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1 (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Première partie — Livre quatrième — Chapitre VI. Causes de la Décadence de l’Art »
Chapitre VI. Causes de la Décadence de l’ Art La Danse honorée par Auguste fit les plus grand
par Tibère, elle devint un plaisir défendu, qui n’eut besoin que d’un art médiocre pour plaire. Les Patriciens donnèrent un
venus les Commensaux des Romains, mêlés dans les familles, montrant l’ art et l’exerçant conjointement avec leurs élèves, to
rçut plus de distance entre l’Artiste, qui aurait dû seul professer l’ art , et le Citoyen qui n’aurait dû que l’encourager e
pour les effets, entre les honneurs que l’on fait bien d’accorder à l’ art du Théâtre, et la familiarité qu’on fait très mal
ore les succès, plus les applaudissements, les distinctions élèvent l’ art , et plus il s’achemine vers la perfection. Son ai
espoir de la gloire. La familiarité au contraire, sans trop honorer l’ art , dissipe, énerve, perd l’Artiste. Que peut-on esp
n honorait les uns. On courut, on idolâtra les autres. À mesure que l’ art baisse, le goût s’altère. Les Romains de la Cour
issipation continuelle, au sein de l’infamie et de la prostitution, l’ art aurait-il pu éviter sa chute ? Il n’y a point de
forts dont l’homme est capable. Remarquons ici cependant, 1°. que les arts ne tombent presque jamais qu’après qu’ils sont mo
au plus haut point de gloire ; 2°. que la Danse semblable aux autres Arts qui devinrent si florissants sous l’empire d’Augu
ns point d’en trop faire ; et qu’on jette les yeux sur l’histoire des Arts , on verra que nous ne sommes encore à cet égard q
mœurs comme sans conséquence dans les gens à talents ? La perte de l’ art serait dès lors infaillible. Sa proscription sous
ses, les bienfaits, les honneurs seront toujours nuisibles à tous les Arts , s’ils ne sont en proportion de la conduite, des
2 (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome II [graphies originales] « Lettre VII. » pp. 72-80
bibliolhèque de Garrick tous les ouvrages anciens qui traitent de cet art  ; j’appris à la danse muette ; à articuler ; à ex
ffections de l’âme ; mes soins et mes succès la placèrent au rang des arts imitateurs ; mais après cinquante années d’études
ous entretiendrai des deux causes qui s’opposent à la perfection de l’ art pantomime, et dont les difficultés sont telles, q
e peint les passions et mérite alors d’étre rangée dans la classe des arts imitateurs. En admirant l’immensité des chefs-d’o
, le charme et la puissance de l’éxpréssion ; il y trouvera encore, l’ art de placer, de distribuer, de groupper les personn
uvent, et des passions qui les agitent. En vous entretenant des beaux arts , je ne prétends pas, Monsieur, me donner un air s
housiasme. Les Savans, dit Quintillien, connoissent les principes des arts  ; les ignorants en éprouvent les effets ; la phra
emagne et en Angleterre, ont développé le goût inné que j’ai pour les arts . Le spectacle ravissant que m’offrirent les plus
et épura mes connoissances ; je les tournai toutes au progrès de mon art , et c’est à la peinture que je dois une partie de
la danse travaillent de concert, les effets que produisent, ces deux arts réunis deviennent sublimes, et leur magie enchant
t en jettant plus de clarté dans la démonstration des principes : cet art m’a enseigné à demêler les causes qui s’opposent
rmation de chacun d’eux. Je désire, Monsieur, pour les progrès de mon art que ceux qui se destinent à la danse et à la comp
i observée ; qu’ils sachent enfin que sans l’amour et étude des beaux arts , ils ne pourront enfanter que des ouvrages imparf
variété, et de cette imitation de là nature, qui est l’âme des beaux arts . Il est tems de vous parler des deux obstacles, q
nt par leurs talens l’admiration d’un peuple enthousiaste, et ami des arts  ; ces tristes monuments n’étoient éclairés que pa
elles, et je les conjurai de vouloir me dévoiler les mystères de leur art enchanteur ; je leur demandai si le genre de leur
faitement, parcequ’il y avoit. plusieurs écoles, où l’on enseignoit l’ art de la saltation, qui n’est autre chose que l’art
où l’on enseignoit l’art de la saltation, qui n’est autre chose que l’ art du geste ; ces écoles étoient fréquentées par les
de la sculpture, et annoncoient invariablement la perfection que ces arts avoient atteint sous le règue d’Auguste. Je m’éve
3 (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome I [graphies originales] « Avant-propos. » pp. -
Avant-propos. Lorsque je me proposai d’écrire sur un art , objet constant de mes études et de mes réflexion
rincipes consacrés par leur ancienneté.   Lorsqu’on a vieilli dans un art dont on a dès l’enfance adopté et pratiqué les ru
e qui sépare le mécanisme du métier, du génie qui le place à côté des arts imitateurs ; c’étoit m’exposer à la mauvaise hume
satyre de ceux pour qui j’écrivois.   Cependant, comme dans tous les arts les observations et les principes puisés dans la
ar des artistes dont le goût et l’imagination étant au dessus de leur art , se trouvèrent bien supérieurs au sentiment de l’
été traduites en Italien, en Allemand et en Anglois. La gloire de mon art , mon âge, et d’assez nombreux et brillans succès,
En la renfermant dans l’acception seule du mot, la danse n’est que l’ art de former avec grâce, précision et facilité des p
mesures donnés par la musique, comme la musique elle-même n’est que l’ art de combiner des sons et des modulations propres à
e maître de ballets s’élançant au de là des bornes du matériel de son art , cherche dans ces mêmes passions, les mouvemens e
s plus étonnans. On sait jusqu’où les Pantomimes anciens poussèrent l’ art d’émouvoir par le geste.   Je me permettrai même
l’instant que je m’en occupai, et combien mes premières idées sur cet art étoient déjà loin de celles qu’on en avoit alors 
ue pas : je sentis que la danse en action pouvoit s’associer tous les arts imitateurs et le devenir elle-même.   Dèslors, av
que celui des oreilles, je conçus qu’elle devoit s’associer avec les arts qui flattent le plus la vüe. La peinture, l’archi
études. Je ne composai plus un ballet que les règles de ces différens arts n’y fûssent scrupuleusement observées, chaque foi
d’une correspondance dans la quelle je passai en revüe les différens arts qui ont des rapports avec la danse en action.   C
mitié eûssent été vraisemblablement perdus pour le public et pour les arts , sans une circonstance aussi honorable qu’imprevu
rapportent des objets précieux propres à enrichir les sciences et les arts , le commerce et l’industrie, mais que des obstacl
stacles, et je prouverai qu’ils ne peuvent être vaincus. Ils sont à l’ art des ballets en action ce que les colonnes d’Hercu
4 (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome I [graphies originales] « Lettres sur la danse. — Lettre première. » pp. 2-8
dans leurs temps ! mais à peine les connoît-on ; est-ce la faute de l’ art  ? est-ce la leur ? Un ballet est un tableau, ou p
Si la nature lui a donné ce feu et cet enthousiasme, ame de tous les arts imitateurs, l’immortalité ne peut-elle pas lui êt
ont suivis auroient eu des principes, et l’on n’auroit pas vu périr l’ art de la pantomime, et du geste, portés jadis à un p
is à un point qui étonne encore l’imagination. Depuis la perte de cet art , personne n’a cherché à le retrouver, ou à le cré
Plus hardi qu’eux, peut-être avec moins de talens, j’ai osé deviner l’ art de faire des ballets en action ; de réunir l’acti
t mes succès semblent m’autoriser à satisfaire votre curiosité sur un art que vous chérissez, et auquel j’ai consacré tous
nt été que de foibles esquisses de ce qu’ils peuvent être encore. Cet art enfant du génie, et du goût peut s’embellir, se v
ir, se varier à l’infini. L’histoire, la fable, la peinture, tous les arts se réunissent pour tirer leur frère, de l’obscuri
, dans les différentes cours de l’Europe, feroient soupçonner que cet art (qui n’étoit rien encore) loin d’avoir fait des p
ssade et de si mal entendu à l’exécution. Je pense, Monsieur, que cet art n’est resté dans l’enfance, que parce qu’on en a
’expression et de caractère, c’est moins, je le répète, la faute de l’ art , que celle de l’artiste : ignore-t-il que la dans
le de l’artiste : ignore-t-il que la danse unie à la pantomime est un art d’imitation ? Je serois tenté de le croire, puisq
chemins qui conduisent aux différentes figures ; à peine connoit-on l’ art de déguiser les vieilles choses, et de leur donne
. Voilà, dis-je, une scène, qui doit offrir un beau désordre, et où l’ art du compositeur ne doit se montrer que pour embell
Des critiques de mauvaise humeur, et qui ne connoissent point assez l’ art pour juger de ses différents effets, diront que c
ter la fureur de l’ennemi qui les poursuit ? non, sans doute ; mais l’ art est de savoir déguiser l’art. Je ne prêche point
5 (1760) Lettres sur la danse et sur les ballets (1re éd.) [graphies originales] « LETTRES SUR LA DANSE. — LETTRE PREMIERE. » pp. 2-14
 ! mais à peine les connoît-on ; ce n’est pas néanmoins la faute de l’ Art . Un Ballet est un tableau, la Scene est la toile,
ici, j’ose le dire, plus d’obstacles à surmonter que dans les autres Arts  ; le pinceau & les couleurs ne sont pas dans
és, & ne durer qu’un instant ; en un mot, il doit faire revivre l’ Art du Geste & de la Pantomime, si connu dans le
; mes succès semblent m’autoriser à satisfaire votre curiosité sur un Art que vous chérissez, & auquel je consacre tous
ésent que de foibles esquisses de ce qu’ils peuvent être un jour. Cet Art entiérement soumis au goût & au génie, peut s
, dans les différentes Cours de l’Europe, feroient soupçonner que cet Art , loin d’avoir fait des progrès, a perdu beaucoup 
de si mal entendu souvent à l’exécution. Je pense, Monsieur, que cet Art n’est resté dans l’enfance, que parce qu’on en a
expression qui en est l’ame, c’est moins, je le répete, la faute de l’ Art que celle de l’Artiste : ignoreroit-il que la Dan
e de l’Art que celle de l’Artiste : ignoreroit-il que la Danse est un Art d’imitation ? je serois tenté de le croire, puisq
chemins qui conduisent aux différentes figures ; à peine connoît-on l’ Art de déguiser les vieilles choses, & de leur do
Voilà, dis-je, une Scene qui doit offrir un beau désordre, & où l’ Art du Compositeur ne doit se montrer, que pour embel
critiques de mauvaise humeur, & qui ne connoissent point assez l’ Art , pour juger de ses différents effets, diront que
ature. Convenez donc avec moi, Monsieur, que la symmétrie, fille de l’ Art , sera toujours bannie de la Danse en action. Je d
iter la fureur de l’ennemi qui les poursuit ? non sans doute : mais l’ Art est de savoir déguiser l’Art. Je ne prêche point
i les poursuit ? non sans doute : mais l’Art est de savoir déguiser l’ Art . Je ne prêche point le désordre & la confusio
6 (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Première partie — Livre premier — Chapitre II. Des moyens qui conduisent à la connaissance des Arts »
Chapitre II. Des moyens qui conduisent à la connaissance des Arts Il y a une affinité réelle entre tous les Arts 
la connaissance des Arts Il y a une affinité réelle entre tous les Arts  ; une espèce de chaîne les rapproche tous et les
, le souvenir du père et des frères. Il en est au surplus de tous les Arts , comme de toutes les Sociétés qui se sont formées
sont par habitude, les échos de leurs pères. On a de même la clef des Arts , lorsqu’on sait remonter à leurs sources primitiv
ort qui la fait mouvoir, et tous les hommes en général, qui, dans les Arts dont ils s’occupent ou dont ils s’amusent, ne che
Dès qu’une fois, au contraire, on a connu les sources primitives des Arts , il semble que leur Temple s’ouvre : le voile qui
sa considération, ses plaisirs et sa gloire. L’Histoire raisonnée des Arts , est donc leur vraie, leur utile, et peut-être le
7 (1820) Traité élémentaire, théorique et pratique de l’art de la danse « Chapitre premier. Instructions générales aux élèves » pp. 19-39
nts au travail ; je ne peux vous donner de meilleur conseil, dans cet art , que celui que donnait un grand peintre a ses élè
sacrifie entièrement à elle11. Il est difficile de réussir dans notre art , qui présente bien des obstacles à surmonter ; ca
ôté : des danseurs et des peintres aussi bornés que ceux-là dans leur art , ne pourront jamais être considérés comme des art
conseils, sera en droit de plaire et possédera tout le charme de son art qui consiste à intéresser le spectateur, en lui f
tre danse, que vous avez vaincu les plus grandes difficultés de votre art , et que cet exercice vous est naturel : le comble
s de votre art, et que cet exercice vous est naturel : le comble de l’ art est de cacher l’art20. Une fois possesseur de cet
demandes, par des questions ; raisonnez librement avec lui sur votre art  ; dussiez-vous vous tromper, ne rougissez jamais
L’approbation et les suffrages des hommes qui se distinguent dans les arts , les seuls juges à considérer, doivent servir à p
0… » Dorat. 8. Il faut se livrer avec transport à l’étude de l’ art qu’on veut professer ; sans cela on sera confondu
e faire exécuter, prétendant par là refondre les vrais documents de l’ art , qu’ils ne faisaient que détruire. 10. Cependan
so vinta da lor cedè natura. » [traduction] Metastasio. 13. L’ art de la danse est très exigeant : malgré les dons d
maintenir souvent en équilibre ; car sans cela on le perdrait. Dans l’ art du chant la chose est différente ; une belle voix
esoin d’un travail aussi opiniâtre pour conserver ce que l’on sait. L’ art du danseur, comme tous ceux d’exercice, ne jouit
r cette observation montre jusqu’où va son savoir et prouve combien l’ art de la danse est difficile. Tous ceux qui professe
s son nom. Nos maîtres d’école de danse auront aussi introduit dans l’ art cette expression, à raison des tableaux ressembla
contraste des oppositions, ont en quelque sorte rendu naturel à notre art le mot arabesque. Je puis me flatter d’avoir été
Pittura. C’est, peut-être, le plus bel ouvrage que nous ayons sur cet art divin. Léonard de Vinci, son auteur, fut un de ce
e, mathématicien, architecte, ingénieur hydraulique, excellent dans l’ art de modeler les figures et l’un des plus grands pe
e le danseur qui aura été assez heureux pour joindre à l’étude de son art celle du dessin, sous un maître éclairé, qui surt
favoris de Terpsicore, ne font autre chose qu’anéantir et dégrader l’ art de la danse. Je veux bien que celui qui a la stat
anse comme de la musique, et des danseurs comme des musiciens ; notre art n’est pas plus riche en pas fondamentaux que la m
). » [NdE J. G. Noverre, art. « Courante », Encyclopédie méthodique. Arts académiques, Paris, Panckoucke, Liège, Plomteux,
i. Ces observations, à l’égard du mécanisme de certaines parties de l’ art , et surtout celles faites sur les constructions p
te et la moins susceptible de l’impression de la musique. « Ces deux arts sont frères, et se tiennent par la main ; les acc
le plaisir qui résulte de l’harmonie et de l’intelligence de ces deux arts , enchaîne le spectateur, et lui fait éprouver ce
t. » [NdE J. G. Noverre, art. « Courante », Encyclopédie méthodique. Arts académiques, Paris, Panckoucke, Liège, Plomteux,
Dauberval. « Polymnie (a) a du geste enseigné le langage, « Et l’ art de s’exprimer des yeux et du visage. » Danchet.
Danchet. (a) Cette Muse inventa aussi la Chironomie, qui signifie art de faire avec grâce les gestes et les mouvements
corps, une âme, un esprit, un visage. » Le poète a rendu hommage à l’ art choréographique des Noverre, des Dauberval et des
ragon, sa nouvelle épouse. Ce fut vers la fin du xve  siècle. (Voyez Art . Ballet, Encyclopédie ).
8 (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome IV [graphies originales] « [Lettres sur la musique] — Réponse à la question proposée. — Lettre III. Sur le même sujet. » pp. 19-23
je me permettrai de vous faire quelques observations relatives à cet art , et particuliérement sur la manière leste et friv
les beautés. Le goût exagéré est-il bon, est-il utile au progrès des arts  ? le goût exclusif est-il sage ? je ne le peux cr
te de quelque genre qu’il soit, lorsqu’il est embrâsé du génie de son art , ne puisse exercer sa plume et ses pinceaux sur d
hommes doués d’une organisation parfaite peuvent juger sainement des arts , sans les avoir étudi2s. Les sensations vives qu’
stime quelle mérite. D’autres hommes, et ils sont rares, étudient les arts sans les exercer ; mais en examinant la route qu’
ont à surmonter, avant de pouvoir atteindre ce but commun à tous les arts , l’imitation de la nature ; ces hommes, dis-je, s
gens qu’ils n’ont point oublié, que la critique est aisée, mais que l’ art est difficile. Ne voulant point resserrer les lim
’elles soient sont suffisantes pour prouver l’empire du génie sur les arts . Examinons maintenant notre manière leste de pron
s-d’œuvre de la musique, et voyons si la nation qui aime le mieux cet art , et qui est la plus enthousiaste, est celle qui l
jorité du public, fréquentoit les spectacles, moins par goût pour les arts que par ton et par désœuvrement ; que cette foule
9 (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome IV [graphies originales] « [Lettres sur la musique] — Réponse à la question proposée. — Lettre V. Sur le même sujet. » pp. 30-34
oître cet amour du travail si nécessaire aux succès des talens et des arts . Ce fut alors que l’imagination vint au secours d
clairer ses semblables et à leur inspirer le goût des sciences et des arts , dont il étoit devenu le professeur et l’oracle.
r la musique, et les progrès qu’ils ont faits successivement dans cet art depuis plusieurs siècles ; car ils composoient sa
ennui, enfant de la paresse ; tout se réunissoit pour faire chérir un art , dont le moindre effet est de suspendre les peine
eux ? Après bien des combinaisons, ils auront préféré la musique, cet art cosmopolite, qui ouvroit à leurs malheureux rejet
leur dignité et de varier leurs jouissances, ont appellé chez eux les arts et les talens, et fait principalement de la musiq
’on aime le mieux la musique. Vous en voyez la raison ; c’est que cet art est un besoin pour ces peuples, comme le commerce
leur permet pas de se livrer. En voilà bien assez, Monsieur, sur un art dont j’ignore absolument les principes, mais dont
dessous du sentiment, et les dissertations les plus savantes sur cet art , ne valent point les plaisirs et les jouissances
10 (1820) Traité élémentaire, théorique et pratique de l’art de la danse « Avant-propos » pp. 5-17
eri del Griselinia .) [1] Le chant et la danse une fois connus, ces arts servirent à célébrer l’Être Suprême. Les Égyptien
qu’exécutaient Pylade et Bathyle, les deux premiers instituteurs de l’ art des pantomimes. Trajan bannit ces belles représen
er ce Traité1. Peut-être que l’étude réfléchie que j’ai faite sur cet art , que je professe, l’application, les soins que j’
rs la satisfaction d’avoir été le premier à donner les documents de l’ art du danseur, en attendant qu’un autre, plus éclair
carrière. [3] Noverre 2, le restaurateur des ballets d’action et de l’ art de la pantomime, a posé les principes qui doivent
siteurs ; il a prescrit des règles aux mimes ; il a aussi écrit sur l’ art , proprement dit, de la danse ; mais ses instructi
ctions à cet égard, se bornent à quelque conseil sur la poétique de l’ art et à quelques légères observations sur son mécani
erait pas pour nous aujourd’hui d’une bien grande utilité ; car notre art , depuis l’époque où il a écrit, est entièrement c
ux applaudissements, verront avec plaisir l’hommage que je rends à un art si aimable, si gracieux, si séduisant, en démontr
ocres que des spectateurs sans connaissance. La danse est en effet un art difficile, et qui ne peut pas être apprécié par t
L’approbation et les suffrages des hommes qui se distinguent dans les arts , les seuls juges à considérer, doivent servir à p
elle, et de mépriser ses arrêts, finit par être reconnu. Heureux les arts , s’écriait un ancien, s’ils n’étaient jugés que p
On ne saurait trop recommander aux jeunes gens qui se destinent à cet art d’imitation, la vue des chefs-d’œuvre de la peint
rits de ces hommes, qui ont employé tant de veilles pour l’amour de l’ art de Terpsicore qu’ils ignoraient, nous sont parfai
alu pour nous, que ces ouvrages composés pour la simple poétique de l’ art , eussent été remplacés par quelque bon traité thé
e que je traite ; je veux laisser tout l’honneur du succès à ces deux arts  ; il ne me suffit pas de plaire aux yeux, je veux
11 (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 10 avril 1922. Comme quoi la danse est un art — ce qui s’en suit —. Un centenaire français célébré en Russie. »
10 avril 1922. Comme quoi la danse est un art — ce qui s’en suit —. Un centenaire français célé
centenaire français célébré en Russie. La danse est-elle ou non un art  ? Aucun doute sur la réponse affirmative. Nous vo
-elle moins favorisée que ce genre violent mais borné ? Cependant, si art il y a, cet art doit comporter une esthétique qui
risée que ce genre violent mais borné ? Cependant, si art il y a, cet art doit comporter une esthétique qui lui soit propre
re première, une technique, voire mainte technique. « La danse est un art , car elle obéit à des règles », a judicieusement
d’opéra ou bien celle de rites égyptiens, qu’importe ! Le principe d’ art modifie, déforme ou transfigure cette matière. Le
iant le ridicule que voilà une des plus prodigieuses découvertes de l’ art théâtral et dont la portée esthétique est encore
En définitive, nous sommes d’accord sur l’essentiel : la danse est un art  ; elle a droit d’être jugée comme tel au lieu d’ê
eu d’être escamotée. Mais la danse théâtrale est encore et surtout un art français. Ce sont les Russes qui sont venus un jo
tre, œuvre qui jusqu’à nos jours constitue le fonds impérissable de l’ art chorégraphique russe. Il affirma le système du gr
tion qu’il personnifia. Mais pour que cette floraison magnifique d’un art qui lamentablement s’étiolait sur son sol natal,
12 (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Première partie — Livre premier — Chapitre I. De l’utilité de la Théorie dans tous les Arts. »
Chapitre I. De l’utilité de la Théorie dans tous les Arts . Il est des points fixes d’où tous les Arts son
a Théorie dans tous les Arts. Il est des points fixes d’où tous les Arts sont d’abord partis et un but permanent auquel il
te, et que la théorie est inutile. Elle sera toujours la boussole des Arts  : en montrant les points cardinaux de la route, e
et la rend sûre. Le talent dénué de la connaissance approfondie de l’ Art , nous a donné Rotrou : la théorie seule, n’a pu f
: les deux ensemble ont produit P. Corneille11. Pour exceller dans un Art , il faut donc, non seulement les dispositions dis
13 (1820) Traité élémentaire, théorique et pratique de l’art de la danse « Chapitre neuvième. Le maître » pp. 96-103
re école, parvienne au premier rang par son exécution. Celui qui de l’ art de la danse ne possède que la théorie, ne sera ja
s d’exécuter, et par conséquent de réussir et de se distinguer dans l’ art qu’il enseigne. Un élève qui sortira des mains d’
, manquera d’abord de perfection, il ne possédera pas l’esprit de son art , sa danse sera froide, sans expression, sans âme
pourra jamais intéresser ni plaire71. [2] Le maître qui a exercé son art , et à qui une longue expérience donne des moyens
leçons, en donnant à l’élève l’esprit, le sentiment, le charme de son art , pour en faire un artiste accompli76. Il faut qu’
e trouvai en lui une autre manière de démontrer dans ses leçons, et l’ art de la danse me parut changé. J’y découvris un cha
rseille, etc., me firent acquérir de nouvelles connaissances dans mon art (le danseur doit beaucoup voir et bien examiner),
élevé à Terpsicore, que je vis jusqu’à quel haut degré était porté l’ art de la danse (b). M. Gardel, le premier des choréo
ace des premiers danseurs, se sont adonnés à la démonstration de leur art et ont fourni de très bons élèves. Mais de pareil
ngt-quatre ans, le danseur doit avoir acquis tout le mécanisme de son art , et il doit posséder l’exécution la plus brillant
us brillante dont ses moyens seront susceptibles. Ce n’est pas dans l’ art de la danse, que la valeur doit attendre le nombr
sse montrer des dispositions pour imaginer, le maître savant dans son art doit le faire exercer dans la composition des pas
14 (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome II [graphies originales] « Lettre V. » pp. 37-55
édicis rallumeront le flambeau du goût. Ces illustres protecteurs des arts les rassemblèrent à Florence. Ils y parurent en f
rent pour la troisième fois les brillantes productions du génie ; les arts prirent de nouveau la fuite, Rome fut saccagée, F
s tableaux variés de la belle nature, et les chefs-d’oeuvre des beaux arts . Enfin après un long intervalle ils trouvèrent en
eau du Monarque. Le génie et le goût s’empressèrent à le bercer ; les arts et les talents amusèrent ses premières années, le
ire un nouvel effort pour immortaliser le règne de ce Prince ; et les arts se montrèrent à sa cour entourés du brillant cort
les objets qui ne se déroboient pas à ses rayons bienfaisans ; chaque art , chaque science eût ses modèles. Ce goût, cette é
oient pour s’y former, et pour y jouir du spectacle pompeux des beaux arts . Toutes ces merveilles avoient été préparées par
rseurs de ce beau règne, et tous deux s’empréssèrent à encourager les arts renaissants. Richelieu fonda l’Académie Française
par le goût, et l’imagination. Mazarin voulant hâter les progrès de l’ art , et le tirer de son apathie ; fit venir à grands
ion les a conservés malheureusement trop longtems pour le progrès des arts . Marazin fit construire au Château des Tuilleries
re des machines, le plus vaste et le plus beau de l’Europe ; tous les arts s’empressèrent de l’embellir et d’y déployer leur
ande partie par M. le Marquis De Sourdéac Ce beau monument élevé aux arts n’existe plus, l’inconstance et la frivolité ont
occupoit de tout et qui ne perdoit point de vüe les progrès des beaux arts , auroit ardemment desiré de venir au secours de l
l’agrément et des charmes quelles répandent. On ne connoissoit pas l’ art varié des figures ; elles étoient toutes paralell
e musique traînante n’offroient que la monotonie de la tristesse. Ces arts enfans du plaisir et de la gaité avoient renoncé
méchanique fut le jeu de son enfance ; il appliqua une partie de cet art aux machines propres aux théâtres ; genre inconnu
qui convient à l’opéra, puisque ce magnifique spectacle est celui des arts , et qu’ils doivent s’y montrer tous à la fois. C’
t qu’ils doivent s’y montrer tous à la fois. C’est donc à cet ami des arts que ce spectacle doit toutes les machines étonnan
France un accroissement de prospérité et de grandeur, promettoit aux arts et aux sciences, au commerce et a l’industrie, un
u Mécène seconda l’amour que l’Auguste de la France portoit aux beaux arts . Aussi jaloux de la gloire de son maitre que de l
nt à l’éclat d’un empire et au bonheur de ses sujets, de caresser les arts , de protéger les lettres, d’encourager les scienc
les élèves qui remportoient à Paris les premiers prix dans ces trois arts . Ils y étoient nourris, entretenus et servis aux
s, c’est encore aux soins de ce sage Ministre, et à son goût pour les arts , les lettres et les sciences que l’on doit l’obse
e du Roi, le bonheur du peuple, et l’illustration des sciences et des arts . Cet homme rare et d’un mérite extraordinaire eût
r le théâtre. Cette association, ce mélange intéressant qui prête à l’ art une heureuse variété est entièrement dû au goût d
de Flore le 13. Février 1669. On attribue l’abandon qu’il fit de cet art à l’impression qu’il éprouva lorsquil entendit, c
re qu’une considération aussi puissante le détermina à renoncer à cet art sans cesser de l’aimer. Louis quatorze n’avoit pa
oit cultivée qu’à la cour, et le Roi s’étant déclaré on faveur de cet art , qu il exercoit avec succès, il étoit de la polit
de tant de gout et de magnificence, à une époque où les sciences, les arts et les lettres avoient acquis tant de splendeur,
uirent par une foule de chefs-d’oeuvre des titres à la gloire, où cet art et celui de la sculpture rivalisoient. en talons
15 (1760) Lettres sur la danse et sur les ballets (1re éd.) [graphies originales] « LETTRES SUR LA DANSE. — LETTRE IV. » pp. 47-60
lie du jour ; ils sont suivis avec une espece de fureur, & jamais Art ne fut plus encouragé par les applaudissements qu
er d’après nos usages, que pour satisfaire au plaisir que procure cet Art . La plus petite troupe de Province traîne après e
en au-delà de ce qu’ils savent, & qu’ils touchent aux bornes de l’ Art . Le Public de son côté aime à se faire une douce
qui se livrent au Théatre. Les applaudissements sont les aliments des Arts , je le sais, mais ils cessent d’être salutaires,
é diminue. La Peinture & la Danse ont cet avantage sur les autres Arts qu’ils sont de tous les Pays, de toutes les Natio
ent entendu, & qu’ils font par-tout une égale sensation. Si notre Art , tout imparfait qu’il est, séduit & enchaîne
un beau Ballet est la nature même, embellie de tous les charmes de l’ Art . Si de simples images m’entraînent à l’illusion ;
rmateur du faux goût & des habitudes vicieuses qui ont appauvri l’ Art  ; mais qu’il paroisse dans la capitale. S’il veut
ous à la Pantomime noble ; n’oubliez jamais quelle est l’ame de votre Art  ; mettez de l’esprit & du raisonnement dans v
ons. « Renoncez à cette imitation servile qui ramene insensiblement l’ Art à son berceau ; voyez tout ce qui est relatif à v
z-vous à les étudier ; que vos Ballets soient des Poëmes ; apprenez l’ Art d’en faire un beau choix. N’entreprenez jamais de
serez affectés & remplis de vos modeles. Portez l’amour de votre Art jusqu’à l’enthousiasme. On ne réussit dans les co
; votre ame est-elle insensible ? renoncez au Théatre ; abandonnez un Art qui n’est pas fait pour vous. Livrez-vous à un mé
16 (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome II [graphies originales] « Lettre III. » pp. 21-26
J e vous ai parlé, Monsieur, dans ma précédente, du triomphe des arts  ; j’en ai fixé la brillante époque au beau siècle
e taisois sur les succès longs, et constants, que les sciences et les arts obtinrent en Egypte. Une foule de chefs-d’oeuvre,
fameux par ses monumens et par ses loix, et qui a été le berceau des arts , des sciences, et des mystères. On sait que ce pa
te description, on ne peut douter de l’antiquité des sciences, et des arts  ; et il est naturel de penser qu’à peine sortis d
a l’Egypte, et se réfugia à Athènes, qui devint la ville favorite des arts , et des sciences. Chacun de ces arts s’empressa
ui devint la ville favorite des arts, et des sciences. Chacun de ces arts s’empressa à l’envi à lui donner de la célébrité
oule dans ce premier âge, que l’on peut appeller l’âge d’or des beaux arts  ; leurs talens étoient couronnés et par les succè
e de sa gloire et de son bonheur à l’amour qu’il avoit pour les beaux arts . Les Grecs ne bornoient point leurs récompenses a
phe ; ils y ajoutoient des pensions considérables, et préparoient aux arts et aux sciences des retraites agréables ; tels ét
de sa splendeur à la protection, qu’il accordoit aux sciences et aux arts . Une grande injustice commise par un gouvernement
traste dur, et choquant dans une République surtout enthousiasmée des arts et des sciences, et qui s’en étoit déclarée si ha
17 (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome IV [graphies originales] « [Lettres sur la musique] — Réponse à la question proposée. — Lettre VII. Sur le même sujet. » pp. 40-55
our célébrer vos charmes et vos vertus. Les hommes qui chérissent les arts , (et vous savez, Madame, qu’il en existe encore),
en Europe, et regarder comme les souverains juges des productions des arts , tremblent sur les suites funestes de la guerre q
re. Prenons Boucher pour exemple. Ce peintre, né avec le génie de son art , revient de Rome ; il annonce un beau talent. Les
n’est pas étonnant, que les vrais amateurs craignent la décadence des arts et appréhendent que l’empire de la mode et le tri
uleur de rose. Je reviens aux amateurs. Ils aiment également tous les arts . Ils gémissent à la vue de ces productions bizare
liefs et pouvoient être supportables. Dailleurs, ce qui convient à un art ne convient pas toujours à un autre. Il faut, don
regards sur la nature ; qu’ils n’oublient point qu’elle est mère des arts  ; qu’elle ne les égara jamais ; qu’elle rejette t
onc de suivre les conseils précieux de tous ceux qui embéllissent les arts  ; qu’ils les sollicitent avec autant d’ardeur que
res, et qui n’annoncent, en général, que le radotage et l’enfance des arts imitateurs. Je sais qu’il y a bien des peines à s
urmonter ; mais l’application et la modestie réunies à l’amour de son art et à la passion de la gloire, brisent et renverse
our. Ce que je viens de dire d’après les amateurs, s’étend à tous les arts imitateurs : je n’en excepte ni la musique ni la
rt. Dans un autre moment je m’étendrai plus au long sur la danse. Cet art intéressant mérite bien son chapitre. Au reste, M
n’avoient en vue que l’état actuel de la poésie, et la décadence de l’ art dramatique ; mais les autres arts soutiennent leu
l de la poésie, et la décadence de l’art dramatique ; mais les autres arts soutiennent leur ancien éclat. La musique et les
ts n’ont-ils point franchi leur étroite et ancienne limite ? ces deux arts ne se sont-ils pas élevés rapidement à la perfect
e. Deux célèbres peintres en miniature ont dépassé les limités de cet art , et en ont fixé le point de perfection au quel il
injustice de croire que le flambeau du génie ne brille plus pour les arts , et de s’imaginer que la sculpture et l’architect
itecture ne peuvent rien produire de beau. Nous avons dans ce premier art des hommes justement célèbres ; il ne seroit pas
encore à la gloire de la nation.   Mais il faut, Madame, que ces deux arts majestueux et imposants soient favorisés par d’he
onstances, il reste concentré et il est perdu pour l’illustration des arts et pour l’honneur de la patrie. La flamme du géni
lques réfléxions de mes amateurs. Ils prétendent que la décadence des arts ne peut être attribuée, en général, qu’aux capric
nnêteté ; elle ouvrira la porte aux mœurs exilées ; elle ramènera les arts à leurs anciens principes. Ceux qui les cultivent
utes les femmes de l’Europe.   Voilà, Madame, ce que les amateurs des arts m’ont dit ; voilà ce que les hommes les plus dist
18 (1797) Essai ou principes élémentaires de l'art de la danse, utiles aux personnes destinées à l'éducation de la jeunesse « Introduction »
Introduction L’ art de la danse attira, dans les siècles les plus rec
ersuader aujourd’hui les merveilles que nous en trace l’histoire. Cet art , considéré comme faisant partie de l’éducation, a
de l’âme, à la cure desquelles sont impuissants tous les secours de l’ art d’Hippocrate. On voit rarement des atrabilaires e
t la manière de composer notre maintien suivant les usages reçus, cet art n’influe beaucoup sur les opérations de l’esprit.
raction des muscles. C’est avec raison que les mythologistes font les arts enfants du même père. Euterpe est tellement liée
de la danse. Je pourrais apporter en preuve de l’intimité de ces deux arts quelques exemples de jeunes gens qui, par un défa
pes, et qui aient un jugement sain ; car il est bon de savoir que cet art a ses charlatans comme tant d’autres, et qu’il n’
trop souvent indécents qui blessent la bienséance. Les effets de cet art sur le physique de certains individus sont infini
té élémentaire, je crois lui fournir des moyens d’instruction dans un art qui, sous tous les rapports et à tant d’égards, e
19 (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Seconde partie — Livre premier — Chapitre I. Renaissance des Arts »
Chapitre I. Renaissance des Arts La Grèce si longtemps florissante vit passer sa
gtemps florissante vit passer sa splendeur chez les Romains, avec les Arts qu’ils lui ravirent. Rome seule dès lors devint l
on. Les ténèbres de l’ignorance prévalurent sur la faible lumière des Arts . Elle s’éteignit. Ils disparurent, et l’Europe en
pur la suivit, l’Europe fut éclairée. On pourrait peut-être dire des Arts et de la gloire ce que les Poètes racontent d’Alp
s campagnes de la Sicile, qu’Aréthuse vient d’embellir. Tels sont les Arts . Ils s’évanouissent aux yeux des Nations que la g
20 (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome II [graphies originales] « Lettre II » pp. 10-20
qui arrête l’esprit, et que le génie ne peut franchir. L’origine des arts imitateurs, et l’époque de leur naissance n’ont p
je me bornerai à chercher dans celle de l’homme le principe inné des arts et des connaissances humaines. Oui, c’est dans l
s positions même les plus forcées : ce sont eux qui établissent, sans art et sans étude, ce que l’on nomme le centre de gra
sources fécondes, où les hommes puisèrent les prémiers principes des arts , et des sciences. Le désir d’imiter les occupa sa
ance. La mélodie, ce chant naif, et touchant qui n’emprunte rien de l’ art et qui doit tout au goût et à la nature a surnagé
, et embellit la musique par ce clair-obscur, qui est l’âme des beaux arts . Le premier homme qui fit un air, le composa sans
sin est le corps inanimé de la peinture, les couleurs, employées avec art , en sont, l’ame et la vie. Car si l’on étendoit v
s heures de travail. On ne peut fixer l’époque de la naissance de cet art difficile et divin. L’invention en est attribuée
le n’offre qu’une agréable fiction, et ne conclut rien en faveur de l’ art , et de son origine. Cependant on est autorisé à c
e, les Antigénide, les Anaxénor, les Archiloque, et les Thimothée ; l’ art de la saltation et du geste, les Prothée, les Bat
eront en vénération, tant qu’il y aura des hommes qui cultiveront les arts , et les lettres. Il me seroit facile d’ajouter au
st possible, son éxistence. Personne ne contestera, je crois, que les arts et les sciences n’ayent été longtems foibles et l
et comme si un coup électrique eût animé tous les hommes, bientôt les arts et les sciences se montrèrent en Egypte, avec aut
u temple de l’immortalité. Si je n’ai rien dit de l’architecture, cet art majestueux et imposant ; c’est que je n’ai pas cr
sant ; c’est que je n’ai pas cru pouvoir la ranger dans la classe des arts imitateurs. Je sais qu’elle emprunte plusieurs ch
ancienneté. On peut dire que son origine ainsi que celle de tous les arts se perd dans la nuit des tems. En voilà bien asse
21 (1797) Essai ou principes élémentaires de l'art de la danse, utiles aux personnes destinées à l'éducation de la jeunesse « [Conclusion] »
j’entrasse dans des détails plus circonstanciés sur les éléments de l’ art dont j’ai voulu simplement tracer avec rapidité l
e qui exécute et du compositeur habile qui asservit à la magie de son art les difficultés les plus indomptables. Je le sens
amusement. Par la danse, j’avoue que je n’entends pas simplement cet art mécanique qui consiste à remuer alternativement l
lutions que les danseurs médiocres regardent comme la perfection de l’ art , et qui n’en sont que le commencement. La danse,
er aux théâtres ; je veux parler enfin de cette pantomime expressive, art connu, si chéri des Romains, et que ce peuple pré
l’on veut, mais sans âme et sans vie : inspirés par le génie de leur art , ils exécutaient par son secours ce que le poète
posséder la fable, l’histoire et les poèmes de l’Antiquité. Comme son art n’emprunte ses charmes que de l’imitation, embell
finir cependant, je dirai encore un mot de la Chorégraphie ; c’est l’ art de décrire la danse : Thoinet Arbeau, chanoine de
différentes. Feuillet a travaillé dans la suite sur le même plan. Cet art que les anciens ont peut-être ignoré était autref
st donc difficile de les écrire et plus encore de les déchiffrer. Cet art est d’ailleurs fort imparfait, il n’indique exact
22 (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Seconde partie — Livre quatrième — Chapitre I. Caractère que doit avoir la Danse Théâtrale »
Chapitre I. Caractère que doit avoir la Danse Théâtrale Tous les Arts en général, ont pour objet l’imitation de la natu
e pourraient être regardées, que comme des productions bizarres, sans art , sans vie, et de mauvais goût. Ces principes sont
enres de Danse. L’imitation constitue donc l’essence de chacun de ces Arts  ; et la Danse en particulier, qui est, dès son or
que la représentation fait le caractère essentiel et distinctif de l’ Art dramatique dont elle fait alors partie.
23 (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome IV [graphies originales] « [Lettres sur la musique] — Réponse à la question proposée. — Seconde lettre. Sur le même sujet. » pp. 14-18
compositeurs estimables ; mais ceux qui se destinent a l’étude de cet art , et qui sont admis aux conservatoires, ne cessent
, puisqu’ils ont une pépinière inépuisable de compositeurs et que cet art étale ses chefs-d’œuvre par toute l’Italie. En Fr
e reste de notre immense pays est absolument privé des charmes de cet art divin et consolateur. Quant aux poëtes Italiens e
lui. Quelle cacaphonie ridicule ! direz-vous : j’en conviens ; mais l’ art du chanteur sait en couvrir le défaut. Vous me pe
commencement du règne de Louis XIV. nous étions dans l’enfance de cet art , et sans le goût et le génie de Mazarin, nous n’a
ignement le mariage du Roi, et nous n’étions que des bambins dans cet art , lorsque les Italiens les Flamands et les Alleman
sique a fait en France des progrès inouis, et qu’on y aime autant cet art aujourd’hui qu’en Italie. Si cela ne vous arrange
ivée ; car les enfans y sont bercés par les Muses qui président à cet art divin. Je suis, etc.
24 (1760) Lettres sur la danse et sur les ballets (1re éd.) [graphies originales] « LETTRES SUR LA DANSE. — LETTRE X. » pp. 261-289
& du naturel ; il faudroit donc si nous voulons rapprocher notre Art de la vérité, donner moins d’attention aux jambes
montrer une ame que l’on n’a pas. L’action en matiere de Danse est l’ Art de faire passer par l’expression vraie de nos mou
p; que le mauvais goût semble avoir adopté. Je crois, Monsieur, que l’ Art du geste est resserré dans des bornes trop étroit
s étoient nos Maîtres à cet égard, ils connoissoient mieux que nous l’ Art du geste, & c’est dans cette partie seule de
ecouer des regles qui s’opposent à la beauté & à l’esprit de leur Art . Le port des bras devant être aussi varié que les
lancé par le sentiment. Instruit des principes fondamentaux de notre Art , suivons les mouvements de notre ame, elle ne peu
la nue. Les Romains avoient cependant des écoles où l’on enseignoit l’ Art de la Saltation, ou si vous voulez celui du geste
nature, c’étoit le sentiment de Roscius. Selon lui, dit Quintilien, l’ Art du Pantomime consiste dans la bonne grace & d
enseigner ; la nature seule la donne. Pour hâter les progrès de notre Art & le rapprocher de la vérité, il faut faire u
si son mérite ne se borne uniquement qu’à plaire au petit nombre. Les Arts sont de tous les pays ; qu’ils empruntent la voix
de la main, l’expression, l’esprit, le génie & les graces de son Art . Les Danseurs Italiens ont pris depuis quelque te
avec plaisir leurs Pantomimes. Ce n’est point là le but que les beaux Arts se proposent ; ils doivent peindre, ils doivent i
ue l’on dansera en mercenaire, & que l’on fera un métier vil d’un Art agréable ; la Danse loin de faire des progrès, dé
. Je veux encore que les pas soient placés avec autant d’esprit que d’ Art , & qu’ils répondent à l’action & aux mouv
nnes à savoir & meilleures encore à oublier, & qu’il est de l’ Art du grand Danseur de s’en écarter agréablement. Au
e, d’être détestables ; mais il n’est pas possible de réussir dans un Art sans en étudier les principes, sans en connoître
s qu’une foible résistance, ou se rendront d’eux-mêmes. Il en est des Arts comme des Places, & des Artistes comme des In
t l’ame de la vraie Pantomime : la nature fut toujours au-dessus de l’ Art , il n’appartient qu’à elle de faire des miracles.
elles se multiplient ; ils ne saisissent que la partie grossiere de l’ Art  ; ils sautent plus ou moins haut ; ils s’attachen
iasme qui caractérisent le grand Acteur & qui est l’ame des beaux Arts , est, si j’ose m’exprimer ainsi, l’image du coup
; l’interprete des mouvements successifs du Danseur ? Pour que notre Art parvienne à ce degré de sublimité que je demande
25 (1806) L’Art de la danse, poëme en quatre chants, calqué sur l’Art poétique de Boileau pp. -247
ble, livre 9, question 15, traitant de ce qu’il y a de commun entre l’ art de la poésie et l’art de baller. – Traduction d’A
15, traitant de ce qu’il y a de commun entre l’art de la poésie et l’ art de baller. – Traduction d’Amyot. Avertissemen
sie et l’art de baller. – Traduction d’Amyot. Avertissement sur l’ art de la danse, et de ses rapprochemens avec la Poés
de la danse, et de ses rapprochemens avec la Poésie. E n lisant l’ Art Poétique de Boileau , je fus frappé de l’analogie
s la justesse de cette observation de M. l’abbé Le Batteux 1, que les arts , tous enfans de la nature, unis par une liaison i
Entraîné par le charme de cette idée, je m’amusai, non à parodier1 l’ Art Poétique, mais à calquer sur ce Poëme les précept
n modèle, ou que je n’eus qu’à remplacer les termes techniques de son art par ceux du mien, je travaillai, on peut le croir
té ; bientôt les épines se montrèrent. Quelques rapports que les deux arts aient ensemble, il existe cependant2 des différen
entreprise m’empêcha d’y renoncer, et j’espérai que les beautés de l’ Art Poétique feraient oublier la faiblesse de mon ouv
composer un que je ne crois pas tout-à-fait inutile. Division de l’ art de la danse. Ce petit Poëme est divisé en quat
la danse. Ce petit Poëme est divisé en quatre Chants, ainsi que l’ Art Poétique. Le premier Chant contient les qualités
es personnages de l’antiquité, et plusieurs princes français dont cet art faisait les délassemens ; ensuite il se transport
, demi-caractère et genre comique. Le quatrième Chant a pour objet l’ art du Pantomime, les Ballets d’actions et les connai
public à les juger.   N. B. L’auteur de cette faible imitation de l’ Art Poétique, ne s’est point asservi à suivre, dans c
1 : » En m’attachant à toi, peut-être on me lira, Peut-être, dans mon art , le bon goût renaîtra. Pour prouver aux esprits v
it, et moi, du corps ; Tous deux, Paris nous a vu naître, Et dans son art , chacun de nous est maître ; Tous deux, nous teno
es fameux écrits ; Tu fus, je suis. N. B. pour les rapprochemens de l’ Art de la Danse et de celui de la Poésie. Vu les tran
a Danse et de celui de la Poésie. Vu les transpositions des vers de l’ Art poétique que cet ouvrage à forcé de faire, on a i
iqué à la marge les Chants d’où ils sont pris, et leurs numéros. L’ art poétique. Chant premier. Chant I, vers C
I, vers C’est en vain qu’au Parnasse un téméraire auteur Pense de l’ art des vers atteindre la hauteur : S’il ne sent poin
jours captif ; Pour lui Phébus est sourd, et Pégase est rétif. L’ art de la danse. Chant premier. Chant I, vers
ers C’est en vain qu’au théâtre un novice danseur Des charmes de son art croit être possesseur : S’il n’a reçu du ciel gra
parterre. Chant I, vers Prenez mieux votre ton. Soyez simple avec art , Sublime sans orgueil, agréable sans fard. N’o
l’oreille est blessée. Prenez mieux votre ton. Soyez simple avec art , Plaisant sans être ignoble, agréable sans fard.
de son aplomb19 : En sautant, imitez le ressort du ballon20. Dans cet art enchanteur que le public adore, C’est par-là que
ure. Villon sut le premier, dans ces siècles grossiers, Débrouiller l’ art confus de nos vieux romanciers. Marot bientôt apr
le suivit, par une autre méthode, Réglant tout, brouilla tout, fit un art à sa mode, 125 Et toutefois long-temps eut un he
Beauchamps 23 sut le premier en divisant les temps24, Débrouiller l’ art confus, mesurer les instans, Et son crayon utile
ébrouiller l’art confus, mesurer les instans, Et son crayon utile à l’ art Chorégraphique, Nous montra tous les pas tracés s
suivit, par une autre méthode29, Réglant tout, brouilla tout, fit un art à sa mode, Et fut digne pourtant de son heureux d
corrigez ; Un pas déplaît à l’œil ? n’hésitez pas, changez. Ce bel art a ses loix, ainsi que la peinture, Et ces loix so
Arrondissez vos bras, soignez chaque attitude, Recommencez souvent. L’ Art est fils de l’Etude. N’allez pas, jour et nuit, v
certain d’avoir, Le matin il vous loue, et vous siffle le soir. Art poétique de Boileau. Chant III, vers Chez no
troupe grossière En public à Paris y monta la première ; &c. Art de la danse. Chant II. Chez nos dévots
mi Sully se plaisaient à la Danse4 : On peut, sans déroger, aimer cet art joyeux, Lecteur, ouvrez l’histoire et nos livres
souples courtisans, Des plaisirs de leur roi devinrent partisans. Cet art , que les bigots ont taxé d’infamie11, S’éleva tou
e de bal en bal, et triomphe en dansant15. L’agilité française en cet art se déploie : Cet enfant du plaisir doit exprimer
nt abonde la ville, En peut-on admirer un ou deux, entre mille. Que d’ art voulait Boileau, pour faire un bon Sonnet ! Que d
ène Un opéra charmant, tiré d’un conte obscène. De ces Danses sans art , le genre très-borné, N’est souvent qu’un seul pa
bole. &c. Chant III, vers Mais souvent parmi nous un poète sans art , Qu’un beau feu quelquefois échauffe par hasard,
t beaucoup la ceinture. La, c’est un autre fou sans nature et sans art , Qu’un beau feu pour la Danse échauffa par hasard
ous égarer, suivons notre propos. Que de jeunes beautés auraient d’ art et de graces, Si l’étude et le goût corrigeaient
tretient de ses feux, toujours froide et glacée ; Qui s’affligent par art , et, fous de sens rassis, S’érigent, pour rimer,
u sortir on répète Et volons au théâtre, emboucher la trompette. Art poétique de Boileau. Chant II, vers 55 …. Du
vers 55 …. Du tendre Ovide animant les doux sons, Il donnait de son art les charmantes leçons. &c… L’ode avec plus
phlegmatique Garde dans ses fureurs un ordre didactique ; &c… Art de la danse. Chant III. Du sage Despréa
s images naïves. La nature est féconde en bizarres portraits ; Ayez l’ art d’en choisir les plus aimables traits. L’espri
Bravo d’un aveugle parterre17, Ne passez pas le but : la Danse est l’ art de plaire. J’aime sur le théâtre un élégant da
foraine, essayer ses gambades. Trop souvent l’amour-propre en cet art fait décheoir : Par les yeux d’un ami cherchez do
aque genre est brillant de sa propre beauté. Si vous n’aimez votre art d’un amour idolâtre, Gardez-vous, croyez-moi, de
nt. Soyez plutôt maçon, si c’est votre talent, Ouvrier estimé dans un art nécessaire, Qu’écrivain du commun et poète vulgai
: « Soyez plutôt maçon, si c’est votre talent, Ouvrier estimé dans un art nécessaire, Qu’un artiste commun, ou qu’un danseu
t nécessaire, Qu’un artiste commun, ou qu’un danseur vulgaire ». Art poétique de Boileau. Chant III, vers La trag
amp;c. Il n’est point de serpent, ni de monstre odieux, Qui, par l’ art imité, ne puisse plaire aux yeux : D’un pinceau d
l’artifice agréable Du plus affreux objet fait un objet aimable. Art de la danse. Chant IV. L’art de la Dans
jet fait un objet aimable. Art de la danse. Chant IV. L’ art de la Danse, informe et grossier en naissant, N’é
es besoins, ses desirs, ses chagrins ; La parole est trop peu, sans l’ art du Pantomime ; Ce que diraient vingt mots, un seu
prime. Il n’est point de serpent, ni de monstre odieux, Qui, par l’ art imité, ne puisse plaire aux yeux : D’un pinceau d
re. Vous donc qui, d’un beau feu pour le théatre épris, Venez d’un art charmant y disputer le prix, Voulez-vous sur la s
’est Jupiter armé pour effrayer la terre : Sans tous ces ornemens cet art tombe en langueur ; La Pantomime est morte, ou ra
se en son lieu ; Que le début, la fin, répondent au milieu ; Que d’un art délicat les pièces assorties 180 N’y forment qu’
. C’est par là que Molière, illustrant ses écrits, Peut-être de son art eût remporté le prix, 395 Si, moins ami du peupl
e en son lieu ; Que le début, la fin, répondent au milieu ; Que, d’un art enchanteur, les pièces assorties N’y forment qu’u
l’histoire ; C’est par-là que Noverre a charmé tout Paris, Et de son art peut-être eût remporté le prix, Si, moins ami du
clin à blâmer, que savant à bien faire. fin du quatrième chant de l’ art poétique. De l’éducation la Danse est le verni
rcel, outrant le caractère, D’un ton brusque et grossier, enseigner l’ art de plaire17. Et vous qui, du public, excitez l
Des graces et du goût 18 une heureuse alliance Dans le rang des beaux arts peut maintenir la Danse. Tout près de mon auto
aux arts peut maintenir la Danse. Tout près de mon automne, en cet art gracieux, J’ose vous animer de la voix et des yeu
réez ces leçons que ma Muse, au théâtre, Me dicta, jeune encor, sur l’ art que j’idolâtre19 ; Secondant votre ardeur, échauf
rage cité ci-dessus, même page. 1. Imitation du vers 300 de Boileau, Art poétique, Chant 3. 1. Voltaire. 2. Voyez les P
r ; leur Danse est ignoble : ils semblent ignorer que la Danse est un art de plaire. 10. Battement, terme de Danse, lorsq
nt été formés jusqu’alors par les personnes de qualité de la Cour ; l’ art , ou pour mieux dire, l’ombre de l’art, ne s’étant
onnes de qualité de la Cour ; l’art, ou pour mieux dire, l’ombre de l’ art , ne s’étant conservée que parmi les gens du monde
inon de Lenclos. 26. Entre Pécour et Dupré, on vit briller dans cet art Blondi, neveu de Beauchamps, et Ballon, qui fut m
ait historique fait voir que les gens de qualité seuls exerçaient cet art pour leur amusement, et qu’on ne connaissait à la
expriment ainsi :   « Louis, par la grace de Dieu, &c. Bien que l’ art de la Danse ait toujours été reconnu l’un des plu
désordres et la confusion des dernières guerres, introduit dans ledit art , comme en tous les autres, un si grand nombre d’a
eler. A quoi étant nécessaire de pourvoir, et desirant rétablir ledit art dans sa perfection et l’augmenter autant que fair
adémie royale de Danse composée de treize des plus expérimentés dudit art , &c.   savoir :   MM. Galand du Désert, maît
autour de la salle. Cette Danse est sans nulle combinaison ; c’est l’ art en enfance. Quand son rhythme est à deux temps, o
haconne à deux temps dans le second acte de l’Union de l’Amour et des Arts . La Chaconne est un très-grand air composé de ron
insi qu’en pantomime : elle était élève de Lépi, qui lui enseigna son art à Stutgard, lorsque le duc de Virtemberg avait un
r la Danse, il y a près d’un siècle, c’est-à-dire en 1711. …… Comme l’ art imite la nature, on peut dire que la Danse l’imit
ls, les spectateurs ne sachant pas ce langage. Chez les Romains, où l’ art de la pantomime s’est soutenu avec succès pendant
nd. Nos ancêtres, dit Cassiodore, ont appelé musique muette celui des arts musicaux qui montre à parler sans ouvrir la bouch
chrétiennement l’agréable à l’utile, S’il ne joint un beau geste à l’ art de bien parler ». Sanlèque, chanoine régulier, T
Préville à Paris, sont les trois plus célèbres comédiens cités pour l’ art des gestes. Plus de la moitié des scènes de coméd
 Qualités que doit avoir un danseur pantomime pour faire voir que cet art n’est pas des plus faciles. Il faut que le pantom
uarante ans, que Dorat écrivit les vers suivans : « Des élémens de l’ art connaissez l’importance : Formez vos premiers pas
se et l’aisance. Des mouvemens du corps il fixa l’unisson, Et dans un art frivole il admit la raison. La beauté qu’il forma
s le goût, même avec du talent, il ne faut rien entreprendre dans les arts . On fait presque tout avec cette partie délicate
26 (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome I [graphies originales] « Lettres sur la danse. — Lettre X. » pp. 130-144
on et du naturel : il faudroit donc, si nous voulons rapprocher notre art de la vérité, donner moins d’attention aux jambes
montrer une âme que l’on n’a pas. L’action en matière de danse est l’ art de faire passer par l’expression vraie de nos mou
t que le mauvais goût semble avoir adoptée. Je crois, Monsieur, que l’ art du geste est resserré dans des bornes trop étroit
s étoient nos maîtres à cet égard, ils connoissoient mieux que nous l’ art du geste ; et c’est dans cette partie seule de la
ut, lorsqu’il est vrai. Instruits des principes fondamentaux de notre art , suivons les mouvemens de nôtre ame ; elle ne peu
heteur. Les Romains avoient cependant les écoles où l’on enseignoit l’ art de la Saltation, ou, si vous voulez, celui du ges
ture ; c’étoit le sentiment de Roscius. Selon lui, dit Quintillien, l’ art du pantomime consiste dans la bonne grace, et dan
enseigner ; la nature seule la donne. Pour hater les progrès de notre art et le rapprocher de la vérité, il faut faire un s
si son mérite ne se borne uniquement qu’à plaire au petit nombre. Les arts sont de tous les pays ; qu’ils empruntent la voix
avec plaisir leurs pantomimes. Ce n’est point-là le but que les beaux arts se proposent ; ils doivent peindre, ils doivent i
la danse en tours de force, en voltige, l’on fera un métier vil d’un art agréable : la danse, loin de faire des progrès, d
. Je veux encore que les pas soient placés avec autant d’esprit que d’ art , et qu’ils répondent à l’action et aux mouvemens
ra pas, ou que sa danse n’aura pas l’air d’en être une. C’est là où l’ art et l’imagination du maître de ballets doivent agi
nt bonnes à savoir, et meilleures encore à oublier, et qu’il est de l’ art du grand danseur de s’en écarter agréablement. Au
tre jugés détestables ; mais il n’est pas possible de réussir dans un art sans en étudier les principes, sans en connoitre
s qu’une foible résistance, ou se rendront d’eux-mêmes. Il en est des arts comme des places et des artistes comme des Ingéni
t l’âme de la vraie pantomime : La nature fut toujours au dessus de l’ art  ; il n’appartient qu’à elle de faire des miracles
elles se multiplient ; ils ne saisissent que la partie grossière de l’ art  ; ils sautent plus ou moins haut ; ils s’attachen
housiasme qui caractérise le grand acteur, et qui est l’âme des beaux arts , est si j’ose m’exprimer ainsi, l’image du coup é
et l’interprète des mouvemens successifs du danseur ? Pour que notre art parvienne à ce degré de sublimité, que je demande
27 (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Première partie — Livre troisième — Chapitre III. De la Danse théâtrale des Romains »
e des Romains Au moment que les Romains montrèrent du goût pour les Arts , on les vit accourir en foule à Rome. Ils s’y rep
me. Ils s’y reproduisirent, s’y formèrent, et s’y établirent ; mais l’ Art de la Danse fut peut-être celui qui y fut porté à
sie altéra leur amitié, et rompit leur union. Ils se séparèrent, et l’ Art y gagna. [Voir Ballet] Il y eut alors deux théâtr
s efforts, le zèle, le talent furent secondés par les récompenses : l’ Art s’accrut, et les Romains en jouirent52. Pendant l
u bruit, frappèrent la multitude, et furent sur le point de nuire à l’ Art . Dans les grandes Villes, la singularité naturell
r la Danse sans la connaître. On compara, on plaisanta, on rit ; et l’ Art qu’on ignorait, laissé à l’écart, était peut-être
onnaissent, n’ambitionnent, ne cultivent que la partie mécanique de l’ Art . Elle semble suffire, en effet, aux désirs des Sp
fort bons Poètes. Tous les trésors de la mémoire, de l’esprit et de l’ Art , suffisaient à peine à la multitude des compositi
28 (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome I [graphies originales] « Lettres sur la danse. — Lettre IV. » pp. 25-31
folie du jour ; ils sont suivis avec une espèce de fureur, et jamais art ne fut plus encouragé par les applaudissemens que
s qui se livrent au théatre. Les applaudissemens sont les alimens des arts , je le sais ; mais ils cessent d’être salutaires,
auté diminue. La peinture et la Danse ont cet avantage sur les autres arts , qu’ils sont de tous les pays, de toutes les nati
lement entendu, et qu’ils font par-tout une égale sensation. Si notre art , tout imparfait qu’il est, séduit et enchaîne le
formateur du faux goût, et des habitudes vicieuses qui ont appauvri l’ art  ; mais qu’il paroisse dans la capitale. S’il veut
ous à la pantomime noble ; n’oubliez jamais quelle est l’âme de votre art  ; mettez de l’esprit et du raisonnement dans vos
fférentes positions. « Renoncez à cette routine servile qui retient l’ art à son berceau ; voyez tout ce qui est relatif à v
z-vous à les étudier ; que vos ballets soient des poèmes ; apprenez l’ art d’en faire un beau choix. N’entreprenez jamais de
us serez affectés, et remplis de vos modèles. Portez l’amour de votre art jusqu’à l’enthousiasme. On ne réussit dans les co
? votre âme est elle insensible ? renoncez au théatre ; abandonnez un art , qui n’est pas fait pour vous. Livrez vous à un m
29 (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome II [graphies originales] « Lettre XII. » pp. 115-121
lettres, des obstacles invincibles qui s’opposoient aux progrès de l’ art pantomime ; obstacles que l’on ne connoissoit poi
rdonne de pailer. J’ose dire sans amour-propre, que j’ai ressuscité l’ art de la pantomime ; il étoit enseveli sous les ruin
née à celle du Duc de Wurtemberg ; on trouvoif chez ce Prince ami des arts , des talens et de le magnificence, la danse la pl
tion qu’on y remarquoit ; ce beau danseur ne s’étoit point exercé à l’ art pantomime, inconnu alors à l’opéra ; étonné de ma
aut savoir créer soi-même. Comment est-il possible d’exceller dans un art dont on ignore les premiers principes ? Cet art e
le d’exceller dans un art dont on ignore les premiers principes ? Cet art enfant du goût et de l’imagination, peut-il être
stes gâtent et entachent les plus aimables productions ; ils sont à l’ art ce que les chenilles sont aux fleurs ; ils les dé
us maîtres de ballets se faisoient lire ce qu’Apulée a écrit sur leur art , s’ils pouvoient entendre et concevoir les longue
r des productions monstrueuses : en se bornant au pur méchanisme de l’ art , nous serions plus riches en bons figurants, et l
ieur, et après vous avoir entretenu du métier ; je vous parlerai de l’ art , c’est à dire de l’expression et de cette pantomi
30 (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Seconde partie — Livre quatrième — Chapitre II. Division de la Danse Théâtrale »
devait y remplir ; et ces objets sont tels, que la connaissance de l’ art et celle de la nature a pu seule les lui suggérer
suggérer. Dans les premiers temps, avant la naissance même des autres arts , la Danse fut une vive expression de joie. Tous l
ans chaleur. Qui a su mieux que Quinault, ces lois fondamentales de l’ Art dramatique ? Le combat des Soldats sortis du sein
onner le caractère d’imitation qui lui est commun avec tous les beaux Arts , celui d’expression qui lui est particulier dans
nstitution primitive, et celui de représentation qui constitue seul l’ Art dramatique. La règle est constante, parce qu’elle
. En suivant, au surplus, cette règle avec scrupule, on a la clé de l’ Art . Avec de l’imagination, de l’étude et du discerne
31 (1823) De l’art de la danse , considéré dans ses vrais rapports avec l’éducation de la jeunesse (3e éd.) « Introduction. » pp. -
’une rustique simplicité, quelques bonds irréguliers exprimaient sans art , mais non pas toujours sans grâce, une joie franc
u visage participèrent à ces mouvemens divers ; et la danse devint un art universel et estimé. La danse a été en usage chez
lopper quelques principes certains, quelques règles infaillibles d’un art utile et aimable, l’un des premiers ornemens de l
rience des élèves contre les écarts du faux goût, et perfectionner un art qui a fait l’occupation et le charme de ma vie to
nt, produit par des passions diverses, porta un coup terrible à notre art en lui enlevant ses plus agréables attributs, l’é
ionomie. On ne vit plus que cette partie matérielle qui défigurait un art plein de grâces et de charmes : on se tourna alor
ion et des valeurs différentes ; et il fut déclaré l’inventeur de cet art par un arrêt du Parlement.
32 (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Seconde partie — Livre quatrième — Chapitre VIII. Ressource unique des Danseurs modernes »
peut mériter au théâtre le nom de Danseur. Outre les éléments de son Art , il faut au Danseur, comme à l’Écrivain, un style
e jamais rien. Je passerais de cette première vérité à une seconde. L’ Art de la Danse simple, lui dirais-je, a été poussé d
emble que ces trois sujets aient épuisé ces sortes de ressources de l’ Art  ; mais, par bonheur, la Danse en action vous rest
vous dédommager de vos peines. Connaissez votre siècle : il aime les Arts . Tout ce qu’ils tentent pour lui plaire, est sûr
33 (1757) Articles pour l’Encyclopédie « Sur l’interprétation du chanteur »
la, ou bien en faisant le fa dièse, ou le si bémol. (S) On a fait un art du chant ; c’est-à-dire que des observations sur
la personne qui chante, qu’une voix sonore et brillante, formée par l’ art et le goût. Voyez Voix [Article de Rousseau]. Mai
de se servir de cet organe. Sur ce point, comme dans tous les autres arts agréables, la médiocrité, dont les oreilles peu d
ue celles que la nature a pu répandre sur leurs divers organes. Que l’ art est cependant loin encore de cette perfection! Il
s. Le plaisir et l’ennui ont toujours des causes physiques : dans les arts agréables, le moyen sûr de procurer l’un et d’évi
variété. Le débit sans nuances est pire que la lenteur qu’on aurait l’ art de nuancer. Mademoiselle Le Maure n’avait point d
qui ne saurait plus nuire à sa personne, peut servir au progrès de l’ art , chantait très rapidement ses rôles, faisait fair
ent l’effet que de l’habitude, de l’indifférence pour le progrès de l’ art , ou peut-être d’un fond de bonté naturelle pour l
e partie très rare. Par cette conduite nous verrons infailliblement l’ art s’accroître, et nos plaisirs devenir plus piquant
choses, qu’aucun préjugé n’entraîne, et qui désirent le progrès de l’ art , veulent que l’on conserve avec soin la belle déc
n’a point encore gâtées, la faculté de le sentir et de l’apprécier. L’ art , qui ne doit que l’embellir, et qui quelquefois l
eauté. Voyez Etendue. L’égalité est un don rare de la nature ; mais l’ art peut y suppléer, lorsqu’il s’exerce de bonne heur
ant de traits qui forme leur ensemble. Lorsque le chant est devenu un art , l’expérience a décomposé les voix différentes de
ndues ; mais c’est le très petit nombre, et les observations dans les arts ne doivent s’arrêter que sur les points généraux 
ns lourde basse-taille que la nature eût encore offerte en France à l’ art de nos Musiciens. Ce chanteur parcourait d’une vo
t à leur voix naturelle, et c’est une misérable imitation de ce que l’ art a la cruauté de pratiquer en Italie. C’est là qu’
; ils ont travaillé dès l’enfance les voix des castrati, et à force d’ art ils ont cru en écarter les bornes, parce qu’ils o
ités inégales, laissent toujours sentir une dissemblance qui montre l’ art à découvert, et qui par conséquent dépare toujour
dépare toujours la nature. L’étendue factice des voix procurée par l’ art , ne pouvait pas manquer d’exciter l’ambition des
gâter leurs voix pour s’accommoder aux circonstances. Ainsi à force d’ art , de travail et de constance, elles ont calqué sur
eurs tons hauts et bas au-dessus et au-dessous du diapason naturel. L’ art est tel dans les grands talents, qu’il enchante l
’expression du sentiment, de la passion, du mouvement de l’âme, que l’ art a intention d’imiter : or il n’est point de situa
à rendre, et suffisants pour les rendre toutes. Les tons divers que l’ art ajoute à ces premiers tons donnés, sont donc, 1°
us, étrangers, inutiles à la nature. Ils ne sont donc qu’un abus de l’ art , et tels que le seraient dans la Peinture, des co
e ; de deux mille victimes sacrifiées au luxe et aux bizarreries de l’ art , à peine trouve-t-on trois sujets qui réunissent
en effet dans l’acteur, lorsqu’ils sont vrais, l’ouvrage sublime de l’ art , parce qu’ils paraissent l’image vivante de la na
l’art, parce qu’ils paraissent l’image vivante de la nature : mais l’ art seul et sans elle, ne peut rien sur cette partie
ui le possède, pose, détermine, arrange toutes les parties sans que l’ art s’en mêle ; les bras, les pieds, le corps, se tro
plus beau, plus frappant que ne pourrait l’être toute l’adresse de l’ art  : osons le dire, c’est le sublime de l’agitation
er, qui dans le tragique surtout employait toutes les ressources de l’ art pour rendre ce défaut moins désagréable. (B) G
34 (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome II [graphies originales] « Lettre XVII. » pp. 173-184
e qui puisse réunir tant de talens divers que l’opéra. Tous les beaux arts s’empressent à lui prêter leurs secours et leurs
jouter à ce fait mille autres circonstances aussi affligeantes pour l’ art que pour l’artiste ; mais l’histoire de la sottis
de l’illusion, et transporter le spectateur par le prestige des beaux arts , dans le climat et chez la nation dont on lui tra
timens, ses plantes, ses jardins, ses animaux, les productions de ses arts et de son industrie etc. Les accéssoires soit d’u
vu le contraire, que je me persuade qu’il n’y à qu’un Prince ami des arts et protecteur des talens ; ou le théatre des arts
u’un Prince ami des arts et protecteur des talens ; ou le théatre des arts , (qui puisse offrir ce grand et vaste cadre qui r
s. Une grande représentation théatrale exige le concours de plusieurs arts  ; mais par une fatalilé trop commune chaque artis
on dans son cabinet, une musique très bonne suivant les règles de son art , mais elle péchera contre celles du goût et de la
re les tems et les lieux par des anachronismes. La convenance est aux arts imitateurs ce que l’honnêteté et la bienséance so
uvement de l’instant que le peintre a choisi ; le nû qui favorise cet art et qui est étudié partiellement, dans ce que la n
ntre enchaînent et lient les objets ; mais les draperies jettées avec art , groupées avec intelligence n’ont qu’un mouvement
dessins, de nouveaux groupes et de nouveaux tableaux. Il est donc un art ou un pressentiment heureux, qui apprend à juger
bservé et pour Hercule et pour Agamemnon. Dailleurs, la danse étant l’ art des mouvemens doit être débarrassée de toutes les
dus tributaires de la folie, nous anoncerons à son empire, et que les arts fatigués du bruit de ses grelots, prêteront enfin
furtivement, a des époques mêmes, où les sciences, les talens et les arts avoient atteint le plus haut dégré de splendeur e
35 (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome IV [graphies originales] « [Lettres sur la musique] — Réponse à la question proposée. — Lettre XII. » pp. 70-72
carrière. Ce fut le 17 Février 1673, que ce beau génie fut enlevé aux arts et à sa patrie. Ce théâtre, étant libre, fut cédé
grands spectacles qui se donnèrent au mariage de Louis XIV. Tous les arts qui embellissoient le règne   brillant de ce Mona
n domicile en 1794 et il y déployé encore aujourd’hui tout ce que les arts réunis peuvent produire d’intéressant et de merve
nt et de merveilleux. Pendant l’intervalle de tous ces incendies, les arts se perfectionnoient ; c’est au milieu des flammes
dans la danse. Je vous parlerai bientôt des progrès successifs de cet art qui fut porté au dernier degré de perfection il y
36 (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Seconde partie — Livre troisième — Chapitre VI. Défauts de l’exécution du Plan primitif de l’Opéra Français »
squ’à son parfait développement. En admettant sur son Théâtre le même Art dont les Grecs et les Romains s’étaient si heureu
e, estimable et dangereuse tout à la fois en Grèce, la Danse y fut un Art qui servit également au plaisir, à la religion, a
rvation et à la corruption des mœurs. À Rome, elle devint partie de l’ Art dramatique, et marcha alors d’un pas égal avec la
voit distinctement les divers degrés de beauté que peut lui donner l’ art  : car ce qu’il a pu dans un temps, il le peut tou
rise. On y voit partout l’imagination et le goût marquer la place des Arts qu’il y a réunis, et faire toujours naître du fon
r la Mécanique ! Je vois cependant à la représentation tous ces mêmes Arts oisifs dans ce moment. À la place des idées grand
en voyant tous les Spectateurs satisfaits ? Mais le moyen aussi que l’ Art parvînt au degré de perfection, où il était capab
hines, ait jamais eu, pour déployer tous les plus beaux ressorts de l’ Art . Que résulte-t-il cependant dans l’exécution, de
Théâtre la succession rapide de tous ces divers tableaux, rendus avec art par des Danses expressives, on aura alors une idé
r, aux divers mouvements de la plus vive tendresse. Instruite par son art de l’état du camp de Godefroy, jouissant des tran
tant qu’il serait possible de détruire l’enchantement dans lequel son art et sa beauté ont plongé son heureux Amant. Ubalde
ci tous les efforts, toute la puissance, toutes les ressources de son art , pour arrêter les seuls ennemis qu’elle ait à cra
37 (1910) Dialogue sur la danse pp. 7-17
irrésistibles. La Danseuse Je n’ai pas besoin de danser une théorie d’ art pour la faire admettre par un public d’artistes.
ose. La Danseuse Ah ! j’en étais bien sûre ! Vous voulez que tout, en art , ait une signification littéraire. Vous vous trom
une joie de la vie. La Danseuse Alors, pourquoi voulez-vous que notre art ait une signification quand la musique même qui n
que fut Mlle Camargo, ni Mlle Taglioni. À la fin du siècle dernier, l’ art chorégraphique était arrivé à un tel degré de dég
ret nous reste, c’est que Flaubert et Gautier, si dignes de rénover l’ art chorégraphique, n’aient pas eu d’abord la chance
Ha ! Moi Ne plaisantez pas. M. Ingres réalisait en 1840 une formule d’ art qui était morte ailleurs et qui ne vivait plus qu
e demander pourquoi ? La Danseuse Oui. Moi Parce que la vie même de l’ art est soumise à une influence naturelle et constant
e poétique, mais ce n’était pas un homme de guerre, ni un artiste. En art , il y a une mode à considérer, il n’y a pas de mo
vous le lisiez tel que ses auteurs de jadis l’écrivaient. Mais votre art comme leur écriture est devenu quelque chose d’in
Je le sens… Et comme elle n’en est plus émue, elle nous éloigne de l’ art qu’elle-même abandonne. Devant ce débat esthétiqu
t de M. Ingres parce que j’ai un vif sentiment de l’égalité entre les arts et, malgré la liberté de mes opinions sur l’aveni
38 (1760) Lettres sur la danse et sur les ballets (1re éd.) [graphies originales] « LETTRES SUR LA DANSE. — LETTRE V. » pp. 61-77
onvaincre, Monsieur, de la difficulté qu’il y a d’exceller dans notre Art , je vais vous faire l’esquisse des connoissances
se trouvent répandus dans l’Europe, on seroit tenté de croire que cet Art est aussi facile qu’il est agréable ; mais ce qui
bornes de la médiocrité, si l’on n’a reçu en partage le germe de son Art  ; si l’on n’est enfin doué de toutes les qualités
Réunissons le génie du Poëte & le génie du Peintre, puisque notre Art n’emprunte ses charmes que de l’imitation parfait
uivre dans leurs différentes manieres de composer & de faire. Son Art a le même objet à remplir que le leur, soit pour
ns la vérité de la nature, & dans les proportions raisonnées de l’ Art . Le Dessein est trop utile aux Ballets, pour que
ette sensibilité d’organe, que la nature donne plus communément que l’ Art , & qui est fort au-dessus de celle que l’on p
ts retirera des avantages certains de la connoissance pratique de cet Art  ; il pourra communiquer ses idées au Musicien, &a
e doit l’être au Maître de Ballets. Il ne peut se distinguer dans son Art , qu’autant qu’il s’appliquera à l’étude de ceux d
concourir à l’embellissement & à la gloire de la nôtre. Tous les Arts se tiennent par la main, & sont l’image d’une
s’élever, pour s’embellir, & pour se perpétuer. De ce rapport des Arts , de cette harmonie qui regne entr’eux, il faut co
39 (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Première partie — Livre troisième — Chapitre V. Mimes, Pantomimes, Danse Italique »
engagea à venir à Rome, après en avoir parlé à Mécène, qui aimait les Arts . Ces deux hommes, l’un d’un génie mâle et vigoure
de lui suggérait chaque jour quelque nouveau moyen de perfectionner l’ Art et d’embellir le Spectacle. Avant lui, quelques F
eux, cette domination. Ils devaient en être jaloux : elle honorait l’ Art , et pouvait être pour eux une leçon continuelle d
it être bon à Rome, qu’autant qu’il était tout Comédien 59. Aussi cet Art y fut-il porté à un point de perfection, qui para
is étaient les meilleurs danseurs de l’Europe, qu’ils avaient porté l’ Art de nos jours, aussi loin qu’il pouvait aller, etc
urs festins, une chère très délicate. Ils en avaient le fond ; mais l’ Art de l’employer leur fut inconnu. Sur nos théâtres
ents, des jambes brillantes, des bras admirables. Quel dommage, que l’ Art de la Danse nous manque ! 57. Elles étaient tra
40 (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Première partie — Livre quatrième — Chapitre VIII. Preuve de la perfection réelle de la Danse ancienne. »
rer hautement qu’une pratique qu’on veut établir pour l’avantage de l’ art , est impossible, par la seule raison que le trava
nse produisait de si grands effets. À Rome, dans les beaux jours de l’ art , tous les sentiments qu’exprimaient les Danseurs,
vait pas cet air leste, cette légèreté qui est la première grâce de l’ art , au premier entrechat qu’il hasardait, on s’écria
s les yeux d’Horace, aurait-on osé trouver bon ce qui aurait été sans art et de mauvais goût ? comment Auguste aurait-il pu
tion, et par malheur, il faut en tirer la conséquence évidente, que l’ art que nous avons cru jusqu’ici parmi nous à un si h
rel de croire que ce qui plaît actuellement est le point suprême de l’ art , dont le but unique est de plaire. 79. Dans les
se du dernier siècle. Les choses ne sont pas égales. Sous Louis XIV l’ art n’était point connu, et ne pouvait pas l’être. Il
41 (1724) Histoire générale de la danse sacrée et profane [graphies originales] « Histoire generale de la danse sacrée et prophane : son origine, ses progrès & ses révolutions. — Chapitre premier. De la Danse en général, suivant l’opinion des Anciens. » pp. 1-32
nciens. Il n’y a point d’Histoire touchant les Sciences & les Arts , qui ne renferme quelques instructions avantageus
nfuse : ce qui fait qu’on ne la regarde plus aujourd’hui que comme un art simplement utile au divertissement public ; &
issement public ; & même, suivant l’opinion de l’Eglise, comme un art contraire aux bonnes mœurs. Cependant je vais fai
nds Héros de l’Antiquité l’ont regardée comme le premier élément de l’ art de la Guerre. Ce n’est pas la faute des Inventeur
ment de l’art de la Guerre. Ce n’est pas la faute des Inventeurs de l’ art de la Danse, si par succession de tems son usage
ion des mœurs ; ce qui fait que l’Eglise l’a regardée depuis comme un art plus digne de la molesse des femmes que du courag
re en général un beau spectacle, si elle n’est de la partie. C’est un art auquel les Grecs ont donné le nom de Chorographie
llies qu’il seroit mal-aisé de retenir sans les preceptes de ces deux arts . Ainsi Platon les considéroit comme un remede ou
nt leurs saillies par des mouvemens composez, suivant les régles de l’ art  ; les deux autres passions, en rendant le corps s
mp; pour avoir eu les premiers la connoissance des Sciences & des Arts , firent de leurs Danses des hiéroglifes d’action,
nnoissance de l’Astronomie, les preceptes pour les mœurs & pour l’ art de la Guerre, étoient ses premiers emplois, surto
la société civile : il se forma des Maîtres pour l’instruction de cet Art  ; desorte que la Danse devint le passe-tems non s
i ont été les plus belliqueux de toute la Grece, après avoir appris l’ art de la danse militaire de Castor & Pollux, la
comme si Venus eût voulu donner à la jeunesse des preceptes de ce bel Art . La même chose se pratiquoit à la danse qu’on app
z à la Danse ; aussi Ulisse admire principalement leur adresse en cet Art  : néanmoins je doute qu’ils ayent surpassé les Ar
rt jeune, mais rustique, grossier, & très vigoureux, lui apprit l’ art de la Danse avant l’exercice des armes, pour un p
Danseurs, qui avoient excellé aux spectacles, dans la pratique de cet Art  ; mais qui ne sont point venus jusqu’à nous, comm
nt venus jusqu’à nous, comme bien d’autres sur les Sciences & les Arts , qui ont été perdus par le malheur des tems &
oit pas seulement à bien danser que les Anciens faisoient consister l’ art de la Danse, mais en ce que l’Oracle de la Pythie
né & suppliant, & le reste de la fable représenté avec tant d’ art & d’expression, que le Philosophe s’écria qu’
ur les gestes, comme on le verra ci-après. Ainsi la perfection de cet art est de contrefaire si bien ce que l’on joue, qu’o
turellement que s’il avoit eu des masques faits exprès. En un mot cet art , dans l’Antiquité, consistoit à exprimer les mœur
es Balets. La suite nous fera voir que les Auteurs qui ont parlé de l’ art de la Danse, n’ont point porté leur imagination a
42 (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Seconde partie — Livre quatrième — Chapitre III. Obstacles au Progrès de la Danse »
stacles au Progrès de la Danse Les gens à talents forment, dans les Arts , des espèces de Républiques différentes entre ell
que l’insuffisance a adoptées, et qu’ils imaginent la perfection de l’ Art . Ils s’abandonnent à des routines qu’ils ont trou
e dans ces inconvénients généraux de grands obstacles au progrès de l’ Art , puisqu’il en résulte le malheur certain de ne vo
rait dû faire. Mais, pour sentir tout le danger des abus funestes à l’ Art qui se sont glissés parmi nos Danseurs du Théâtre
ns ménagement. C’est le plaisir de la multitude, c’est la gloire d’un Art agréable, c’est l’honneur d’un Spectacle national
articulières ; il faut (si l’on veut remplir les lois primitives de l’ Art ) imaginer seize actions séparées qui se lient ou
43 (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Seconde partie — Livre quatrième — Chapitre XII. Règles générales à observer dans les actions de Danse »
à des règles particulières qui dérivent des principes primitifs de l’ Art . La Danse doit peindre par les gestes. Il n’est d
ssi sûre que simple. Il faut que la nature soit en tout le guide de l’ Art , et que l’Art cherche en tout à imiter la nature.
imple. Il faut que la nature soit en tout le guide de l’Art, et que l’ Art cherche en tout à imiter la nature. Au surplus, c
Dervis Turc, qu’une pirouette bien soutenue est le chef-d’œuvre de l’ Art . Vous remplissez votre vocation ; je vous en loue
e qui êtes l’ornement du Théâtre, l’amour du Public, et l’espoir de l’ Art , ouvrez les yeux, et lisez. Apprenez ce que le gr
loire qui vous appelle. La carrière est ouverte : courez au but que l’ Art vous propose. Considérez le prix inestimable qui
44 (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 19 mars. Le cas des Sakharoff. »
et ils cherchent à s’en échapper en affirmant la priorité, dans leur art , de l’invention et de la réalisation plastiques,
que j’éprouve chaque fois qu’il s’agit de revoir les Sakharoff. Leur art ressort à une culture intellectuelle et artistiqu
térile de stylisation. Ces danses n’ont pas l’allure franche du grand art  ; c’est là de l’art appliqué, du fignolage et du
n. Ces danses n’ont pas l’allure franche du grand art ; c’est là de l’ art appliqué, du fignolage et du plaquage. L’universa
ceci prête à la confusion. Ils ne nous apportent aucune conception d’ art mais un choix varié de succédanés. Voici je crois
45 (1921) Danse et musique « Danse et musique, par André Suarès — III » p. 135
III La danse est la promesse d’un art , et n’est pas de l’art véritable. La danse formel
III La danse est la promesse d’un art, et n’est pas de l’ art véritable. La danse formelle doit disparaître. La
rne en film et en ballet. Film et ballet sont les deux conquêtes de l’ art par la plèbe. Le ciné tend à remplacer le drame e
46 (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Avant-propos »
s, ses vues dans l’âme de tous ses contemporains. Un goût vif pour un art est inséparable du désir de son accroissement, de
r aisément. Je n’avais qu’à m’attacher un peu moins à l’histoire de l’ Art et beaucoup plus à celle des Artistes ; mais je n
hilosophes, les Poètes, les Orateurs, toute l’antiquité désignent cet art ou cet exercice avec les mêmes expressions. Je vo
Romains, les plus exacts de tous les hommes dans la dénomination des Arts qui leur furent connus, ne se seraient pas servis
bien l’antiquité, que les Grecs et surtout les Romains, ont porté cet Art infiniment plus loin que nous ; et c’est ce qu’on
e des Rudiments de Danse. Mon objet est une espèce de poétique de cet Art . Mais pour qu’elle produise les avantages que j’o
prennent sur nous les choses déjà faites avec quelque succès dans les Arts . Les Artistes qui n’y sont que trop attachés crai
alent comme retenu par une chaîne pesante, reste dans la langueur : l’ Art est sans progrès, et notre Théâtre sans variété.
us éprouvons tous les jours que la nouveauté dans les productions des Arts que la France cultive, peut seule nous causer une
re qu’au temps de l’Abbé Du Bos on regardait comme la perfection de l’ Art . La prévention s’expliquera de même sans doute, s
’en saurait plus résulter aucun danger ni pour les Artistes ni pour l’ Art  ; et on osera danser sur notre Théâtre mieux que
es pas et les figures, qui ne sont que les lettres et les mots de cet Art . 1. C’est là mot à mot le système de l’Abbé Du
rier Jésuite. 8. Il était Chanoine de Langres. La Chorégraphie est l’ art de noter la Danse, comme on note la Musique. 9.
quelqu’un de nos contemporains illustres dans les Lettres ou dans les Arts . On a toujours à opposer quelque mort dont on ne
47 (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome II [graphies originales] « Lettre IV. » pp. 27-36
ettre IV. L es cruantés des succésseurs d’Aléxandre bannirent les arts de la Grèce ; les horreurs de la guerre, et les c
doute des productions des hommes de génie devoient assurer aux beaux arts une existence immortelle. Mais en partant de l’ep
t d’eux ; ce prince les combla de récompenses et de distinctions. Les arts sensibles, et reconnoissants effacèrent le souven
gloire de son règne à l’acceuil, et à la protection qu’il accorda aux arts , et par un heureux échange les hommes de génie fi
Tarquin, des Catilina et des Sylla ; mais telle est la puissance des arts , tel est l’empire du Génie, qu’ils consacrèrent l
rent les Athéniens pour modèle ; ils héritèrent de leur goût pour les arts et les sciences, de leur inconstance et de leur i
La mort d’Auguste, et celle de Mécènes présagèrent la chûte des beaux arts  ; les Batyle, et les Pylade disparurent. Le goût
les Pylade disparurent. Le goût cessa de présider aux productions des arts  ; les théatres n’eurent plus de modèles et les sp
, et au libertinage, les chassa sans retour. Ainsi le règne des beaux arts ne dura pas longtems, leur trône fut ébranlé par
ar la cruauté, la barbarie, et les débauches de ses successeurs. Les arts prirent encore le fuite pour se dérober à la fure
ent de sa faulx, et parcourrent l’immensité des siècles. Le génie des arts est indestructible ; cette émanation devine, qui
48 (1761) Le Festin de Pierre. Ballet Pantomime « [Première partie] »
Bathylle qui vivaient sous le Règne d’Auguste. Les merveilles de leur Art sont immortalisées par les Historiens, les Orateu
es Orateurs et les Poètes. Lucien nous a même laissé un Traité de cet Art célèbre, qu’on peut regarder comme une espèce de
e sublime de l’ancienne Danse était la Pantomime, et celle-ci était l’ art d’imiter les mœurs, les passions, les actions des
Sauter, mais d’un certain Salius qui, le premier, avait enseigné cet Art aux Romains ; et tous les auteurs conviennent qu’
ches, ce ne serait pas ici leur place. J’ajouterai simplement que cet Art est perdu. Il a eu le sort de bien d’autres qu’on
Si le Public ne veut pas se priver des plus grandes beautés de notre Art , il doit s’accoutumer à s’attendrir et à pleurer
forts ne sont pas couronnés par le succès, je n’enserai pas rebuté. L’ Art n’est pas responsable des fautes de l’Artiste. Je
49 (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Première partie — Livre troisième — Chapitre II. De la Danse théâtrale des Grecs »
appait. On pouvait fixer par là les objets que devaient embrasser les Arts , le goût des Spectateurs, et le but des Artistes.
urs traités. Il n’est guère de Particulier qui ne s’érige en juge des arts , et qui ne se croie très digne de l’être. Un Cle
ns un enthousiasme extravagant, ou dans une froideur glaçante sur les Arts agréables, et sur les gens qui les exercent. Le m
Portée au Théâtre, elle y reçut plusieurs accroissements glorieux à l’ Art , sans perdre aucun de ses premiers avantages. On
encore, entre plusieurs femmes extraordinaires qui firent honneur à l’ Art , cette célèbre Empuse, dont l’agilité était si gr
50 (1921) Danse et musique « Danse et musique, par André Suarès — XI » p. 141
n digne de la métaphysique et de la religion qu’elles se résolvent en art , en musique et en poème : toutes ces fumées sont
’amour, tel que l’homme l’a conçu, le cœur, la charité, la musique, l’ art enfin ne sont point de la raison ni du bon sens.
Infini ou absolu, Amour enfin, Dieu sensible au cœur, voilà ce que l’ art des sons propose à l’homme. Ces divins propos ou
51 (1760) Lettres sur la danse et sur les ballets (1re éd.) [graphies originales] « LETTRES SUR LA DANSE. — LETTRE XIII. » pp. 362-395
régraphie 7 dont vous voulez que je vous entretienne, Monsieur, est l’ Art d’écrire la Danse à l’aide de différents signes,
vîte, on les oublie de même. Ce genre d’écriture particulier à notre Art , & que les anciens ont peut-être ignoré pouvo
s mettre par écrit & encore plus difficile de les déchiffrer. Cet Art au reste est très-imparfait ; il n’indique exacte
; aisées, nécessaires dans cette partie, & je le regarde comme un Art inutile puisqu’il ne peut rien pour la perfection
sur leur réputation ? Ils me répondront, s’ils sont sinceres, que cet Art n’a pu les élever au-dessus de ce qu’ils étoient,
emblablement d’autre objet que celui de parer à la décadence de notre Art & d’en hâter les progrès. La Danse & les
une place à laquelle de vrais talents les appelloient ; l’amour demon Art , & non l’amour de moi-même est le seul qui m’
cet arrangement naîtroit à coup sûr l’émulation (aliment précieux des Arts ) & la Danse encouragée par cette récompense q
t répandus les moyens de penser, de réfléchir & d’écrire sur leur Art  ; ils adresseroient à la Société des Mémoires sou
ent ou par hazard, de ne s’occuper en aucune maniere des progrès de l’ Art qui en est l’objet, ni du soin d’instruire les Da
s, est & sera toujours cher à celui qui aime & qui chérit les Arts  ; or quelle source inépuisable de principes ? Que
ie eussent fourni à l’Encyclopédie tous les articles qui concernent l’ Art . Cet objet eût été mieux rempli par des Artistes
s lui auroient montré le flambeau de la vérité, & en illustrant l’ Art ils se seroient illustrés eux-mêmes. Les producti
iser, & je le regarderois comme les archives de tout ce que notre Art peut offrir de lumineux, d’intéressant & de b
aroîtroit devoir être substitué à la chorégraphie de nos jours, à cet Art aujourd’hui si compliqué que les yeux & l’esp
horégraphie inséré dans l’Encyclopédie ; vous regarderez sûrement cet Art comme l’algebre des Danseurs, & je crains for
es inconvénients qui peuvent résulter de telle opération ; s’il n’a l’ Art de profiter du terrein ; s’il ne proportionne pas
& une valeur différentes, & il fut déclaré l’inventeur de cet Art par un Arrêt du Parlement. Feuillet s’y attacha f
52 (1724) Histoire générale de la danse sacrée et profane [graphies originales] « Paralele. DE. LA PEINTURE. ET DE. LA POESIE. » pp. 213-269
l’emporte absolument sur la Poésie. Je n’ai jamais douté que ces deux Arts ne soient d’une égale considération, ni que l’un
traité cette matiere, & par rapport à la convenance que ces deux Arts ont avec la Musique. Mais comme les hommes ne s’a
a postérité, & donner une idée de leur perfection : cependant ces Arts ont été malheureusement négligez depuis la décade
ême esprit, ils ont fait tous leurs efforts pour ressusciter ces deux arts , & les porter à leur premiere perfection : &a
me elle se pratiquoit anciennement, c’est-à-dire dans le tems que les Arts étoient dans leur plus grande perfection ; il est
étoit chez les Grecs, n’ont pas même donné la moindre attention à cet Art , tel que nous le possedons aujourd’hui, & que
tant que de regarder quelques ouvrages de peinture, elles jugent de l’ art par le tableau, au lieu qu’elles devroient juger
monde. Dans ce raisonnement Aristote qui mesure la beauté de ces deux arts par le plaisir qu’ils donnent, par la maniere don
nées ? Il ordonna que la Peinture tiendroit le premier rang parmi les Arts libéraux ; qu’il ne seroit permis qu’aux nobles d
apable de disposer l’esprit au bon goût, à la connoissance des autres arts , & à juger de la beauté de tous les objets du
’immortalité, & par l’estime singuliere qu’il avoit pour ces deux Arts . Lucien, au chapitre d’Hérodote, dit que de son t
a Sculpture a de plus beau, lui est commun avec la Peinture. Ces deux Arts se sont maintenus de tous les tems dans un même d
au-delà du tems d’Aléxandre, nous trouverons que Dieu même rendit cet art honorable, en faisant part de son intelligence, d
tres & de très-habiles Sculpteurs, qui pénétrez du mérite de leur art , consacrerent aux Dieux leurs ouvrages, croyant q
rre. L’on portoit même jusqu’au respect l’honneur qu’on rendoit à cet Art  : le Roi Démétrius en donna des marques mémorable
avoit entreprise étoit contre les Rhodiens, & non pas contre les Arts  ; ce qui obligea le Roi de lui donner des Gardes
que l’on avoit alors de la Peinture ; car ce qui est admirable en cet art , dit Pline, c’est qu’il rend les nobles encore pl
ens d’esprit, & que ceux mêmes qui ont de l’indifférence pour cet art , n’oseroient l’avouer sans rougir. C’est un mal,
i qui le fait par mépris, est bien méchant de se déclarer ennemi d’un art qui travaille à honorer les Dieux, à instruire le
éceptes qu’il nous a laissez, ne regardent que la théorie de ces deux Arts , lesquels different seulement dans la pratique &a
e sans ce secours il est difficile de bien pénétrer dans le reste des Arts , parce qu’ils ont besoin de figures démonstrative
ni la cause ni la liaison. Après avoir exposé le paralele de ces deux arts , il me reste encore à détruire quelques objection
donc que la Peinture emprunte de la Poésie ; qu’Aristote dit que les Arts qui se servent du secours de la main, sont les mo
mp; en partie matérielle. A quoi je répons que le secours naturel des Arts justifie qu’ils ne peuvent se passer l’un de l’au
médailles, des pierres gravées, & de tout ce qui, dans les beaux Arts , porte le caractere de l’antiquité. Il s’ensuit d
ture emprunte de la Poésie. A l’égard de ce que dit Aristote, que les Arts qui se servent du secours de la main sont les moi
communiquent. Pour ce qui est de l’esprit, il est égal dans ces deux arts  : le même Horace qui nous a donné des régles si e
er sont les effets matériels de la Poésie. Mais il faut bien un autre art pour exécuter la pensée d’un tableau, que pour dé
t bon de l’éclaircir pour y bien répondre. Il est à remarquer que les arts n’étant que des imitations, le raisonnement qui e
du tems, mais qui peut l’emporter sur eux comme un chef-d’œuvre de l’ art de Peinture. Il n’y a point d’habile Peintre qui
rent dans la Poésie & dans la Peinture ; les ouvrages de ces deux arts n’en sont pas toujours mêlez ni toujours suscepti
iculté d’accorder le raisonnement à la Peinture, quand il dit que cet art instruit, & qu’il donne matiere à raisonner,
faire voir la conformité qui se rencontre naturellement dans ces deux arts , lesquels peuvent se raporter aussi à la Musique
er aussi à la Musique comme trois sœurs inséparables, par rapport aux arts qui sont communs pour la perfection des spectacle
n fut l’inventeur de la draperie transparente, & qu’il enseigna l’ art d’ouvrir la bouche & de faire montrer les den
dore Athénien, & dit que les premiers Peintres qui ont enseigné l’ art de la Peinture, sont Adrien natif de Corinthe, &a
e toujours quelques incertitudes sur l’origine des Sciences & des Arts . C’est aussi par où je finis le Traité de la Pein
53 (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome IV [graphies originales] « [Lettres sur la musique] — Réponse à la question proposée. — Lettre xvii.  » pp. 102-108
miter, et qui méritent bien de servir de modèles. Pour bien juger des arts , et apprécier les talens de ceux qui les embellis
ntrera que foiblement, tant que l’on n’associera pas à l’école de cet art , une école de gestes et d’expression. Je commerce
out réussit à ce danseur, que tout lui sied à merveille, et qu’il a l’ art heureux d’enjoliver jusqu’à la sottise et de la r
même style, du même genre ; la manière de faire n’est qu’une : c’est art a chassé la variété pour adopter la monotonie la
es disent que la pirouette qu’on a applaudie comme une merveille de l’ art , est au fond peu de chose, puis-qu’un enfant enco
oment de se créer un genre, basé sur les principes communs à tous les arts imitateurs ; principes qu’il ne doit point avoir
se hâte donc de présenter dans sa personne, le modèle parfait de son art  ; qu’il l’embellisse, qu’il le fasse briller par
i s’intéressent à la réputation de ce danseur et à la perfection d’un art dont il a été le plus bel ornement. Vous me pardo
spectacle de ses brillantes productions ; il a écrit savament sur son art  ; et personne n’est plus en état que lui d’appréc
54 (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Première partie — Livre quatrième — Chapitre VII. Influence constante du bon ou du mauvais Gouvernement sur les Arts. »
re VII. Influence constante du bon ou du mauvais Gouvernement sur les Arts . Sous l’Empire de Constance, on chassa de Rome
ement des Citoyens ; mais la corruption des mœurs, l’avilissement des arts , et l’affaiblissement de l’esprit sont trois fléa
on qu’un miracle seul pouvait amener. Le miracle n’arriva pas, et les arts furent anéantis avec l’Empire. On a vu ailleurs q
frit avec fermeté, ne fit tuer personne, tourna ses vues du côté de l’ art , réforma, autant qu’il était en son pouvoir, les
55 (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Première partie — Livre quatrième — Chapitre V. Honneurs et Privilèges accordés à la Danse »
ires, et se conserva d’ailleurs par là des moyens faciles de porter l’ art à la plus grande perfection et de le faire servir
rtiste qu’on punit ou qu’on récompense à propos, va toujours dans son art plus loin que tous les autres. C’est en suivant s
ns les deux à qui il serait le plus glorieux de ressembler, honorer l’ art dans la personne des grands Artistes ; mais j’épr
int tous les grands Rois occupés sans cesse à cultiver, à honorer les arts , nous montre aussi tous les Princes médiocres74 t
mulation, le mauvais goût, la prudence même concourent à la chute des Arts . C’est Tarquin qui coupe les têtes de pavot plus
56 (1765) Dissertation sur les Ballets Pantomimes des Anciens, pour servir de programme au Ballet Pantomime Tragique de Sémiramis « [Première partie] »
délicats, et les plus difficiles qu’il y ait jamais eu sur les Beaux Arts , et surtout, sur les Représentations théâtrales.
te »1. 6L’éducation de ceux qu’on destine aujourd’hui à exercer cet Art , ne leur permet pas certainement d’apprendre tout
nces qu’on lui représente comme indispensables pour exceller dans cet Art , il le doit à son envie de s’instruire, et non pa
os jours au point de ne plus la regarder depuis longtemps que comme l’ art de faire des entrechats, et des gambades, de saut
ée Saltatio par les Romains, et Orchesis par les Grecs, n’était que l’ art de jouer par les gestes une Action Dramatique que
ciens n’était donc autre chose que la Danse Pantomime véritable, ou l’ art de mouvoir les pieds, les bras, le corps en caden
es Danseurs Pantomimes. C’est-là un préjugé bien favorable pour notre Art , et si surtout on fait réflexion à la magnificenc
vivre. 13Si le temps avait épargné ce que Pylade avait écrit sur cet Art , il nous serait plus aisé de le ramener sur la Sc
Danses Pantomimes, en rapportant aux préceptes d’Horace ce que notre Art exige indispensablement par sa nature. 14On sent
il est aisé de se faire entendre ; et ces mêmes épisodes amenés avec art , ne refroidissent pas l’action principale ; ils l
bien une étude du dessein. Enfin il faut acquérir l’expression, ou l’ art de parler en dansant. Tout cela est si difficile
ent de voir que cela est presque impossible. Mais d’ailleurs par quel art pourrions-nous expliquer aux Spectateurs, je ne d
e saurait faire durer ses Pièces plus long temps que la nature de son Art ne peut le permettre. Il faut même qu’il s’aide d
57 (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome I [graphies originales] « Lettres sur la danse. — Lettre XIII. » pp. 181-196
régraphie 1 dont vous voulez que je vous entretienne, Monsieur, est l’ art d’écrire la danse à l’aide de différens signes, c
vîte, on les oublie de même. Ce genre d’écriture particulier à notre art , et que les anciens ont peut-être ignoré, pouvoit
les mettre par écrit, et encore plus difficile de les déchiffrer, cet art au reste est très imparfait ; il n’indique exacte
et aisées, nécessaires dans cette partie ; et je le regarde comme un art inutile, puisqu’il ne peut rien pour la perfectio
sur leur réputation ? Ils me répondront, s’ils sont sincères, que cet art n’a pu les élever au dessus de ce qu’ils étoient,
mblablement d’autre objet, que celui de parer à la décadence de notre art et d’en hâter les progrès. La danse et les ballet
une place à la quelle de vrais talens les appelloient. L’amour de mon art , et non l’amour de moi-même, est le seul qui m’an
cet arrangement naitroit à coup sur l’émulation (aliment précieux des arts ) ; et la danse encouragée par cette récompense, q
ont répandus, les moyens de penser, de réflechir et d’écrire sur leur art  ; ils adresseroient à la société des mémoires sou
nt, ou par hazard, de ne s’occuper en aucune manière des progrès de l’ art qui en est l’objet, ni du soin d’instruire les da
ie eûssent fourni à l’Encyclopédie tous les articles qui concernent l’ art de la danse. Cet objet eût été mieux rempli par d
. Ils auroient éclairé le public et les danseurs ; et en illustrant l’ art , ils se seroient illustrés eux-mêmes. Les product
puiser, et je le regarderois comme les archives de tout ce que notre art peut offrir de lumineux, d’intéressant et de beau
aroitroit devoir être substitué à la Chorégraphie de nos jours, à cet art aujourd’hui si compliqué, que les yeux et l’espri
horégraphie inséré dans l’Encyclopédie ; vous regarderez sûrement cet art comme l’algèbre des danseurs, et je crains fort q
les inconvéniens qui peuvent résulter de telle opération ; s’il n’a l’ art de profiter du terrain ; s’il ne proportionne pas
ation et une valeur différentes, et il fut déclaré l’inventeur de cet art par un arrêt du Parlement. Feuillet s’y attacha f
58 (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Première partie — Livre premier — Chapitre IV. Origine de la Danse, définition qui en a été faite par les Philosophes. »
ix. L’un et l’autre ne sont en effet, que les instruments de ces deux Arts auxquels ils ont donné lieu, et dont la Nature el
ine des gestes, et la Danse qui en est composée, est par conséquent l’ Art de les faire avec grâce et mesure relativement au
a-t-elle été définie par les Philosophes qui l’ont le mieux connue, l’ Art des gestes. Quoiqu’ils soient tous naturels à l’h
s dont se forme le chant ; parce qu’on développe, par le secours de l’ Art , le don reçu de la nature.
59 (1724) Histoire générale de la danse sacrée et profane [graphies originales] « Histoire generale de la danse sacrée et prophane : son origine, ses progrès & ses révolutions. — Chapitre VII. Des Spectacles des Danseurs de corde, & de l’Art Gymnastique, & des sauts périlleux. » pp. 161-182
Chapitre VII. Des Spectacles des Danseurs de corde, & de l’ Art Gymnastique, & des sauts périlleux. J’ai
rès avoir eu connoissance du Livre d’Archange Tuccaro Professeur en l’ Art Gymnastique, qui traite de cet Art, ou des Exerci
d’Archange Tuccaro Professeur en l’Art Gymnastique, qui traite de cet Art , ou des Exercices du corps, dédié au Roi de Naple
nous apprend encore dans sa Recherche curieuse de l’Antiquité, que l’ art des Danseurs de corde est des plus anciens, &
é de parler dans leurs Piéces de Théâtre, imiterent pendant un tems l’ art des Pantomimes, qui s’exprimoient par les gestes,
naire de voir de pareils attentats contre ceux qui excellent dans les Arts  : l’Histoire nous en fournit quantité d’éxemples,
tous les agrémens les plus surprenans & les plus ingénieux que l’ art de la Danse puisse imaginer dans ce genre-là. J’é
as avec applaudissement. Archange Tuccaro Napolitain, Professeur en l’ art Gymnastique, nous apprend que lorsque les Danseur
sont les premiers qui ont corrompu & abusé sur leur Théâtre de l’ art de la Danse, par des gestes, des mouvemens impudi
ndre chez les Grecs, à cause de la vénération qu’ils avoient pour cet art , & dont l’origine leur a toujours paru très-r
jeunesse pour la danse Théâtrale, & pour les bals de cérémonie. L’ art Gymnastique dont Tuccaro faisoit profession, étoi
auts périlleux ; mais de tous ces exercices, ceux qui convenoient à l’ art de la Guerre, étoient les plus estimez : c’étoit
t passé avant le Déluge universel, néanmoins Béroce nous assure que l’ art du saut & de la lute étoit en usage dans la v
ontagne du Liban, où les Géans s’éxerçoient avant le Déluge, étant un art convenable à leur force gigantesque. On peut auss
itus, non plus qu’Hercule, n’ont pas été les premiers inventeurs de l’ art Gymnastique, mais qu’ils en ont été les restaurat
60 (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome II [graphies originales] « Lettre VI. » pp. 56-71
Lettre VI. L es arts en général ont des règles et des principes ; ces
et absolument dénuées d’ensemble, et de proportions. A mesure que les arts se fortifièrent, les règles s’aggrandirent, et su
t, privée de ce clair-obscur, si nécessaire aux productions des beaux arts , elle est sans effet. Les trois morceaux de cette
leusement à l’appui de mon opinion sur les règles communes à tous les arts imitateurs. On ne peut être poëte sans génie. La
vent déterminer le parti du compositeur. L’homme mercenaire en fait d’ art imitateur suit servilement son sujet. Il court sa
i pour échapper au nauffrage se cramponent à un morceau de liège. Les arts imitateurs demandent une certaine hardiesse, que
après un critique moderne que les hardiesses sont les ailes des beaux arts . Mais il arrive souvent que l’imbécillité leur do
ire ? Un esprit juste et éclairé, un style noble et élevé (car chaque art a le sien) une vaste conception, un goût épuré, u
stant des règles de la danse. Elles furent créées dans un tems où cet art ne marchoit qu’à l’aide des lisières ; ces règles
ement dénommées. Peut-on raisonnablement admettre pour principes d’un art qui doit ne s’annoncer qu’avec l’élégance, la gra
tendre et à l’embellir. Ces positions eussent arrêté les progrès de l’ art , si le célèbre Dupré ne les eût pas dépassées, et
laisirs du public, il faut être né avec toutes les dispositions que l’ art du théatre exige, et si l’homme qui s’y destine n
ialement favorisé par la nature, il languira dans la médiocrité, et l’ art qu’il appellera vainement à son secours, ne lui p
er les tristes routes de la médiocrité. C’est par ce seul moyen que l’ art peut se propager et s’embellir. On ne peut en don
s ces illustres personnages. Après l’avoir salué dans les règles de l’ art , on alloit vers la cheminée et on jettoit dans un
61 (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome II [graphies originales] « Lettre IX [X] » pp. 97-106
ous le rapport des costumes et de la déclamation. Nous n’éstimons les arts , qu’autant qu’ils nous offrent l’imitation de la
sance sans bornes ; il la regarde comme la boussole des sciences, des arts et des talents : sans elle on n’arrive a rien, on
igner l’usage du Métre et du Rithme. Si je jette un coup d’oeil sur l’ art oratoire, si j’examine les trois genres d’éloquen
le. Je pourrois encore parler de ces acteurs tragiques qui créerent l’ art de la tragédie, et dont les successeurs font enco
uement comme notre mot harmonie. On appelloit musique hypocritique, l’ art du comédien ; d’où est venu le mot hypocrite, pou
et il se nommoit artiste de déclamation. Il paroit cependant, que cet art n’étoit point assujetti à des règles certaines, c
ainement que je cherche ce sage, ce vrai, ce naturel qui embellit les arts  ; je n’apperçois sur cette scène antique qu’un am
ure dans l’accoutrement de leurs acteurs ; 1’homme disparoissoit : un art bizarre lui enlevoit sa forme et ses proportions 
eurs modernes nous montroient la nature embellie par les charmes de l’ art  ; on voyoit leurs formes et leur physionomie ; on
que le temps et la réfléxion éffaceront sans doute ; je crois que cet art enchanteur qui fait les délices de nos spéctacles
62 (1936) Philosophie de la danse
isse, vous capture dans la sphère de vie lucide et passionnée que son art va former ; avant qu’elle montre et démontre ce q
t va former ; avant qu’elle montre et démontre ce que peut devenir un art d’origine populaire, création de la sensibilité d
à mon sens, ne se borne pas à être un exercice, un divertissement, un art ornemental et un jeu de société quelquefois ; ell
e sensibilité qu’il contient, a cultivé, vénéré la Danse. Elle est un art fondamental, comme son universalité, son antiquit
ps engendrées, le suggèrent ou le prouvent. C’est que la Danse est un art déduit de la vie même, puisqu’elle n’est que l’ac
ence ; tout ceci, qui a permis de créer la géométrie, la comédie et l’ art militaire, est de l’action qui est inutile en soi
cun but vital ne l’exige, se sont développées jusqu’à l’invention des arts , des sciences, des problèmes universels, et jusqu
nt trouvés peu à peu une sorte de nécessité et une sorte d’utilité. L’ art comme la science, chacun selon ses voies, tendent
embarras par quelque ingéniosité d’interprétation universelle de cet art , dont il constate et subit les prestiges. Il s’y
ses instruments ordinaires d’élucidation, qui sont les moyens de son art à lui ; et il essaye de substituer, comme vous ve
onséquences ou des applications assez curieuses. Si j’ai parlé de cet art , en me tenant à ces considérations très générales
attache à ce type simplifié de la danse, et, par conséquent, tous les arts peuvent être considérés comme des cas particulier
s comme des cas particuliers de cette idée générale, puisque tous les arts , par définition, comportent une partie d’action,
’on se fait de la danse. Je vous disais, tout à l’heure, que tous les arts sont des formes très variées de l’action et s’ana
idées autour de la danse vivante. J’ai voulu vous montrer comment cet art , loin d’être un futile divertissement, loin d’êtr
d’enchantements sensibles et de plaisir sans peine, je vous livre à l’ art même, à la flamme, à l’ardente et subtile action
nu ce magnifique résultat, puisqu’il s’agissait de sauver une forme d’ art et d’en régénérer la noblesse et la puissance lég
gitime, par une analyse infiniment déliée des ressources de ce type d’ art , et des siennes propres. Voilà qui me touche et q
63 (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome I [graphies originales] « Lettres sur la danse. — Lettre V. » pp. 32-39
onvaincre, Monsieur, de la difficulté qu’il y a d’exceller dans nôtre art , je vais vous faire l’esquisse des connoissances
se trouvent répandus dans l’Europe, on seroit tenté de croire que cet art est aussi facile qu’il est agréable ; mais ce qui
bornes de la médiocrité, si l’on n’a reçu en partage le germe de son art  ? Si l’on n’est enfin doué de tous les talens que
s suivre dans leurs différentes manières de composer et de faire. Son art a le même objet à remplir que le leur, soit pour
cette sensibilité d’organe que la nature donne plus communément que l’ art , et qui est fort au dessus de celle que l’on peut
ts retirera des avantages certains de la connoissance-pratique de cet art  ; il pourra communiquer ses idées au musicien ; e
e doit l’être au maître de ballets. Il ne peut se distinguer dans son art , qu’autant qu’il s’appliquera à l’étude de ceux d
ent concourir à l’embellissement et à la gloire de la nôtre. Tous les arts se tiennent par la main, et sont l’image d’une fa
ur s’élever, pour s’embellir, et pour se perpétuer. De ce rapport des arts , de cette harmonie qui règne entre eux, il faut c
64 (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome II [graphies originales] « Lettre XVIII. » pp. 185-200
tant de sortes de voix que de physionomies différentes, qu’il avoit l’ art d’adapter, sans charge et sans rivialité, à la fo
leurs sont refusés par la nature, et que tous les secours réunis de l’ art ne peuvent y remédier, ni même les pailler. Ils d
s craintes, et à des désagrémens sans cesse renaissans, abandonner un art qui n’est point fait pour eux et délivrer le publ
’orateur, ce que la bravoure est à l’officier le plus instruit dans l’ art de la guerre. Par un mouvement d’humeur Garrick a
e entraîne dans la tombe tous ces êtres rares, qui embellissoient les arts , qui en faisoient le plus bel ornement, et leurs
es représentoit avec une vérité d’autant plus précieuse qu’il avoit l’ art heureux d’embéllir jusqu’aux ridicules, de les pe
nature a tant fait pour elle, qu’elle a méprisé tous les secours d’un art étranger ; ses yeux, sans être beaux, disoient to
stes éloquens sans principes, et ce cri déchirant de la nature, que l’ art s’efforce envain de vouloir imiter, et qui portoi
és de la danse, elle n’eût été qu’une marionnette. Les principes d’un art étranger auroient fait grimacer la nature ; ce be
fait grimacer la nature ; ce beau désordre, qui l’embellit, et que l’ art s’éfforce en vain d’imiter, auroit disparû, ou se
apide dans la carrière que cette actrice inimitable s’étoit frayée. L’ art fit pour Mademoiselle Clairon tout ce que la natu
des richesses de Mademoiselle Dumesnil ; que guidée par l’esprit et l’ art , elle les avoit arrangés à sa taille, à sa figure
cesse le caractère, le ton et le maintien, est une chose ridicule. L’ art d’un grand acteur est de faire oublier jusqu’à so
t sublime, et que Mademoiselle Clairon, à l’aide de l’esprit, et de l’ art , est parvenue à s’asseoir à coté de son modèle. L
extraordinaire, me disoit-il, n’a point eu de modèle. Le génie de son art l’a élevé en un instant à une perfection vraiment
t sa sublimité qu’à lui-même, et je le regarde comme le créateur de l’ art de la déclamation en France. Le Kain ne me parloi
65 (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Seconde partie — Livre troisième — Chapitre VIII. Suites du Vice primitif »
; parce que les lumières des Spectateurs sur le genre et sur tous les Arts qu’on y avait rassemblés étaient en proportion av
ait rassemblés étaient en proportion avec les forces, le talent, et l’ art des sujets employés pour l’exécuter. Lully fut dè
, pour lequel on conservait un enthousiasme qui a manqué d’anéantir l’ Art . Il est arrivé de là que les vices primitifs ont
, pour mettre dans un exercice continuel la prodigieuse fécondité des Arts , on n’a chanté, on n’a dansé, on n’a entendu, on
66 (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 15 décembre. La revanche de la danse. »
-ci s’accomplit, — certaines danseuses ont résolument éliminé de leur art toute base musicale. Elles ne veulent plus de la
main. La danse obtiendra de la musique de danse qu’elle redevienne un art appliqué, calqué sur la configuration du mouvemen
prême, est remplacée peu à peu par une différenciation fort utile des arts . Ceux-ci, échappés au syncrétisme wagnérien, qui
va être éclatante. 2. Paru dans le numéro 1 de la Gazette des Sept Arts .
67 (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome IV [graphies originales] « [Lettres sur les fêtes nationales] — Lettre ii. sur le même sujet. » pp. 116-121
ées ; aussi tout étoit pauvre et décousu. Lorsque les productions des arts s’annoncent sans principes et sans proportions, e
es fêtes, en général, sont filles du génie et de la paix. Ce sont les arts réunis, enfans du goût et de l’imagination, qui d
r leurs efforts pour enfanter des prodiges. J’ai dit ailleurs que les arts sont frères ; qu’ils composent une même famille,
s hommes en place. On sait que la France est la patrie et le sol des arts et des talens en tout genre. Si ces plantes heure
attement conçues ; le sourire du mépris eût accompagné son réfus. Les arts doivent s’annoncer avec majesté ; ce qu’ils créen
e à la règle des unités, mais elle doit avoir, comme tout ouvrage des arts , un commencement, un milieu et une fin. Le sujet
68 (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome III [graphies originales] « Observations sur la construction d’une salle d’opéra. » pp. 3-32
e ville est le rendez vous des citoyens pour y jouir du spectacle des arts , et se délasser de leurs travaux) fut construit d
ne des citoyens en danger ; anéantissent les chefs d’œuvres des beaux arts , et exposent la vie de ceux qui les cultivent à d
le poète, à sacrifier au rétréci du local, les grands effets de leur art  ; on sentira qu’une salle construite et placée co
d’un gouvernement sage. Il seroit donc à desirer pour le progrès des arts qui concourent unanimement 0 la perfection d’un s
ire de la nation, l’embellissement de la capitale, et les progrès des arts en général. Je ne pardonnerai jamais aux artistes
tacle, je conseillerois dabord de ne point sacrifier aux beautés de l’ art , les choses absolument essentielles aux charmes d
avec les gens de goût que ce monument doit annoncer l’habitation des arts  ; qu’il doit être simple, noble et élégant comme
és des ressources immenses et des secours puissans que la réunion des arts et la multiplicité des talens nous offrent à l’op
florissant ; les manufactures reprendront une nouvelle activité ; les arts imagineront dès chefs d’œuvre, et toutes les sour
fort utile que l’administration du spectacle de la république et des arts , eût huit hommes pris du corps des pompiers, ils
tistes qui compose la comédie et celui qui est emploié au théâtre des arts  ; à la comédie Française, la régie d’unité de lie
urs de l’été, les spectacles sont déserts ; on abandonne la magie des arts , pour aller jouir des prodiges de la nature ; je
et nous transporter vers les objets qu’elle nous offre, si l’on n’a l’ art de dérober les ressorts qui les font mouvoir : en
; peut-être ceux qui sont sans cesse occupés dé la perfection de leur art , y trouveront-ils matière à réflexion et c’est de
la profusion des ornemens ? On dira sans doute que mon plan est à cet art ce qu’est à la morale la république de Platon, qu
. Je ne me suis occupé ici que d’un grand monument, que du temple des arts  ; je n’ai songé qu’à leurs progrès ; et en m’inté
ui lui seront confiés ; j’ai pensé encore que la danse en action, cet art intéressant, à qui (peut-être) j’ai donné les pre
e des mêmes temps, des mêmes pas et des mêmes pirouettes. Lorsque les arts suivent la mode, ils s’égarent et se perdent. J’o
nt ; les nuances et le clair-obscur qui donnent l’ame et la vie à cet art divin, et sans le quel il n’existe point d’effets
dit, il est aisé de voir que j’ai parlé d’un vaste monument élevé aux arts et dont la construction peut immortaliser les art
espect que l’homme bien organisé doit aux productions du génie et des arts . On dira sans doute, (car le bien est toujours co
t à la dépense, ce n’est pas à moi à la calculer. Le citoyen, ami des arts , a rempli sa tâche, quand il a proposé des vues e
seroient-ils pas bien remplacés par un superbe monument consacré aux arts , dont la façade seroit tourné du côté du palais ?
i répondit à la majesté du local, et au décore qu’exige le temple des arts . Dailleurs n’a-t-on pas toujours fait entrer le s
mens qu’on éleveroit en face des deux parties latérales du temple des arts , ne pourroient se construire qu’a la distance de
loppées ; la foiblesse et le besoin furent les premiers principes des arts et des sciences.
69 (1760) Lettres sur la danse et sur les ballets (1re éd.) [graphies originales] « LETTRES SUR LA DANSE. — LETTRE IX. » pp. 195-260
on ; or pourquoi l’éclipser au Théatre par un masque & préférer l’ Art grossier à la belle nature ? Comment le Danseur p
la Pantomime : en voilà assez pour bannir les masques de la Danse cet Art de pure imitation, dont l’action doit tendre uniq
-là ; toutes les Figures fussent-elles dessinées dans les regles de l’ Art & les proportions de la nature, il me seroit
y sont attachés par ancienneté d’habitude, & qui croiroient que l’ Art dégénéreroit si l’on secouoit le joug des vieille
a nature, si la simplicité séduit, si le vrai semble préférable à cet Art grossier qui détruit l’illusion & qui affoibl
traits & des attributs différents qui ont varié à mesure que les Arts se sont perfectionnés, & que le flambeau du g
es teintes légeres & de quelques coups de pinceau distribués avec Art , donner à leurs physionomies le caractere princip
e peut produire lorsqu’elle est aidée & embellie des charmes de l’ Art  ; on ne peut, dis-je, me condamner, qu’en ignoran
vé il amuse & divertit, & il s’arrange au Théatre avec tant d’ Art , qu’il est souvent méconnu des personnes qui vive
osséderoit le talent de les caractériser avec autant d’Esprit & d’ Art que M. Garrick lui-même. Plusieurs personnes prét
qui ne pense qu’à ses jambes, qui ignore les premiers éléments de son Art , qui ne s’attache qu’à la partie grossiere de la
e puisqu’il a sacrifié l’imitation, le génie & les charmes de son Art à une routine qui l’avilit ; puisqu’au lieu de s’
forcée, & qui contraint la nature ? D’où vient enfin ont-elles l’ Art de dérober la peine, de cacher le travail du corp
mera son jeu. Celui qui joindra aux difficultés & aux graces de l’ Art cette Pantomime vive & animée, & cette ex
p; les conseils des connoisseurs le conduiront à la perfection de son Art . « On lui diroit alors, votre physionomie étoit t
c les traits de la beauté, ne nous flatte que médiocrement. En fait d’ Art agréable, on fuit la peine, on craint l’examen, o
iter cette simplicité, cette joie franche & cette expression sans Art qui regne au village. Il n’est donc question, Mon
idé pour la Danse, & qui sont comme appellés à la pratique de cet Art , apprennent à se placer & à saisir le genre q
ouvements de la nature ; il lui indique la maniere de distribuer avec Art ces coups de crayon qui donnent la vie, & qui
apprendroit à peindre en apprenant à danser, & ajouteroit à notre Art un mérite qui le rendroit beaucoup plus estimable
r-tout ; c’est la nature qui m’est offerte par les mains habiles de l’ Art  : mais là je ne vois que des Tableaux aussi mal c
leur ame ; il est un obstacle aux progrès & à la perfection de l’ Art . Cependant, dira-t-on encore, les masques ont été
qu’il n’est pas probable que cet accoûtrement ait été imaginé par un Art enfant de la liberté, qui craint les entraves d’u
anse seulement, preuve convaincante que l’on n’a jamais soupçonné cet Art de pouvoir parler. Si l’on s’étoit imaginé qu’il
s on ne peut préférer une physionomie morte & inanimée. Mais si l’ Art se perfectionne, si les Danseurs s’attachent à pe
masques, & en briser les moules. La nature ne peut s’associer à l’ art grossier ; ce qui l’éclipse & ce qui la dégra
rmer une idée juste des Spectacles & de la Danse des anciens. Cet Art , ainsi que quantité de choses précieuses, ont été
is. Telle est la vicissitude des choses & leur instabilité. Les Arts ainsi que les Empires sont sujets à révolution ;
tempérament & l’application que l’on apportoit à perfectionner l’ Art du geste, l’avoient porté à un degré de sublimité
70 (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome II [graphies originales] « Lettre première. À Voltaire. » pp. 2-7
ceux qui cultivent les lettres et les sciences, et qui chérissent les arts . Votre génie est un flambeau brillant qui éclaire
suis voué à un costume plus vrai, et plus exact. J’ai fait revivre l’ art de la pantomime si célèbre sous le regne d’August
de lui faire peindre toutes les passions, et de la placer au rang des arts imitateurs. Mes éfforts ont été couronnés par les
l’Arioste et le Tasse m’ont offert, des secours, qui ont embelli mon art , et le théatre Anglais m’a prêté des beautés très
te énergie et ce sublime, qui brillent dans votre divin poème. Chaque art , vous le savez, Monsieur, a sa marche particulièr
ère vaste dans la quelle je puis déployer toutes les richesses de mon art , et réunir dans un seul cadre tous les genres d’e
contrastes admirables ce clair-obscur si nécessaire a la réussite des arts . Le temple de l’Amour me présente une multitude d
71 (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Seconde partie — Livre troisième — Chapitre VII. Principes Physiques du vice de l’Exécution primitive de l’Opéra Français. »
naisons qui y sont répandues, la connaissance profonde des différents Arts qu’il y a rassemblés, qu’elles supposent dans ce
elle est la source d’où coulaient les vices qui s’y sont répandus ? L’ art n’avait rien à gagner dans ma première découverte
e avec quelque succès, les remèdes étaient aisés, et les progrès de l’ art infaillibles. Or, je crois apercevoir dans la fai
re qui l’ont énervée. La Danse, la Musique instrumentale et vocale, l’ art de la décoration, celui des machines, étaient, po
72 (1757) Articles pour l’Encyclopédie « Sur l’artiste »
uinault a créé, et qu’elle embellit, ouvre une carrière brillante aux Arts divers qu’il rassemble ; des masures dégoûtantes
ent impétueux, dont l’essor donne la vie à tous les chefs d’œuvre des Arts , et ce mouvement est toujours produit par une opé
cienne serait une erreur, quel désavantage en résulterait-il pour les Arts  ? Les grands poètes, les bons peintres, les music
ctions générales je répondrai 1°. Qu’il n’est point d’erreur dans les Arts , de quelque nature qu’elle soit, qu’il ne paraiss
celle dont il s’agit est infiniment préjudiciable aux Artistes et aux Arts . 3°. Que c’est aplanir des routes qui sont encore
miers principes. Les règles n’ont été faites que sur le mécanisme des Arts  ; et en paraissant les gêner, elles les ont guidé
ns, elles deviendront dès lors aussi sûres que faciles. Il en est des Arts comme de la Navigation ; on ne courait les mers q
les éclairant. Si tout ce que nous admirons dans les productions des Arts est l’ouvrage de la raison, cette découverte élèv
usiasme, à qui seul nous sommes redevables des belles productions des Arts , n’est dû qu’à la raison comme cause première ; s
t, dans le siècle prochain, de tous ces divers monuments glorieux aux Arts et à la patrie, qui s’élèvent sous nos yeux. La m
tableau, dira-t-on peut-être, que la raison peut offrir à peindre à l’ art du musicien? Il ne s’agit là que d’un arrangement
ts, et que je supplie tous ceux qui s’érigent en juges souverains des Arts de me permettre. Sans enthousiasme point de créat
enthousiasme point de création, et sans création les Artistes et les Arts rampent dans la foule des choses communes. Ce ne
bles, dans un oubli presque continuel de tout ce qui est étranger aux arts qu’ils professent. Toute leur conduite est en gén
assidue et profonde de la nature, des passions, des chefs-d’œuvre des Arts , qu’on peut développer, nourrir, réchauffer, éten
73 (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome I [graphies originales] « Lettres sur la danse. — Lettre IX. » pp. 97-129
ion ; or, pourquoi l’éclipser au théatre par un masque, et préférer l’ art grossier à la belle nature. Comment le danseur pe
a pantomime : en voilà assez pour bannir les masques de la danse, cet art d’imitation, dont l’action doit tendre uniquement
-la : Toutes les figures fûssent-elles dessinées dans les règles de l’ art et les proportions de la nature, il me seroit mal
ui y sont attachés par ancienneté d’habitude, et qui croiroient que l’ art degénéreroit, si l’on secouoit le joug des vieill
a nature, si la simplicité séduit, si le vrai semble préférable à cet art grossier qui détruit l’illusion, et affoiblit le
es traits et des attributs différents, qui ont varié à mesure que les arts se sont perfectionnés, et que le Flambeau du goût
lques teintes légères et de quelques coups de pinceau distribués avec art , donner à leurs physionomies le caractère princip
ture peut produire lorsqu’elle est aidée et embellie des charmes de l’ art  ; on ne peut, dis-je, me condamner, qu’en ignoran
genre moins élevé, il amusoit et s’arrangeoit au théatre avec tant d’ art , qu’il étoit souvent méconnu des personnes qui vi
n posséderoit le talent de les caractériser avec autant d’esprit et d’ art que Garrick lui-même. Plusieurs personnes prétend
ulsion, est un mauvais danseur qui ignore les premiers élémens de son art , qui ne s’attache qu’à la partie grossière de la
tre, puisqu’il a sacrifié l’imitation, le génie et les charmes de son art à une routine qui l’avilit ; puisqu’au lieu de s’
ion forcée, et qui contraint la nature ? D’où vient enfin ont-elles l’ art de dérober la peine, de cacher le travail du corp
son expression. Celui qui joindra aux difficultés et aux grâces de l’ art cette pantomime vive et animée et cette expressio
les parties du corps, et rendent cette grâce et cette expression sans art qui regne au village ? La taille du danseur comiq
décidé pour la danse, et qui sont comme appellés à la pratique de cet art , apprennent à se placer et à saisir le genre qui
mouvemens de la nature ; il lui indique la manière de distribuer avec art ces coups de crayon qui donnent la vie, et qui im
il apprendroit à peindre en apprenant à danser, et ajouteroit à notre art un mérite qui le rendroit beaucoup plus estimable
artout ; c’est la nature qui m’est offerte pas les mains habiles de l’ art  : mais là, je ne vois que des tableaux aussi mal
qu’il n’est pas probable que cet accoûtrement ait été imaginé pour un art enfant de la liberté, qui craint les entraves d’u
nse seulement, preuve convainquante que l’on n’a jamais soupçonné cet art de pouvoir parler. Si l’on s’étoit imaginé qu’il
uels on ne peut préférer une physionomie morte et inanimée. Mais si l’ art se perfectionne, si les danseurs s’attachent à pe
les masques et en briser les moules, la nature ne peut s’associer à l’ art grossier ; ce qui l’éclipse et ce qui la dégrade
former une idée juste des spectacles et de la danse des anciens. Cet art , ainsi que quantité de choses précieuses, a été,
s vois. Telle est la vicissitude des choses et leur instabilité. Les arts ainsi que les empires sont sujets à révolution :
le tempérament et l’application que l’on apportoit à perfectionner l’ art du geste, l’avoient porté à un dégré de sublimité
pas un des moindres services que j’ose me flatter d’avoir rendu à mon art  ; et c’est pour moi la plus belle et la plus dign
74 (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome II [graphies originales] « Lettre IX. » pp. 88-96
 ? si l’imitation fidèlle de la belle nature constitue le sublime des arts , si cette imitation vraie peut seule élever l’act
mérite, et en présence des pères de la sculpture et de la peinture ; arts portés à la perfection sous le gouvernement de Pé
ur de Babel, pour vous entretenir un instant de la saltation, ou de l’ art du geste. Batyle et Pylade passoient pour les inv
ent pour les inventeurs de la pantomime ; mais c’est une erreur ; cet art étoit connu chez les Grecs ; Ampuse et Prothée l’
il est donc plus vrai de dire que Batyle et Pylade firent revivre cet art , et qu’ils l’introduisirent chez les Romains. Je
anières sont plus lascives que celles d’aucune Courtisanne, et dont l’ art consiste à prononcer avec des gestes : cependant,
n barbare s exerçoit particulièrement sur ceux que l’on destinoit a l’ art de la scène. La même cruauté existe encore en Ita
s eunuques pantomimes, ayent porté a un si haut dégré de perfection l’ art du geste, qui éxige de l’àme, de la noblesse et d
75 (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome II [graphies originales] « Lettre XIII. » pp. 122-133
caractères, les formes, les délails et l’ensemble. Les beautés de cet art sont fuyantes et passagères ; on les admire lorsq
tres de ballets qui réunissent aux connoissances approfondies de leur art , du goût, de l’imagination et du génie. En suivan
jeunes gens remplis de zèle et d’activité, mais novices encore dans l’ art des grandes compositions s’attachent à marcher su
e moyen qui permet au connoisseur de prononcer sur les objets que ces arts lui présentent. Ce que je vais écrire, Monsieur,
u génie, qu’il appercevra cette chaine imperceptible qui lie tous les arts , et qu’il apprendra que leurs créations doivent e
e quatre, il seroit sage alors de renoncer totalement à un plan que l’ art ne peut adopter, et qu’il ne dessineroit que très
oyens et les obstacles ; d’après cet examen, il n’exigera plus de son art les secours qu’il ne peut lui accorder et ses com
norance et le mauvais goût de l’auteur. Il est un point dans tous les arts , je dois le répéter, que les artistes ne peuvent
s Coriphées gâteront tout s’ils ne sont exercés à la pantomime et à l’ art expressif des gestes. C’est un talent de savoir l
peines et de fatigues, si elle exige tant de combinaisons ; combien l’ art du geste et de l’expression n’exige-t-il pas de t
76 (1623) Apologie de la danse et la parfaite méthode de l’enseigner tant aux cavaliers qu’aux dames [graphies originales] « Avx cavaliers et avx dames, par luy mesme. »
e chemin du bien estre : Ioignant comme il a fait, Et la Nature a l’ Art , & l’Art a la Nature. F. De Valse.
ien estre : Ioignant comme il a fait, Et la Nature a l’Art, & l’ Art a la Nature. F. De Valse.
77 (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Seconde partie — Livre quatrième — Chapitre VI. Preuves de la possibilité de la Danse en action »
aux yeux quelque action théâtrale que ce puisse être. L’histoire de l’ Art prouve que les Danseurs de génie n’ont eu que ce
a qualité des talents. On ne doit se défier ni de ses forces, ni de l’ Art , lorsqu’on a l’ambition d’exceller. Ce que les Ro
istoire naturelle, et l’Encyclopédie, peut aller aussi loin, dans les Arts , que le siècle même d’Auguste. 145. Par Mouret.
78 (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome IV [graphies originales] « [Lettres sur la musique] — Question d’un homme de lettres sur la musique. » pp. 4-7
omme un doute, paroît une insigne absurdité. Cependant comme dans les arts , il n’y a pas d’obligation de croire sans examen,
emande pas ici, qu’elle est celle des deux nations qui excelle dans l’ art musical, mais seulement quelle est celle qui l’ai
de nations je n’entends que cette portion des peuples qui cultive les arts . En Italie, on voit communément les gens aisés o
En Italie, on voit communément les gens aisés ou riches cultiver cet art , au moins comme amateurs. En France, l’étude de l
79 (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome IV [graphies originales] « [Lettres sur les fêtes nationales] — Lettre iii. sur le même sujet. » pp. 122-128
ille, elle doit employer tous ses moyens pour lui plaire. Lorsque cet art sublime ne borne pas ses effets aux éclats insign
ntiment ; il a atteint son but, il est imitateur et divin. Les autres arts , comme la peinture, l’architecture, la sculpture
ie et la mélodie l’ont frappée, l’œil enchanté des merveilles que les arts lui offrent, peint à l’imagination, avec une égal
eux sens que nous éprouvons des plaisirs délicieux, si toute fois ces arts ont atteint leur unique but, l’imitation de la be
ien de beau. Dailleurs, ils faudroit qu’ils connussent intimement les arts et leur magie, et qu’ils sçûssent juger sainement
parcourir, avec d’autant plus de succès, et de facilité, que tous les arts sont à sa disposition, et entièrement disposés à
80 (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome II [graphies originales] « Lettre XI. » pp. 107-114
t est si délicat et si fugitif que je l’abandonne à ceux qui auront l’ art de trouver des expréssions capables de développer
ne produiront entre elles que des sons faux et dissonants, lorsque l’ art seul voudra les faire parler : mais elles obéiron
en moins d’étude et de recherches à faire que celui qui veut réunir l’ art aux mouvemens combinés des pieds, et des bras ; s
e l’étoit VestRiis père, et Le Picq. Ces deux danseurs ont porté leur art à ue perfection telle, qu’ils n’ont point été rem
lités, n’est appellé par goût et par inclination à la pratique de son art , et aux soins pénibles et journaliers qu’il exige
susceptible de produire en se développant, un goût déterminé pour un art , ou une science quelconque ; ce germe miraculeux
étition des mouvemens une dexterité telle, qu’un homme habile dans un art n’est pas propre à passer subitement à l’exercice
81 (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome IV [graphies originales] « [Lettres sur les fêtes nationales] — Lettre iv. sur le même sujet. » pp. 129-136
voit du pain, le luxe naissant venoit au secours de l’industrie ; les arts sortant de leur berceau étoient caressés et encou
aux parties intéressantes d’un vaste tableau. Je voudrois qu’on eût l’ art de donner à ces feux et à ces illuminations, un c
qui embellissent la France, y déployent à l’envi tous les trésors des arts qu’ils cultivent ; il faut enfin, prouver à l’Eur
ouerez que tant de merveilles réunies par le goût et la puissance des arts , le frapperoient d’étonnement et exciteroient ses
ste. Le Champ de Mars présenteroit à l’œil toutes les merveilles des arts réunis, dont je m’empresse de vous transmettre le
peut être comparé à ce vaste plan, que l’on nommeroit le miracle des arts . Il nous reste la rivière, et les bords fortunés
ur, que tant de belles choses réunies par le goût et par le génie des arts , offriroient un ensemble vraiment miraculeux, un
82 (1760) Lettres sur la danse et sur les ballets (1re éd.) [graphies originales] « LETTRES SUR LA DANSE. — LETTRE II. » pp. 15-29
y en a si peu qui soient excellents Comédiens, & qui possédent l’ Art de peindre les mouvements de l’ame, par les geste
la même situation où elle seroit, s’il voyoit l’action réelle dont l’ Art ne lui présente que l’imitation. Quelle précision
épend en partie du bon choix des sujets & de leur distribution. L’ Art de la Pantomime est sans doute plus borné de nos
fera le sujet d’un très-beau Ballet, si toutefois le Compositeur a l’ Art d’élaguer du Poëme, tout ce qui ne peut servir au
tes nouvelles, lors qu’elles peuvent conduire à la perfection de leur Art . Mentor, dans un spectacle de Danse, peut & d
era ni la vérité ni la vraisemblance, pourvu que le Compositeur ait l’ Art de lui conserver un genre de Danse & d’expres
z qu’elle se décore. Je conviendrai que l’exécution méchanique de cet Art est portée à un degré de perfection qui ne laisse
83 (1760) Lettres sur la danse et sur les ballets (1re éd.) [graphies originales] « LETTRES SUR LA DANSE. — LETTRE VII. » pp. 110-128
troisieme siecle on commençoit à s’appercevoir de la monotonie de cet Art , & de la négligence des Artistes ; St. August
bien étonnant, Monsieur, que l’époque glorieuse du triomphe des beaux Arts , de l’émulation & des progrès des Artistes, n
aractere & sans action. Si le Ballet est le frere aîné des autres Arts , ce n’est qu’autant qu’il en réunira les perfecti
e la variété & de la magnificence, ou comme la réunion intime des Arts aimables ; ils y tiennent tous un rang égal ; ils
le n’y dit rien, & qu’elle n’a nulle transcendance sur les autres Arts qui concourent unanimement & de concert aux c
vive & d’intérêt, ne me déploie que les beautés méchaniques de l’ Art , & qui décoré d’un titre ne m’offre rien d’in
assions ; lorsqu’enfin ils associeront l’esprit & le génie à leur Art  ; ils se distingueront ; les récits dès-lors devi
ce que les Anciens ont dit des Ballets ; en ouvrant les yeux sur mon Art  ; en examinant ses difficultés ; en considérant c
ploient que les mouvements compassés des difficultés méchaniques de l’ Art . Tout cela n’est que de la matiere, c’est de l’or
84 (1921) Salvatore Viganò pp. 167-190
re est totalement oublié1. La chorégraphie est sans doute de tous les arts le plus périssable. Dès que l’animateur, dès que
ts » comme d’œuvres d’art anéanties depuis des siècles : « C’était un art nouveau qui est mort avec ce grand homme. » Sten
Viganò est salué par les contemporains comme le point de départ d’un art magnifique et entièrement nouveau. Aussitôt après
ts ; lui a quarante-quatre mille francs pour 1819… Si Viganò trouve l’ art d’écrire les gestes et les groupes, je maintiens
vertir qu’ils ne pourront se faire en les lisant la moindre idée de l’ art de Viganò : « Vous y voyez par exemple dans Otell
et 1818 : « C’est aussi fort que le plus atroce Shakespeare. C’est un art dont on ne se doute pas où vous êtes ! » Mais en
rt dont on ne se doute pas où vous êtes ! » Mais en quoi consiste cet art , il ne tente pas même de l’expliquer. Si Stendhal
scrits. Au nom de l’Antiquité, il avait rappelé aux danseurs que leur art devait tendre à émouvoir non seulement les sens,
t la parfaite mise au point, la réalisation minutieuse des détails, l’ art incomparable des groupements et des mouvements de
t meilleur que l’excellent des autres13 ». Avant Viganò on ignorait l’ art des groupements variés. Aussi bien en France qu’e
ture plutôt qu’imitation servile et c’est bien en cela que consiste l’ Art . Pour accomplir une pareille tâche il fallait une
colline, on apercevait Prométhée au milieu du chœur des Muses et des Arts . On assistait ensuite aux efforts stériles du Tit
nsuite aux efforts stériles du Titan pour instruire les hommes dans l’ art de construire des habitations et de cultiver la t
s enlacements, des contrastes plus nombreux que n’en saurait rendre l’ art du meilleur peintre. À chaque mesure, le tableau
ge des ressources de la danse moderne et des attitudes révélées par l’ art de l’Antiquité. Malgré sa complexité, sa variété
ntomime de l’Opéra un film dramatique « tourné » par des maîtres de l’ art cinématographique peut donner une idée de ces lon
menacés de mourir de faim et leur faisait enseigner par le dieu Pan l’ art des travaux champêtres et pastoraux. La deuxième
e 23, a avancé l’expression dans tous les domaines. L’instinct de son art lui a même fait découvrir le vrai génie du ballet
Viganò sans Viganò. Nous l’avons vu, ce qui caractérisait surtout son art , c’était l’emploi d’une pantomime rythmée intermé
soumission du geste à la musique était une autre caractéristique de l’ art de Viganò. Nous avons vu que, neveu du célèbre Bo
la musique, on peut affirmer qu’il était admirablement doué pour cet art et que sa sensibilité rythmique le servit puissam
ta pour lui d’étonnants décors qui comptent parmi les plus beaux de l’ art scénographique dans tous les temps. Ceux du balle
il y eut en Italie tout un parti pour se plaindre de voir sacrifier l’ art de la danse, la merveilleuse technique française
vaient raison. Leur seul tort était de vouloir comparer deux formes d’ art aussi différentes. On ne peut mettre en parallèle
uettes, mais il lui manque le don suprême du chorégraphe milanais : l’ art de disposer et faire mouvoir les masses. Un grand
85 (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Première partie — Livre second — Chapitre XI. Des Usages de quelques Peuples, et de certaines Lois de Lacédémone. »
ues. C’est ainsi que la jeunesse de Sparte apprenait, en se jouant, l’ art terrible de la guerre. Quelle intrépidité ne deva
cutaient sur des théâtres publics, des Ballets composés avec autant d’ Art que de magnificence. [Voir Dessauteur] Les entrée
parce qu’il sut opposer en Philosophe, les continuelles émotions de l’ Art , aux mouvements perpétuels de la Nature. Dans le
86 (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Seconde partie — Livre quatrième — Chapitre V. Préjugés contre la Danse en Action »
urs que l’on regrettait tant ? Jusqu’à quel point avaient-ils porté l’ art de la Danse ? Les uns marchaient des menuets avec
é injuste aujourd’hui à tous égards, aurait cependant été funeste à l’ Art , s’il avait retenu les Dupré, les Sallé, les Cama
des Artistes, est un des plus utiles secours qu’on puisse prêter à l’ Art . 144. Cette objection est le grand sort des Dan
87 (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Seconde partie — Livre quatrième — Chapitre VII. Supériorité et avantages de la Danse en action »
tir et d’exprimer. Un grand Peintre a commencé par assurer sa main. L’ Art du Dessin l’a réglée. Il a d’abord tracé quelque
rez dans la carrière du Théâtre ; étudiez la nature, approfondissez l’ Art . Venez. Suivez la multitude qui court en foule da
es quatre tableaux où une allégorie fine et délicate vous retrace les Arts libéraux. Que pourrait produire de plus aimable l
88 (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome III [graphies originales] « [Programmes de ballets] — Euthyme et Eucharis. Ballet héroï-pantomime. » pp. 51-63
ncore avouer avec la même franchise, que la pantomime est de tous les arts imitateurs le plus borné. Il avoit autrefois, (à
ommons danse et ballet n’est rien moins que pantomime. La danse est l’ art des pas, des mouvemens gracieux et des belles pos
Le ballet, qui emprunte de la danse une partie de ses charmes, est l’ art du dessin, des formes et des figures. La pantomim
ballet-pantomime, n’existoit pas chez les anciens. La pantomime ou l’ art du geste, étoit associée chez eux à la déclamatio
dement. Je demanderai de l’indulgence pour moi, et pour la pantomime, art au maillot, qui n’articule que des mots sans suit
articule que des mots sans suite et souvent mal prononcés. J’aime mon art  ; on doit chérir l’objet qui contribue à notre ré
dirai pas dans l’effervescence d’un enthousiasme aveugle, que c’est l’ art par excellence ; je me garderai bien de le mettre
e reste qu’à solliciter la continuation des bontés du public ; et mon art parlera toujours très éloquemment, lorsqu’il pour
89 (1820) Traité élémentaire, théorique et pratique de l’art de la danse « Chapitre huitième. Danseur sérieux, danseur demi-caractère. Danseur comique » pp. 88-95
éloges. L’exécution parfaite d’un adagio est le nec plus ultra de l’ art , et je la regarde comme la pierre de touche du da
eut se permettre l’exécution de tous les temps, de tous les pas que l’ art nous apprend. Cependant, sa manière doit être tou
le crois même entièrement perdu. La confusion des genres qui ternit l’ art de la danse, le peu de constance des danseurs pou
raits particuliers. De belles poses, de beaux mouvements, donnent à l’ art de la danse une importance qui, sous le rapport d
une importance qui, sous le rapport de l’imitation, se rapproche de l’ art du sculpteur. Les anciens cultivaient et aimaient
gne dans ces délicieuses statues, admirez le grand et le sublime de l’ art dans son Hercule terrassant Lychas, dans son Thés
90 (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome IV [graphies originales] « [Lettres sur les fêtes nationales] — Lettre i. sur les fêtes nationales. » pp. 109-115
, cette nation qui marque le plus en Europe, pour les sciences et les arts , et qui l’emporte sur les autres par l’invention,
du goût ; c’est dans cette circonstance enfin, que les talens et les arts enfans de la paix, s’empresseroient, à l’envi de
France est la patrie des héros, elle est encore celle du génie et des arts . Vous sentez, Monsieur, et vous me connoissez ass
embellir la capitale ; à y encourager l’industrie, les talens et les arts  ; à y attirer, par l’attrait du plaisir, le conco
s feux presqu’éteints de l’imagination et de génie ; à son retour les arts sortiront de leur léthargie ; les artistes heureu
91 (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome IV [graphies originales] « [Lettres sur la musique] — Réponse à la question proposée. — Lettre VI. Sur le même sujet. » pp. 35-39
a résoudre et ne vous laisser aucun doute. Je sais que vous aimez les arts avec passion, et je n’ignore point que vous les c
ut ce que je sais, c’est que la musique a besoin de la poësie on d’un art auxiliaire, pour être vraiment imitative. J’aband
les ans les fonds qui y sont destinés. Des hommes opulens et amis des arts firent un prospectus, dans le quel ils proposoien
reux assemblage de gens à talens. Cramer, que la mort a enlevé à son art , aux amateurs, à sa famille et à ses amis, m’a as
92 (1725) Le maître à danser [graphies originales] « Le maître a danser. premiere partie — Chapitre III. Des Positions, & de leur origine. » pp. 9-10
, qui s’étoit formé une idée de donner un arangement necessaire à cet Art . On ne les connoissoit pas avant lui, ce qui prou
les connoissoit pas avant lui, ce qui prouve sa penetration dans cet Art . Elles doivent être regardées comme des regles in
93 (1760) Lettres sur la danse et sur les ballets (1re éd.) [graphies originales] « LETTRES SUR LA DANSE. — LETTRE VIII. » pp. 129-194
caractere plus intéressant : mais cette matiere étant étrangere à mon Art & au sujet que je traite, je l’abandonne aux
ux ; j’avancerai même que l’Opéra est son élément, que c’est là que l’ Art devroit prendre de nouvelles forces, & paroît
ropos de ces ignorants titrés qui décident avec arrogance de tous les Arts sans en concevoir la moindre idée ; les cris ou l
ont suivre de la multitude ; chenilles venimeuses qui tourmentent les Arts , & qui flétriroient le génie, si en s’attacha
nt que des oreilles, & ne peuvent céder aux représentations que l’ Art embelli peut leur faire ; ils regardent tout du b
été certain non seulement pour la Danse, mais encore pour les autres Arts qui concourent aux charmes & à la perfection
fois ; ses compositions sont ou peuvent être aisément le triomphe des Arts  ; tout est beau, tout est grand, tout est harmoni
amp; de peindre à son tour. Cette harmonie qui auroit régné dans deux Arts si intimes, auroit produit l’effet le plus séduct
opérent sans se communiquer leurs idées ? Le Poëte s’imagine que son Art l’éleve au-dessus du Musicien ; celui-ci craindro
roient de face, mais il n’écoute que sa verve : dédaignant les autres Arts il ne peut en avoir qu’une foible idée ; il ignor
de ce qu’il n’a lu que des yeux, ou qu’il sacrifie au brillant de son Art & au grouppe d’harmonie qui le flatte, l’expr
ans ses goûts, dans son architecture, dans sa maniere de cultiver les Arts  : celui d’un habile Peintre est donc de saisir ce
er avec vîtesse, & à les dérober avec promptitude. S’il n’a pas l’ Art de distribuer les lumieres à propos, il affoiblit
fet. Permettez-moi, Monsieur, une digression ; quoiqu’étrangere à mon Art , elle pourra peut-être devenir utile à l’Opéra. L
en défendre machinalement & malgré moi, & il faut alors que l’ Art fasse des efforts inouis pour m’en imposer, &
ules, de voir & d’être vus, à celle de goûter les délices que les Arts réunis par l’esprit, par le génie & par le go
e mésintelligence indigne des grands hommes, qui puissent flétrir les Arts , avilir ceux qui les professent, & s’opposer
disposé les parties, qui les a distribuées avec autant de goût que d’ Art , & qui a esquissé la toile, voilà le Poëte ;
successivement ; mais loin de s’attacher aux premiers éléments de cet Art & d’en apprendre la théorie, il fuit le Maîtr
endre la théorie, il fuit le Maître de Ballets ; il s’imagine que son Art l’éleve & lui donne le pas sur la Danse. Je n
ngement symmétrique dans les habits ; arrangement froid qui désigne l’ Art sans goût & qui n’a nulle grace. J’aimerois m
vec chaleur ; il doit dès-lors se délivrer d’une mode qui appauvrit l’ Art & qui empêche le talent de se montrer. Mlle.
éparation, sans ménagement. Le vrai talent n’est qu’un, il plaît sans Art . Mlle. Clairon, en panier ou sans panier sera tou
lexion nous avoient attachés. M. Chassé, Acteur unique qui a trouvé l’ Art de mettre de l’intérêt dans des Scenes de glace,
94 (1757) Articles pour l’Encyclopédie « Sur la musique moderne »
ce point, comme en beaucoup d’autres, la nature se repose, lorsque l’ art agit. On appelle ce chant, acceru. Il est plus ou
hant musical. Les règles suivirent longtemps après, et on réduisit en art ce qui avait été d’abord donné par la nature ; ca
imats, il était indispensable que le chant musical, dont on a fait un art longtemps après que les langues ont été trouvées,
lle est composée : mais il en est de cette espèce de productions de l’ Art , comme de toutes les autres de la nature. Une vra
ur. Il n’est guère de ville en Europe où on ait tant de goût pour les Arts , dont les habitants soient aussi bons citoyens, e
e rendent fort agréable aux amateurs de la Musique ; et lorsqu’on a l’ art de varier les morceaux qu’on y exécute, le public
s peine qu’il était capable de se frayer de nouvelles routes dans son art , quand même M. Rameau ne les aurait pas ouvertes
nt et l’orchestre étaient dans ces commencements ce que sont tous les Arts à leur naissance. L’opéra italien avait donné l’i
devaient les exécuter. Comme il avait beaucoup de génie et de goût, l’ art sous ses yeux, et par ses soins, faisait toujours
u chant devait s’étendre dans la suite aussi loin que pouvait aller l’ art lui-même ; et cet art susceptible de combinaisons
re dans la suite aussi loin que pouvait aller l’art lui-même ; et cet art susceptible de combinaisons à l’infini, ne faisai
ce genre ; elles n’avaient ni ne pouvaient avoir l’idée d’un autre. L’ art s’est depuis développé : les progrès qu’il a fait
es qu’on admirait sur la fin du dernier siècle. L’exécution a suivi l’ art dans ses différentes marches ; leurs progrès ont
nt dû indispensablement s’ouvrir pour les exécutants ; à mesure que l’ art de la navigation a pris des accroissements par le
nos jours sur la Musique, qui ne lui soit commun avec tous les autres arts . La Peinture, la Poésie, la Sculpture, dans toute
enfin dans toute l’Europe, ont eu ces mêmes développements. Mais ces arts ont avancé d’un pas plus rapide que la Musique, p
’est rien moins qu’une suite sans objet de sons divers. Chacun de ces arts a et doit avoir une expression, parce qu’on n’imi
ns déguisement dans un ouvrage consacré à la gloire et au progrès des Arts . La vérité doit leur servir de flambeau ; elle pe
ique. Les fautes d’un faible artiste ne sont point dangereuses pour l’ art  ; rien ne les accrédite, on les reconnaît sans pe
e ne les imite : celles des grands maîtres sont toujours funestes à l’ art même, si on n’a le courage de les développer. Des
n adopte les autres. La Peinture serait peut-être encore en Europe un art languissant, si en respectant ce que Raphaël a fa
L’espèce de culte qu’on rend aux inventeurs ou aux restaurateurs des Arts , est assurément très légitime ; mais il devient u
lt ? Avant de se récrier sur cette proposition (que pour le bien de l’ art on ne craint pas de mettre en avant), qu’on daign
niment Armide, quels moyens n’emploiera pas son pouvoir (qu’on a eu l’ art de nous faire connaître immense) pour soutenir le
oilà donc Armide livrée sans retour à sa tendresse. Instruite par son art de l’état du camp de Godefroy, jouissant des tran
re l’enchantement dans lequel sa beauté, autant que le pouvoir de son art , a plongé son heureux amant. Ubalde cependant et
ici tous les ressorts, tous les efforts, toutes les ressources de son art , pour arrêter les deux seuls ennemis qu’elle ait
s les paroles que la Poésie emploie, reçoivent de l’arrangement, de l’ art , une chaleur, une vie qu’elles n’ont pas dans le
leur, cette vie doivent acquérir un chant, par le secours d’un second art qui s’unit au premier, une nouvelle force, et c’e
jet principal de Lully : tel était le genre à sa naissance. Lorsque l’ art n’était encore qu’au berceau, Quinault n’avait pa
r ses opéras, comme il les aurait sûrement coupés de nos jours, que l’ art a reçu ses accroissements. Voyez Exécution. Ainsi
95 (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome I [graphies originales] « Lettres sur la danse. — Lettre III. » pp. 17-24
agédie, elles ne sont pas moins nécessaires au genre pantomime. Notre art est assujetti, en quelque façon, aux règles de la
et de cette expression, fille du sentiment, qui seule peut embellir l’ art , en lui donnant la vie. Il faut convenir néanmoin
t générale, je soutiens qu’il faut qu’ils y participent avec autant d’ art que de ménagement ; car il est important que les
e la force et de la supériorité sur les objets qui les environnent. L’ art du compositeur est donc de rapprocher et de réuni
qués et des couleurs plus ou moins vives, ne sont point ménagées avec art , et distribuées avec goût et intelligence, alors
les maîtres de ballets qui voudront se former une idée juste de leur art , jettent attentivement les yeux sur les batailles
eront toujours, et leur exécution sera machinale : et qu’est-ce que l’ art de la danse quand il se borne à tracer quelques p
96 (1797) Essai ou principes élémentaires de l'art de la danse, utiles aux personnes destinées à l'éducation de la jeunesse « Épître dédicatoire à Madame **** »
Épître dédicatoire à Madame **** Madame, Si l’ art dont j’entreprends de tracer ici les règles n’eût
plus brillantes de la mythologie ont reçu plus d’éclat encore de cet art enchanteur, qu’elles ne lui en ont prêté. Psyché,
r. Mais quoi ! il fallait bien une fois répondre aux détracteurs d’un art que vous aimez, et que j’ai le faible mérite d’av
97 (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome III [graphies originales] « [Programmes de ballets] — Avertissement. » pp. 33-34
tems à joindre à cette édition de mes lettres sur la danse et sur les arts , quelques-uns des programmes de mes ballets : je
sont pas précisément des ouvrages, et qu’ils n’apprennent rien sur l’ art de la danse proprement dit. Cependant en y réfléc
i me sont restés ; car plus jaloux de la gloire et des progrès de mon art que de mon propre intérêt, j’en ai donné la majeu
98 (1797) Essai ou principes élémentaires de l'art de la danse, utiles aux personnes destinées à l'éducation de la jeunesse « Du menuet »
les danses de société, cependant il renferme tous les principes de l’ art  ; et il est facile de démontrer qu’on ne peut par
rtant de s’appliquer à le bien apprendre, d’autant plus qu’il est à l’ art de la danse ce qu’est l’a, b, c, à l’égard des mo
99 (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 19 février. Une grande danseuse russe. Mme Véra Tréfilova. — Émotion et abstraction. — Mélodie continue. — Exotisme transposé. — Deux Moscovites : Novikoff, Clustine. »
langage et toute trouvaille verbale apparaîtraient vaines devant cet art d’une sérénité si noble et que rien d’oratoire ni
ur d’identifier, « dans lesquels la courbe vivante, chef-d’œuvre d’un art souverain, effleure et tente parfois la courbe ré
aussi celle de la danse classique incarnée en Mme Tréfilova. Car cet art tend vers la formule géométrique, mais, au moment
unter aux Orientales quelques apparences, souvent illusoires, de leur art  ? La « japonerie » de Mme Tréfilova est une danse
Est-ce là un chef-d’œuvre ? Plutôt un bibelot, mais où se reflète un art souverain. Dans le Chant du Marchand hindou de Ri
100 (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome I [graphies originales] « Lettres sur la danse. — Lettre quinzième et dernière. » pp. 216-240
J’en ai dit assez pour vous persuader de toutes les difficultés d’un art qui n’est aisé que pour ceux qui n’approfondissen
t-être l’homme aux poignards. Lorsque l’on réfléchira cependant sur l’ art pantomime ; lorsque l’on examinera les limites ét
ets ? « Miraculeux, repondront-ils, ils sont du dernier bien ; et les arts agréables sont étonnants. » Représentez leur qu’i
ong tems sur la pointe du pied pour nous avertir des difficultés de l’ art  ; qu’on remue toujours les jambes avec la même vi
nsations médiocres, et vous en éprouveriez de bien plus vives, si cet art étoit porté au dégré de perfection où il peut att
, qu’ils nous fassent verser des larmes ; nous ne voulons pas que cet art nous occupe sérieusement ; le raisonnement lui ôt
ous ceux qui la craignent. M. de Cahusac dévoile les beautés de notre art , il propose des embellissemens nécessaires ; il n
r la pantomime aux manières ; le ton de la nature au ton empoulé de l’ art  ; les habits simples aux colifichets et à l’oripe
rs ; que les contrastes fûssent moins choquans et ménagés avec plus d’ art  ; que les vertus enfin n’eûssent pas besoin d’êtr
nt écrire l’histoire ; cependant il a été critiqué des personnes de l’ art , il a même excité les fades plaisanteries de ceux
n foibles. Ils lui reprochoient de ne pas connoître la mécanique de l’ art , et concluoient de là que ses raisonnemens ne por
pour eux qu’il a prétendu écrire, il n’a traité que la poétique de l’ art  ; il en a saisi l’esprit et le caractère ; malheu
cité dans les vêtemens, dépouillant l’acteur de l’embellissement de l’ art , le laisseroit voir tel qu’il est ; sa taille n’é
ui méneroit insensiblement à la destruction et à l’anéantissement des arts , si les siècles ne produisoient toujours quelques
urquoi ils ne s’appliquent point à être originaux, et a donner à leur art une forme plus simple, une expression plus vraie,
oilà les raisons sur les quelles ils se fonderont pour assujettir les arts au caprice et au changement, parce qu’ils ignorer
ans tous les états un mal incurable. En vain cherche-t-on à ramener l’ art à la nature, la desertion est générale ; il n’est
iveté méprisable, à un genre de vie et de dissipation qui dégradent l’ art , et avilissent l’artiste. Cette mauvaise conduite
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