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1 (1757) Articles pour l’Encyclopédie « Sur la danse et le ballet »
Sur la danse et le ballet Ballet Ballet, s. m. danse figurée exécut
Sur la danse et le ballet Ballet Ballet, s. m. danse figurée exécutée par plus
Sur la danse et le ballet Ballet Ballet , s. m. danse figurée exécutée par plusieurs perso
naturelle ou merveilleuse, au son des instruments ou de la voix. Tout ballet suppose la danse, et le concours de deux ou de pl
en dansant représenterait une action, ne formerait pas proprement un ballet  ; ce ne serait alors qu’une sorte de pantomime. V
ient quelque action sans danse, formeraient une comédie, et jamais un ballet . La danse, le concours de plusieurs personnes, et
s, les pas, et les mouvements du corps, sont donc ce qui constitue le ballet . Il est une espèce de poésie muette qui parle, se
n schemate, vel semel latebit. Sans danse il ne peut point exister de ballet  : mais sans ballet il peut y avoir des danses. Vo
el latebit. Sans danse il ne peut point exister de ballet : mais sans ballet il peut y avoir des danses. Voyez Danse. Le balle
ballet : mais sans ballet il peut y avoir des danses. Voyez Danse. Le ballet est un amusement très ancien. Son origine se perd
es grues lorsqu’elles volent en troupe. Voyez [Danse de la] Grue. Les ballets furent constamment attachés aux tragédies et aux
e, livre III, chap. 5, « Établissement de l’Opéra Français »] Le mot ballet vient de ce qu’originairement on dansait en jouan
ses mouvements, avaient uni ces deux exercices ; en sorte que le mot ballet est venu de celui de balle : on en a fait bal, ba
orte que le mot ballet est venu de celui de balle : on en a fait bal, ballet , ballade, et baladin ; le ballar et ballo des Ita
Deux célèbres danseurs furent en Grèce les inventeurs véritables des ballets , et les unirent à la tragédie et à la comédie. Ba
our purger la scène de cette indécence, que les Grecs inventèrent les ballets réglés, et les chœurs graves que la tragédie reçu
tragédie reçut à sa place. Les anciens avaient une grande quantité de ballets , dont les sujets sont rapportés dans Athénée ; ma
prétendu que c’était à la cruauté d’Hiéron tyran de Syracuse, que les ballets devaient leur origine. Ils disent que ce prince s
s, pour se faire entendre les uns aux autres : mais nous trouvons des ballets , et en grand nombre, antérieurs à cette époque ;
des danses figurées, est celle que nous avons rapportée ci-dessus. Le ballet passa des Grecs chez les Romains, et il y servit
« Fragment de Lucien »] On va donner une notion exacte de ces grands ballets , aujourd’hui tout à fait hors de mode ; on a vu q
e plus sensible dans l’histoire des Arts. Comme dans son principe, le ballet est la représentation d’une chose naturelle ou me
rien inventer, qui ne fût de son ressort. On peut diviser ces grands ballets en historiques, fabuleux, et poétiques. Les sujet
de la fable. On exprime par les uns les choses naturelles, comme les ballets de la nuit, des saisons, des temps, des âges, etc
. d’autres sont des allégories qui renferment un sens moral, comme le ballet des proverbes, celui des plaisirs troublés, celui
la curiosité, etc. Il y en a eu quelques-uns de pur caprice, comme le ballet des postures, et celui de Bicêtre ; quelques autr
communs, ou de certaines choses ordinaires. De ce nombre étaient les ballets des cris de Paris, de la foire Saint-Germain, des
on, sont les sources dans lesquelles on a puisé les sujets des grands ballets . On en a vu de tous ces genres différents réussir
de l’unité de temps et de l’unité de lieu. L’invention ou la forme du ballet est la première de ses parties essentielles : les
ments, ni de caractère de symphonie, qu’on n’ait fait entrer dans les ballets . Les anciens avaient une singulière attention à e
ages qu’ils mettaient devant les yeux. A leur exemple dans les grands ballets exécutés dans les différentes cours de l’Europe,
exécutés. On croit devoir rapporter ici en abrégé deux de ces grands ballets , l’un pour faire connaître les fonds, l’autre pou
fort considérable de machines surprenantes, formèrent le fonds de ce ballet , un des plus ingénieux et des plus galants qui ai
cour en 1634, pour la naissance du cardinal de Savoie. Le sujet de ce ballet était la Verita nemica della apparenza sollevata
ogues au sujet, formèrent les dernières entrées, qu’on nomme le grand ballet . Par ce court détail, on voit que ce genre de spe
’autant plus galante, qu’ils paraissaient faire partie de l’action du ballet . Voyez Sapate [Article non rédigé : voir Traité h
Traité historique de la danse, IIe partie, livre I, chap. VI : « Des Ballets Moraux »]. En France, en Italie, en Angleterre, o
en Italie, en Angleterre, on a représenté une très grande quantité de ballets de ce genre : mais la cour de Savoie semble l’avo
presque toujours d’un homme mis à sa place, ou d’un homme oublié. Les ballets représentés en France jusqu’en l’année 1671, fure
quels il dansa lui-même avec toute sa cour. Les plus célèbres sont le Ballet des Prospérités des armes de la France, dansé peu
inebleau le 23 Juillet 1661 ; des Amours déguisés, en 1664, etc. Les ballets de l’ancienne cour furent pour la plupart imaginé
de l’établissement de l’opéra en France, on conserva le fond du grand ballet  : mais on en changea la forme. Quinault imagina u
en musique par Lully : de ce moment il ne fut plus question du grand ballet , dont on vient de parler. La danse figurée, ou la
cé, les Fâcheux, les Pygmées, le Bourgeois Gentilhomme, etc. Le grand ballet fut pour toujours relégué dans les collèges. Voye
c. Le grand ballet fut pour toujours relégué dans les collèges. Voyez Ballets de Collège. A l’Opéra même le chant prit le dessu
ra [Article de Jaucourt]) n’avait pas eu des vues aussi justes sur le ballet . Il fut imité depuis par tous ceux qui travaillèr
était sa partie sublime. On pouvait l’atteindre plus aisément dans le ballet , où il avait été fort au-dessous de lui-même ; ai
n tour. [voir Traité historique, IIe partie, livre III, chap. 9, « Du Ballet moderne »] L’Europe Galante est le premier balle
III, chap. 9, « Du Ballet moderne »] L’Europe Galante est le premier ballet dans la forme adoptée aujourd’hui sur le théâtre
de l’opéra Italien, et qu’il prendra la forme nouvelle et piquante du ballet Français. Il consiste en 3 ou 4 entrées précédées
ertissements de danse et de chant, que le fonds de l’action amène. Le ballet doit être un divertissement de chant et de danse,
intéressante, badine, ou noble suivant la nature des sujets. Tous les ballets qui sont restés au théâtre sont en cette forme, e
e différente. Le Roi Louis XV a dansé lui-même avec sa cour, dans les ballets de ce nouveau genre, qui furent représentés aux T
ières reprises. Peut-être La Motte a-t-il fait une faute en créant le ballet . Quinault avait senti que le merveilleux était le
éra [Article de Jaucourt]. Pourquoi ne serait-il pas aussi le fond du ballet  ? La Motte ne l’a point exclu : mais il ne s’en e
et Comédie-Ballet. Il y a peut-être encore un défaut dans la forme du ballet créé par La Motte. Les danses n’y sont que des da
le reste de l’acte. De nos jours on a hasardé le merveilleux dans le ballet , et on y a mis la danse en action : elle y est un
e genre est le véritable. De tous les ouvrages du théâtre lyrique, le ballet est celui qui paraît le plus agréable aux Françai
n a fort peu qui l’aient fait avec succès : on a encore moins de bons ballets que de bons opéras, si on en excepte les ouvrages
s dont la réussite est toujours sûre, n’a pas plus de trois ou quatre ballets d’une ressource certaine ; l’Europe galante, les
st. de la danse par Bonnet. Lucien. L. P. Ménestrier, Jés. Traité des Ballets , etc. (B) Ballets de chevaux Dans presque
onnet. Lucien. L. P. Ménestrier, Jés. Traité des Ballets, etc. (B) Ballets de chevaux Dans presque tous les carrousels,
hevaux Dans presque tous les carrousels, il y avait autrefois des ballets de chevaux qui faisaient partie de ces magnifique
chevaux, firent secrètement apprendre à leurs trompettes les airs de ballet que les Sybarites faisaient danser à ces animaux
les cavaliers qui les montaient, se mirent à danser leurs entrées de ballet ordinaires, et les Crotoniates les taillèrent en
artifice contre les Cardiens, au rapport de Charon de Lampsaque. Les ballets de chevaux sont composés de quatre sortes de dans
différentes danses, ainsi on dit air de terre à terre, etc. Dans ces ballets , on doit observer, comme dans tous les autres, l’
es plus maniables, et les plus capables de discipline ; on a fait des ballets de chiens, d’ours, de singes, d’éléphants, ce qui
lien, Martial, Athénée, Pline, Aristote, Charon de Lampsaque, etc. Ballets aux chansons Ballets aux chansons ce sont les
line, Aristote, Charon de Lampsaque, etc. Ballets aux chansons Ballets aux chansons ce sont les premiers ballets qui aie
Ballets aux chansons Ballets aux chansons ce sont les premiers ballets qui aient été faits par les anciens. Eriphanis, j
ui ressemblaient beaucoup à la danse. Nos branles sont des espèces de ballets aux chansons. Voyez Branle. A l’opéra on peut int
ballets aux chansons. Voyez Branle. A l’opéra on peut introduire des ballets de ce genre. Il y a une sorte de pantomime noble
oit être rangée aussi dans cette classe. Le P. Ménestrier, Traité des Ballets . Ballets de collège Ballets de collège, ce
gée aussi dans cette classe. Le P. Ménestrier, Traité des Ballets. Ballets de collège Ballets de collège, ce sont ces sp
asse. Le P. Ménestrier, Traité des Ballets. Ballets de collège Ballets de collège, ce sont ces spectacles qu’on voit dan
celui de Louis le Grand, il y a tous les ans la tragédie et le grand ballet , qui tient beaucoup de l’ancien, tel qu’on le rep
rend assez l’idée des intermèdes des Anciens. Il y a plusieurs beaux ballets imprimés dans le second volume du P. Le Jay Jésui
Boutade Boutade, s. f. on donnait ce nom autrefois à des petits ballets , qu’on exécutait, ou qu’on paraissait exécuter im
atre entrées, d’un récit, et d’une entrée générale ; c’était le grand ballet en raccourci : Idée des spectacles anciens et nou
anciens et nouveaux de l’abbé de Pure, imprimé à Paris en 1667. Voyez Ballet . (B) Danse Danse, s. f. (Art et Hist.) mou
t avec eux en Italie dans le quinzième siècle ; l’on vit renaître les ballets dans une fête magnifique qu’un gentilhomme de Lom
aux plaisirs à leur nation. C’est l’époque de la naissance des grands ballets , voyez Ballet, et de l’opéra, voyez Opéra [Articl
leur nation. C’est l’époque de la naissance des grands ballets, voyez Ballet , et de l’opéra, voyez Opéra [Article de Jaucourt]
[voir Traité historique, IIe partie, livre I, chap. 2, « Origine des ballets  »]
2 (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome II [graphies originales] « Lettre XIII. » pp. 122-133
ente, Monsieur, n’est qu’une esquisse légère de ce que les maîtres de ballets devroient étudier et savoir ; j’entends parler de
uvais qui leur est familier. Ce n’est point en lisant un programme de ballet ou en le voyant représenter une ou deux fois que
ir. Je voudrois bien pouvoir vous citer un grand nombre de maîtres de ballets qui réunissent aux connoissances approfondies de
s productions, et je me garderai bien de prononcer sur le mérite d’un ballet ou d’un tableau d’après un programe ; ces sortes
s de descriptions sont souvent mensongères. Pour juger sainement d’un ballet et d’un tableau, il faut les voir ; c’est l’uniqu
je vais écrire, Monsieur, pourra servir de régulateur aux maîtres de ballets qui n’ont fait encore que quelques pas dans la ca
crée, tout, dis-je, jusqu’à mes fautes, pourra guider les maîtres de ballets , et j’espère que mes observations paroitront just
e plus aisément s’en passer, ou qui n’en ont pas besoin. Le maître de ballets après avoir approfondi les connoissances du mécha
poésie ; c’est dans ce répertoire abrégé qu’il trouvera des sujets de ballets variés et intéressans. La fréquentation des artis
leurs chefs-d’oeuvre sont des sources d’instruction que le maître de ballets ne doit point négliger ; elles épureront son goût
tions sont tout à la fois sages et intéressantes. Lorsqu’un maître de ballets choisira un sujet dans son répertoire, il faut, a
l’interprète des passions. En élaguant les inutilités, le maître de ballets fixera le nombre des principaux acteurs que le su
ils ne l’embellissent ; ou peut se les permettre dans quelques petits ballets puisés dans la fable ; encore faut-il qu’ils ayen
istoriques. Pour réussir complettemeut dans la composition des grands ballets , il est nécessaire que le maître pèse les possibi
et ses compositions deviendront sages et régulières. Si le maître de ballets sacrifie les grandes masses aux parties de détail
ur les progrès de la danse en action, qu’il y ait quelques maîtres de ballets que leurs fautes et leurs chûtes corrigent insens
se traîne et se trouve paralisée par des hors-d’oeuvres. Le maitre de ballets qui ne donne point dans ces erreurs, malheureusem
’action et qui en préparent le dénouement. Mais pour que le maitre de ballets arrive à ce but, il est absolument necessaire qu’
ontrastent pas avec ses diverses positions ; comment un tel maître de ballets pourra-t-il servir de modèle à ses danseurs ? il
moral ; elles seront froides et monotones comme lui. Un tel maître de ballets , Monsieur, doit abandonner la scène, et prendre u
s. C’est une erreur généralement accréditée de croire qu’un maître de ballets peut les composer assis, et indiquer par l’écritu
d’état plus fatiguant au moral et au physique que celui de maître de ballets  ; ils doit régler et donner les pas ; il doit les
s d’après les principes de composition que j’ai établis. Le maître de ballets veut-il régler un pas de vingt-quatre lutteurs, i
qu’il ne présente que des ombres ; il est nécessaire que le maître de ballets lise et médite le sixième livre de l’Eneïde de Vi
enchantés en apperçoit quelques-unes qui dansent ; voilà le maître de ballets autorisé à employer les charmes de son art. Les o
, terminée comme il est d’usage par une petite montagne, le maître de ballets se trouvera dans l’impossibilité de distribuer to
utant des chassis ; ce cadre alors est facile à remplir, le maître de ballets peut placer sur ces terreins plus ou moins élevés
s. Comme aucune simétrie n’existe dans ces beaux lieux, le maître de ballets n’en doit présenter aucune dans sa composition. C
qui se diviseront pour former de nouveaux tableaux. La musique de ce ballet doit étaler tous les charmes de l’harmonie ; des
emcns légers, des silences artistement ménagés donneront au maître de ballets les moyens de fixer ses tableaux. On ne peut se d
nt à l’infini. Si le peintre-décorateur, le musicien, et le maître de ballets se consultent et s’entendent, chose malheureuseme
présenter au public un tableau vraiment neuf et intéressant. Mais ce ballet ne peut être bienfait, si le maître n a pas a tou
tor et Pollux. Si la partie méchanique de la danse donne au maître de ballets tant de peines et de fatigues, si elle exige tant
e caractère de la passion qui l’agite ; il faut donc que le maître de ballets se pénétre de la situation intérieure de ces quat
cette esquisse, vous devez être convaincu, Monsieur, que le maître de ballets toujours en agitation ne peut composer assis et l
etc. (1). J’ai composé ce pas à Stuttgard, dans le premier acte du ballet d’Alceste, et il faisoit partie de la fête qu’Adm
la fête qu’Admete donnoit à Hercule et Lycomede. (1). J’ai donné ce ballet à Vienne. Les décoraitions ont été exécutées d’ap
3 (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome I [graphies originales] « Lettres sur la danse. — Lettre VII. » pp. 56-64
ui, et que suivent toujours le froid et le dégoût ? on les nomme tous ballets pantomimes, quoique dans le fond ils ne disent ri
guitarre ; voilà à peu près ce qui fournit l’intrigue de nos superbes ballets  ; voilà les sujets grands et vastes qui naissent
à les drames ingénieux dont on nous répaît ; c’est ce qu’on nomme des ballets d’invention, de la danse pantomime. Fossan, le p
ait et fera la perte d’un nombre infini de danseurs, et de maîtres de ballets . La parfaite imitation demande que l’on ait en so
e ses perfections. Ce n’est pas d’aujourd’hui qu’on donne le titre de ballet à des danses figurées que l’on ne devroit appeler
e la négligence des artistes. Saint Augustin lui-même, en parlant des ballets , dit qu’on étoit obligé de placer sur le bord de
stes n’ait point été celle d’une révolution dans la danse et dans les ballets  ; et que nos maîtres, non moins encouragés et non
pendant la danse étoit sans vie, sans caractère et sans action. Si le ballet est le frère des autres arts, ce n’est qu’autant
’avons qu’une idée très imparfaite du nom de ceux qui composoient les ballets  : quelle sera donc celle que nous nous formerons
ie, mais je ne vois pas dans tout cela ce que je dois trouver dans le ballet . Dégagé des préjugés de mon état et de tout entho
aux charmes à l’élégance et au merveilleux de ces représentations. Le ballet est, suivant Plutarque, une conversation muette,
nombre, dit cet auteur, parce qu’il y a une infinité de choses que le ballet peut exprimer. Phrynicus, l’un des plus anciens a
rimer. Phrynicus, l’un des plus anciens auteurs tragiques, dit que le ballet lui fournissoit autant de traits et de figures di
s, que la mer a de flots aux grandes marées d’hiver. Conséquemment un ballet bien fait peut se passer du secours des paroles :
t que l’imitation sera prise dans la nature. Si je refuse le titre de ballet à toutes ces fétes ; si la plupart des danses de
issent, ne se présentent pas à mes yeux avec les traits distingués du ballet , c’est moins la faute du célèbre maître qui les c
s la faute du célèbre maître qui les compose que celle des poètes. Le ballet , dans quelque genre qu’il soit, doit avoir suivan
ensible qui n’ait sa matière, sa forme et sa figure, conséquemment le ballet cesse d’exister, s’il ne renferme ces parties ess
alité, et l’étendue, celles de quantité. Voilà, comme vous voyez, les ballets subordonnés en quelque sorte aux règles de la poè
n que toutes les scènes se rapprochent et aboutissent au même but. Le ballet est donc le frère du poème ; il ne peut souffrir
enus des beautés du style, anéantiroient totalement la composition du ballet , et le priveroient de cette variété qui en est le
ochant toutes mes idées, en réunissant ce que les anciens ont dit des ballets , en ouvrant les yeux sur mon art, en examinant se
danse sans action, sans règles sans esprit et sans intérêt, forme un ballet , ou un poème en danse. Dire qu’il n’y a point de
rêt, forme un ballet, ou un poème en danse. Dire qu’il n’y a point de ballets à l’opéra, seroit une fausseté. L’acte des Fleurs
ffort de génie de la part du compositeur, m’offrent véritablement des ballets agréables et très-intéressans ; mais ces danses f
de l’immortalité. Concluons, Monsieur, qu’il est véritablement peu de ballets raisonnés ; que la danse est une belle statue agr
4 (1760) Lettres sur la danse et sur les ballets (1re éd.) [graphies originales] « LETTRES SUR LA DANSE. — LETTRE VII. » pp. 110-128
que suivent toujours le froid & la mélancolie ; on les nomme tous Ballets Pantomimes, quoique dans le fond, ils ne disent r
guittare ; voilà à peu près ce qui fournit l’intrigue de nos superbes Ballets  ; voilà les sujets grands & vastes qui naisse
à les drames ingénieux dont on nous repaît ; c’est ce qu’on nomme des Ballets d’invention, de la Danse Pantomime ; mais laisson
es perfections. Ce n’est pas d’aujourd’hui que l’on donne le titre de Ballet à des Danses figurées que l’on ne devroit appelle
de la négligence des Artistes ; St. Augustin lui-même, en parlant des Ballets , dit qu’on étoit obligé de placer sur le bord de
, n’ait point été celle d’une révolution dans la Danse & dans les Ballets  ; & que nos Maîtres, non moins encouragés &am
dant la Danse étoit sans vie, sans caractere & sans action. Si le Ballet est le frere aîné des autres Arts, ce n’est qu’au
’avons qu’une idée très-imparfaite du nom de ceux qui composoient les Ballets  ; quelle sera donc celle que nous nous formerons
l’artifice & de l’illumination, l’agrément de la Danse & des Ballets , l’amusement des Sauts périlleux & des tours
e ; mais je ne vois pas dans tout cela ce que je dois trouver dans le Ballet . Dégagé des préjuges de mon état, & de tout e
charmes, à l’élégance & au merveilleux de ses représentations. Le Ballet est, suivant Plutarque, une conversation muette,
nombre, dit cet Auteur, parce qu’il y a une infinité de choses que le Ballet peut exprimer. Phrynicus, l’un des plus anciens A
rimer. Phrynicus, l’un des plus anciens Auteurs tragiques, dit que le Ballet lui fournissoit autant de traits & de figures
s que la Mer a de flots aux grandes marées d’hiver. Conséquemment un Ballet bien fait peut se passer aisément du secours des
e qui pour se faire entendre, a recours au récit ou au dialogue. Tout Ballet qui dénué d’intrigue, d’action vive & d’intér
; que l’imitation sera prise dans la nature. Si je refuse le titre de Ballet à toutes ces Fêtes ; si la plupart des Danses de
issent, ne se présentent pas à mes yeux avec les traits distingués du Ballet , c’est moins la faute du célebre Maître qui les c
la faute du célebre Maître qui les compose, que celle des Poëtes. Le Ballet , dans quelque genre qu’il soit, doit avoir, suiva
ble qui n’ait sa matiere, sa forme & sa figure ; conséquemment le Ballet cesse d’exister s’il ne renferme ces parties esse
é, & l’étendue, celles de quantité ; voilà, comme vous voyez, les Ballets subordonnés en quelque sorte aux regles de la Poé
ue toutes les Scenes se rapprochent & aboutissent au même but. Le Ballet est donc le frere du Poëme ; il ne peut souffrir
resserrent l’imagination, anéantiroient totalement la composition du Ballet , & le priveroient de cette variété qui en est
chant toutes mes idées ; en réunissant ce que les Anciens ont dit des Ballets  ; en ouvrant les yeux sur mon Art ; en examinant
nse sans action, sans regle, sans esprit & sans intérêt, forme un Ballet ou un Poëme en Danse. Dire qu’il n’y a point de B
érêt, forme un Ballet ou un Poëme en Danse. Dire qu’il n’y a point de Ballets à l’Opéra, seroit une fausseté. L’Acte des Fleurs
ffort de génie de la part du Compositeur, m’offrent véritablement des Ballets agréables & très-intéressants ; mais les Dans
de l’immortalité. Concluons, Monsieur, qu’il est véritablement peu de Ballets raisonnés ; que la Danse est une belle statue agr
5 (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome II [graphies originales] « Lettre XV. » pp. 150-159
ncent avec tout leur éclat ; ce genre énergique présente au maître de ballets de grands traits et de beaux caractères, des situ
ai parcouru tous les genres, Variété doit être la devise du maître de ballets . Mon imagination ne me détermine pas à donner une
is vous ennuier. Monsieur, je vous ferois part de la nomenclature des ballets que j‘ai composés, et vous verriez que sur cent,
éritablement tragiques. La poésie et la fable présentent au maître de ballets de magnifiques sujets presque tout dessinés. Il n
la partie. Les contrastes font le charme de l’art. C’est au maître de ballets à chercher et à choisir dans la mythologie, des t
à la quantité ; m’étant fortement persuadé que les longueurs dans un ballet en action effacent les impressions reçues ; je fu
u spectateur. Je vais passer maintenant à la composition des corps de ballets . L’étendue des théâtres doit déterminer le nombre
ue toujours symétriques des divertissemeus attachés à l’opéra, et aux ballets en action. Si l’on ajoute à ce nombre celui des p
iers sujets qui reparaissent ordinairement pour terminer la finale du ballet , ou concevra qu’il est plus que suffisant à l’exé
uite des tableaux de ténier lui offre les images variées. Le corps de ballets de l’opéra est sans contredit le plus nombreux de
cet ensemble et cette précision disparoissent totalement, lorsque le ballet , exécuté par les deux sexes, devient général : on
ée ; la même négligence règne dans les passes et dans les groupes. Un ballet bien composé par le maître et qui devroit présent
siteur ? Avant de résoudre ces deux questions je dirai qu’un corps de ballet nombreux est l’image d’une compagnie d’infanterie
’accord de ses temps et de ses mouvemens. Je compare donc un corps de ballet à cette compagnie d’infanterie : cette comparaiso
d’harmonie et ne produit que confusion, c’est parce que le maître des ballets à qui tout est facile, règle trop savament, et qu
uter avec leurs jambes mal exercées. C’est donc ici que le maître des ballets a tort. Si un ballet étoit uniquement composé de
mal exercées. C’est donc ici que le maître des ballets a tort. Si un ballet étoit uniquement composé de premiers danseurs et
ion des uns et l’insouciance des autres. En supposant que le corps de ballet présente quatre quadrilles de huit personnes chac
éniblement, embrouillera tout, gâtera tout. Pour parvenir à faire des ballets qui offriroient dans leurs parties et dans leur e
n établissent la solidité. La danse de ceux qui composent le corps de ballet n’a presque point d’analogie avec celle du premie
ssinées avec vivacité et énergie ; ce n’est point en miniature que le ballet doit être peint, c’est à grands traits, avec de f
emier danseur ; mais l’orchestre a son thême écrit, comme le corps de ballet a le sien dicté. Ils ne peuvent ni l’un ni l’autr
s ajouter ou diminuer au noté du compositeur ni au tracé du maître de ballets . Depuis 45 ans la danse est riche en temps et en
’a point prodigué sa richesse dans l’exécution méchaniqne du corps de ballet  : elle a senti que ce seroit employer ses moyens
le et de la précision qui doivent régner dans l’exécution du corps de ballet  ? uniquement à la musique ; c est a dire, au choi
our eux ni concertos, ni sonnates, ni symphonies. Gardel, maître des ballets de l’opéra est musicien, il joue fort bien du vio
6 (1921) Danse et musique « Danse et musique, par André Suarès — II »
II L’ancien ballet est un conte ou une épopée sans paroles, que les
s figurent et que la musique accompagne avec un excès de fidélité. Le ballet semble immuable : on le dirait lié à cette forme
t qui a fait son temps. Ils rendent à la mode une beauté démodée : le ballet de Nijinski ressuscite le ballet de Vestris, comm
nt à la mode une beauté démodée : le ballet de Nijinski ressuscite le ballet de Vestris, comme l’Europe de 1914 rappelle celle
is, comme l’Europe de 1914 rappelle celle du Directoire. Quel abus du ballet en tout genre, à tutu ou sans tutu. Tant qu’il y
en tout genre, à tutu ou sans tutu. Tant qu’il y aura du tutu dans le ballet , on n’aura pas la danse. Je parle de tutu pour fa
7 (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome I [graphies originales] « Lettres sur la danse. — Lettre II. » pp. 9-16
I. Je ne puis m’empêcher, Monsieur, de désapprouver les Maîtres de ballets , qui ont l’entêtement ridicule de vouloir que les
oît d’autant plus dangereux, qu’il est rare de trouver des maîtres de ballets qui sentent ; il y en a si peu qui soient excélle
de l’âme, et les interprètes fidèles de ses mouvemens ? Un maître de ballets sensé doit faire, dans cette circonstance, ce que
sse quelque chose à desirer : voila le langage du poète. Le maître de ballets , à son exemple, doit faire recommencer une scène
nt de force que de vérité, lorsqu’il est produit par le sentiment. Le ballet bien composé est une peinture vivante des passion
t à la ressemblance : l’un exagère la nature, l’autre la dégrade. Les ballets etant des représentations, ils doivent réunir les
l, indispensable de se soumettre à de certaines règles. Tout sujet de ballet doit avoir son exposition, son nœud et son dénoue
e de retrancher de son sujet ce qui lui paroit froid et monotone, son ballet ne fera aucune sensation. Si le spectacle de M. S
tous les sujets de cette espèce, ne peuvent fournir à l’intrigue d’un ballet en action, sans le secours d’un génie vraiment po
de Calypso offre un plan plus vaste, et fera le sujet d’un très-beau ballet , si toutefois le compositeur a l’art d’élaguer du
éatrales ne peuvent s’étendre au point de faire danser Mentor dans le ballet de Télémaque. C’est une raison plus que suffisant
avec beaucoup de ménagement. Ne dansant point, il devient étranger au ballet  ; son expression dailleurs étant dépourvue des gr
ais goût et l’ignorance du compositeur. Le caractère et le genre d’un ballet ne doivent point être défigurés par des épisodes
’action, et appauvrissent le sujet.   Une des parties essentielles au ballet , est, sans contredit, la variété ; les incidens,
u des meubles faire l’exposition, le nœud et le dénouement d’un grand ballet  ; j’ai vu enfin associer des incidens burlesques
y a plus d’indulgence dans la capitale que par-tout ailleurs.   Tout ballet compliqué et diffus, qui ne me tracera pas, avec
ont je ne pourrai deviner l’intrigue qu’un programme à la main ; tout ballet dont je ne sentirai pas le plan, et qui ne m’offr
être muette, elle parlera avec autant de force que d’ênergie ; et les ballets partageront alors avec les meilleures pièces du t
8 (1671) Témoignages des gazettes en vers sur les spectacles dansés entre 1660 et 1671 «  1663 — 8 janvier : Ballet des Arts — La Muse Historique de Loret — Loret, lettre du 24 février 1663 »
Loret, lettre du 24 février 1663 Ce Ballet noble et magnifique, Ce charmant Ballet harmoniqu
ttre du 24 février 1663 Ce Ballet noble et magnifique, Ce charmant Ballet harmonique, Autrement Ballet musical, Qui, durant
Ballet noble et magnifique, Ce charmant Ballet harmonique, Autrement Ballet musical, Qui, durant le feu Carnaval, Étant, en m
i, Ambassadeur de France, et qui N’avait, à cause de l’absence, Vu ce Ballet de conséquence, Ni Monsieur le Duc Mazarin, Depui
le trépas de feue Madame. Iceux, donc, maintenant en Cour, Virent ce Ballet à leur tour : C’est peu de dire qu’ils le virent,
Princes et Grands Seigneurs, Dignes, certes, de tous honneurs, En ce Ballet galant dansèrent, Et, des mieux, le Roi secondère
main, je révère, Étant leur très humble Valet : Mais, pour revenir au Ballet , Les Voix douces et naturelles De quatre aimables
nsieur et Mesdemoiselles,27 Assez volontiers sur le lieu, Pour audit Ballet dire adieu ; Ayant illec, pour assistance, Plusie
9 (1921) Salvatore Viganò pp. 167-190
Deux ans après la mort de Viganò, Stendhal parle de ses « admirables ballets  » comme d’œuvres d’art anéanties depuis des siècl
expliquant le sens caché des allégories2. Enthousiasme excessif ? Le ballet de Viganò est salué par les contemporains comme l
ses amis parisiens l’abîme qui séparait Viganò des autres maîtres de ballet  : « Vous jugez de Viganò par Gardel, c’est exacte
Par exemple on payait quatre mille francs par an les compositeurs de ballets  ; lui a quarante-quatre mille francs pour 1819… S
énarios et de la musique nous pouvons donner une très légère idée des ballets inventés par cet homme de génie. * *  * Salvatore
ville5. Son père, Onorato Viganò, était l’un des meilleurs maîtres de ballets de ce temps. Protégé par l’impératrice Marie-Thér
vatore fit la connaissance, à Madrid, du célèbre danseur et maître de ballets Dauberval. Celui-ci, frappé du talent du jeune ho
d’un prestige universel. De Moscou à Naples, de Londres à Vienne, le ballet français triomphait. Partout appelés, partout fêt
devaient être expressifs et non pas seulement agréables à la vue. Un ballet ne devait pas consister en une succession d’entré
ssif. On citait en exemple le pas de deux qu’il avait composé pour le ballet de Silvia et en lequel un faune et une nymphe mim
française. L’année suivante, il composait pour ce théâtre son premier ballet Raoul, tiré d’une comédie de Manuel et peut-être
er ballet Raoul, tiré d’une comédie de Manuel et peut-être imité d’un ballet de Dauberval. En 1792, il affirmait d’ailleurs so
t alors que Viganò fait représenter Les Hommes de Prométhée, médiocre ballet où l’on reconnaît la première idée de son célèbre
également I giochi Istmici, Il Noce di Benevento et plusieurs autres ballets . Jusque-là rien de très nouveau n’apparaît dans l
de très nouveau n’apparaît dans les créations de Viganò. Ce sont des ballets allégoriques ou mythologiques à la mode française
a mode française. L’action en est toujours dansée à la différence des ballets historiques alors en vogue dans lesquels la panto
le libretto, sans lequel il eût été impossible de rien comprendre aux ballets historiques des Clerico, des Onorato Viganò, des
t qu’il est vain de mimer une tragédie au lieu de la déclamer, que le ballet a mieux à faire que d’imiter le théâtre parlé, qu
er sur la danse. Viganò appelle ainsi non pas la technique savante du ballet français avec ses exercices de virtuosité, mais u
il va en réduire l’importance et justifiera son intervention dans le ballet par les nécessités de l’action en attendant de le
criailleries des imprésarios le laissent de glace. Il fait répéter un ballet des mois entiers. Tant pis si la première représe
 impitoyablement » recommencer, toute une matinée, dix mesures de son ballet qui lui semblent laisser à désirer12. Parfois les
même temps les mêmes gestes. Tout au plus arrivait-il que le corps de ballet fût divisé en plusieurs troupes exécutant chacune
que quelqu’un l’écrivît un jour, pour étudier dans leurs détails les ballets de Viganò au moyen des scénarios, des relations c
précieux de Carlo Ritorni. Nous nous contenterons de décrire quelques ballets de la période milanaise, de ceux dont il est le p
en particulier dans les livres et les lettres de Stendhal. Le premier ballet en lequel Viganò semble avoir donné sa mesure fut
e originalité puissante et contrastait avec les scènes habituelles de ballet illustrant les amours d’un dieu et d’une mortelle
ontemporains il emporta dans sa tombe. Otello offre un autre type de ballet dramatique. Il commençait par une fête, idée orig
age traditionnel, Viganò ne craignit pas de faire évoluer le corps de ballet face à la statue du Dieu placée sur le côté du th
nes d’un effet grandiose suffirent à assurer un triomphe à Viganò. Ce ballet lui avait coûté des peines infinies. Stendhal écr
ent à mes nerfs et m’occupe pendant huit jours19. » Par la suite, les ballets russes nous ont montré de semblables magnificence
s premiers actes afin de montrer en quoi consistait l’action dans les ballets de Viganò. En somme pas de gestes conventionnels
ces longues actions muettes, mais on ne doit pas oublier que dans les ballets de Viganò tous les mouvements s’effectuaient sur
un rythme déterminé par la musique. Inutile d’insister sur les autres ballets de Viganò, malgré les beautés que renfermaient de
il n’avait pas au moins lu quelque description ou quelque scénario du ballet de Viganò lorsqu’il conçut son œuvre, si proche a
orégraphe milanais. Au témoignage des contemporains l’exécution de ce ballet fut très inégale, mais jamais Viganò ne réalisa u
giner d’après les descriptions et les estampes, nous qui avons vu les ballets russes et qui sommes initiés aux ressources de la
le cinématographe. Les amis de Stendhal qui ne connaissaient d’autres ballets que ceux de Gardel ou de Duport avec leurs intrig
ses correspondants. Ce que Stendhal prisait par-dessus tout dans ces ballets de Viganò, c’était leur invention essentiellement
it leur invention essentiellement romantique. Stendhal raffolait d’un ballet comme les Titans ou comme Prométhée, il adorait I
nes. L’instinct de son art lui a même fait découvrir le vrai génie du ballet  : le romantique par excellence. Tout ce que le dr
sa manière ces personnages qui ne parlent jamais. C’est ainsi que le ballet à la Viganò a une rapidité à laquelle Shakespeare
ion, du style de Viganò. On reprendra bien encore quelques-uns de ses ballets , on cherchera à l’imiter, mais le charme est romp
erchera à l’imiter, mais le charme est rompu, on ne saurait monter un ballet de Viganò sans Viganò. Nous l’avons vu, ce qui ca
umeur réalisée par Massine qui, lui aussi, se préoccupait de créer un ballet d’action entièrement « dansé ». La complète soumi
honiques des morceaux pouvant convenir aux diverses situations de ses ballets . « Souvent, écrit Stendhal, lorsqu’il ne peut pas
l veut dire, il le fait27. » On trouve ainsi, dans les partitions des ballets de Viganò publiées chez Ricordi, le nom de Viganò
ifeste et les idées mélodiques n’ont jamais la trivialité des airs de ballets de ses habituels fournisseurs. Sans s’aventurer c
les relations contemporaines de fréquentes allusions à la musique des ballets de Viganò et l’on vante toujours la parfaite adap
uirico. L’imagination du chorégraphe lui représentait les scènes d’un ballet comme une succession de fresques animées. Sanquir
i les plus beaux de l’art scénographique dans tous les temps. Ceux du ballet égyptien de Psammi en particulier déconcertent pa
rté d’exécution vraiment géniale. * *  * On ne saurait douter que le ballet de Viganò ne fût un merveilleux spectacle et d’un
imité avec intelligence et adresse, réussit à donner encore quelques ballets brillants, mais auxquels il manquait ce je ne sai
ne ou un tableau du Poussin. Henry tenta de conserver la tradition du ballet « à la Viganò ». Il fit représenter dans toute l’
ésenter dans toute l’Italie et à l’étranger, en France notamment, des ballets pantomimes inspirés de l’esthétique de son maître
rtistiques. Ce n’est pas à dire que tous aient admiré sans réserve le ballet de Viganò. Sans même tenir compte des critiques a
atteau et Michel-Ange Rameau et Beethoven. De nos jours, à propos des ballets russes, la querelle s’est ranimée. Partisans du b
à propos des ballets russes, la querelle s’est ranimée. Partisans du ballet traditionnel et partisans de la danse d’action on
é, il y a parfaitement place pour ces deux genres chorégraphiques. Le ballet d’action a d’ailleurs le plus grand besoin d’inte
omimes sont en général les meilleurs danseurs. Fokine a ressuscité le ballet d’action, mais sa pantomime n’est pas toujours ca
n grand chorégraphe moderne aurait intérêt à étudier de très près les ballets de Viganò. Il y a beaucoup à faire dans cet ordre
ns. Il s’oppose absolument à ce que la troupe répète en même temps un ballet de Taglioni, elle doit s’occuper exclusivement de
dans l’admirable scène des pirates frappés de terreur panique dans le ballet de Daphnis et Chloé (musique de Maurice Ravel). L
r la lettre du 3 septembre 1818 à de Mareste. 21. Stendhal aimait ce ballet qu’il disait être « une fête pour l’imagination »
rence, I, 395. 28. On pourra juger du talent de Viganò par l’air de ballet tiré de la partition de Dédale que nous publions
retrouver à un étalage, dans une rue de Rome, la musique de plusieurs ballets de Viganò que l’on croyait perdue. Voici les titr
10 (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome II [graphies originales] « Lettre XII. » pp. 115-121
assions ; je lui fis jouer successivement les rôles de Renaud dans le ballet d’Armide ; d’Admete dans celui d’Alceste ; de Jas
aüs dans les Danaïdes ; de Pluton dans Proserpine ; d’Hercule dans le ballet de ce nom, d’orphée etc. ; il joua ces différens
cuès qu’il avoit obtenu dans ce nouveau genre, il donna à l’opéra mon ballet de Médée et Jason ; cette scène tragique fut reçu
ispersa ; trente figurants devinrent tout-à-coup autant de maîtres de ballets  ; riches de mes partitions, de mes programes et d
llemagne, en Angleterre, en Espagne et en Portugal ; ils remirent mes ballets partout en se disant mes élèves : en me copiant,
y a aujourd’hui une foule trop considérable de soi-disants maîtres de ballets  ; ils se trainent péniblement dans les routes que
leur forme, leur fraîcheur et leur éclat. Si ces prétendus maîtres de ballets se faisoient lire ce qu’Apulée a écrit sur leur a
rations des qualités et des connoissances que doit avoir le maître de ballets , ils seroient effrayés de leur ignorance, ils aba
chanisme de l’art, nous serions plus riches en bons figurants, et les ballets prendroient alors une forme plus sage, un caractè
is parcourir le plus rapidement possible les occupations du maître de ballets , les obligations qu’il a à remplir, les règles qu
ssent cette variété immense qui brille dans l’exécution. Le maître de ballets ignore-t-il la danse, ou ne la connoit-il qu’impa
composer nn pas de progression propre à terminer la finale d’un grand ballet  ? S’il n’a aucune connoissance du tracé et du des
é et du dessin, nécessaires à la formation des figures variées que le ballet doit offrir sans cesse, de qu’elle manière pourra
rme amoncélée par la routine et l’ignorance. Il faut que le maître de ballets sache que la danse ne possède que sept pas fondam
as et de mouvemens. Ces moyens qui sont à la disposition du maître de ballets seroient insuffisants, si le goût ne les distribu
yons et les couleurs lui manquent ? Il ne suffit pas que le maître de ballets sache parfaitement la danse, il faut qu’il ait en
11 (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 3 décembre. Danses du « Grand Mogol ». »
e ne vient agrémenter ou tourmenter. Aussi, Mme Stichel, maîtresse de ballet , a-t-elle pris le parti fort judicieux de ne pas
disposé les groupes et dirigé le mouvement d’ensemble de son corps de ballet avec simplicité et symétrie. Si le résultat manqu
anque très ostensiblement de caractère et d’inédit, la tenue du petit ballet reste bonne et discrète : groupes bien équilibrés
rprétation est honorable, régulière sans être éclatante ; le corps de ballet , assez bien éduqué, est à la hauteur de sa tâche
te. Mlle Vronska, danseuse étoile, a été dans son pays grand sujet du ballet impérial. Je mentionne le fait, car cette simplic
la même envergure ! Sans la participation de la danse masculine, tout ballet reste incomplet, aucune étoile ne peut donner sa
12 (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Seconde partie — Livre troisième — Chapitre IX. Du Ballet Moderne »
Chapitre IX. Du Ballet Moderne Lors de l’Établissement de l’Opéra en F
de l’Établissement de l’Opéra en France, on conserva le fond du grand Ballet dont on fit un Spectacle à part ; mais on en chan
les récits firent la partie la plus considérable du Spectacle. [Voir Ballet ] La Danse n’y fut qu’en sous-ordre. Ce fut en 167
fait dans le même goût, dont le succès anéantit pour jamais le grand Ballet , qui avait été si longtemps le seul Spectacle de
éâtres des Grecs. On ne l’y fit plus servir que d’Intermède. Le grand Ballet fut pour toujours relégué dans les Collèges, et à
rné de pas de caractère, qui entraient dans la composition des grands Ballets . La disette des sujets était alors si grande en F
ets fut sans doute le motif qui engagea Quinault à défigurer le grand Ballet , et peut-être est-il la seule excuse qu’on puisse
sur le genre qu’il avait créé, n’eut que des vues fort bornées sur le Ballet qu’il n’avait que défiguré. Il fut imité depuis p
ses belles compositions. On pouvait l’atteindre plus aisément dans le Ballet où il était fort au-dessous de lui-même ; ainsi o
rrassa du mauvais genre que Quinault avait introduit sous le titre de Ballet . L’Europe Galante est le premier de nos Ouvrages
réputation de ce Poète Philosophe. Le Théâtre Lyrique qui lui doit le Ballet moderne, lui est redevable encore de deux genres
ne sont plus même des hommes ; ils grimacent comme des singes. [Voir Ballet ] 137. Les paroles étaient de Quinault et la Mus
13 (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome I [graphies originales] « Lettres sur la danse. — Lettre III. » pp. 17-24
le nombre exact de personnages nécessaires à l’éxecution du drame. Un ballet en action doit être une pièce de ce genre ; il do
nœud et son dénouement. J’ai dit que les principaux personnages d’un ballet ne devoient pas faire oublier les subalternes ; j
x actions de nos deux héros ; à placer adroitement des femmes dans ce ballet  ; à faire partager à quelqu’une d’elles la situat
vives sensations. Il est aisé de concevoir, d’après mes idées, que le ballet pantomime doit toujours être action, et que les f
r un malheureux effet de l’habitude, ou de l’ignorance, il est peu de ballets raisonnés ; on danse pour danser ; on s’imagine q
levés, et qu’on a rempli l’idée, que les gens de goût se forment d’un ballet , lorsqu’on le charge d’exécutans qui n’éxecutent
ôles aussi marqués que les premiers sujets ; mais comme l’action d’un ballet est tiède, si elle n’est générale, je soutiens qu
faits que pour leur prêter de la vigueur et des ombres. Un maître de ballets doit s’attacher à donner à tous les acteurs dansa
compositeur a pris soin de leur tracer. Si l’uniformité règne dans un ballet , si l’on ne découvre pas cette diversité d’expres
ouvoir ni d’affecter. Ce qui me choqua il y a quelques années dans le ballet de Diane et Endimion que je vis exécuter à Paris,
est dans le bain avec ses nymphes, à celle d’Endimion. Le nœud de ce ballet étoit singulier ; les nymphes y jouoient le perso
ffet, et qui attestoient l’inéptie du compositeur. Que les maîtres de ballets qui voudront se former une idée juste de leur art
du tableau au portrait devroit être également reçue dans la danse. Le ballet , comme je le sens, et tel qu’il doit être, se nom
let, comme je le sens, et tel qu’il doit être, se nomme à juste titre ballet  ; ceux, au contraire, qui sont monotônes et sans
doivent s’appeller que des divertissemens fastidieux et inanimés. Le ballet est l’image d’un tableau bien composé s’il n’en e
seul instant pour caractériser le sujet de son tableau ; mais que le ballet est une continuité d’actions, un enchainement de
d’accord ; et pour que ma comparaison soit plus juste, je metterai le ballet en action, en paralelle avec la galerie du Luxemb
sieur, qu’il n’est pas moins difficile à un peintre et à un maître de ballets de faire un poème ou un drame en peinture et en d
14 (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome II [graphies originales] « Lettre XX et dernière. » pp. 213-241
nière. M on intention, Monsieur, étant finir et de ne plus parler ballets , je vais rassembler les idées éparses qui se trou
de nouvelles, pour présenter dans un seul cadre ce que les maîtres de ballets doivent savoir et ce qu’ils doivent pratiquer. Sa
ement à la signification qu’on leur donne gratuitement en les nommant ballets  ; parce que le ballet est un composé de danses, d
n qu’on leur donne gratuitement en les nommant ballets ; parce que le ballet est un composé de danses, de mouvemens combinés,
promptement exécuté. Quelques auteurs ont cherché l’étymologie du mot ballet et ils se persuadent l’avoir trouvé en disant : a
uvé en disant : anciennement on dansoit en jouant à la paume ; le mot ballet , dérive donc du mot balle. Ils en ont fait bal, b
paume ; le mot ballet, dérive donc du mot balle. Ils en ont fait bal, ballet , ballon, ballade, baladin et baladoire. Je crois
ère aisée et par la bonne grâce qu’il déployoit dans ce jeu. Les mots ballet et danse sont presque sinonimes. Le mot pantomime
ot pantomime même sera employé quelquefois à leur place, parce que le ballet n’est autre chose qu’une grande composition de da
le ballet n’est autre chose qu’une grande composition de danse, qu’un ballet sans danse ne peut exister, et que la pantomime q
ster, et que la pantomime qui est l’ame de la danse et qui vivifie le ballet , appartient à ces deux arts. Le ballet présente l
de la danse et qui vivifie le ballet, appartient à ces deux arts. Le ballet présente le sujet et le trace, la danse le colori
on sera tout-étonné d’avoir pris le change, et d’avoir applaudi comme ballets des pantomimes tièdes, insipides, et dont on auro
rces étoient remplies. J’ai dit dans le courant de mon ouvrage, qu’un ballet étoit un poème ou un drame, et que dans tous les
, le compositeur devoit s’attacher aux règles de la poétique ; que le ballet dans cette circonstance étoit une représentation
aux trois unités, cela ne peut produire qu’un meilleur effet ; et le ballet offre alors un drame régulier. Je dirai cependant
des principes de la danse, et des règles relatives à la composion des ballets , je vais parcourrir les différens genres que le c
mais elles seront suffisantes ou développement de mes idées. Dans le ballet du jugement de Paris j’ai eu recours à un épisode
leur enfant dans un Age très tendre sont les personnages nobles de ce ballet . Le maître d’école du village, sa femme, la serva
, joûtes, danses nobles des jeunes époux, danse comique et pantomime, ballet général, répos employé à faire renaître la joie p
isse légère de ce tableau riant et champêtre, que tous les maîtres de ballets finiroient ici par une grande-contre-danse. Mais
et variée qui suit, essuye les larmes, rétablit la joye et ramène le ballet à son genre primitif. Tout ceci est une pensée je
s Bambochades, ou des actions aussi triviales et aussi difformes. Les ballets moraux présentent encore une carrière à la danse.
èles de ce genre. Il en est beaucoup qui peuvent fournir des plans de ballets aussi ingénieux qu’agréables, en en retrachant to
mer que confusément. J’ai donné avec succès la Bergère des Alpes. Ces ballets naissent, ordinairement de l’imagination. Ils peu
ar le goût et par le génie. Je vais tracer l’idée que je me forme des ballets de ce genre : c’est un essai ; ce peut être un ex
e sujet est une fable morale et qu’elle suffit pour donner l’idée des ballets de ce genre. Mon objet n’étant point ici d’insére
it médiocrement peut se perfectionner dans des mains plus habiles. Le ballet Anachréontique demande des scènes variées, des si
ngénues doivent les peindre : tout doit être léger dans ces sortes de ballets et porterie caractère du plaisir délicat et de l’
ieur, est employée quelquefois dans la peinture et dans la poésie, le ballet étant une peinture vivante et une poésie muette,
pe le but avec rapidité. Ce seroit mal m’entendre que de croire qu’un ballet de ce genre doit offrir une allégorie continue. T
allégorie est l’enveloppe ingénieuse qui doit la couvrir. On fait des ballets allégoriques pour les mariages des Princes, pour
t un Prince ami des arts, il sera désigné par un Auguste. Le sujet du ballet tient-il plus à la fable qu’à l’histoire ; Apollo
de la guerre. D’après cet exemple, il est essentiel que le maître de ballets étudie en peintre habile les goûts, le caractère
us de ressemblance, plus de vérité. Lorsque je dis que l’on fait des ballets allégoriques, je ne prétends pas avouer que toute
allégoriques, je ne prétends pas avouer que toutes les scènes de ces ballets doivent être chargées d’allusions ; une allégorie
coeur et qu’il est allumé au feu du sentiment. Toutes les scènes d’un ballet de ce genre doivent mener successivement à l’allé
nsensiblement au dénouement ; et c’est le dénouement de ces sortes de ballets qui doit présenter dans un seul tableau les allus
ter quelques esquisses de ce genre difficile, laissant aux maîtres de ballets qui ont ou qui auront du génie, le soin de termin
riage de l’Archiduc Ferdinand avec la Princesse Béatrix de Modène. Ce ballet offroit des instans qui peuvent donner un apperçu
uguste maison d’Est. Beatrix de Modéne paroissoit la dernière dans ce ballet d’ombres ; elle étoit unie à un jeune Prince port
n les enchainoient avec des fleurs, et la gloire les couronnoient. Ce ballet d’ombres étoit vaporeux ; le costume y étoit obse
qui, à mon sens, est historique et allégorique. Le dernier moment du ballet traçoit un autre tableau de ce genre. J’avoue, Mo
et de Beatrix de Modène. Ce tableau allégorique étoit terminé par un ballet très-court dont la fin offroit un groupe général.
centre, et ils étoient couronnés par les vertus. La description de ce ballet paroitra longue ; cependant son exécution étoit v
re un étalage de mes productions, je n’en dirai pas davantage sur les ballets allégoriques. Les auteurs dramatiques ont écrit d
, et on les voit toujours avec un nouveau plaisir. J ai fait quelques ballets épisodiques qui ont eu du succès ; ce genre ouvre
déployer tous les caractères et tous les genres qu’elle embrasse. Ces ballets doivent encore offrir des contrastes agréables ;
rumens militaires, et ce sont les Ecuyers qui lui ont donné le nom de ballet . Au reste, cette espèce de danse est très-ancienn
à peu près remplie ; j’ai présenté des apperçûs de tous les genres de ballets  ; et je finirai cette lettre peut-être trop longu
r présentera de nouveaux tableaux à peindre. J’entends les maîtres de ballets se récrier, me traiter d’innovateur et d’homme sy
ène où les arts imitateurs s’empressent à déployer leurs trésors, des ballets dont les sujets sont indécents. Je dirai encore q
15 (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Seconde partie — Livre premier — Chapitre VI. Des Ballets Moraux »
Chapitre VI. Des Ballets Moraux L’Anniversaire de la Naissance du Cardin
illante qui occupa en 1634 la Cour de Turin. On y représenta un grand Ballet , dont le sujet était La Verita nemica della appar
dernières entrées qui terminèrent ce beau spectacle. Tels étaient les Ballets Moraux ; ils devaient leur nom à la moralité Phil
a représenté, dans des temps différents, un fort grand nombre de ces Ballets Allégoriques et Moraux ; mais la Cour de Savoie s
esque toujours d’un homme oublié, ou d’un homme mis à sa place. [Voir Ballet ] 84. On nommait Sapate cette partie du Ballet.
mis à sa place. [Voir Ballet] 84. On nommait Sapate cette partie du Ballet . Il y avait des Ballets entiers qui portaient ce
allet] 84. On nommait Sapate cette partie du Ballet. Il y avait des Ballets entiers qui portaient ce nom : c’étaient ceux qui
16 (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Seconde partie — Livre troisième — Chapitre IV. Vices du grand Ballet »
Chapitre IV. Vices du grand Ballet Le grand Ballet est un spectacle de Danse. Les
Chapitre IV. Vices du grand Ballet Le grand Ballet est un spectacle de Danse. Les vers qui exposent
, monotone, languissant. Il n’est donc pas possible de faire du grand Ballet un Spectacle susceptible de l’intérêt théâtral ;
vifs, qu’il y a de genres d’actions propres au théâtre. Dans le grand Ballet , il y a beaucoup de mouvement, et point d’action.
e humaine. Il était aisé de combiner les différentes Entrées du grand Ballet de manière qu’elles concourussent toutes à l’obje
le plaisir que produit au Théâtre le charme de l’imitation. Le grand Ballet qui coûtait des frais immenses, ne procurait donc
du corps en mesure ; et toutes ces choses, suffisantes pour le grand ballet , et pour la Danse simple, ne sont que l’alphabet
17 (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome IV [graphies originales] « [Lettres sur la musique] — Réponse à la question proposée. — Lettre xvi » pp. 89-95
la musique et à la peinture, soit constamment fermée aux maîtres des ballets les plus distingués par leurs talens. Quelque soi
ont l’effet nécessaire est de briser les ailes du génie. Un maître de ballets est peintre ou doit l’être. Il faudroit qu’à son
endant qu’il passa six mois à Londres, et que ce qu’il vit de bon, en ballets , ne lui inspira rien. Ce sont ses expressions. Ma
t plein d’êtres dans le monde que l’on ne peut inspirer. Un maître de ballets , pour se perfectionner, devroit connoître la mani
u’un soufle favorable pour produire des flammes ; dans les maitres de ballets de la dernière classe, il trouverroit du galimath
ur manquoit. Dans l’espace de 18 ans M. Gardel a donné au public cinq ballets en action et une charmante plaisanterie. Nous en
de l’imagination de M. Gardel. Je sais que les divertissemens ou les ballets que les poëtes cousent maladroitement à leurs poë
son art : mais cet ensemble précieux qui fait le mérite des corps de ballets n’existe plus, lorsque les figurantes s’y associe
e M. Gardel, Il a donné depuis son admission à la place de maître des ballets de l’opéra, Télémaque, Psiché et Paris. Ces trois
maître des ballets de l’opéra, Télémaque, Psiché et Paris. Ces trois ballets ont obtenu le plus brillant succès. La Dansomanie
e même des programmes. Peut-on rigoureusement exiger qu’un maître des ballets soit un puriste et un homme de lettres ? si ces d
ipes de Rollin, je ne me scrois probablement pas amusé à composer des ballets  ; mais j’aurois fait tourner mes connoissances au
me demanderez, Madame, ce qui m’empêche de vous donner l’analyse des ballets de M. Gardel ; ma réponse sera courte, j’habite u
la nuit, et c’est par cette raison que je n’ai vu les trois premiers ballets de M. Gardel que par lambeaux. Les autres me sont
18 (1909) Une vie de danseuse. Fanny Elssler « Chapitre IV. le ballet a l’opéra vers 1830  » pp. 129-155
Chapitre IV le ballet a l’opéra vers 1830 Véron montra pour la dans
pas qu’il se fût fait du genre une idée supérieure. Sa conception du ballet rentrait dans son esthétique générale dont Henri
voici ce qu’il avait constaté : « Le public exige avant tout dans un ballet une musique variée et saisissante, des costumes n
u cœur, il faut parler aux sens et surtout aux yeux48. » Puisque le ballet ne parlait « ni à l’esprit, ni au cœur », il n’ét
émouvant, construit avec logique. On prête à Véron ce mot : « Plus un ballet est bête, plus il a de succès49. » L’essentiel ét
ogramme, Véron porta tous ses efforts sur la réalisation scénique des ballets . Il les entoura des mêmes soins que les opéras ;
e feu de la préparation de la Tempête. A la répétition générale de ce ballet , des tuyaux de gaz commandés pour l’illumination
eût pas pris la mer de longtemps50. » Soucieux de n’exhiber dans les ballets que des filles jolies et bien faites, Véron procé
trouvât en Fanny Elssler la danseuse de ses rêves. Sous son règne, le ballet atteignit à l’Opéra l’apogée de son prestige, il
Elssler, d’autres suffrages que ceux de la foule des badauds. *** Les ballets que Véron trouva au répertoire, quand il prit pos
es : il y avait les divertissements intercalés dans les opéras et les ballets proprement dits, appelés alors ballets d’action,
ercalés dans les opéras et les ballets proprement dits, appelés alors ballets d’action, qui développaient une intrigue en un ou
œuvre dans un opéra, s’ils étaient brillants et propres à ébahir. Les ballets , richement mis en scène par lui, contribuèrent po
frage, le dernier acte seulement, tout en danses, surnagea. Parmi les ballets d’action le plus souvent donnés sous la Restaurat
alayrac, et qui fit encore une longue carrière. Les Noces de Gamache, ballet en deux actes, de Milon et Lefèbre, qui dataient
es représentaient une variété d’importance secondaire à côté du grand ballet classique qui empruntait ses sujets à la mytholog
péra-comique ou l’opérette à côté du solennel et majestueux opéra. Le ballet mythologique perpétuait et ressassait les souveni
danse restait affublée. Il assistait en mars 1831 à Flore et Zéphire, ballet anacréontique en deux actes, de Didelot, musique
s des autres. » Une œuvre montra par sa vogue persistante combien le ballet mythologique avait la vie dure et qu’il était en
r l’éducation séculaire des Français : nous voulons parler de Psyché, ballet en trois actes, de Pierre Gardel et de Miller, qu
dultère céleste, contée par Homère. C’est dans ces vieilleries que le ballet se traînait, à une époque où le romantisme renouv
que des voix s’élevassent pour condamner la routine où s’obstinait le ballet . Castil-Blaze était un des écrivains qui réclamai
rivains qui réclamaient le rajeunissement du genre. « Les faiseurs de ballets , écrit-il, depuis longtemps fort pauvres d’esprit
n des idées fécondes et des situations poétiques qui auraient fait du ballet une œuvre vraiment belle. La chorégraphie traditi
le dix-septième siècle que le dix-huitième. Henri Heine disait : « Le ballet français forme un pendant à la tragédie de Racine
ruderie prétentieuse, la même chasteté. Oui, la forme et la nature du ballet français sont chastes, mais les yeux des danseuse
perpétuelle avec leurs pieds53. » L’adversaire le plus spirituel du ballet classique fut Théophile Gautier. A propos de la v
isait redresser les perruques et grincer les pochettes des maîtres de ballet . « En effet, que signifient, s’écriaient les clas
par les adeptes du romantisme, venait de l’infatuation des maîtres de ballet . Ces personnages, dépositaires d’une science comp
ncien régime. Avant la Révolution, l’élément masculin tenait dans les ballets une place considérable par l’importance des rôles
eux les qualités physiques au moins autant que le talent. En 1788, un ballet , Télémaque, échoua, parce qu’il ne renfermait que
sentant, au dix-neuvième siècle, d’une célèbre dynastie de maîtres de ballet , Auguste Vestris. A la fois professeur de danse e
23 juin 1830 à l’Opéra. Pour lui et pour Marie Taglioni fut repris le ballet de Flore et Zéphire, où tous deux furent excellen
e qui, dès l’âge de cinq ans, s’était fait remarquer dans le corps de ballet de la Scala, et qui, douée en même temps d’une jo
t faire d’elle une cantatrice ; Perrot l’engageait à rester fidèle au ballet  ; il l’emporta. Carlotta Grisi (c’est d’elle qu’i
alors Mlle Paul. Elle sortit avec honneur de la périlleuse épreuve du ballet aux chameaux. On admira, dit Castil-Blaze, « sa g
superbes qui faisaient pleurer de jalousie ses camarades du corps de ballet . Cette artiste faillit se moderniser. Vers la fin
lèle, fertile en conflits. Elles alternaient dans le rôle de Vénus du ballet Mars et Vénus, de Blache et de Schneitzhœffer, et
Mlle Fitz-James danse la bayadère60. » Une autre fois, il imagine un ballet de légumes où Louise Fitz-James remplirait le rôl
rnay. Confiant en son talent, Véron avait commandé pour elle le grand ballet en cinq actes, la Tentation, dont elle devait cré
nay manquait, ainsi qu’à ses camarades jeunes ou vieilles du corps de ballet , ce qui fait les artistes créateurs, le feu sacré
19 (1671) Témoignages des gazettes en vers sur les spectacles dansés entre 1660 et 1671 «  1662 — 7 février : Ercole Amante — La Muse Historique de Loret — Loret, lettre du 18 février 1662 »
j’apprête, D’un style morne, et non follet, On danse encore le grand Ballet , Le grand Ballet de nôtre Sire ; Et, certes, gran
style morne, et non follet, On danse encore le grand Ballet, Le grand Ballet de nôtre Sire ; Et, certes, grand peut-on bien di
d peut-on bien dire, Puis-que (comme l’on sait assez) Tous les autres Ballets passés, Soit pour la superbe manière, Soit pour l
cens trente Personnes, Dont quatre ou cinq cens je connai, Au susdit Ballet ont emploi.
20 (1671) Témoignages des gazettes en vers sur les spectacles dansés entre 1660 et 1671 «  1664 — 29 janvier : Le Mariage forcé — La Muse Historique de Loret — Loret, lettre du 2 février 1664 »
1664 Dans un Salon, ou grande Sale, De la noble Maizon Royale, Un Ballet fut dansé, Mardi, Duquel, ici, rien je ne dis. J’
pensé, Je n’ouïs point la mélodie, Je n’y vis point la Comédie, Ni le Ballet entremêlé, Ni ce qu’on en avait moulé : C’est pou
tôt assis, tantôt debout, Je vis bien, et de bout-en-bout Ce plaisant Ballet qui se pique De musical et de comique, Et voici d
e Mariage, Ce qu’il fait, dont son âme enrage ; Mais ce que je dis du Ballet Ne vaut pas un coup de sifflet, Ou, du moins, ce
deux Egyptiennes Ou, si l’on veut, Bohémiennes,30 Qui jouèrent audit Ballet Admirablement leur rolet, Et parurent assez charm
ce, Et par ses beaux pas et sa danse ; Enfin, je ne décide rien De ce Ballet qui me plût bien : Cette Pièce assez singulière E
21 (1760) Lettres sur la danse et sur les ballets (1re éd.) [graphies originales] « LETTRES SUR LA DANSE. — LETTRE II. » pp. 15-29
nt de force que de vérité, lorsqu’il est produit par le sentiment. Le Ballet bien composé est une Peinture vivante des passion
ressemblance ; l’un fait minauder la nature, l’autre la dégrade. Les Ballets étant des représentations, ils doivent réunir les
al indispensable de se soumettre à de certaines regles. Tout sujet de Ballet doit avoir son exposition, son nœud & son dén
e retrancher de son sujet ce qui lui paroît froid & monotone, son Ballet ne fera aucune sensation. Le Spectacle de M. Serv
ntité de Sujets de cette espece, ne peuvent fournir à l’intrigue d’un Ballet en action, sans le secours d’un génie vraiment po
Calipso, offre un Plan plus vaste, & fera le sujet d’un très-beau Ballet , si toutefois le Compositeur a l’Art d’élaguer du
atrales, ne peuvent s’étendre au point de faire danser Mentor dans le Ballet de Télemaque, c’est une raison plus que suffisant
avec beaucoup de ménagement. Ne dansant point, il devient étranger au Ballet  ; son expression d’ailleurs étant dépourvue des g
ût & l’ignorance du Compositeur. Le caractere & le genre d’un Ballet ne doivent point être défigurés par des Episodes
’action & appauvrissent le sujet. Une des parties essentielles au Ballet , est sans contredit, la variété ; les incidents &
es meubles faire l’exposition, le nœud & le dénouement d’un grand Ballet national ; j’ai vu enfin associer des incidents b
l y a plus d’indulgence dans la capitale, que par-tout ailleurs. Tout Ballet compliqué & diffus qui ne me tracera pas avec
dont je ne pourrai deviner l’intrigue qu’un Programe à la main ; tout Ballet , dont je ne sentirai pas le plan, & qui ne m’
re muette, elle parlera avec autant de force que d’énergie, & les Ballets alors partageront avec les meilleures Pieces du t
22 (1760) Lettres sur la danse et sur les ballets (1re éd.) [graphies originales] « LETTRES SUR LA DANSE. — LETTRE III. » pp. 30-46
que le nombre exact d’Acteurs nécessaires à l’exécution du Drame. Un Ballet est une piece de ce genre ; il doit être divisé p
ud & son dénouement. J’ai dit que les principaux personnages d’un Ballet devoient être oubliés pour quelques instants ; j’
x actions de nos deux Héros ; à placer adroitement des femmes dans ce Ballet  ; à faire partager à quelqu’une d’elles la situat
vives sensations. Il est aisé de concevoir d’après mes idées, que le Ballet Pantomime doit toujours être en action, & que
ar un malheureux effet de l’habitude ou de l’ignorance, il est peu de Ballets raisonnés ; on danse pour danser ; on s’imagine q
vés, & qu’on a rempli l’idée que les gens de goût se forment d’un Ballet , lorsqu’on le charge d’exécutants qui n’exécutent
Rôles aussi forts que les premiers Sujets ; mais comme l’action d’un Ballet est tiede, si elle n’est générale, je soutiens qu
Compositeur a pris soin de leur tracer. Si l’uniformité regne dans un Ballet , si l’on ne découvre pas cette diversité d’expres
voir ni d’affecter. Ce qui me choqua, il y a quelques années, dans le Ballet de Diane & Endimion que je vis exécuter à Par
est dans le bain avec ses Nymphes, à celle d’Endimion. Le nœud de ce Ballet étoit singulier ; les Nymphes y jouoient le perso
u Tableau au Portrait devroit être également reçue dans la Danse ; le Ballet , comme je le sens, & tel qu’il doit être, se
, comme je le sens, & tel qu’il doit être, se nomme à juste titre Ballet  ; ceux au contraire qui sont monotones & sans
appeller que des divertissements fastidieux, morts & inanimés. Le Ballet est l’image du Tableau bien composé, s’il n’en es
n seul instant pour caractériser le Sujet de son Tableau, mais que le Ballet est une continuité d’actions, un enchaînement de
’accord, & pour que ma comparaison soit plus juste, je mettrai le Ballet en action, en parallele avec la galerie du Luxemb
23 (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Seconde partie — Livre premier — Chapitre III. Des différentes espèces de Ballets »
Chapitre III. Des différentes espèces de Ballets On peut juger du succès éclatant qu’eut la Fête
, et au merveilleux des machines. C’est alors que parurent ces grands Ballets , qu’on employa dans les Cours les plus galantes,
t de son ressort. Ainsi, après avoir décidé le genre, on le divisa en Ballets Historiques, Fabuleux et Poétiques. [Voir Ballet]
re, on le divisa en Ballets Historiques, Fabuleux et Poétiques. [Voir Ballet ] Les premiers furent la représentation des sujets
fermaient un sens Moral sous une Allégorie délicate. Tels étaient les Ballets des Proverbes, des plaisirs troublés, de la curio
lés, de la curiosité. On en fit de pur caprice. De ce nombre était le Ballet des Postures et celui de Bicêtre. Quelques autres
ires qu’on crut susceptibles de plaisanterie et de gaieté ; comme les Ballets des cris de Paris, des passe-temps du Carnaval. L
ette partie aurait été toujours défectueuse. À leur exemple, dans les Ballets exécutés dans les Cours d’Europe, on enrichit l’o
croître l’illusion Théâtrale, on eut recours à l’art des machines. Le Ballet était fondé sur le merveilleux. Les choses les pl
24 (1909) Une vie de danseuse. Fanny Elssler « Conclusion » pp. 414-418
Académie royale de Musique. La barrière s’abaissait entre le corps de ballet et les virtuoses du cancan ; elle n’existait plus
e évoquait les splendeurs des années précédentes où Tout le corps de ballet marchait comme une armée. ……………… La danse laissai
ines Aux corselets de guêpe, aux regards de houri …………….. O reines du ballet , toutes les trois si belles ! Qu’un Homère ébloui
nez vos regards, ce n’est plus vous l’Amour ! Plus tard le déclin du ballet s’aggrava encore. La réforme wagnérienne, qui eut
drame lyrique doit pouvoir se passer du luxe et de l’agrément que le ballet apportait à l’opéra d’autrefois. Mais, pour Dieu 
arsifal, et que les évolutions des Filles du Rhin sont des figures de ballet . Songeons ainsi que la tradition française, repré
danse au drame et que Gluck n’a pas renié cette conception. Quant au ballet en lui-même, le dédain dont on l’accable n’est-il
beauté. Qu’était-ce que les cortèges des Panathénées, si ce n’est des ballets merveilleusement composés, où cette race privilég
rêveurs. A côté du Veau d’or la Chimère se réserve un coin fleuri. Le ballet fut une des oasis où se réfugièrent les chevalier
25 (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 22 janvier. Prose morose. »
ts snobs jusqu’alors irréductibles admirent ce soir-là l’existence du ballet de l’Opéra. L’humour délectable des harmonies imi
Vigano, raillait volontiers l’absence d’exégèse psychologique dans le ballet français. « Un berger, disait-il à peu près, offr
ouvre, se tourne « en dehors », voilà la matière, la raison d’être du ballet . Or le metteur en scène de Cydalise s’est méfié d
ai revu hier cette transposition classique de la tarentelle qu’est le ballet de Roméo. Tout, au point de vue réaliste, prête a
ut, au point de vue réaliste, prête au ridicule dans cet épisode de «  ballet blanc » introduit en plein Shakespeare. Le poncif
es de fois. Mes conclusions ? Cette vérité de La Palisse : pour qu’un ballet vive il faut avant tout que l’on y danse. Et je p
’on y danse. Et je persiste à croire qu’il y a amplement matière à un ballet dansé dans cette Cydalise qui bénéficia d’un si b
26 (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome I [graphies originales] « Lettres sur la danse. — Lettre première. » pp. 2-8
uvons-nous joindre aux noms de ces grands hommes, ceux des maîtres de ballets qui se sont rendus célébres dans leurs temps ! ma
peine les connoît-on ; est-ce la faute de l’art ? est-ce la leur ? Un ballet est un tableau, ou plutôt une suite de tableaux l
ne suite de tableaux liés entre eux par l’action qui fait le sujet du ballet  ; la scène est, pour ainsi dire, la toile sur laq
pas lui être assurée ? Pourquoi ne connoissons-nous aucuns maîtres de ballets  ? C’est que les ouvrages de ce genre ne durent qu
, peut-être avec moins de talens, j’ai osé deviner l’art de faire des ballets en action ; de réunir l’action à la danse ; de lu
cré tous mes momens. Depuis le règne d’Auguste jusqu’à nos jours les ballets n’ont été que de foibles esquisses de ce qu’ils p
mpositeurs ayent dédaigné des secours si puissans. Les programmes des ballets , qui ont été donnés, il y a un siècle ou environ,
traditions, il est vrai, sont toujours fort suspectes. Il en est des ballets comme des fêtes en général ; rien de si beau, de
l’illusion, on ne l’a pas soupçonné de pouvoir parler à l’âme. Si nos ballets sont foibles, monotones, languissans, s’ils sont
ures dont le public est rebattu depuis des siècles ; de sorte que les ballets de Phaéton, ou de tout autre opéra, remis par un
et de leur donner un air de nouveauté. Il faudroit que les maîtres de ballets consultâssent les tableaux des grands peintres ;
seurs de reprendre leur respiration, elles peuvent avoir lieu dans un ballet général, qui termine une fête ; elles peuvent enc
positeur ne doit se montrer que pour embellir la nature. Un maître de ballets , sans intelligence et sans goût, traitera ce morc
27 (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome I [graphies originales] « Lettres sur la danse. — Lettre VI. » pp. 40-55
ourt à lui fournir les moyens de se varier et de plaire. Un maître de ballets doit donc tout voir, tout examiner, puisque tout
iècle que de le croire. Revenons à mon sujet, il faut qu’un maître de ballets connoisse les beautés et les imperfections de la
et punir les vices, récompenser et chérir les vertus. Si le maître de ballets doit étudier la nature, et en faire un beau choix
lus tendre et plus agréable. Ce sont tous ces traits que le maître de ballets doit saisir. Les compositeurs célèbres, ainsi que
nnu, et qu’on le prend pour elle. Je crois, Monsieur, qu’un maître de ballets qui ne sait point parfaitement la danse, ne peut
ent. J’entends par danse, le sérieux ; il est la base fondamentale du ballet . En ignore-t-on les principes, on a peu de ressou
stoire, la fable, les genres nationaux, et se livrer uniquement à ces ballets de paysans, dont on est rebattu et ennuyé depuis
roduisent à la lumière, doivent fixer encore l’attention du maître de ballets  ; ce n’est que d’après l’expérience que j’ai sent
isoit l’œil, qui embrassoit toutes les parties sans se fatiguer ; mon ballet eût d’autant plus de succès, que dans celui que j
llet eût d’autant plus de succès, que dans celui que j’ai intitulé le Ballet Chinois, et que je remis à Lyon1, le mauvais arra
de paroitre dès l’instant, qu’il cessoit de se mouvoir ; cependant ce ballet fût rendu avec toute la précision possible. La be
sur celui que j’ai quitté, je suis obligé de convenir que de tous mes ballets , c’est celui qui a fait ici le moins de sensation
ration. L’Olimpe, où le Parnasse sont du nombre de ces morceaux où le ballet forme et compose les trois quarts du tableau ; mo
ceaux qui ne peuvent séduire et plaire, si le peintre et le maître de ballets ne sont d’accord sur les proportions, la distribu
e se soumet aux règles de la perspective, d’où vient que le maître de ballets , qui est peintre lui-même, ou qui devroit l’être,
dation ? si c’est un Vestris qui danse Apollon, faudra-t-il priver le ballet de cette ressource, et sacrifier tout le charme q
ations. Le premier essai que j’en fis, et qui me réussit, fut dans un ballet de chasseurs ; et cette idée, peut-être neuve dan
dans un ballet de chasseurs ; et cette idée, peut-être neuve dans les ballets , fut enfantée par l’impression que me fit une fau
l’esquisse de la distribution qui doit règner dans les quadrilles des ballets  ; mais comme il est plus ordinaire d’habiller les
i dans une décoration représentant un autre de l’enfer ; le maître de ballets veut que la levée du rideau laisse voir, et ce li
employées dans la décoration. L’attention que doit avoir le maître de ballets , c’est de placer sur les parties obscures de la d
 : La décoration servira, si j’ose m’exprimer ainsi, de repoussoir au ballet  : Celui-ci, à son tour, augmentera le charme de l
d’emouvoir, et de faire illusion au spectateur. Je suis, etc. 1. Ce ballet a été depuis donné à Paris et à Londres, avec des
28 (1765) Dissertation sur les Ballets Pantomimes des Anciens, pour servir de programme au Ballet Pantomime Tragique de Sémiramis « [Première partie] »
1Dans le Programme que j’ai publié, il y a trois ans, à l’occasion du Ballet de Don Juan, j’ai donné quelques notions de la Da
le de ce genre, je vais m’acquitter de mon engagement à l’occasion du Ballet de Sémiramis que je fais paraître aujourd’hui sur
faite depuis peu de Mademoiselle Nency, qui a exécuté à Stuttgart les Ballets de Médée, et des Danaïdes, m’a déterminé à m’essa
ïdes, m’a déterminé à m’essayer dans la composition d’une Tragédie en Ballet . 4En lisant ce qui nous reste d’anciens fragment
sant ce qui nous reste d’anciens fragments d’Auteurs célèbres sur les Ballets Pantomimes, on est tenté, je l’avoue, de placer a
ue, de placer au rang des Fables les impressions prodigieuses que ces Ballets faisaient sur les Spectateurs. L’étonnement augme
’Alphabet de la Danse, comme je me suis expliqué dans le Programme du Ballet de Don Juan. Il serait absurde d’honorer du titre
die, un Morceau d’éloquence, l’autre est également inepte à rendre en Ballet , je ne dirai pas le Rôle entier d’une Pièce de Th
nos jours Mademoiselle Sallé avait dû danser le Rôle de Vénus dans le Ballet du Jugement de Paris, aurait-elle fait autre chos
ent les Tragiques, peut être traité en danse par les compositeurs des Ballets , et exécuté par les Danseurs Pantomimes. Il prend
pale ; ils la rendent même quelquefois plus intéressante. 16Dans les Ballets Pantomimes tout marche différemment. Cinq ou six
langues savantes. 17Si nous voulons donc placer des épisodes dans un Ballet Pantomime, il nous faut augmenter des Danseurs ;
’intrigue, suite nécessaire des épisodes ? 19Ainsi un compositeur de Ballets Pantomimes, borné pour l’ordinaire à deux ou troi
e son Art ne peut le permettre. Il faut même qu’il s’aide du corps de Ballets pour leur donner une étendue raisonnable, et pour
ue raisonnable, et pour laisser reposer ses personnages. Le corps des Ballets joue dans nos Pièces le rôle que jouait le Chœur
ntière d’un autre ; de manière qu’on est tout étonné en composant des Ballets Pantomimes sur des plans judicieux et réfléchis,
d’un coup à la catastrophe. Je l’ai éprouvé moi-même en composant le Ballet de Sémiramis. Je crois n’avoir rien laissé à dési
-dire, de celle de l’Action, après avoir tant répété que l’Action des Ballets Pantomimes doit être simple et une, pour me servi
is maintenant rendre compte au Public de la marche que j’ai donnée au Ballet Pantomime-tragique de Sémiramis. 1. Lucien, De
29 (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome I [graphies originales] « Lettres sur la danse. — Lettre V. » pp. 32-39
elles sont, ne caractérisent cependant pas distinctement le maître de ballets  ; car on pourroit les posséder sans être capable
ssir et de le porter à la perfection, c’est que ce titre de maître de ballets , si légèrement usurpé, n’est que trop rarement mé
les qualités qui distinguent, et qui caractérisent le grand maître de ballets , et vous verrez que l’histoire, la fable, les poë
abrégeant les longueurs elle prêtera de la justesse à l’exécution. Le ballet est une espèce de machine plus ou moins compliqué
us peint-il pas l’image d’une machine ingénieusement construite ? Les ballets , au contraire, qui trainent après eux le désordre
emens, les vols, les métamorphoses, etc. Il faut donc qu’un maître de ballets renonce aux sujets de ce genre, s’il n’est machin
rivés de cette partie magique du spectacle ; en sorte qu’un maître de ballets se trouve fort embarrassé sur ces théatres, s’il
donner enfin du caractère, du feu de l’expression : or, le maître de ballets pourra-t-il réussir s’il ne réunit les parties, e
ans les proportions raisonnées de l’art. Le dessin est trop utile aux ballets , pour que ceux qui les composent ne s’y attachent
nonce la peine, tout est privé d’ensemble et d’harmonie. Le maître de ballets qui ignorera la musique phrasera mal les airs ; i
s ceux du danseur. Le chant des airs est-il uniforme et sans goût, le ballet se modèlera sur ce chant ; il sera froid et langu
musique et la danse, il n’est pas douteux, Monsieur, qu’un maître de ballets retirera des avantages certains de la connoissanc
. Rien n’étant indifférent au génie, rien ne doit l’être au maître de ballets . Il ne peut se distinguer dans son art, qu’autant
nie qui règne entre eux, il faut conclure, Monsieur, que le maître de ballets dont les connoissances seront les plus étendues,
30 (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 4 octobre. Le ballet de « Manon ». »
4 octobre. Le ballet de « Manon ». On a choisi le Ballet du Roy — qu
4 octobre. Le ballet de « Manon ». On a choisi le Ballet du Roy — que les librettistes de Manon ont si tém
interprètes de Manon. Non, j’en conviens, chez ces dames du corps de ballet , mais chez l’artiste qui chantait Lescaut. C’est
alle Favart. Pourquoi la deuxième scène lyrique n’aurait-elle pas son ballet à elle, un « ballet de chambre », comme il y a de
i la deuxième scène lyrique n’aurait-elle pas son ballet à elle, un «  ballet de chambre », comme il y a des concerts de chambr
sion d’apprécier le labeur tenace ; on a encore la jolie débutante du Ballet du Roy. Mais que fait-on de Mlle Alice Vronska —
31 (1671) Témoignages des gazettes en vers sur les spectacles dansés entre 1660 et 1671 «  1663 — 8 janvier : Ballet des Arts — La Muse Historique de Loret — Loret, lettre du 20 janvier 1663 »
janvier 1663 Moi, votre très humble Valet, Fus, Lundi dernier, au Ballet , Au Ballet des Arts, c’est-à-dire, Le Ballet du R
63 Moi, votre très humble Valet, Fus, Lundi dernier, au Ballet, Au Ballet des Arts, c’est-à-dire, Le Ballet du Roi notre Si
, Fus, Lundi dernier, au Ballet, Au Ballet des Arts, c’est-à-dire, Le Ballet du Roi notre Sire, Qui sous son Règne glorieux, D
, Tu peux voir les noms à côté. Je ne parlerai point du reste De ce Ballet pompeux et leste ; On en a fait un Imprimé, Où to
irables Personnes, De cinq adorables Mignonnes, Qui dans cet illustre Ballet Jouèrent si bien leur Rollet De Bergères et d’Ama
harment les cœurs à tous moments. Voilà ce que j’avais à dire Dudit Ballet de notre Sire, Que je prétends bien de revoir, S’
32 (1921) Danse et musique « Danse et musique, par André Suarès — III » p. 135
en tout, c’est le poème qui compte le plus. Tout tourne en film et en ballet . Film et ballet sont les deux conquêtes de l’art
e poème qui compte le plus. Tout tourne en film et en ballet. Film et ballet sont les deux conquêtes de l’art par la plèbe. Le
art par la plèbe. Le ciné tend à remplacer le drame et la comédie. Le ballet se substitue à la tragédie en vers et au drame ly
a, en guise d’Hamlet, un carton d’estampes anglaises ou chinoises. Le ballet n’est rien de plus que le cinéma des riches.
33 (1757) Articles pour l’Encyclopédie « Sur la poétique du ballet et de l’opéra »
Sur la poétique du ballet et de l’opéra Comédie-ballet Comédie-ball
le feu de ses propres idées. Voyez Pastorale [Article non rédigé] et Ballet . (B) Coupe Coupe, (Belles-lettres.) on don
: une tragédie de ce genre n’est composée que de 600 ou 700 vers ; un ballet n’en a pour l’ordinaire que 500. Dans le meilleur
upait qu’une très petite partie de la représentation. Ce ne fut qu’au ballet du Triomphe de l’Amour qu’on introduisit en Franc
tes, que cette partie du spectacle s’est accrue ; depuis enfin que le ballet (genre tout entier à la France, le plus piquant,
rs ouvrages sur cette découverte. Voyez Coupe. La Motte qui a créé le ballet , est le seul qui ait vu ce changement dans le tem
aval et la Folie, trois genres qu’il a créés en homme de génie. Voyez Ballet , Comédie-ballet et Pastorale [Article non rédigé]
omme Quinault, s’il vivait aujourd’hui, les couperait lui-même. Voyez Ballet , Coupe, Déclamation, Débit, Divertissement, Opéra
mble ; à combien plus forte raison doit-elle être invariable dans les ballets ? Des divertissements en action sont le vrai fond
ivertissements en action sont le vrai fond des différentes entrées du ballet  : telle est son origine. Le chant, dans ces compo
n’est qu’un agrément froid et insipide. On peut dire d’une entrée de ballet , ce qu’on a dit souvent du sonnet : la plus légèr
ifficile encore que le sonnet même, qui n’est qu’un simple récit ; le ballet doit être tout entier en action. La grande erreur
rand mérite de ce genre. Il faut donc pour former une bonne entrée de ballet , 1°. Une action : 2°. Que le chant et la danse co
tent aussi dans ces sortes d’ouvrages de la difficulté vaincue! Voyez Ballet , Coupe, Danse, Opéra [Article de Jaucourt]. (B) [
ce, mais c’était l’enfance d’Hercule qui jouait avec les lions. [Voir Ballet ] Les Romains, en adoptant le théâtre des Grecs, p
n spectacle en musique. Voyez Illusion [Article de Diderot]. Le grand ballet sert d’entracte dans les drames de collège. Voyez
t]. Le grand ballet sert d’entracte dans les drames de collège. Voyez Ballet de Collège. L’opéra italien a besoin d’entractes 
deux, forme la danse agréable et brillante. Chaque partie séparée des ballets anciens était nommée entrée. Dans les modernes, o
et romaines est fort ingénieuse, c’est une des meilleures entrées de ballet que nous ayons à l’opéra. Voyez Ballet. Ce nom qu
une des meilleures entrées de ballet que nous ayons à l’opéra. Voyez Ballet . Ce nom qu’on donne encore aux diverses parties d
un lieu, et qu’on la dénouât dans un autre. Le temps d’une entrée de ballet doit être celui de l’action même. On ne suppose p
i elle était véritable. Quant à sa durée, on juge bien que puisque le ballet exige ces deux unités, il exige à plus forte rais
ble dans le grand opéra ; on le dispense des deux autres. L’entrée de ballet , au contraire, est astreinte à toutes les trois.
trée de ballet, au contraire, est astreinte à toutes les trois. Voyez Ballet , Opéra [Article de Jaucourt], Poème lyrique [Arti
i au genre. En 1733, M. de Montcrif mit une entrée de féerie dans son ballet de l’Empire de l’Amour ; et il acheva de faire go
cet art, les plus belles fêtes ne sont qu’un ornement postiche. Voyez Ballet , Coupe, Couper, Divertissement. Il semble qu’on s
pour les divertissements des tragédies en musique, que pour ceux des ballets . C’est un plus grand mot consacré au genre, que l
34 (1671) Témoignages des gazettes en vers sur les spectacles dansés entre 1660 et 1671 «  1662 — 7 février : Ercole Amante — La Muse Historique de Loret — Loret, lettre du 25 février 1662 »
Loret, lettre du 25 février 1662 Le Grand Ballet d’Hercule Amant, Si magnifique et si charmant, Fu
oint de souvenance, Moi qui depuis maint et maint jour, Vois tous les Ballets de la Cour, Quoi que d’eux je me remémore, D’avoi
ouci De toucher encore ceci ; Mais on pourrait cent choses dire Dudit Ballet de notre Sire, Passant tous les Ballets passés, Q
ourrait cent choses dire Dudit Ballet de notre Sire, Passant tous les Ballets passés, Que ce ne serait pas assez. Outre trent
ux de différente nature, Jouèrent chacun leur Rollet En cet admirable Ballet , Avec tant de magnficences, Eux, et toutes leurs
s je ne les crains, ni redoute, Car, alors, je ne verrai goutte. Ce Ballet du plus Grand des Rois Eût été dansé plus de fois
discourent d’une autre sorte, Et disaient Mardi, sur ma porte, Que ce Ballet étant cassé, Ne serait jamais plus dansé. 24.
35 (1671) Témoignages des gazettes en vers sur les spectacles dansés entre 1660 et 1671 «  1671 — 1er ou 2 décembre : Le Ballet des ballets — Lettres en vers à Monsieur de Robinet — Robinet, lettre du 5 décembre 1671 »
Robinet, lettre du 5 décembre 1671 Un Ballet , Ballet des Ballets, Des plus longs, & des pl
Robinet, lettre du 5 décembre 1671 Un Ballet, Ballet des Ballets, Des plus longs, & des plus compl
Robinet, lettre du 5 décembre 1671 Un Ballet, Ballet des Ballets , Des plus longs, & des plus complets, Pour ch
36 (1671) Témoignages des gazettes en vers sur les spectacles dansés entre 1660 et 1671 «  1666 — 2 décembre : Le Ballet des Muses — Lettres en vers à Madame de Robinet — Robinet, lettre du 9 janvier 1667 »
Robinet, lettre du 9 janvier 166774 Mais, pour revenir au BALLET , Le Tour galant assez me plaît De notre nouvelle
ouvelle HÉROÏNE, Qui, survenant à la sourdine, Comme on dansait ledit Ballet , Fit défiler le Chapelet Et cesser toutes les Ent
igence Et non moins d’exultation. 74. Prestation de Madame dans le ballet
37 (1921) Théophile Gautier et le ballet romantique pp. 149-162
Théophile Gautier et le ballet romantique, par André Levinson La floraison d’
ique fit éclore une conception nouvelle du spectacle de danse. Que le ballet romantique, le « ballet 1830 » continuât sous mai
eption nouvelle du spectacle de danse. Que le ballet romantique, le «  ballet  1830 » continuât sous maint rapport une tradition
nt soit peu faussée. Contenant des éléments de beauté impérissable le ballet  1830 est bien de son temps. C’est que le genre in
passé oublié ou légendaire, amour mystique plus fort que la mort. Le ballet , qui fut sous l’Empire surtout un divertissement
selon un mot de Gœthe — la réalisation de l’imaginaire. Résumons : le ballet romantique fut essentiellement, sous une forme pa
Ce que fut pour les multitudes ferventes du moyen-âge le mystère, le ballet romantique le fit éprouver aux abonnés de l’Opéra
allet romantique le fit éprouver aux abonnés de l’Opéra vers 1830. Le ballet fut, il sied de le préciser, un des foyers de ray
Dès que la sylphide a perdu ses ailes, c’en est fait de la danse : le ballet est fini. Dans tous ces « ballets blancs » le méc
iles, c’en est fait de la danse : le ballet est fini. Dans tous ces «  ballets blancs » le mécanisme de la danse, le caractère e
« élévation » en résultent. Nous avons vu dans chacun de ces célèbres ballets la protagoniste, la ballerine allier une existenc
seulement le danseur mais l’ensemble, le chœur figuré par le corps de ballet . C’est Taglioni qui inaugure l’époque brillante e
e échelle de Jacob éternellement dressée n’épuise point la matière du ballet romantique ; le clair de lune mélancolique argent
mées, tant par son action de critique que par son effort créateur. Le ballet romantique lui apparut sous ses deux espèces, per
cateurs la vision totale du spectacle. Telles de ses critiques sur le ballet ont pour nous la valeur documentaire, le charme a
l’appui de citations probantes, les idées de Théophile Gautier sur le ballet , de reconstituer l’esthétique théâtrale dont ress
passant. Il suffit de constater que la plupart de ses opinions sur le ballet et les danseuses sont établies sur l’antithèse de
e Portici, pour ne l’exalter que plus hautement à propos de la Gipsy, ballet de Mazilier qui servit de cadre à la danse qui se
te à restaurer quelques années plus tard dans sa Giselle le type du «  ballet blanc » en faveur d’une troisième ballerine. Si,
elles métaphores éblouissantes. C’est ainsi que la reprise du vétuste ballet pastoral de Dauberval, La fille mal gardée, lui s
sur la danseuse sa contemporaine, jugement qui remplit le récit de ce ballet « agréablement inepte » d’un arôme d’ambroisie, l
e, vainement du reste, de battre en brèche la nouvelle tradition du «  ballet blanc » en faveur d’un Orient authentique et colo
videmment ces nombreuses créations d’auteur dramatique se dévouant au ballet , ses jugements sur tant d’interprètes fameux d’œu
es qui font du poète d’Albertus l’un des classiques de la critique de ballet , ce métier littéraire si pauvre en chefs-d’œuvre.
itique de ballet, ce métier littéraire si pauvre en chefs-d’œuvre. Le ballet romantique lui doit de survivre glorieux à tous l
38 (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Seconde partie — Livre premier — Chapitre V. Des Ballets Allégoriques »
Chapitre V. Des Ballets Allégoriques Nous avons vu que les Ballets Poét
Chapitre V. Des Ballets Allégoriques Nous avons vu que les Ballets Poétiques étaient ou Allégoriques, ou Moraux, ou
i de machines surprenantes, formèrent les parties et l’ensemble de ce Ballet allégorique. [Voir Ballet]
, formèrent les parties et l’ensemble de ce Ballet allégorique. [Voir Ballet ]
39 (1765) Dissertation sur les Ballets Pantomimes des Anciens, pour servir de programme au Ballet Pantomime Tragique de Sémiramis « [Titre complet] »
[Titre complet] Dissertation sur les Ballets Pantomimes des Anciens, pour servir de Programme
n sur les Ballets Pantomimes des Anciens, pour servir de Programme au Ballet Pantomime Tragique de Sémiramis Composé par Mr. A
Pantomime Tragique de Sémiramis Composé par Mr. Angiolini Maître des Ballets du Théâtre près de la Cour à Vienne, et représent
40 (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 5 mars. Pour le ballet français. Ballets russes ; ballets français. — Une variation de « Sylvia ». — « Fox-Péri ». — Juliette Péri. »
5 mars. Pour le ballet français. Ballets russes ; ballets français. — Un
5 mars. Pour le ballet français. Ballets russes ; ballets français. — Une variation de « S
5 mars. Pour le ballet français. Ballets russes ; ballets français. — Une variation de « Sylvia ». — « Fox-
de plus assez grave. Car si les Russes sont susceptibles de faire un ballet français sans faillir à leur nature, les Français
ançais sans faillir à leur nature, les Français ne sauraient faire un ballet russe sans se trahir et s’amoindrir. Le Russe a l
révélation des saisons russes a secoué la torpeur qui avait envahi le ballet français. Disons-le : le prodige russe éclaira d’
is dans la conception dont ils s’inspirent. Nous constaterons que les Ballets Russes agissent sur nous par la déformation voulu
tition reste étonnamment vivante. Quant à la présentation actuelle du ballet de Delibes, elle apparaît assez blafarde ; nous l
r les timbres éclatants des instruments à vent, le débit du maître de ballet apparaît monotone et mesquin. Iskender fait et re
41 (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome I [graphies originales] « Lettres sur la danse. — Lettre IV. » pp. 25-31
Lettre IV. La danse et les ballets sont, Monsieur, la folie du jour ; ils sont suivi
r les danses à ses représentations. Le goût vif et déterminé pour les ballets est général ; tous les souverains en décorent leu
les marchands d’orviétan comptent beaucoup plus sur la vertu de leurs ballets , que sur celle de leur baume ; c’est avec des ent
es tableaux esquissés par le sentiment ! Il n’est pas douteux que les ballets ne deviennent rivaux de la peinture, lorsque ceux
organisés. Un beau tableau n’est qu’une copie de la nature ; un beau ballet est la nature même, embellie de tous les charmes
avoir sur l’âme, et quelle ne s’attache qu’a plaire aux yeux. Un beau ballet est jusqu’à présent un être imaginaire ; c’est le
s. Il ne faut à la danse qu’un beau modèle, un homme de génie, et les ballets changeront de caractère. Qu’il paraisse ce restau
s ceux qui l’ont suivie. « Et vous, jeunes gens, qui voulez faire des ballets , et qui croyez que, pour y réussir, il ne s’agit
t vous ne les connoissez pas : appliquez-vous à les étudier ; que vos ballets soient des poèmes ; apprenez l’art d’en faire un
d’une quantité innombrable de mauvais danseurs, de mauvais maîtres de ballets , et enrichiroient les forges et les boutiques des
42 (1921) Une dernière étape des « Ballets russes ». La Belle au Bois Dormant pp. 227-231
Une dernière étape des «  Ballets russes » : La Belle au Bois Dormant, par André Le
cation de ce grand geste de défi ? Diaghilev aurait-il, en montant un ballet de la plus pure essence classique et qui date de
que Diaghilev s’essaie à greffer sur le théâtre occidental. Entre le ballet russe en Russie qui, sans se renier, sans déchoir
ire et dédaigneuse du péril, il y a continuité parfaite. C’est que le ballet de Petipa-Tchaïkovski n’avait à Saint-Pétersbourg
a Belle, fut une des plus grandes dates de la « période héroïque » du ballet russe s’affranchissant enfin de la tutelle des vi
pages de sa partition selon les mouvements indiqués par le maître de ballet , s’adaptant aux formes symétriques propres à la d
oque des « neiges d’antan » que se déroulent les événements dansés du ballet . Aussi toutes ces cérémonies et danses de cour s’
s et corbeilles, le « pas de la vision » et des nymphes, épisode de «  ballet blanc » venant se mêler à l’action fastueusement
s remplaçant par des danses d’un caractère analogue tirées d’un autre ballet de Tchaïkovski ; l’une d’elles, ainsi que la vari
e, trivialement documenté et alourdi de clinquant, le rêve que fut ce ballet s’effondrait lamentablement. De même les groupes,
Fitelberg, chef d’orchestre célèbre en Russie, mais débutant dans les ballets . Si je me suis attardé à ce bref aperçu de la pre
43 (1887) Ces Demoiselles de l’Opéra « I. Origines, composition, organisation. » pp. 1-13
s-patentes. — Ordonnances du 11 janvier 1713. — Le budget du corps de ballet . — Sa composition. — Les droits d’auteur. — Extra
des charges de 1841. — Inobservation de l’article XXXV. — Le corps de ballet en 1868. — Les Rats. — Un mot de madame de Girard
n mot de madame de Girardin. — Riposte à un vieux-beau. — Le corps de ballet actuel. — Ses divisions. — Ses appointements. — L
peu, dans notre cour et suite, capables et en état d’entrer dans nos ballets , quelque dessein que nous eussions de les y appel
u’il régla lui-même et qu’il écrivit de sa main le budget du corps de ballet de l’Opéra. L’ordonnance est du 11 janvier 1713.
: Un maître de salle de danse à cinq cents livres ; Un compositeur de ballets à quinze cents ; Un dessinateur à douze cents, Et
es auteurs qu’envers les artistes. D’après le tarif fixé par lui, un ballet était payé cent vingt livres pendant les dix prem
rente à cinquante francs par mois. C’était ce menu fretin du corps de ballet que Roqueplan avait baptisé du nom de rats, — ce
parole ! je ne vous aurais jamais donné cet âge-là ! *** Le corps de ballet actuel ne compte pas moins de cent quinze pension
ersonnes aient hâte de casser leur patin ! Il y a dans le Prophète un ballet , un vrai chef-d’œuvre ! et dans ce ballet de la n
Il y a dans le Prophète un ballet, un vrai chef-d’œuvre ! et dans ce ballet de la neige, le fameux pas des patins. Comme une
s, je crois — étaient alloués à celles de ces demoiselles du corps de ballet chargées de ce pas difficile et dangereux, les de
44 (1671) Témoignages des gazettes en vers sur les spectacles dansés entre 1660 et 1671 «  1661 — 23 juillet : Le Ballet des Saisons — La Muse Historique de Loret — Loret, lettre du 6 août 1661 »
Loret, lettre du 6 août 1661 […] Le Ballet de Fontainebleau Comme il est admirable et beau,
, Qu’étant à Paris de retour, Lors que je parlai, l’autre-jour, De ce Ballet que tant on prise, J’oubliai Monseigneur de Guise
ur de Guise, Dont je suis très-humble valet, Et l’un des Grands dudit Ballet . J’ai pesté des fois plus de mille Contre ma mémo
45 (1921) Quelques lettres inédites de célébrités chorégraphiques pp. 222-226
erçait les fonctions de Directeur de l’Instruction publique. Les deux ballets auxquels Gardel fait allusion furent représentés 
à Scyros le 18 décembre 1804.                       GARDEL, Chef des Ballets du Théâtre des Arts                              
(ou tous les individus qui croient l’être) ont le droit d’établir des ballets d’action au Théâtre des Arts. Il appuie, m’a-t-on
ssées, je ne me suis jamais plaint : mon camarade Milon a donné trois Ballets , je n’en ai nullement murmuré parce qu’il pouvait
herche à introduire. Je connais, en France seulement, 20 maîtres de ballets (sans compter les grands faiseurs de grandes pant
ant que cela à faire, peuvent produire par an chacun 20 programmes de Ballets d’action. Si ces maîtres de Ballets, bons ou mauv
celui ou les deux que l’on peut établir par année ? Le programme d’un Ballet d’action n’est qu’un squelette où l’on ne peut dé
s, les belles couleurs, que le compositeur seul peut lui donner. Tous Ballets coûtent ; et lorsque le succès est douteux, l’Éta
t sans place, et ceux qui intriguent : il faut donc que le maître des Ballets au premier Théâtre du Monde, qui par son travail
nt dans tous les pays étrangers, c’est-à-dire à être nommé Maître des Ballets en chef et sans partage des Théâtres du Gouvernem
Gardel, tout en s’occupant activement de l’Opéra, n’y avait pas eu de ballets représentés. Il est possible qu’il ait eu des dif
retombe sur la Persiani. Personne n’a été redemandé après l’opéra. Le ballet qu’on donnait était Robert le Diable, composé par
ne me manque pas ici. Mon bénéfice qui a eu lieu dernièrement avec un ballet nouveau qui a eu un très grand succès, m’a valu u
ui de mon second bénéfice ne sera pas moindre. Nous montons encore un ballet pour cette représentation. Nous avons en ce momen
46 (1671) Témoignages des gazettes en vers sur les spectacles dansés entre 1660 et 1671 «  1662 — 7 février : Ercole Amante — La Muse Historique de Loret — Loret, lettre du 22 avril 1662 »
Loret, lettre du 22 avril 1662 Mardi, le grand Ballet  d’Hercule, Commençant par un Préambule, Où quator
rs Font de mélodieux Concerts, Fut redansé dans cette Salle, Qui pour Ballets n’a point d’égale ; Lequel Ballet, je vous promet
redansé dans cette Salle, Qui pour Ballets n’a point d’égale ; Lequel Ballet , je vous promets, Fut plus admiré que jamais, Eta
47 (1671) Témoignages des gazettes en vers sur les spectacles dansés entre 1660 et 1671 «  1671 — 1er ou 2 décembre : Le Ballet des ballets — Lettres en vers à Monsieur de Robinet — Robinet, lettre du 20 février 1672 »
er 1672 Depuis quinze Jours on redanse, En la Royale Résidence, Ce Ballet fait, non sans grands frais, Nommé le Ballet des
la Royale Résidence, Ce Ballet fait, non sans grands frais, Nommé le Ballet des Ballets : Où, pendant sept heures qu’il dure,
Résidence, Ce Ballet fait, non sans grands frais, Nommé le Ballet des Ballets  : Où, pendant sept heures qu’il dure, Sans qu’auc
, Sans qu’aucun ennui l’on endure, On voit les extraits éclatants, De Ballets faits depuis vingt ans, De qui l’on a pris les en
48 (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 9 octobre. Madame Joergen-Jensen dans « Coppélia ». »
rnationale qui est une vertu de la confrérie chorégraphique. Entre le ballet de l’Opéra et celui du Théâtre Royal de Copenhagu
même que le Marseillais Marius Petipa avait été le « grand chef » du ballet russe, un autre maître français, Bournonville, ve
penhague l’enseignement classique et tira de la légende nationale des ballets d’action — dont celui de la Petite Sirène, d’aprè
ncore pu voir interprété par Mme Price de Plane, mime remarquable. Le ballet danois est ainsi de vraie souche française et nou
ible Paris qu’elle pourra rapporter dans son admirable capitale où le ballet danse un français si pur, où l’on peut voir la pl
49 (1671) Témoignages des gazettes en vers sur les spectacles dansés entre 1660 et 1671 «  1666 — 2 décembre : Le Ballet des Muses — La Muse de la Cour à Monseigneur le Dauphin d’Adrien Perdou de Subligny — Subligny, vingt-sixième semaine, lettre du 18 novembre 1666 »
pposé, ce n’est pas grand miracle Que vous ne le puissiez quitter. Un Ballet se propose où, dit-on, l’on emploie Trois troupes
n soit tout l’artifice, Je gage que, si le sujet Des IMPROMPTUS et du BALLET Ne roule point sur la Police (Je veux dire sur ce
as tant que nous faisons ici. 59. S’agirait-il de la répétition du Ballet des Muses ?
50 (1909) Une vie de danseuse. Fanny Elssler « Table des matières » pp. 419-423
générale. — La musique ; les concerts ; les théâtres ; la danse. — Le ballet d’enfants de Horchelt. — Mlle Bigottini. — Fanny
s de l’Opéra. — Véron jugé par ses contemporains.  97 CHAPITRE IV le ballet a l’opéra vers 1830 Conception du ballet par Véro
porains.  97 CHAPITRE IV le ballet a l’opéra vers 1830 Conception du ballet par Véron. — Le vieux répertoire. — Besoin de raj
 Le vieux répertoire. — Besoin de rajeunissement ; campagne contre le ballet académique. — La routine des maîtres de ballet. —
t ; campagne contre le ballet académique. — La routine des maîtres de ballet . — Les danseurs au dix-huitième et au dix-neuvièm
ynastie des Taglioni. — Philippe Taglioni. — Conception romantique du ballet . — Les deux écoles : Taglioni et Vestris. — Educa
e. — Robert le Diable. — La Sylphide. — Révolution romantique dans le ballet . — Causes du succès extraordinaire de Marie. — Un
. — L’Ile des Pirates. — L’attentat de Fieschi. — Insuccès du nouveau ballet . — Duponchel succède à Véron. — Qualités de Dupon
51 (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 10 avril 1922. Comme quoi la danse est un art — ce qui s’en suit —. Un centenaire français célébré en Russie. »
ique, il s’astreint dès lors à une discipline artificielle — celle du ballet d’opéra ou bien celle de rites égyptiens, qu’impo
sé, ont célébré avec éclat le centenaire de celui qui avait établi le ballet russe dans sa gloire. Or, ce grand homme russe si
t sur la scène de la capitale russe, Marius Petipa resta à la tête du ballet plus d’un demi-siècle sous quatre empereurs et hu
’un demi-siècle sous quatre empereurs et huit directeurs ; il créa 57 ballets , en reconstitua 17 ; il imagina les danses de 32
itua 17 ; il imagina les danses de 32 opéras ; lui qui avait, dans le ballet de Perrot « l’aérien » mimé Phébus en donnant rép
issable de l’art chorégraphique russe. Il affirma le système du grand ballet d’action à base de danse classique ; il exploita
lignée sans pareille. Son nom est à jamais lié à l’époque héroïque du ballet russe, époque marquée par l’avènement de la musiq
a virtuosité italienne, époque qui prépara l’hégémonie mondiale de ce ballet . Petipa a été français, comme française avait été
52 (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 2 avril. Pour une danseuse morte. — Anniversaire. – Bilan. »
épasse les plus admirables styles de danse que nous connaissions : le ballet cambodgien et l’orchestique des anciens. Et si la
lle de chair vibrante, de vie nerveuse, de couleur et de sourires. Le ballet , en tant que genre théâtral, comporte à mes yeux
ligne dévie, son rythme se brise, il sombre dans le concret. Dans le ballet de Théophile Gautier, Giselle, que le désespoir a
mourir. Depuis l’arrivée des « Russes » de Diaghilev, on a soumis le ballet à divers régimes réconfortants. Mais ni la cure p
iches historiques ou de tableaux de mœurs exotiques ! Il faudrait des ballets développant des thèmes dynamiques et plastiques d
t concertant », trouverait dans les évolutions d’ensemble du corps de ballet une base harmonique puissante ; des ballets où le
ons d’ensemble du corps de ballet une base harmonique puissante ; des ballets où les formes de la danse classique retrouveraien
te contingence concrète, la plénitude de leur signification. Mais ces ballets uniquement dansés, seraient froids et insipides ?
53 (1760) Lettres sur la danse et sur les ballets (1re éd.) [graphies originales] « LETTRES SUR LA DANSE. — LETTRE IV. » pp. 47-60
LETTRE IV. La Danse & les Ballets sont aujourd’hui, Monsieur, la folie du jour ; il
ur Hus. On m’écrit qu’il a débuté avec le plus brillant succès par le Ballet de la Mort d’Orphée. La Danse sérieuse & héro
ts subalternes & plagiaires. Le goût vif & déterminé pour les Ballets est général ; tous les Souverains en décorent leu
les marchands d’Orviétan comptent beaucoup plus sur la vertu de leurs Ballets , que sur celle de leur Baume ; c’est avec des ent
es Tableaux esquissés par le sentiment ! Il n’est pas douteux que les Ballets auront la préférence sur la Peinture, lorsque ceu
organisés. Un beau Tableau n’est qu’une copie de la nature ; un beau Ballet est la nature même, embellie de tous les charmes
r sur l’ame, & qu’elle ne s’attache qu’à plaire aux yeux. Un beau Ballet est jusqu’à présent un être imaginaire, c’est le
Il ne faut à la Danse qu’un beau modele, un homme de génie, & les Ballets changeront de caractere. Qu’il paroisse ce restau
ent suivie. « Et vous jeunes gens, qui voulez vous mêler de faire des Ballets , & qui croyez que pour y réussir, il ne s’agi
; vous ne les connoissez pas : appliquez-vous à les étudier ; que vos Ballets soient des Poëmes ; apprenez l’Art d’en faire un
54 (1806) L’Art de la danse, poëme en quatre chants, calqué sur l’Art poétique de Boileau pp. -247
digression sur l’histoire de la Danse, depuis Beauchamps, Maître des Ballets de Louis xiv, jusqu’au temps des Vestris, Gardel
nre comique. Le quatrième Chant a pour objet l’art du Pantomime, les Ballets d’actions et les connaissances qu’un Maître de Ba
nos rois, à Paris, y monta la première1 ; Lorsque Circé parut, en ce ballet pompeux, Aux yeux de Médicis offert par Beaujoyeu
t ans, les joyeux Tricotets 3 Et le pas d’Henri-Quatre ont orné nos ballets . Ce roi si valeureux, si chéri de la France, Et s
que le chef suprême Voulait se délasser du poids du diadême, Dans ces ballets brillans que la France admirait7, Entouré de sa c
de la musette. Mais laissons Cahuzac raconter ces vieux faits1 ; Des Ballet d’action démontrons les effets. Chez l’être po
nos yeux rappela5 Cette Danse expressive où Pylade excella6. Des Ballets d’action, la sensible peinture, Est pour aller au
dés, Soient au bout de vingt ans encor redemandés ? Que dans tous vos ballets la passion émue Aille chercher le cœur, l’échauff
duit par la nature, aidé par la musique. Le Spectacle pompeux d’un ballet d’action, Se soutient par la fable, et vit de fic
toujours froids et mélancoliques La fable offre à l’esprit mille ballets divers : De la riche épopée interrogez les vers.
ime mieux don Quichotte et son valet comique12, Qu’un sombre et froid ballet , soi-disant héroïque13 Chant III, vers Qui d
ront Si la gaîté jamais leur déridait le front. C’est peu qu’en un ballet où les fautes fourmillent Des Pas un peu brillans
e et le fin, Et fait d’un grand spectacle un théâtre forain : Dans ce ballet chinois, à burlesques grimaces14 Je ne reconnais
être infecté ; C’est un vice qui suit la médiocrité. &c. Un ballet excellent, où tout marche et se suit, N’est pas d
obtint diverses pensions de Louis xiv. Je fus long-temps attaché aux ballets de la Cour ; j’y composais des fêtes et des petit
pas de Deux. Il débuta à Paris en 1778, dans les Caprices de Galatée, ballet de M. Noverre. Il resta peu de temps à l’Opéra.
4. Il succéda à son frère en 1787, comme premier danseur et maître de ballets  ; grand, bien fait, sa Danse est le genre grave ;
; grand, bien fait, sa Danse est le genre grave ; il est l’auteur des ballets de Télémaque, Psyché, le Jugement de Pâris, la Da
tation qu’il a dans son art. 7. Deshays, en dansant Zéphir dans le ballet de Psyché, fit le plus grand plaisir. Le ballet d
ansant Zéphir dans le ballet de Psyché, fit le plus grand plaisir. Le ballet du Retour de Zéphir, de la composition de Pierre
nse est d’un comique bas. 17. Auguste Vestris, dans le premier acte ballet de Pâris, qui est un chef-d’œuvre de composition
Les Danses étaient de la composition de Beauchamps, sur-intendant des ballets du Roi.   « Les spectacles de Danse avaient été f
e l’Amour et de Bacchus. Ses Danses étaient des fragmens de différens ballets de la Cour. Ce qu’il y eut de singulier dans son
de différens ballets de la Cour. Ce qu’il y eut de singulier dans son ballet , dont une partie avait été composée par lui, et l
cteur de l’Académie royale de Danse, compositeur et sur-intendant des ballets du Roi Louis xiv, en 1661, et maître des ballets
et sur-intendant des ballets du Roi Louis xiv, en 1661, et maître des ballets de l’Académie royale de Musique, en 1671 : mort e
e de Musique, en 1671 : mort en 1705. Il dansait avec le Roi dans les ballets de la Cour. La critique qu’en fait La Bruyère dan
t la volonté du danseur. 25. Pécour, premier danseur et maître des ballets de l’Opéra, débuta en 1674, et mourut en 1729. So
ns l’emploi de maître à danser des Enfans de France, et de maître des ballets de la Cour. Son fils Michel-Jean Bandiéry-Laval,
andiéry-Laval, outre ces deux emplois, eut encore celui de maître des ballets de l’Opéra. Il déploya dans cette place différens
mier danseur dans le genre des pâtres ou genre comique, et maître des ballets . Petite taille d’environ cinq pieds, épaules larg
Philippe Gardel (frère aîné de Pierre Gardel, actuellement maître des ballets de l’Opéra), né à Munich, premier danseur de l’Op
danseur de l’Opéra, en partage avec Vestris père. Il a été maître des ballets de l’Opéra et de la Cour. On lui doit beaucoup de
maître des ballets de l’Opéra et de la Cour. On lui doit beaucoup de ballets charmans, et des élèves distingués. Taille de cin
t ; léger, adroit, expressif, excellent pantomime ; il fut maître des ballets pendant quelques années, avec Gardel l’aîné ; ent
Henri ii ayant fait perdre en France le goût des tournois, les grands ballets , les mascarades et les bals furent l’unique resso
tobre 1581, festin de la Reine dans le Louvre, et après le festin, le Ballet de Circé et de ses Nymphes ».   Mémoires de l’Éto
de ses Nymphes ».   Mémoires de l’Étoile, tome premier, p. 150.   Ce ballet , dans lequel la Reine, femme de Henri iii, la pri
e l’Europe. Il se rendit si illustre à la Cour, par ses inventions de ballets , de musique, de fêtes et de représentations, qu’o
endres de la Grèce Fait retourner au jour le dessein et l’adresse, Du ballet composé, en son tour mesuré, Qui d’un esprit divi
cision par tout un quadrille. Gardel l’aîné plaça cette Danse dans le ballet de Ninette à la Cour en 1780 : elle eut le plus g
sœur du Roi. « Elle eut la bonté de m’apprendre elle-même le pas d’un ballet qui fut exécuté avec beaucoup de magnificence ».
ce temps, qu’on y exécuta, depuis 1589 jusqu’en 1610, cent vingt-deux ballets , dont plus de quatre-vingts étaient de grands bal
cent vingt-deux ballets, dont plus de quatre-vingts étaient de grands ballets dans plusieurs desquels ce Roi dansa. Cahuzac, T
son enfance jusqu’à l’âge de trente-un ans, il dansa dans des grands ballets et dans les divertissemens de comédies qu’il fais
nels et les bals ordinaires, le roi Louis xiv dansa vingt-sept grands ballets . Le premier fut exécuté au palais Cardinal, prése
sentement le palais Royal, le 26 février 1651, et le dernier était le ballet de Flore, dansé à Saint-Germain le 13 février 166
lore, dansé à Saint-Germain le 13 février 1669. Dans le nombre de ces ballets , le Roi en dansa un dont le sujet était Psyché ou
ux, cadet. Larivière. Allaix. Magny. Louis xiv. 8. Tous les ballets à la Cour de Louis xiv s’exécutaient sous le masq
t qu’on ne connaissait à la Cour aucun autre spectacle que les grands ballets , lesquels étaient, depuis nombre d’années, exécut
nos armées, mais même en temps de paix dans les divertissemens de nos ballets  ; néanmoins il s’est, pendant les désordres et la
s peu dans notre Cour et suite, capables et en état d’entrer dans nos ballets , quelque dessein que nous eussions de les y appel
re hommes et quatre femmes. Jadis on y formait différentes figures de ballets , et les pas étaient fort simples, mais bientôt on
uite de phrases de musique, variée et chantante, donnait au maître de ballet la facilité de dessiner divers tableaux, groupes,
moyenne taille, minces et bien faits. 6. Les Caprices de Galatée, ballet charmant, composé par M. Noverre, exécuté par mad
Ces trois vers de Boileau donnèrent à M. Noverre l’idée de faire un ballet sur ce sujet. Il obtint un très-grand succès à Pa
t sur ce sujet. Il obtint un très-grand succès à Paris en 1778. 7. Ballets de la composition de Gardel l’aîné, ainsi que l’O
Ce fut elle qui joua la première le role de Calypso dans le charmant ballet de Télémaque, et celui de Vénus dans Psyché et da
inture ; le Traité de la Danse par Lucien, deuxième dialogue ; et des Ballets anciens et modernes par le père Ménétrier, jésuit
la moitié des scènes de comédie s’exprime en pantomime. 3. Médée, ballet pantomime de la composition de M. Noverre, donné
la Cour de Wirtemberg, et à Paris en 1780, fut un des premiers grands ballets d’action représentés à l’Opéra. 4. Psyché, ball
premiers grands ballets d’action représentés à l’Opéra. 4. Psyché, ballet pantomime de la composition de Pierre Gardel (Par
ntomime de la composition de Pierre Gardel (Paris, décembre 1790). Ce ballet , du plus grand effet, se donne depuis quinze ans,
Gardel. Voyez la note 6 du premier chant. Noverre, célèbre maître de ballets  ; ses Lettres sur la Danse ont eu la réputation l
rt n’est pas des plus faciles. Il faut que le pantomime ou danseur de ballets , qui est celui dont j’entends parler, sache plusi
un miroir ». Lucien, liv. 2, Dialogue de la Danse. 9. Télémaque, ballet pantomime de Pierre Gardel. C’est son premier ouv
del. C’est son premier ouvrage donné à l’Opéra le 23 février 1790. Ce ballet est un des plus agréables qu’on ait vus au théâtr
ballet est un des plus agréables qu’on ait vus au théâtre. Bacchus, ballet pantomime de Gallet : il fut exécuté à l’Opéra en
écuté à l’Opéra en 1791. Il fit très-grand plaisir. Paris, troisième ballet de la composition de Pierre Gardel, donné en mars
e la composition de Pierre Gardel, donné en mars 1793. Le sujet de ce ballet est le plus ancien que l’on connaisse. Apulée, da
nous les grands spectacles à machines. Hercules. M. Noverre donna ce ballet en pays étranger. Achille, ballet de Pierre Gard
es. Hercules. M. Noverre donna ce ballet en pays étranger. Achille, ballet de Pierre Gardel. 10. Gargantua, farce donnée,
a Danse, par Noverre, page 63, seconde édition. 12. Dom Quichotte, ballet de la composition de Millon, second maître des ba
Dom Quichotte, ballet de la composition de Millon, second maître des ballets de l’Opéra ; aimable folie de carnaval. Millon es
ballets de l’Opéra ; aimable folie de carnaval. Millon est auteur des ballets de Pygmalion et d’Héro et Léandre, &c. Ce der
eur des ballets de Pygmalion et d’Héro et Léandre, &c. Ce dernier ballet offre un pas remarquable ; c’est la Pyrrhique, Da
dont la taille convient si bien aux nobles attitudes de Pallas. 13. Ballet de la Jérusalem délivrée, donné il y a plusieurs
nné il y a plusieurs années au théâtre des Élèves de l’Opéra. 14. Ce ballet chinois, fait par M. Noverre, était original, et
. 14. Ce ballet chinois, fait par M. Noverre, était original, et son ballet des Horaces, un fort beau ballet. Il n’a pas plus
r M. Noverre, était original, et son ballet des Horaces, un fort beau ballet . Il n’a pas plus de tort d’avoir fait le premier,
ait le premier, que Molière d’avoir fait les Fourberies de Scapin. Ce ballet n’eut aucun succès à Lyon, à ce que dit M. Noverr
55 (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome II [graphies originales] « Lettre XVI. » pp. 160-172
ntendre par Coriphées, Monsieur, ceux qui sont à la tête des corps de ballets . Ils en sont l’Elite ; ils doivent, avoir du zèle
re et à imiter tous leurs mouvemens. Les Coryphées étant les chefs du ballet , sont employés utilement dans les choeurs qui off
ées, lorsqu’ils sont bons, deviennent d’un grand secours au maître de ballets quand il sait s’en servir. Les arts sont frères ;
ppercevoir, et je promis de les remplacer par l’élite de mon corps de ballets , de lui f’aire faire tous les gestes propres à l’
côté de mon art et à en faire une seconde dans quelques scènes de mes ballets , lorsque les circonstances me le permettroient. U
mens. C’est ainsi, Monsieur, que je terminois le quatrième acte de ce ballet tragique. Le site du cinquième acte représentoit
êtes cruel, et pour sécher nos pleurs, vous auriez du terminer votre ballet par une jolie contredanse. Ce conseil bizarre don
naïdes. Allez vous délasser à la foire du Caire. Les caractères de ce ballet sont variés ; ils vous dédommageront du chagrin q
groupe de cette action. J’entendrai dire à la plupart des maîtres de ballets , si toutefois ils me lisent, que cette action est
ais de Créon, offre des peintures riantes et agréables ? Cependant ce ballet a eu à Paris et sur tous les théatres de l’Europe
uccès. On vient de réprésenter, tout récemment, à St. Petersbourg mon ballet de Médée, et la sensation qu’il a généralement fa
remettre pour l’inauguration d’un nouveau et magnifique théatre, mon ballet de Médée ; qu’il en avoit dédié Je programme à Al
une digression dont mon coeur avoit besoin, je reviens aux maîtres de ballets qui sont pour moi des êtres parfaitement inutiles
les passent, je m’empresserai de faire leur éloge. Le compositeur de ballets et le peintre sont les maîtres de choisir à leur
nceaux hardis ne nous peignent ceux de notre révolution. Le maître de ballets doit être peintre à son tour et jouir pleinement
56 (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 14 juillet. « La Maladetta ». »
14 juillet. « La Maladetta ». Il vous fallait à tout prix un ballet classique, ricane-t-on autour de moi. Eh, bien, v
t. Sans doute, je constate avec vous que la conception scénique de ce ballet porte l’empreinte de la plus basse époque du sièc
e et instructive. Il est si rare, aujourd’hui, de voir danser dans un ballet  ! Et voilà qu’après un premier acte où les tribul
u deuxième un concert de danse fort complet, où l’on voit un corps de ballet nombreux évoluer avec ampleur et précision sauf q
moi, en suivant du regard le Menuet de Mlle Schwarz dans la finale du ballet de M. Vidal. Et vraiment, j’en oubliais toutes le
57 (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Seconde partie — Livre deuxième — Chapitre I. Des Ballets Ambulatoires »
Chapitre I. Des Ballets Ambulatoires Ce n’est pas seulement au Théâtre,
gais imaginèrent autrefois, et ont depuis mis souvent en pratique des Ballets Ambulatoires, dont l’appareil, la pompe, la magni
tte raison, en rapporter deux des plus célèbres. On donna l’un de ces Ballets Ambulatoires à l’occasion de la Canonisation du C
Beaux-Arts)] La Béatification d’Ignace de Loyola donna lieu au second Ballet de ce genre, qu’on se propose de rapporter. « L
secrets ressorts, tandis qu’autour de ce Cheval se représentaient en Ballets les principaux événements de la guerre de Troie.
s de diverses Nations, vêtus à la manière de leurs Pays, faisaient un ballet très agréable, composant quatre Troupes ou Quadri
ité et la richesse des habits ne faisaient pas le moindre ornement du ballet et de cette Fête, quelques-uns ayant pour plus de
58 (1921) Danse et musique « Danse et musique, par André Suarès — VIII » p. 138
rébuché. Cette façon de penser enfantine est pourtant le grand art du ballet  : l’anecdote mimée, l’histoire sans paroles n’éta
Tendre, toutes les Indes galantes du lieu commun ont nourri l’ancien ballet d’allégories. Et peu s’en faut que le ballet ne s
mmun ont nourri l’ancien ballet d’allégories. Et peu s’en faut que le ballet ne s’en soit cru pensant. Aujourd’hui, je ne sach
59 (1671) Témoignages des gazettes en vers sur les spectacles dansés entre 1660 et 1671 «  1667 — Début Mars : Fête dans l’Empire germanique (carrousel) — Lettres en vers à Madame de Robinet — Robinet, lettre du 10 mars 1667 »
Robinet, lettre du 10 mars 1667 Le grand BALLET IMPÉRIAL, Ballet que l’on danse à Cheval Et prépa
Robinet, lettre du 10 mars 1667 Le grand BALLET IMPÉRIAL, Ballet que l’on danse à Cheval Et préparé selon les Règl
Dont l’EMPEREUR fut moult contrit). On mit de belle et bonne sorte Le Ballet derrière la Porte, C’est-à-dire qu’il fut sursis
60 (1671) Témoignages des gazettes en vers sur les spectacles dansés entre 1660 et 1671 «  1667 — Début juin : Fragments du Ballet des Muses — Lettres en vers à Madame de Robinet — Robinet, lettre du 12 juin 1667 »
rrez plusieurs ENTRÉES, Toutes dignes d’être admirées, De son dernier BALLET ROYAL, Si galant et si jovial, Avec diverses Mélo
ent Le SICILIEN, que MOLIÈRE, Avec sa charmante manière, Mêla dans ce BALLET du ROI Et qu’on admira, sur ma foi. Il y joint
nt aussi des ENTRÉES Qui furent très considérées Dans ledit ravissant Ballet  ; Et LUI, tout rajeuni du Lait De quelque autre I
61 (1671) Témoignages des gazettes en vers sur les spectacles dansés entre 1660 et 1671 «  1664 — 13 février : Le Ballet des Amours déguisés — La Muse Historique de Loret — Loret, lettre du 23 février 1664 »
u 23 février 1664 Je vous dis donc, de bonne foi, Qu’en parlant du Ballet du Roi, Je fis dans ma Lettre dernière, Une faute
ait, toutefois, sa Nièce, (Une jeune Seigneur me le dit) Qui parut au Ballet susdit, De cent et cent attraits pourvue. Lecteur
bévue, Dont dans cette Relation, Je vous fais réparation. Le susdit Ballet harmonique, Allégorique, magnifique, A, durant de
62 (1765) Dissertation sur les Ballets Pantomimes des Anciens, pour servir de programme au Ballet Pantomime Tragique de Sémiramis « [Seconde partie] »
conde partie] 30Par l’exposé que je viens de faire, on voit que ce Ballet forme une Action complète ; qu’elle y est vive, i
ant des Cœurs de Mages, de Satrapes, de peuple, de femmes au corps de Ballet que j’ai employé ; et je répète ici avec cette sa
une Tragédie de ce Théâtre, qui ne puisse être traitée avec succès en Ballet Pantomime. Le Théâtre moderne nous présente beauc
puis m’empêcher de dire ici qu’il n’y a rien de moins propre pour les Ballets Pantomimes, que les plans des Opéra Français ; et
es jugements que chacun porte à sa fantaisie sur les Compositeurs des Ballets et sur les Danseurs. Et par exemple, on place ais
ujours les mêmes. Je pense qu’on doit ranger les Compositeurs de tels Ballets dans la Classe des Poètes qui font des parades, e
i succède, et il ne s’en éloigne pas de beaucoup. Les compositeurs de Ballets en ce genre s’occupent à représenter des intrigue
ue Comédie, ou à la lecture de quelque Roman. Les compositeurs de ces Ballets peuvent être comparés aux Poètes qui font des Com
artager avec lui l’honneur du succès. 43La Musique est la Poésie des Ballets Pantomimes. Nous pouvons, tout aussi peu nous en
issons aujourd’hui, pourront peut-être trouver absurde la Tragédie en Ballet , et juger de mon travail comme d’une nouveauté té
uté téméraire quoique hasardée par moi-même il y a trois ans dans mon Ballet de Don Juan, et ensuite par M. Noverre à Stuttgar
Poètes, et que je m’approprie en qualité de compositeur de Tragédies Ballets « Qu’il faut avoir le courage d’écrire pour les â
63 (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 30 décembre. Polyphème. »
, a de tout temps hanté l’imagination des musiciens et des maîtres de ballet  : Gluck et Noverre jadis, Ravel et Fokine hier en
’aurait d’ailleurs pas pu être réalisée dans le cadre restreint où le ballet étouffait. Car le plateau de la Salle Favart ne s
scène. Qu’y avait-il à faire ? Mme Stichel fait tourner son corps de ballet autour des arbres dans une sorte de farandole de
64 (1671) Témoignages des gazettes en vers sur les spectacles dansés entre 1660 et 1671 «  1669 — 13 février : Le Ballet de Flore — Lettre en vers et en prose au Roi de la Gravette de Mayolas — La Gravette de Mayolas, lettre du 21 février 1669 »
La Gravette de Mayolas, lettre du 21 février 1669 Le Grand Ballet est commencé (Dimanche encor il fut dansé), Intit
Le Grand Ballet est commencé (Dimanche encor il fut dansé), Intitulé Ballet de Flore. Je puis vous assurer encore Qu’il est j
e, Avec sa grâce coutumière, Avec son maintien sans égal, Il finit ce Ballet Royal. La REINE, aussi sage que belle, Digne d’un
65 (1671) Témoignages des gazettes en vers sur les spectacles dansés entre 1660 et 1671 «  1665 — 26 janvier : Ballet de la Naissance de Vénus — La Muse Historique de Loret — Loret, lettre du 31 janvier 1665 »
Loret, lettre du 31 janvier 1665 Un Ballet , beau par excellence, Où règne la magnificence, T
, Et que Palais Royal on nomme. Au rapport de ceux qui l’ont vu, Ce Ballet Royal est pourvu De toutes les choses galantes, D
s, De tous les nobles agréments, Bref, de tous les assortiments Qu’un Ballet de cette importance, Qu’un Ballet de la Cour de F
ref, de tous les assortiments Qu’un Ballet de cette importance, Qu’un Ballet de la Cour de France, Et parfaitement éclairé, Do
ont le visage Charmerait le coeur du plus sage, Sont aussi de ce beau Ballet , Et dansent chacune son Rôlet. Mais, comme il fau
aut cesser d’écrire, Je ne saurais plus vous rien dire De ce charmant Ballet susdit, N’ayant encor eu le crédit D’avoir de pla
66 (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Seconde partie — Livre deuxième — Chapitre II. Des Fêtes de la Cour de France, depuis 1560 jusqu’en l’année 1610 »
uissances solennelles. Ainsi les Bals, les Mascarades, et surtout les Ballets qui n’entraînaient après eux aucun danger, et que
ses fins. Elle mit en jeu, les Festins, les Bals, les Mascarades, les Ballets , les Femmes les plus belles, les Courtisans les p
15 Octobre, Festin de la Reine dans le Louvre, et après le Festin le ballet de Circé et de ses Nymphes. Le triomphe de Jupite
es Nymphes. Le triomphe de Jupiter et de Minerve était le sujet de ce ballet , qui fut donné sous le titre de ballet comique de
e Minerve était le sujet de ce ballet, qui fut donné sous le titre de ballet comique de la Reine. Il fut représenté dans la gr
tronçon de la Lance, à pied et à cheval ; et le Jeudi 19 fut fait le ballet des Chevaux, auquel les Chevaux d’Espagne, coursi
l’a pas frappé. La Reine et les Princesses qui représentaient dans le Ballet les Naïades et les Néréides, terminèrent ce spect
ippe avec la seconde Fille de France. Le nombre des Mascarades et des Ballets qui furent dansés pendant le cours de ces cinquan
Vie qui est à la tête du Baron de Foeneste, se prétend l’auteur de ce ballet  ; c’est un mensonge grossier. Nous datons de loin
67 (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome I [graphies originales] « Lettres sur la danse. — Lettre XIV. » pp. 197-215
XIV. Vous exigez de moi, Monsieur, que je vous entretienne de mes ballets  ; c’est avec peine que je cède à vos instances. T
ttérature, par la préface ou par le Prospectus. Il en est de même des ballets  ; il faut nécessairement les voir, et les voir pl
s que vous ne me jugerez pas sur l’esquisse mal crayonnée de quelques ballets reçus par le public avec les applaudissemens, qui
n est point, Monsieur, qui me fatiguent autant que la composition des ballets de certains opéras. Les passepieds, et les menuet
inguliers que des juges impartiaux ont crû pouvoir remarquer dans mes ballets  ; effets naturels de la musique sur la danse, et
es, du Bal paré, et d’un nombre considérable, peut-être trop grand de ballets comiques presque dénués d’intrigues, destinés uni
arler de ceux que j’ai cru devoir traiter dans le grand, tels que les ballets que j’ai intitulé la mort d’Ajax, le jugement de
commence par celui de la toilette de Venus, ou des ruses de l’Amour, ballet heroï-pantomime. Le théatre représente un sallon
nt de succomber, et l’Amour unit enfin les Nymphes aux Faunes. Là, le ballet symétrique commence ; les beautés mécaniques de l
es tableaux de la volupté coloriés par le sentiment et la décence. Ce ballet , Monsieur, est d’une action chaude et toujours gé
orsqu’on en abuse. Passons aux Fêtes, ou aux Jalousies du Serrail. Ce ballet et celui dont je viens de vous parler, ont partag
sance relativement aux scènes simultanées que j’avois placées dans ce ballet . La pantomime est un trait, les tableaux qui en r
u’un instant et font aussitôt place à d’autres. Or, Monsieur, dans un ballet bien conçu il faut peu de dialogue et peu de mome
à l’âme à peindre et c’est à l’âme à saisir le tableau. L’action des ballets dont je viens de vous parler est bien moins longu
quence aux attitudes et aux positions leurs graces et leur verité. Le ballet des Fêtes ou des Jalousies du Serail, diront peut
auteurs se sont permis dans des ouvrages bien plus importants que des ballets . En s’attachant scrupuleusement à peindre le cara
été témoins de l’exécution, de la distribution et de la marche de mon ballet , ils auroient vû que ces personnages, qui les ont
d’après son style ; on doit prononcer de même sur celui du maître de ballets d’après l’effet des groupes, des situations, des
ciens aussi capables d’approprier sa composition à tous les genres de ballets , et de mouvoir le génie des hommes faits pour sen
ar un doux caprice, Quelquefois la refuse afin qu’on lui ravisse. Ce ballet a eu d’autant plus de succès, que l’on ne s’étoit
68 (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 3 mai. « Artémis troublée ». »
utôt de l’arbitraire fantasque et intrépide d’un peintre puissant, le ballet d’Artémis troublée ressort à une conception fort
erra, héritier d’un nom glorieux, sont d’un métier sûr ; le maître de ballet a délibérément renoncé à toute recherche de forme
fut remarquable, résulte de la collaboration du peintre, du maître de ballet , des qualités individuelles des exécutants, et de
cutants, et de la vaillance à toute épreuve de cet excellent corps de ballet de dryades et d’amazones « Louis XIV » incarnées
nt. Que j’aime ce rafraîchissant vocable qui sert de titre à un petit ballet où des danseuses en tutu incarnent, avec une grâc
69 (1671) Témoignages des gazettes en vers sur les spectacles dansés entre 1660 et 1671 «  1665 — 26 janvier : Ballet de la Naissance de Vénus — La Muse Historique de Loret — Loret, lettre du 7 février 1665 »
Cour, que de la Ville, Et qui, seul, en vaut plus que mille, C’est le Ballet vraiment Royal, Que l’on danse au Palais Royal, O
, Et des Princesses, mêmement, Qui sont un rare assortiment Au susdit Ballet  ; Et pour celles Qui ne sont encor que Pucelles,
nter le nombre, un jour, Des hautes Dames de la Cour : J’ai vu trente Ballets en France, Mais en ceux de plus d’importance, (Qu
usieurs Ducs, Comtes, Marquis, Tous Seigneurs de mérite exquis, Audit Ballet se laissant joindre Par des Gens de qualité moind
et galant Homme. Enfin, pour finir mon rollet Touchant ce splendide Ballet , Les Vers en sont fort beaux à lire, Car Bensérad
70 (1760) Lettres sur la danse et sur les ballets (1re éd.) [graphies originales] « LETTRES SUR LA DANSE. — LETTRE PREMIERE. » pp. 2-14
à peine les connoît-on ; ce n’est pas néanmoins la faute de l’Art. Un Ballet est un tableau, la Scene est la toile, les mouvem
rt que vous chérissez, & auquel je consacre tous mes moments. Les Ballets n’ont été jusques à présent que de foibles esquis
s Compositeurs dédaignent des secours si précieux. Les Programmes des Ballets qui ont été donnés, il y a un siecle ou environ,
traditions, il est vrai, sont toujours fort suspectes. Il en est des Ballets comme des Fêtes en général ; rien de si beau, de
us parfaite, on ne la pas soupçonné de pouvoir parler à l’ame. Si les Ballets en général sont foibles, monotones & languiss
igures dont le Public est rebattu depuis un siecle ; de sorte que les Ballets de Phaëton ou de tout autre Opéra ancien, remis p
l est rare, pour ne pas dire impossible, de trouver du génie dans les Ballets , de l’élégance dans les formes, de la légéreté da
seurs de reprendre leur respiration. Elles peuvent avoir lieu dans un Ballet général qui termine une Fête ; elles peuvent enco
71 (1671) Témoignages des gazettes en vers sur les spectacles dansés entre 1660 et 1671 «  1669 — 13 février : Le Ballet de Flore — Lettres en vers à Madame de Robinet — Robinet, lettre du 2 février  1669 »
es Armes Au DUC DES LORRAINS, par ses charmes, Ne pense plus qu’à son BALLET , Qui sera galant et follet. 105. Préparation d
us qu’à son BALLET, Qui sera galant et follet. 105. Préparation du ballet
72 (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 28 décembre. Les Ballets Léonidoff. »
28 décembre. Les Ballets Léonidoff. Le plateau du Théâtre des Champs-Ély
, une sélection plus plausible des spectacles qu’il nous offre. Les «  Ballets Léonidoff » qui se produisent actuellement sur la
alien avec un accent russe ». Quant à la protagoniste et maîtresse de ballet , Mme Ileana Léonidoff, elle n’a réellement aucun
73 (1760) Lettres sur la danse et sur les ballets (1re éd.) [graphies originales] « LETTRES SUR LA DANSE. — LETTRE XIV. » pp. 396-434
XIV. Vous exigez de moi, Monsieur, que je vous entretienne de mes Ballets  ; c’est avec peine que je cede à vos instances. T
ttérature, par la préface ou par le Prospectus. Il en est de même des Ballets  ; il faut nécessairement les voir, & les voir
s que vous ne me jugerez pas sur l’esquisse mal crayonnée de quelques Ballets reçus par le Public avec des applaudissements qui
n est point, Monsieur, qui me fatiguent autant que la composition des Ballets de certains Opéra. Les Passepieds & les Menue
inguliers que des Juges impartiaux ont cru pouvoir remarquer dans mes Ballets  ; effets naturels de la Musique sur la Danse, &am
Bal paré & d’un nombre infini & & peut-être trop grand de Ballets comiques presque dénués d’intrigue, destinés uniq
arler de ceux que j’ai cru devoir traiter dans le grand, tels que les Ballets que j’ai intitulé, la Mort d’Ajax, le Jugement de
commence par celui de la Toilette de Vénus, ou des Ruses de l’Amour, Ballet héroï-pantomime. Le Théatre représente un Sallon
de succomber, & l’Amour unit enfin les Nymphes aux Faunes. Là le Ballet Symmétrique commence ; les beautés méchaniques de
ableaux de la volupté coloriés par le sentiment & la décence. Ce Ballet , Monsieur, est d’une action chaude & toujours
orsqu’on en abuse. Passons aux Fêtes ou aux Jalousies du Serrail ; ce Ballet & celui dont je viens de vous parler ont part
sance relativement aux Scenes simultanées que j’avois placées dans ce Ballet . La Pantomime est un trait, les grandes passions
instant, & font aussi-tôt place à d’autres. Or, Monsieur, dans un Ballet bien conçu il faut peu de dialogues & peu de
onner les grands coups & terminer tous les Tableaux. L’action des Ballets dont je viens de vous parler est bien moins longu
aux attitudes & aux positions leurs graces & leur vérité. Le Ballet des Fêtes ou des Jalousies du Serrail, diront peu
des ouvrages bien plus intéressants & bien plus précieux que des Ballets . En s’attachant exactement à peindre le caractere
témoins de l’exécution, de la distribution & de la marche de mon Ballet , ils auroient vu que ces personnages qui les ont
ciens aussi capables d’approprier sa composition à tous les genres de Ballets , & de mouvoir le génie des hommes faits pour
un doux caprice, Quelquefois le refuse afin qu’on le ravisse. Ce Ballet a eu d’autant plus de succès, que l’on ne s’étoit
74 (1671) Témoignages des gazettes en vers sur les spectacles dansés entre 1660 et 1671 «  1665 — 25 septembre : Ballet dansé par le roi à Villers-Cotterêts — Lettres en vers à Madame la Duchesse de Nemours de la Gravette de Mayolas et Lettres en vers de Boursault »
du roi à Villers-Cotterêts sans jamais pourtant évoquer un quelconque ballet dansé par le Roi. Cependant, ils précisent qu’un
précisent qu’un bon nombre de divertissements eurent lieu et comme le ballet était un des divertissements préférés de la cour,
75 (1725) Le maître à danser [graphies originales] « Préface. » pp. -
e l’engageoit dans les momens paisibles de son Regne, à donner de ces Ballets magnifiques, où ce Souverain ne dedaignoit pas de
s Compositeurs de son tems. Après avoir composé la Musique des divers Ballets dont je viens de parler, il entreprit de donner a
les Danseurs. Beauchamp qui étoit pour lors à la Cour Compositeur des Ballets du Roi, comme Lully l’étoit de la Musique, fut ch
ion par l’execution des Danses, & qui même s’étoit essaïé par des Ballets pour la Cour, fut choisi pour la composition des
varieté infinie & par les nouveaux agrémens qu’il prêta aux mêmes Ballets , que Beauchamp avoit déja fait executer. Les femm
ouvrages, avoit mis au jour les Fêtes Venitiennes. Il y avoit dans ce Ballet une Scene très singuliere où un Maître à danser v
en même tems les divers caracteres de Danse qui se trouvent dans les Ballets , & qu’il avoit un peu de voix & beaucoup
ssé sous les yeux du Maître qui depuis la mort de Lully a composé les Ballets de l’Opera, & sous lesquels les plus habiles
76 (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Seconde partie — Livre troisième — Chapitre II. Des Fêtes du même genre dans les autres Cours de l’Europe »
t tous les Dieux de la Fable apportèrent les services, en dansant des Ballets formés de leurs divers caractères114. Un Bal écla
u’on voyait sur ces chariots étaient ceux qui allaient représenter un Ballet devant le Roi, et dont on formait par cet arrange
après avait traversé la ville de Londres, arriva en bon ordre, et le Ballet commença. Le sujet était : Le Temple de l’Honneur
nombrable, ils arrivèrent au Palais du Roi, où ils dansèrent un grand Ballet allégorique. La Religion réunissant la Grande-Br
parties de la Terre, ce qui forma une division simple et naturelle du Ballet , dont chacun des Actes fut terminé par les hommag
riété avec l’assemblage grossier des parties isolées et sans choix du Ballet des prospérités des armes de la France, et on aur
77 (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 30 octobre. Le danseur et le préjugé au travesti. »
eille de quitter la Russie, j’ai encore pu voir, dans l’acte final du ballet de Raimonde, ce grand pas hongrois qui est une de
hors de la Russie et depuis un demi-siècle — ou peu s’en faut — aucun ballet du monde n’apparaissait capable de le réaliser. C
esseur, à Saint-Pétersbourg, de Marius Petipa en qualité de maître de ballet ), maître des « vols planés », il doit sa techniqu
anse française, in partibus infidelium ou, sans métaphores, maître de ballet à Copenhague, recommande aux danseurs dans la pré
ent à la danse masculine en bloc. La danse théâtrale qui constitue le ballet ne saurait — opine-t-il — se passer de la partici
ge en Russie apparaît comme une rare exception — est une des tares du ballet d’opéra français et j’espère être soutenu dans la
78 (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 13 janvier. « Cydalise et le Chèvre-pied ». »
« Cydalise et le Chèvre-pied ». Il est bien rare que l’auteur d’un ballet fasse œuvre de poète. Si, par hasard, un livret n
u bien d’autrui, c’est donc l’élucubration incohérente d’un maître de ballet à court de sujets empruntés. Seul un Théophile Ga
un manuel pour reconnaître le style Mansart. * * * Les auteurs de ce ballet éperdument fantaisiste, rêveurs rétrospectifs, am
appuyer lourdement sur cette chose légère, facile, fragile, qu’est le ballet de Cydalise. J’ai cependant une observation à for
parade délicieusement burlesque prouve qu’il nous est né un corps de ballet masculin jeune, discipliné, vaillant. La leçon de
Poussin, un groupe de Rude ou bien une tragédie cornélienne. Mais le ballet de Caillavet et de Fiers est une charmante chose
79 (1671) Témoignages des gazettes en vers sur les spectacles dansés entre 1660 et 1671 «  1667 — 14 février : Le Sicilien ou L’Amour peintre — Lettres en vers à Madame de Robinet — Robinet, lettre du 12 juin 1667 »
ent Le SICILIEN, que MOLIÈRE, Avec sa charmante manière, Mêla dans ce BALLET du ROI Et qu’on admira, sur ma foi. Il y joint
nt aussi des ENTRÉES Qui furent très considérées Dans ledit ravissant Ballet  ; Et LUI, tout rajeuni du Lait De quelque autre I
80 (1797) Essai ou principes élémentaires de l'art de la danse, utiles aux personnes destinées à l'éducation de la jeunesse « Des différents genres de la danse »
i s’exécutent avec les pas graves. Dans le genre gai sont compris les ballets , les entrées de ballet, la chaconne, les danses d
as graves. Dans le genre gai sont compris les ballets, les entrées de ballet , la chaconne, les danses de caractère, tels que l
régraphiques particulières – qui étaient à l’origine insérées dans un ballet , un bal ou un opéra – sont orthographiés avec maj
81 (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Seconde partie — Livre troisième — Chapitre I. Des Fêtes dont la Danse a été le fond à la Cour de France, depuis l’année 1610 jusqu’en l’année 1643 »
joie basse, pire cent fois que la tristesse. Presque tous les grands Ballets de ce temps qui étaient les seuls amusements du R
s Rois. On croyait s’y être bien réjoui, lorsqu’on y avait exécuté le ballet de Maître Galimathias, pour le grand bal de la Do
c respect la proposition de la Reine, et il donna à Monceaux un grand Ballet , sous le titre de Gli habitatori di monti 109, ou
ée sur un âne et portant une trompette de bois110, fit l’ouverture du Ballet par un récit qui en exposa le sujet. Alors une de
était due, et que ses ennemis n’en avaient que l’apparence. Le grand Ballet qui fut dansé par la Troupe leste qui avait suivi
grand, et son peu de justesse dans les choses de pur agrément par le Ballet qu’il donna au Roi dans le Palais Cardinal le 7 F
ant d’une flèche, et il abattit les Lions de deux coups de massue. Le Ballet devint alors général, et ce pas termina le premie
t un auteur112 qui avait approfondi cette matière) que le sujet de ce ballet est La Prospérité des Armes de la France, je cher
hiquement, fut cependant le premier fondement de notre Théâtre. [Voir Ballet ] Les soins du Ministère, ses dépenses, la constru
comiques. 112. Le Père Ménestrier, Jésuite. Préf. de son Traité des ballets . 113. Nous devons à la protection singulière que
82 (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 2 juin. Le ballet cambodgien. »
2 juin. Le ballet cambodgien. J’ai vu les Cambodgiennes, il sied
e d’Occidental. Nous avons été témoins, en considérant les entrées du ballet royal, d’une délicatesse dans la perfection qui d
on complet, définitif, absolu. C’est la grande tradition classique du ballet français ; c’est encore l’orchestique grecque don
ignorons trop de choses. Eh bien, je n’hésite pas à leur associer ce ballet cambodgien qui, hier, a déconcerté maint snob par
83 (1671) Témoignages des gazettes en vers sur les spectacles dansés entre 1660 et 1671 «  1661 — 19 février : Ballet de l’Impatience — La Muse Historique de Loret — Loret, lettre du 26 février 1661 »
penser, Mardi dernier, je vis danser, Dans toute sa magnificence, Le  Ballet de l’Impatience, Qui me parut, en bonne foi, Dign
egnore,12 Qu’en secret, dans mon coeur, j’honore, Joua dans ce Royal Ballet Excellemment bien son Rollet. La Barre, qui combl
cellent. Bouti, dont l’âme est si polie, Originaire d’Italie, Dudit Ballet est l’inventeur. Hesselin en est Conducteur, Hess
e sont pas communs, En ont, aussi, fait quelques-uns. Mais trêve de Ballets , de Danses, Et d’autres telles circonstances, Don
84 (1671) Témoignages des gazettes en vers sur les spectacles dansés entre 1660 et 1671 «  1670 — Janvier : Ballet royal — Lettres en vers au Roi de la Gravette de Mayolas — La Gravette de Mayolas, 2ème lettre du mois de janvier »
zèle, Pour ouïr un concert charmant, Qu’on ajuste Royalement, Pour le Ballet que l’on prépare D’un air aussi pompeux que rare,
allet que l’on prépare D’un air aussi pompeux que rare, Enfin pour le Ballet Royal, Qu’on dansera ce Carnaval. 130. S’agit-
85 (1671) Témoignages des gazettes en vers sur les spectacles dansés entre 1660 et 1671 «  1669 — 13 février : Le Ballet de Flore — Lettres en vers à Madame de Robinet — Robinet, lettre du 23 février 1669 »
dans ma Préface Des merveilles sur le Couplet Du grand et florissant Ballet , Et je fis, touchant cette Corde, Ainsi que font,
oute Nouvelle à part, Soit bien, soit mal, à tout hasard, Par ce beau Ballet je débute, Sans qu’en un mot je me rebute Par la
articulier à tous ses Gestes, Beaucoup moins humains que célestes, Ce Ballet , d’un à l’autre bout, Est brillant et pompeux par
ESSE À qui mes Missives j’adresse. Des Faunes y viennent aussi, Et le Ballet finit ainsi Par cette quinzième Entrée, Du MONARQ
nciaux, Ce que nos petits Vermissaux, Par épitome, peuvent dire De ce Ballet de notre SIRE, Et que l’on a trois fois dansé, Ce
86 (1671) Témoignages des gazettes en vers sur les spectacles dansés entre 1660 et 1671 «  1670 — 4 février : Divertissement royal, Les Amants magnifiques — Lettres en vers à Madame de Robinet — Robinet, lettre du 15 février 1670 »
670 Le Divertissement Royal Dont la Cour fait son Carnaval, Est un Ballet en Comédie, Je ne crains point qu’on m’en dédie,
t en Comédie, Je ne crains point qu’on m’en dédie, Ou bien Comédie en Ballet , Qui, ce dit-on, grandement plaît, Par ses Récits
87 (1671) Témoignages des gazettes en vers sur les spectacles dansés entre 1660 et 1671 «  1667 — 5 janvier : La Pastorale comique — Lettres en vers à Madame de Robinet — Robinet, lettre du 9 janvier 1667 »
Robinet, lettre du 9 janvier 1667 Mercredi, le cas est certain, Le Ballet fut des mieux son Train, Mélangé d’une PASTORALE
l’excellente d’EUDICOURT, L’un des beaux Astres de la Cour, Dedans ce Ballet escarpine82 D’une manière très poupine. 81. s
88 (1671) Témoignages des gazettes en vers sur les spectacles dansés entre 1660 et 1671 «  1669 — 13 février : Le Ballet de Flore — Lettres en vers à Madame de Robinet — Robinet, lettre du 16 février 1669 »
e entre mes Sujets divers, Il s’en trouve un inénarrable, À savoir le Ballet d’un Monarque adorable, Et qui doit être su parto
’avais pensé, dans cette Épître, Tracer un simple et beau Chapitre Du BALLET de notre HÉROS ; Mais, en dussé-je avoir à dos Le
89 (1671) Témoignages des gazettes en vers sur les spectacles dansés entre 1660 et 1671 «  1664 — 13 février : Le Ballet des Amours déguisés — La Muse Historique de Loret — Loret, lettre du 16 février 1664 »
lettre du 16 février 1664 Mercredi, fut le premier jour Où le beau Ballet de la Cour, Agréable par excellence, Avec grande
Et tout contre, par bonne chance, D’une Belle, de connaissance. Ce Ballet des mieux composés, S’intitule Amours Déguisés.
is de l’honneur acquirent, Et firent bien tout ce qu’ils firent. Le Ballet après commença, Où notre Monarque dansa Avec cett
se, Que le Métier de guerroyer, Lorsque Mars veut les employer, Audit Ballet se signalèrent, Et fort galamment y dansèrent, Ét
fois vue De divins agréments pourvue, Et d’une très rare beauté, Aux Ballets de Sa Majesté, Si quelqu’un s’en venait me dire,
a Gazette en Prose En rapporte aussi mainte chose. Du moins ce beau Ballet Royal, Et sérieux, et jovial, Si par hasard je l’
90 (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Seconde partie — Livre premier — Chapitre VII. Des Ballets Bouffons »
Chapitre VII. Des Ballets Bouffons Le premier et peut-être le meilleur ou
re, et il la fuit, en l’accablant d’injures. Cette première partie du Ballet finit par une Entrée vive de Villageois qui viren
ctacle par une Entrée générale qui exprime la joie la plus folle. Les Ballets de ce genre ont donné l’idée de ces Intermèdes qu
excellents ont l’art de les embellir. 85. Je ne connais que ce seul Ballet qui ait été donné au Public, comme Spectacle, ail
91 (1760) Lettres sur la danse et sur les ballets (1re éd.) [graphies originales] « LETTRES SUR LA DANSE. — LETTRE VI. » pp. 78-109
ment. J’entends par Danse le sérieux ; il est la base fondamentale du Ballet . En ignore-t-on les principes ? on a peu de resso
ire, la Fable, les genres nationaux, & se livrer uniquement à ces Ballets de Paysans, dont on est rebattu & ennuyé depu
l’œil, & il embrassoit toutes les parties sans se fatiguer ; mon Ballet eut d’autant plus de succès que dans celui que j’
allet eut d’autant plus de succès que dans celui que j’ai intitulé le Ballet Chinois, & que je remis à Lyon2, le mauvais a
de paroître dès l’instant qu’il cessoit de se mouvoir ; cependant ce Ballet fut rendu avec toute la précision possible. La be
sur celui que j’ai quitté, je suis obligé de convenir que de tous mes Ballets , c’est celui qui a fait ici le moins de sensation
ration. L’Olympe ou le Parnasse sont du nombre de ces morceaux, où le Ballet forme & compose les trois quarts du Tableau,
dation ? Si c’est un Vestris qui danse Apollon, faudra-t-il priver le Ballet de cette ressource, & sacrifier tout le charm
ons. Le premier essai que j’en fis, & qui me réussit, fut dans un Ballet de Chasseurs ; & cette idée, peut-être neuve
s un Ballet de Chasseurs ; & cette idée, peut-être neuve dans les Ballets , fut enfantée par l’impression que me fit une fau
l’esquisse de la distribution qui doit régner dans les quadrilles des Ballets , mais comme il est plus ordinaire d’habiller les
 ; la décoration servira, si j’ose m’exprimer ainsi, de repoussoir au Ballet  ; celui-ci à son tour augmentera le charme de la
voir & de faire illusion au Spectateur. Je suis, &c. 2. Ce Ballet a été donné à Paris & à Londres, avec des hab
92 (1820) Traité élémentaire, théorique et pratique de l’art de la danse « Avant-propos » pp. 5-17
ui existait chez l’homme, à laquelle on a donné le nom de Danse ou de Ballet . Telles sont ses deux causes primitives : « On vo
e 23 du chapitre premier), dans une fête magnifique, fit renaître les ballets , et il trouva des imitateurs dans toute l’Italie.
nces dans ce royaume, fit encore éprouver une chute à la danse et aux ballets  ; les Italiens perdirent leur goût pour ces spect
ur ces spectacles ; mais Louis XIV en embellit la cour de France. Les ballets , sous ce prince, reprirent tout leur éclat, avec
j’aurai placé dans cette carrière. [3] Noverre 2, le restaurateur des ballets d’action et de l’art de la pantomime, a posé les
de la pantomime, a posé les principes qui doivent guider le maître de ballet , c’est-à-dire les compositeurs ; il a prescrit de
on mécanisme. Les excellentes lettres de cet artiste célèbre, sur les ballets , ont été écrites particulièrement pour le composi
qu’il en sait. » 2. On pourrait aussi citer à certains maîtres de ballets , qui par leurs ouvrages prouvent combien la lectu
93 (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome I [graphies originales] « Avant-propos. » pp. -
ôt une nouvelle forme quant au costume à la pompe et à la variété des ballets  ; et la danse de ce spectacle, qui, quoique susce
s et les fait passer dans ses compositions. De son coté, le maître de ballets s’élançant au de là des bornes du matériel de son
ec une scrupuleuse attention ce qui se passe à la représentation d’un ballet pantomime et à celle d’une pièce parlée (en les s
dier des pas pour en former ce que l’on appelloit dans ce temps là un ballet , je cherchai, soit dans la fable, soit dans l’his
connus, je composois, si je puis m’exprimer ainsi, le dialogue de mon ballet , et je faisois faire la musique pour chaque phras
ue idée. Ce fut ainsi que je dictai à Gluck l’air caractéristique du ballet des sauvages dans Iphigénie en Tauride : les pas,
et l’optique devinrent l’objet de mes études. Je ne composai plus un ballet que les règles de ces différens arts n’y fûssent
et je prouverai qu’ils ne peuvent être vaincus. Ils sont à l’art des ballets en action ce que les colonnes d’Hercule étoient a
94 (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome I [graphies originales] « Lettres sur la danse. — Lettre XIII. » pp. 181-196
je l’apprendrois de nouveau. Les meilleurs danseurs et les maîtres de ballets les plus célèbres la dédaignent, parce qu’elle n’
la décadence de notre art et d’en hâter les progrès. La danse et les ballets prendroient, sans doute une nouvelle vie, si des
galerie du Louvre, qu’un beau pinceau qui la force au silence. Si les ballets sont des tableaux vivans, s’ils doivent réunir to
iens feroient aisément passer à la postérité le mérite des maîtres de ballets et des danseurs habiles dont le nom est à peine c
ais avouez du moins que la Chorégraphie est nécessaire aux maîtres de ballets . Non, Monsieur, c’est une erreur que de penser qu
ts. Non, Monsieur, c’est une erreur que de penser qu’un bon maître de ballets puisse tracer et composer son ouvrage au coin de
quelqu’endroit de la salle que l’on se place. Vous observez dans les ballets des marches, des contre-marches, des repos, des r
monstrueux et aussi mal entendu. La conduite et la marche d’un grand ballet bien dessiné exige, Monsieur, des connoissances,
reusement. Il est cependant de prétendus maîtres, qui composent leurs ballets après avoir mutilé ceux des autres, à l’aide du c
la contention et de la peine. Il seroit plaisant de voir un maître de ballets de l’opéra, un in-folio à la main, se casser la t
e l’opéra, un in-folio à la main, se casser la tête pour remettre les ballets des Indes galantes, ou de quelqu’autre opéra char
de danses. Que de chemins différens ne faudroit-il pas écrire pour un ballet nombreux ! ajoutez ensuite sur vingt-quatre chemi
nt sera tissu ce répertoire. Ne croyez pas au surplus qu’un maître de ballets , après avoir composé ceux d’un opéra à la satisfa
uelles cette méthode jette l’esprit, que j’ai vû plusieurs maîtres de ballets obligés de quitter leur répétition, parce qu’ils
95 (1761) Le Festin de Pierre. Ballet Pantomime « [Plan du ballet] »
[Plan du ballet ] [13] J’ai divisé le Ballet en trois actes. Le
[Plan du ballet] [13] J’ai divisé le Ballet en trois actes. Le premier représente une rue pub
rre couvre le lieu d’un monceau de ruines. [16] Les Décorations de ce Ballet ont été faites avec beaucoup d’intelligence par l
96 (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 2 juillet. Les adieux des Ballets russes. »
2 juillet. Les adieux des Ballets russes. Les Russes ont fait leurs adieux ; Kars
sa belle personnalité scénique, et certains « anonymes » du corps de ballet qui font très bien. En somme, le cadre grandiose
omme, le cadre grandiose de l’Opéra, témoin des plus grands jours des Ballets russes, dépassait quelque peu les besoins véritab
97 (1671) Témoignages des gazettes en vers sur les spectacles dansés entre 1660 et 1671 «  1661 — 19 février : Ballet de l’Impatience — La Muse Historique de Loret — Loret, lettre du 19 février 1661 »
Loret, lettre du 19 février 1661 Dans fort peu, le Ballet du Roi, Fort divertissant, sur ma foi, Qu’on inti
Roi, Fort divertissant, sur ma foi, Qu’on intitule (que je pense) Le  Ballet de l’Impatience, Dans le Louvre se dansera, Et, s
me, Bientôt, dit-on, les publiera, Et chacun en achètera. Enfin, ce Ballet magnifique, Moitié grave, moitié comique, Id est
98 (1671) Témoignages des gazettes en vers sur les spectacles dansés entre 1660 et 1671 «  1665 — 25 septembre : Ballet dansé par le roi à Villers-Cotterêts — Lettres en vers à Madame de Robinet — Robinet, lettre du 4 octobre 1665 »
r dépêcher notre Épître, Parlons de l’IN-PROMPTU follet ALIAS du joli Ballet Qu’on fit et dansa le Jour même, Par une diligenc
Par l’ordre du ROI fit les Vers, Un autre composa les Airs,58 Et ce Ballet eut neuf ENTRÉES, Qui de tous furent admirées, D’
, comme je pense, Où Gens triés sur le Volet, Puissent ainsi faire un BALLET  : NYMPHES : Madame la Princesse de Monaco, Mes
99 (1671) Témoignages des gazettes en vers sur les spectacles dansés entre 1660 et 1671 «  1662 — 7 février : Ercole Amante — La Muse Historique de Loret — Loret, lettre du 11 février 1662 »
Loret, lettre du 11 février 1662 Le sept du mois, Mardi passé, Le Ballet du Roi fut dansé, Mêlé d’un Poème tragique, Chant
eauté même représente (Assez convenable rôlet) Dans ce beau Poème, ou Ballet  ; Lequel Poème s’intitule En Français, Les Amours
j’en ose, Je ne saurais faire autrement Que jaser généralement De ce Ballet plus qu’admirable, Duquel la pompe incomparable S
art plus qu’industrieux, En sait faire aussi pour les Dieux. En ce Ballet que nul n’égale, Dont la dépense est si Royale, M
piter. Ici, je ne puis débiter Les Noms des Danseurs de remarque Du Ballet de notre Monarque, Le nombre en est trop étendu,
100 (1671) Témoignages des gazettes en vers sur les spectacles dansés entre 1660 et 1671 «  1661 — 17 août : Les Fâcheux — La Muse Historique de Loret — Loret, lettre du 20 août 1661 »
outrage Je n’en dirai pas davantage, Sinon qu’au gré des Curieux, Un Ballet entendu des mieux, Qui par intervalles succède, S
ux, Qui par intervalles succède, Sert à la Pièce, d’Intermède, Lequel Ballet fut composé Par Beauchamp, Danseur fort prisé, Et
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