aux cavaliers qu’aux dames [graphies originales] « Apologie de la danse. » pp. 11-24
eur humeur, dont les vns croyront (peut estre) que ie veux authoriser vn Paradoxe, les autres que i’entreprends d’adiouste
endray point des fables de la Poësie, ie n’appelleray point à tesmoin vn Arion qui au son de sa voix & de sa lire fist
s, & tant de choses de soy contraires & disioinctes, sont par vn accord discordant, & cadence miraculeuse vnie
Vniuers, auquel les Stoiciens (rauis de tant de merueilles) ont donné vn corps & vne ame, l’estimant estre vn animal d
ant de merueilles) ont donné vn corps & vne ame, l’estimant estre vn animal de nature immortelle ie lairray ceste mati
à la danse, ce qui contrarie à la briefueté que ie me suis proposée, vn autre dira à ma capacité, ie l’aduouë : Mais si e
t donc auec moy chez les Profanes, & ie leur fairay cognoistre qu’ vn Socrates (à qui ce fameux oracle d’Apollon donna
cices du corps qu’à ceux de l’ame : il ne veut pas qu’on les esleue l’ vn sans l’autre : mais qu’on les conduise esgallemen
mere leur dira en ma faueur que les assemblées & les festins font vn corps qui ne peut estre animé que de la danse. Ie
eut estre animé que de la danse. Ie leur monstreray dans Plutarque qu’ vn Damonidas l’a mise au rang des choses plus recomm
soleils ne deuoient par consequant mespriser toute autre lumiere. Qu’ vn plus opiniastre que moy s’essaye de les persuader
e aye en soy rien de blamable, qu’au contraire la bien-seance luy est vn accidant inseparable. Que si les anciens l’ont ho
ons qu’vne negligente nourriture auroit enracinee, mais donner encore vn maintien & vne grace que nous disons entregen
ouuent deux degrez (la Philosophie & la Danse) qui peuuent monter vn homme à sa perfection. Voici toutesfois leur diff
n fin chacun est capable de ce dont les Philosophes se ventent, & vn Canibale, mesme le plus grossier & d’esprit &
le mespris en bonne compagnie, ie les prie de considerer le traict d’ vn de nos derniers Roys qui faisoit quelque fois adm
s derniers Roys qui faisoit quelque fois admirer ses perfections dans vn bal auec autant d’auantage sur ses Courtisans, co
les mieux sensez & les plus eloquens de son Royaume, luy blasmant vn gentilhomme (au reste fort accompli) de n’auoir p
ce qu’il sçauoit faire, ie sçay bien, Sire, dict-il, donner en guerre vn coup de lance pour le seruice de vostre Majesté :
é : Ie vous conseille donc (repliqua ce braue Prince) de vous armer d’ vn froc en temps de paix, comme s’il eust voulu dire
paix, comme s’il eust voulu dire que les fureurs de la guerre cessees vn Caualier ne pouuoit s’occuper à vn plus noble exe
e les fureurs de la guerre cessees vn Caualier ne pouuoit s’occuper à vn plus noble exercice que celuy qui luy donne vne g
n que le Naphthe) si on l’arreste tant soit peu en la contemplation d’ vn obiect amoureux, qu’elle est en fin tousiours sui
t l’obiect sans distinction : i’auouë que l’on doit prendre garde à l’ vn , car ie n’approuue point ce qui est impudique, ma
ay appuyee de la conformité de nos loix, & qu’elle a pour subiect vn bien tres-necessaire aux Caualiers, & aux Dam
trouuer chois en deux pareils subiects, attribuent c’est aduantage à vn seul ; car si l’on iuge que tant de personnes qu’
t apporté quelque chose du leur, on sçaura que i’ay raison de dire qu’ vn seul n’a pas inuenté tout ce qui est auiourd’huy
on sçait profaner le mestier. Icy il importe que ie gauchisse encores vn peu mon chemin, pour faire veoir que cest abus es
encores vn peu mon chemin, pour faire veoir que cest abus est suiui d’ vn autre bien plus insupportable : C’est que comme e
ché l’entree par les voyes legitimes, l’on voit de mesmes en celle cy vn tas de Maistres dont les vns s’imaginent que pour
tee de ce qu’ils sont capables ou incapables, afin que la prattique d’ vn estude si profitable, ils anoblissent ce qu’ils p
ience du monde, & engagerois inutilement ma peine à la guerison d’ vn mal qui paroist sans remede, & en fin ce qui
y qui meine quand & soy les graces a tant este disgratiee que pas vn de ceux qui en font profession, n’a laissé à la m
gloire qu’il merite de l’y auoir amenee, & priuer la posterité d’ vn bien qui nous donne vn si grand auantage sur les
l’y auoir amenee, & priuer la posterité d’vn bien qui nous donne vn si grand auantage sur les anciens : car comme tou
escrit de choses plus difficiles à comprendre ? Vn Philosophe me dit vn iour, que comme les paroles estoient les marques
m’apprit encores par des exemples & des raisons si palpables, qu’ vn homme auec du sens commun n’en peut douter, que l
tremise des sens, il la peut heureusement esclarcir par le moyen de l’ vn ou l’autre de ces deux instruments dont ie viens
se a quelque chose de particulier qui l’annoblit & l’anime, comme vn certain air, ou vn maintien tantost graue, &
de particulier qui l’annoblit & l’anime, comme vn certain air, ou vn maintien tantost graue, & tantost negligent q
ne puisse encores enseigner les actions plus necessaires, qui donnent vn facile acheminement à ceste perfection, qui consi
vn facile acheminement à ceste perfection, qui consiste à voir faire vn bon Maistre, sont des impossibilitez que ie feray
rs qui se meslent d’enseigner, mais les Escoliers mesme peuuent tirer vn grand soulagement.
4 (1623) Apologie de la danse et la parfaite méthode de l’enseigner tant aux cavaliers qu’aux dames [graphies originales] « Preface. » pp. 5-10
Preface. Ie m’amusois vn iour à considerer d’où procedoit le malheur de pl
ontraires. Ie sçay donc bien que ceste mienne entreprise donnera pour vn temps de l’entretien aux partisans d’Aristarque,
oy de l’estonnement à tout ceux qui me cognoissent, quand ils verront vn effect bien different de celuy qu’ils deuroient a
r à tous, & ie supplie les autres de considerer, que ce n’est pas vn vice de nous seruir d’vn honneste aduantage lors
e les autres de considerer, que ce n’est pas vn vice de nous seruir d’ vn honneste aduantage lors que la fortune ou l’infor
ue la danse, ny certes ma resolution de mourir en l’exerçant, mais en vn temps & en vn pays où ie me trouue engagé de
rtes ma resolution de mourir en l’exerçant, mais en vn temps & en vn pays où ie me trouue engagé de mettre en pratique
e la profession, qui pratiquent ceste Methode, & ausquels ie fais vn sacrifice volontaire de ma peine, & du desir
me peut accuser en cela que de trop d’affection, qui sera peut-estre vn iour secondée de quelque autre moins malheureuse
C’est à vous Messieurs qui y auez de l’interest, de donner desormais vn meilleur ordre à la duree de vostre reputation qu
cenix, la derniere s’appelloit Perrichie ou danse armee ainsi dicte d’ vn certain Pirrhus qui en fut l’inuenteur, & ces
ante ont este tirez de quelques Balets, les Canaries viennent aussi d’ vn Balet où les Danseurs representoient les Roys &am
5 (1623) Apologie de la danse et la parfaite méthode de l’enseigner tant aux cavaliers qu’aux dames [graphies originales] « Aduertissement. » pp. 1-3
sant que i’y auois mis la derniere main, & mesme luy faisant voir vn discours que i’y auois adiousté en faueur de mon
ours que i’y auois adiousté en faueur de mon subiect, il n’oublia pas vn de ses artifices pour tirer de moy & faire im
’ayant peu matter ceste ambition qu’il auoit de triompher du merite d’ vn autre, il fist dernierement transcrire sans aucun
une alteration, la coppie qu’il tenoit de moy & la feit grossir d’ vn certain discours qu’il intitule Loüange de la Dan
ubject à toute la Cour, (qui cognoist la fourbe) de s’entretenir pour vn temps sur ceste gentille inuention de gloire, &am
rler que des trois premiers bransles fort legerement & renuoyer à vn discours plus ample qui s’en fait auec les autres
6 (1623) Apologie de la danse et la parfaite méthode de l’enseigner tant aux cavaliers qu’aux dames [graphies originales] « A lvy mesme. »
eue des autelz, Et Venus animee, au son de ta cadence, Te prepare vn palais au rang des immortelz. I.F.
7 (1623) Apologie de la danse et la parfaite méthode de l’enseigner tant aux cavaliers qu’aux dames [graphies originales] « A Monseignevr : Monseignevr le marqvis de Buckingham Grand Escuier, & Grand Admiral d’Angleterre, &c. »
en lumiere, non vne piece imparfaite ou nouuellement crayonnée, mais vn tout accompli, & que ie gardois il y a ia lon
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