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1 (1921) Théophile Gautier et le ballet romantique pp. 149-162
atane. Osons l’affirmer : la Catchucha de Fanny, le Pas de l’ombre de Taglioni , le libretto de Giselle ne datent pas moins dans
est bien de son temps. C’est que le genre inauguré en France par les Taglioni , dynastie de danseurs italienne et venant de Vien
de et le « tutu » allongé, cloche de tarlatane blanche, inspirée à la Taglioni par le peintre Eugène Lamy, affranchissant le mou
anseur mais l’ensemble, le chœur figuré par le corps de ballet. C’est Taglioni qui inaugure l’époque brillante et néfaste des vi
inaire. L’autre s’épanouit en plein soleil. Si dans la Sylphide de la Taglioni l’imagination émigrée se perd dans les brumes d’O
s la Catchoucha ou la Cracovienne de Fanny Elssler, dans la Gitane de Taglioni , descendue de l’empyrée et maniant les castagnett
et romantique lui apparut sous ses deux espèces, personnifiées par la Taglioni et Fanny jusqu’au jour où Carlotta Grisi vint réa
rendent vivantes et inaltérables les figures quasi légendaires d’une Taglioni , d’une Carlotta. « Ses pieds sont comme deux flè
et la danse dans sa perfection abstraite, idéalisée et exsangue de la Taglioni , « cet autre ange charmant de cieux imaginaires »
des autres danseuses ; ce n’est pas la grâce aérienne et virginale de Taglioni , c’est quelque chose de beaucoup plus humain qui
chose de beaucoup plus humain qui s’adresse plus vivement aux sens. «  Mademoiselle Taglioni est une danseuse chrétienne… Elle voltige comme u
beautés de l’Opéra, album où Jules Janin se charge du panégyrique de Taglioni , n’est qu’une réduction de l’article d’ensemble q
anny reprend les deux rôles, qui avaient été les plus beaux titres de Taglioni à la gloire théâtrale, ceux de la Sylphide et de
o » se montre alors presque cruel pour « Marie pleine de grâces ». «  Mademoiselle Taglioni , fatiguée par d’interminables voyages, n’est plus
voulez, mais rien de plus… » Cette peinture impitoyable du déclin de Taglioni est faite pour servir de repoussoir à l’apothéose
rfection et non aller au-delà ; … c’est la danseuse des hommes, comme Mademoiselle Taglioni était la danseuse des femmes. » Remarquez bien c
nd Fanny danse », renchérit-il, « on pense à mille choses joyeuses… … Taglioni vous faisait penser aux vallées pleines d’ombre e
pédantisme non dénué de méchanceté l’amoindrissement du charme de la Taglioni , marqué par les stigmates du temps, il se rétract
bre à la cantatrice dont la mort prématurée fut chantée par Musset. «  Taglioni , dit-il, c’était la danse, comme Malibran c’était
ioni, dit-il, c’était la danse, comme Malibran c’était la musique. » Taglioni commençait à devenir pour les gens dont la vie av
on admiration pour ainsi dire rétrospective d’aucune formule inédite. Taglioni était d’une autre génération que Théo, le début d
portes de l’Opéra. C’est du reste « Perrot l’Aérien », son mari, « la Taglioni mâle », qui emporte les suffrages ; Carlotta n’es
chaste et délicate qui la mettent au premier rang entre Elssler et la Taglioni  ; pour la pantomime, elle a dépassé toutes les es
2 (1909) Une vie de danseuse. Fanny Elssler « Chapitre V. marie taglioni  » pp. 156-187
, toutes quatre danseuses, portèrent, avec un éclat inégal, le nom de Taglioni , célèbre dans les annales de la chorégraphie. La
s classiques : « Comme les artistes des grandes époques de peinture, M. Taglioni père fonda pour la danse une école nouvelle, bien
presque sans décence et sans pudeur… L’école, le style, le langage de M. Taglioni père disaient tout le contraire : il exigeait une
ulait qu’on dansât comme à Athènes, en bacchantes et en courtisanes ; M. Taglioni exigeait dans la danse une naïveté presque mystiq
de ses brûlures, il dit : « Elle appartenait à cette chaste école de Taglioni qui fait de la danse un art presque immatériel à
stes qui semblaient se perdre dans l’infini. Une attitude favorite de Mlle Taglioni donnait cette sensation d’une fuite dans l’espace
69. » Après être retournée à Munich, où la rappelait son engagement, Mlle Taglioni fit une troisième apparition à Paris au commencem
ce qui sépare le talent original de la docile écolière, lorsqu’il vit Mlle Taglioni et Mme Montessu ensemble dans la tyrolienne de Gu
er à laisser repartir pour l’Allemagne une artiste aussi remarquable. Mlle Taglioni fut engagée à l’Opéra. A défaut de ballets approp
emme. Un admirateur anonyme analyse de la façon suivante le style que Mlle Taglioni porta, dans la Sylphide, à son point culminant :
ats avait vu dans cette manifestation une cabale dirigée contre Mlles Taglioni et Noblet. C’était tout simplement, d’après notre
du public contre l’abus que Véron faisait de la claque. « Non, non, Taglioni  ! s’écrie-t-il avec feu, non, Noblet ! femmes aim
que d’un art sacré. Méry ne se contenta pas de dire en prose : « Avec Mlle Taglioni la danse s’est élevée à la sainteté d’un art » ;
ulpteur Barre fils avait exposée au Salon de 1837 et qui représentait Mlle Taglioni dans le rôle de la sylphide. C’est encore à la sy
charmes. L’Angleterre est le pays où vient de mourir la Malibran. Que Taglioni évite les barbares épais et sensuels ! Car sur t
s fut partagé par toute l’Europe. Une fièvre s’emparait des villes où Mlle Taglioni arrêtait sa berline vagabonde. Le caractère de ch
ne. L’Angleterre, pays de sport, créait une voiture qui s’appelait la Taglioni et dont les portières étaient ornées de sylphides
cle pour de jeunes princesses. Il leur permit d’y assister le jour où Mlle Taglioni le dansa, car elle purifiait par sa réserve une d
ransporté, se confondait en remerciements, en éloges. Il reprochait à Mlle Taglioni de n’être pas venue plus tôt à Berlin. — Si j’ava
serais allé vous voir à Paris. — Sire, les temps sont changés, répond Mlle Taglioni  ; n’y vient pas qui veut. — Guillaume rit beaucou
t beaucoup de gens, de sens plus rassis, s’amusèrent : « Les pieds de Mlle Taglioni , disait Mundt, renferment une pensée pieuse et pr
Mundt, renferment une pensée pieuse et profonde. » Die Füsze der Dem. Taglioni haben einen andüchtigen und sinnreichen Inhalt 89
sler influença certainement le jugement que Rahel Varnhagen porta sur Mlle Taglioni . La spirituelle Berlinoise écrivait, le 21 juin 1
patience et fit du bruit. Le directeur, Laporte, parut et annonça que Mlle Taglioni refusait d’entrer en scène. C’est que Laporte, to
re crédit jusqu’au lendemain. De grosses sommes étaient nécessaires à Mlle Taglioni pour suffire à ses besoins et à ses caprices. Mil
es archives de l’Opéra renferment un grand nombre de reçus signés par Mlle Taglioni , par son père ou par son homme d’affaires, et qui
et qui attestent ces paiements urgents. Un mariage malheureux que fit Mlle Taglioni augmenta encore ses embarras financiers. Elle épo
pays, le comte Gilbert de Voisins, le mari trop célèbre de la célèbre Taglioni , qu’il était assez plaisant de voir accepter en r
s où trouver une artiste capable de partager la souveraineté avec une Taglioni et, au besoin, de la remplacer ? Le meilleur suje
7. 69. Castil-Blaze, la Danse et les ballets depuis Bacchus jusqu’à Mademoiselle Taglioni , Paris, 1832. 70. Les Adieux à Mademoiselle Tag
acchus jusqu’à Mademoiselle Taglioni, Paris, 1832. 70. Les Adieux à Mademoiselle Taglioni , Paris, 1837. 71. Th. Gautier, Histoire de l’Art
Bayadère. 81. Le Monde dramatique, t. IV, 1837. 82. Les Adieux à Mademoiselle Taglioni , Paris, 1837. 83. Ibid. 84. Les Adieux à Made
à Mademoiselle Taglioni, Paris, 1837. 83. Ibid. 84. Les Adieux à Mademoiselle Taglioni . 85. L’Artiste, t. XIII, p. 7. 86. De Spoelbe
. Revue et Gazette des Théâtres, 9 décembre 1838. 88. Les Adieux à Mademoiselle Taglioni . 89. Cité par l’Allgemeine Theaterzeitung de Bæu
3 (1887) Ces Demoiselles de l’Opéra « VII. Brelan d’astres » pp. 134-175
Gustave Waëz. Lorsqu’en l’absence de son mari, alors en Allemagne, madame Taglioni fut présenter sa fille au professeur Coulon, celu
, donner raison à cette question du ballerin. Sur ces entrefaites, le père Taglioni revint à Paris et entreprit de former et de réfor
eur aux pâturages d’outre-Rhin. Diaphane comme une corne de lanterne, Taglioni plut par le contraste. Terpsychore et le ballet s
tre à l’étude, marchanda les diables à l’œuvre de Nourrit, et le papa Taglioni s’en vint plus d’une fois pleurer auprès du direc
ailes dont la perte entraîne sa mort, — constatait ainsi le succès de mademoiselle Taglioni  : Pourquoi ce long regard sur vos ailes perdues,
seule couleur adoptée. La Sylphide est devenue la personnification de mademoiselle Taglioni . Son talent s’est résumé dans ce type qu’elle a e
itty-Bell, Marion Delorme et Adèle d’Hervey ; la Sylphide voulut dire Taglioni , de même que, dans la suite, Giselle signifia Car
cents et aussi niais que la Somnambule, Clary et Manon Lescaut… Mais Taglioni était là !…. Taglioni, qui n’est aujourd’hui pour
ue la Somnambule, Clary et Manon Lescaut… Mais Taglioni était là !…. Taglioni , qui n’est aujourd’hui pour nous, comme les Garde
re, — une sorte de temple ouvert à toutes les célébrités des arts. «  Taglioni , assure Méry, avait dans l’esprit le charme de se
fut aussi le temps des petites tyrannies et des grandes ingratitudes. Taglioni était douce, bonne, sans prétentions, pleine de b
moiselle B… l’avait même baptisé la mouche du coch… on… Mais le papa Taglioni était féroce ! Périssent touets les directions po
ssez méchante action : Duponchel venait de succéder au docteur Véron. Mademoiselle Taglioni arrivait d’Angleterre où elle allait fréquemment
oulevards, on s’abordait en se demandant : — Vous savez la nouvelle ? Taglioni n’est plus à l’Opéra ! La plupart des journaux bl
r… Quelques minutes se passèrent dans l’anxiété et le tumulte… Puis, mademoiselle Taglioni , qui ne parla que cette fois, — au théâtre, bien
s, en train de piaffer la polka dans la cour du Gouvernement ! *** La Taglioni était riche… Elle avait, au bord du lac de Côme,
, bondissant !… Et M. Gustave Vaez célébrait ainsi cet événement : Taglioni , grande prêtresse De l’art grec aux chastes conto
Fanny Elssler était plus désirable, plus terrestre, plus humaine que Taglioni . Son profil pur et noble, la coupe élégante de se
e par mille points brusques et inattendus. On se souvient que, depuis Taglioni , la mode était aux gazes et aux mousselines. Eh b
er ballet avait été réglé par sa sœur, — et reprit plusieurs rôles de Taglioni  : la Muette, la Fille du Danube, la Sylphide. Jug
ée par la comparaison et plus tard par le souvenir. Danse, ma fille ; Taglioni ne vole plus que d’une aile, et Fanny Elssler vie
elle a le pied un peu italien ou anglais, si vous aimez mieux. » *** Taglioni avait pris du service dans le pays des roubles ;
é, l’applaudit avec furie lorsqu’elle redescend, déjà tout consolé de Taglioni , qui est en Russie dans la neige, et de Fanny Els
4 (1845) Notice sur La Sylphide pp. 3-23
[Notice sur La Sylphide] La Sylphide. Ballet en deux actes par M. Taglioni . — Musique de M. Schneitzhoffer. Un jour, pous
t de la Sylphide pour le théâtre de l’Opéra, et du ballet de Nourrit, mademoiselle Taglioni a fait son chef-d’œuvre, le chef-d’œuvre de la lé
y, c’est le chant du poète ; la Sylphide, c’est le cadre du tableau ; mademoiselle Taglioni , c’est la poésie, c’est l’image, c’est l’idéal. D
crivain charmant et railleur, n’est plus rien, comme poète, à côté de mademoiselle Taglioni  ; il n’a plus qu’à admirer, à applaudir. Ce qui f
Sylphide s’abandonne à ses poses les plus charmantes. Il fallait voir mademoiselle Taglioni , dansant le pas du second acte ! Ce pas là était
ylphide. Madame Flora Fabri, élégante et dansante italienne, a pris à mademoiselle Taglioni ce qu’elle a pu lui prendre ; elle a laissé à qui
endre ; elle a laissé à qui de droit, le pas du second acte. Et comme mademoiselle Taglioni était charmante, courant sur les fleurs sans les
inze belles années de succès et de triomphes, ce beau petit récit que mademoiselle Taglioni racontait si bien, nous était une fête toujours n
ussi jamais artiste plus complète ne l’a mieux mérité dans aucun art. Mademoiselle Taglioni est la fille éclatante de la Norwége ; mais c’est
le au bois dormant, la Sylphide, sont des créations parisiennes. Pour mademoiselle Taglioni , dans ce chef-d’œuvre qu’on appelle Guillaume Tel
as ! et elle était aussi légère que cette scintillante musique. Pour mademoiselle Taglioni , Meyerbeer le terrible, dans son troisième acte d
t produit par une de ces belles représentations de la Sylphide, quand mademoiselle Taglioni dansait de toute son âme et de tout son cœur : « 
ans jamais nuire. » Mais personne ne saurait dire combien de douleurs mademoiselle Taglioni savait mettre dans le dénouement de son drame ; o
5 (1909) Une vie de danseuse. Fanny Elssler « Chapitre VII. le diable boiteux  » pp. 220-261
Ce critique mobile et déconcertant décernait, somme toute, la palme à Mlle Taglioni . Par exemple il disait : « Elle absente, la vie p
 : « Toutes les danseuses de ce monde sont égales et se valent, quand Mlle Taglioni ne danse pas. » Il classait ainsi le personnel du
pas. » Il classait ainsi le personnel du corps de ballet : « Là-haut Mlle Taglioni , un peu plus bas les deux Elssler, un peu plus ba
en flétrit énergiquement le promoteur et insinua qu’il était payé par Mlle Taglioni . *** Ces résistances stimulèrent l’amour-propre d
la nature de la maladie : « Presque immédiatement après ma retraite, Mlle Taglioni déclara un mal de genou ; on convoqua tous les mé
endie et moi nous ne pouvions nous empêcher de rire dans notre barbe. Mlle Taglioni resta plusieurs mois sans danser. Trois ou quatre
mme compositeur à Saint-Pétersbourg. En entrant dans l’appartement de Mlle Taglioni , qui était alors première danseuse au théâtre imp
ambes une charmante enfant. « A qui donc cette jolie petite fille ? » Mlle Taglioni lui répondit en riant : « C’est mon mal de genou1
n plus, on s’est écrié de tous les points de la salle que cela valait Mlle Taglioni , et personne n’a crié : Au blasphème ! » Une cré
yer de l’Opéra… il n’y avait à l’Opéra qu’une pensée et un seul nom : Taglioni  ! C’est que Taglioni conserve seule encore à ce j
y avait à l’Opéra qu’une pensée et un seul nom : Taglioni ! C’est que Taglioni conserve seule encore à ce jour sa charte et ses
et ses privilèges. C’est que, malgré l’influence récente des Elssler, Mlle Taglioni n’avait qu’à se montrer pour reconquérir son publ
reconnaître, avait causé quelques défections chez les admirateurs de Mlle Taglioni . Au lieu de cette danse de Mlle Taglioni, danse c
ions chez les admirateurs de Mlle Taglioni. Au lieu de cette danse de Mlle Taglioni , danse chaste, danse élégante, si sévère au milie
is de plus, à l’occasion de la reprise de la Sylphide, la chasteté de Mlle Taglioni  : « Quand l’Opéra a revu sa grande passion — Tagl
hasteté de Mlle Taglioni : « Quand l’Opéra a revu sa grande passion —  Taglioni qui lui revenait — l’Opéra l’a d’abord applaudie,
e ne sais pas une joie plus grande, un plaisir plus vif : voir danser Mlle Taglioni , courir à sa suite, je ne dirai pas sur ses trace
rre. Voilà en effet le grand triomphe, voilà la grande supériorité de Mlle Taglioni . » Cette popularité reconquise du premier coup
mois auparavant, quand elle ne pouvait s’expliquer le mal au genou de Mlle Taglioni . Pendant la première semaine de novembre, Fanny f
ous les torts. Le Monde dramatique présentait ainsi la situation : «  Mlle Taglioni qu’on cherche à évincer, et Mlle Elssler gravemen
6 (1921) Le Ballet de l’Opéra pp. 191-205
urent, sont dignes d’inspirer le compliment-dédicace de Victor Hugo à Taglioni  : À vos pieds, à vos ailes ! Dignes des vers de V
Auguste Lupin, Paul Daru, etc… En 1837, lorsqu’on apprit le départ de Taglioni , ses partisans projetèrent une grande manifestati
uyamment, la famille royale assistait à la représentation d’adieux de Taglioni . Une clameur part de l’orchestre : « La tête de D
nspiration, le don, l’étincelle, ce que n’enseignaient point Noverre, Taglioni , Mérante, Madame Dominique, Mauri. Une danseuse m
es attaches… — Officielles avec le Gouvernement », interrompt Mauri. Taglioni eut un salon, un véritable salon, où fréquentèren
crois que la moitié de la moitié. Le comte Gilbert de Voisins épousa Taglioni contre vent et marée, s’en repentit, se souvint a
» Celle-ci eut lieu en 1844, après neuf années de mariage mouvementé. Taglioni sait parfumer de grâce, de modestie apparente ses
autant. » Plus tard il l’adora. Voici Lucie Graham, qui sut remplacer Taglioni dans la Sylphide : — Cerrito, célèbre par ses ent
Sylphide : — Cerrito, célèbre par ses entrechats qui, à Londres, avec Taglioni , Fanny Elssler et Carlotta Grisi, dansa le plus f
7 (1909) Une vie de danseuse. Fanny Elssler « Chapitre X. le coucher de l’astre  » pp. 365-413
autre semaine sur la salle de l’Opéra… Les échos du théâtre ont dit : Taglioni  ! et le public est accouru en foule comme aux jou
aglioni ! et le public est accouru en foule comme aux jours anciens : Taglioni  ! et toutes les mains ont battu de plaisir dans l
oses… L’art des autres danseuses s’apprend comme un métier ; l’art de Taglioni vient de la nature… Taglioni appartient aux éléme
ses s’apprend comme un métier ; l’art de Taglioni vient de la nature… Taglioni appartient aux éléments, comme dirait Gœthe ; il
e ! Quelle outrecuidance ! Mais la coupable a été bien punie. « Comme Taglioni s’est bien vengée de toutes les petites usurpatio
! Comme elle lui a tout pris, tout, jusqu’à sa cachucha ! » En effet, Taglioni s’est emparée de ce pas espagnol qui faisait la g
ez sur le pont, que vous grimpiez dans les cordages comme une enfant, Taglioni courait sur les planches de l’Opéra comme une dan
ait sur les planches de l’Opéra comme une danseuse sans rivale, comme Taglioni  ! Tandis que le Nouveau-Monde vous adoptait, tand
de New-York chantaient si plaisamment votre gloire par delà les mers, Taglioni dansait chez nous ; Taglioni, votre reine à toute
isamment votre gloire par delà les mers, Taglioni dansait chez nous ; Taglioni , votre reine à toutes, effaçait vos moindres trac
ans l’air, mais sur la terre. Quel malheur pour vous, Fanny Elssler ! Taglioni vous a pris la Cachucha, c’est-à-dire la Smolensk
votre chétive couronne. Il ne vous reste plus qu’à faire comme elle. Taglioni vous a pris la Cachucha, prenez-lui la Sylphide m
auteur de l’article fait observer que l’épreuve était dangereuse pour Taglioni , quand elle s’essayait dans un genre que Fanny El
lphide, l’autre une Andalouse ; il n’y avait pas à sortir de là. Mais Taglioni a démontré qu’elle n’était pas condamnée à se mou
t s’enlever, de ce que les ailes lui manquent, il ne s’ensuit pas que Taglioni ne doive pas descendre sur la terre, si c’est son
 octobre. Un journal traduisit leur impression dans cette formule : «  Taglioni , c’est l’air ; Elssler, c’est la terre combinée a
8 (1887) Ces Demoiselles de l’Opéra « III. Éducation. » pp. 24-35
n appelle se casser. — Le sourire forcé. — Douloureux entraînement. —  Mademoiselle Taglioni . — Dures épreuves. — Mademoiselle Nathalie Fitz-J
. Albéric Second dans ses curieux Petits Mystères de l’Opéra, j’ai vu mademoiselle Taglioni , après une leçon de deux heures que venait de lui
erveilleux de la soirée étaient achetés à ce prix. » Or, l’exemple de mademoiselle Taglioni est rigoureusement suivi par les autres danseuses
9 (1909) Une vie de danseuse. Fanny Elssler « Chapitre VI. les débuts de fanny elssler à paris  » pp. 188-219
enus en masse. Les lorgnettes se dirigeaient vers une loge où trônait Mlle Taglioni , récemment revenue d’Angleterre. On croyait lire
ouets dès qu’ils en reçoivent un nouveau, se tournent vers la loge de Mlle Taglioni . Des regards mauvais semblent dire à la dominatri
un plus frappant contraste avec le mérite, si justement apprécié, de Mlle Taglioni , dont la danse est toute ballonnée (c’est encore
sses. C’est une danseuse toute nouvelle et qui ne ressemble en rien à Mlle Taglioni  ; heureusement pour toutes deux ! » Ce verbiage
le, Chao-Kang. Véron avait loué les meilleures loges pour y installer Mlle Taglioni , Mlle Duvernay, Mlle Jawureck ; la loge la plus e
beauté de Fanny Elssler fut de courte durée. Des passions couvaient. Mlle Taglioni , altière Vasthi, ne voulait pas se laisser évince
sement réclamée, eut lieu le 21 septembre. Les chevaliers servants de Mlle Taglioni s’étaient mis en frais en vue de cet événement. D
vertissement improvisé… mais nous nous garderons bien de les publier. Mlle Taglioni mérite tous les bravos, tous les applaudissements
a manière la plus blessante pour la pauvre fée Alcine. « Le talent de Mlle Taglioni , dit-elle, n’a pas de limites ; il se révèle dans
10 (1909) Une vie de danseuse. Fanny Elssler « Chapitre VIII. victoires et revers  » pp. 262-319
r geste. Ce n’était que partie remise. J. Janin se fit élégiaque : «  Mlle Taglioni nous a fait ses adieux ! Elle a dansé hier comme
as ce qu’on a fait du printemps de l’année : on l’a jeté aux pieds de Mlle Taglioni . « Adieu donc encore, ombre dansante qui étais to
des autres danseuses ; ce n’est pas la grâce aérienne et virginale de Taglioni , c’est quelque chose de beaucoup plus humain, qui
chose de beaucoup plus humain, qui s’adresse plus vivement aux sens. Mlle Taglioni est une danseuse chrétienne, si l’on peut employe
héâtre en donnant le nom de Déjazet à une jument poussive et celui de Taglioni à l’une de ses biques éclopées. « Tout récemment
t Duchesnois, le roi de Prusse pour Mlle Sontag, le tsar Nicolas pour Mlle Taglioni . En revanche Son Altesse Royale n’a pas su mainte
des 35 784 francs encaissés le 22 avril 1837, à la soirée d’adieux de Mlle Taglioni . Mais aussi c’était là un résultat exceptionnel,
s’était soigneusement abstenue de paraître à Paris dans les rôles de Mlle Taglioni . Ce n’était qu’en province et à l’étranger qu’ell
ué très haut pour Fanny Elssler le droit de s’approprier les rôles de Mlle Taglioni et qui jugeait que la tentative avait parfaitemen
riques de ce compas de peu de chair et de beaucoup d’os qu’on appelle Mlle Taglioni . » Le lendemain, il écrivait pour le Nouvelliste
n’est pas beaucoup dire, du reste. — Ai donc égorgé sur ses autels la Taglioni . — Comme Oreste, je tue pour Hermione. — Explique
portraits où il excellait : « Mlle Elssler, à notre goût, vaut bien Mlle Taglioni . D’abord — avantage immense — elle est beaucoup p
s douces du monde à regarder ; — elle a, en outre, ce que n’avait pas Mlle Taglioni , un sentiment profond du drame : elle danse aussi
ris qu’elle ne devait pas plus longtemps lutter avec les souvenirs de Taglioni  ; elle s’est créé un genre en harmonie avec ses m
Mlle Fanny Elssler avait voulu à toute force danser un pas à côté de Mlle Taglioni , appelant ainsi une comparaison qui, de l’avis de
11 (1909) Une vie de danseuse. Fanny Elssler « Table des matières » pp. 419-423
quait à ces artistes  129 CHAPITRE V marie taglioni La dynastie des Taglioni . — Philippe Taglioni. — Conception romantique du
ippe Taglioni. — Conception romantique du ballet. — Les deux écoles : Taglioni et Vestris. — Education technique de Marie. — Ses
12 (1887) Ces Demoiselles de l’Opéra « XII. Le foyer de la danse » pp. 270-287
A un mouvement mal exécuté par le bataillon d’amazones que commandait mademoiselle Taglioni , le vieux grognard ne put retenir un énergique :
glioni, le vieux grognard ne put retenir un énergique : Sacrebleu !… Mademoiselle Taglioni se retourna : — Ma foi, dit-elle, si vous voulez
harge et tout l’accompagnement !… Le général s’approcha, à la fin, du capitaine Taglioni  : — Permettez-moi de vous féliciter de tout mon c
œur Thérèse, de la gauche, au prince Adalbert de Prusse. J’ai dit que Taglioni fut madame Gilbert des Voisins ; Carlotta Grisi,
13 (1910) Dialogue sur la danse pp. 7-17
ortilèges ? Moi Je ne le puis plus. Que voulez-vous m’enseigner ? Que Mlle Taglioni a été une artiste incomparable ? J’en suis certai
jadis, rien ne peut plus nous représenter ce que fut Mlle Camargo, ni Mlle Taglioni . À la fin du siècle dernier, l’art chorégraphique
14 (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 3 mai. « Artémis troublée ». »
dant, les Nuées ont, depuis toujours, été des danseuses d’élévation : Taglioni , Pavlova. Mlle Daunt est la Source ; le mouvement
15 (1909) Une vie de danseuse. Fanny Elssler « Conclusion » pp. 414-418
qui avaient fait les délices d’une époque plus raffinée : Elssler ! Taglioni  ! Carlotta, sœurs divines Aux corselets de guêpe,
16 (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 10 avril 1922. Comme quoi la danse est un art — ce qui s’en suit —. Un centenaire français célébré en Russie. »
chef d’une dynastie non moins glorieuse que celle des Vestris et des Taglioni et que quatre générations successives représentèr
17 (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 23 octobre. Valses. Chopin à l’opéra. — Le sang viennois. »
les grands temps de vigueur ou d’élévation. Et même sous le tutu à la Taglioni , elle fait moins songer à une lithographie romant
18 (1887) Ces Demoiselles de l’Opéra « VI. Ballade des dames du temps jadis. » pp. 88-
le savait pourtant se faire applaudir dans le redoutable voisinage de Taglioni , des Elssler et de Carlotta. Lors de ses débuts,
it avoir recueilli, dans le Dieu et la Bayadère, l’héritage direct de mademoiselle Taglioni , cesse d’appartenir au corps de ballet de l’Opéra
ns de madame Caroline Dominique, qui entreprit d’en faire une seconde Taglioni . L’enfant s’instruisit sous les yeux, sur les gen
ut point l’excellente direction que lui avait donnée madame Caroline, madame Taglioni ajouta à cette éducation achevée quelques conseil
19 (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 8 janvier. Esquisse pour un portrait de Mlle Camille Bos. — les Ballets Léonidoff. — « l’automne » et les « chansons arabes ». »
hez de nombreuses Russes — et chez une seule Italienne, la légendaire Taglioni . En France, il faudrait citer, en s’en rapportant
20 (1921) Une dernière étape des « Ballets russes ». La Belle au Bois Dormant pp. 227-231
antique » dans toute sa vibrante beauté ; si vous voulez elle exagère Taglioni , tant sont frêles et délicats ses bras et ses jam
21 (1887) Ces Demoiselles de l’Opéra « I. Origines, composition, organisation. » pp. 1-13
Notons, en passant, qu’il y a pour celles-ci une diminution sensible. Taglioni gagnait trente-six mille francs par an ; Fanny El
22 (1845) Notice sur Giselle pp. 3-24
doit être doublement reconnaissante. Le public, qui regrettait encore Taglioni et comptait toujours sur le retour d’Elssler, la
t-il venir après la grâce nuageuse, l’abandon décent et voluptueux de Taglioni  ? » Longtemps les hommes s’étaient dit : « Que pe
23 (1887) Ces Demoiselles de l’Opéra « VIII. Ballerines étrangères. » pp. 176-189
mond Texier, entre autres, qui lui sonna le sonnet suivant : Lorsque Taglioni , la fée aux blanches ailes, Quittait la salle aim
24 (1887) Ces Demoiselles de l’Opéra « IX. L’escadron volant de la rue Lepeletier. » pp. 190-203
che jamais, de peur d’avoir soif. Léontine Beaugrand Élève de mademoiselle Taglioni . Je crois qu’elle a aussi suivi les cours de MM.
25 (1834) L’Opéra. Paris ou Le Livre des Cent-et-un. tome XV « L’Opéra. » pp. 366-428
ent de son spectacle, fit la révolution de Belgique4 et les débuts de mademoiselle Taglioni . La musique et la danse, le décors, le costume, l
tte de Portici avait léguées, en encourageant le perfectionnement que Taglioni et Perrot avaient tout-à-coup révélé dans la dans
de l’entreprise actuelle n’ont jamais été aussi richement rétribués : Mlle Taglioni reçoit 30,000 fr. par an ; Adolphe Nourrit et mad
oreau, les Dorus et les Falcon, et d’un ballet où l’on peut applaudir Taglioni , Perrot, Fanny Elssler, et les Noblet. L’Europe t
 ; forment des scènes imprévues qui charment et qui étonnent. J’ai vu Taglioni , la Sylphide, essayer un pas en robe blanche du
26 (1921) Quelques lettres inédites de célébrités chorégraphiques pp. 222-226
rès des documents authentiques la vie d’un Gardel, d’un Viganò, d’une Taglioni … Pour contribuer à ces futurs ouvrages, voici que
27 (1881) Albine Fiori « Albine. Le dernier roman de George Sand — Sixième lettre. Juste Odoard à Mlle de Nesmes, à Lyon. » pp. 433-445
r en me fiant à son aide. Je ne sais si vous avez vu ce ballet, où la Taglioni , soulevée par des fils invisibles, semblait plane
28 (1909) Une vie de danseuse. Fanny Elssler « Chapitre premier. les années d’apprentissage  » pp. 1-36
rds, au-dessus de celle qu’on appelait l’unique, l’incomparable. « Si Mlle Taglioni , dit-il, ne peut être surpassée en ce qui concern
29 (1921) Salvatore Viganò pp. 167-190
ppose absolument à ce que la troupe répète en même temps un ballet de Taglioni , elle doit s’occuper exclusivement de ma venue. —
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