es ; la danse. — Le ballet d’enfants de Horchelt. — Mlle Bigottini. —
Fanny Elssler
type de l’Autrichienne. — La famille Elssler et H
que. — Sa prodigalité. — Portrait physique. — Première rencontre avec
Fanny Elssler
. — Confidences à Prokesch von Osten et à la comte
ules Janin. — Encore la légende des amours du duc de Reichstadt et de
Fanny Elssler
. — Orgueil de Véron. — Elssléristes et taglionist
boiteux L’année 1835. — La Juive. — Campagne des taglionistes contre
Fanny Elssler
. — L’Ile des Pirates. — L’attentat de Fieschi. —
rait de Fanny par Th. Gautier. — Les portraits du duc d’Orléans et de
Fanny Elssler
au salon de 1838. — Représentation à bénéfice du
bénéfice du 5 mai 1838. — Second portrait de Fanny par Th. Gautier. —
Fanny Elssler
et Marie Taglioni aux fêtes du couronnement à Lon
III victoires et revers On peut se figurer le délice qu’éprouva
Fanny Elssler
le 20 décembre 1836, lorsqu’après une longue récl
uli se mêlait à celle de l’encens, c’est dans ce boudoir chrétien que
Fanny Elssler
faisait ses dévotions. Elle y avait son prie-Dieu
eur, a vécu avec toutes les danseuses les plus célèbres, entre autres
Fanny Elssler
… Il est marquis comme mon portier et Lavalette du
l’église Notre-Dame-de-Lorette. *** En reprenant contact avec Paris,
Fanny Elssler
eut la satisfaction de s’apercevoir que sa dispar
e, popularisée par la gravure, devint avec raison le portrait-type de
Fanny Elssler
, qu’il montrait dans son meilleur rôle, le mieux
grossière imitation sur des boîtes de plumes qui portaient le nom de
Fanny Elssler
. Le commerçant, esprit subtil, aurait-il fait une
connaître un complot taglioniste ; il prit avec passion la défense de
Fanny Elssler
et de sa création. L’opposition fut impuissante.
e « diable boiteux ». *** Dans la première quinzaine de l’année 1837,
Fanny Elssler
reprit ses exercices à son domicile où elle avait
age de la fugitive. Ce fut une statuette, du même modèle que celle de
Fanny Elssler
, et du même auteur, Barre fils. L’Artiste félicit
’enfant. Une comparaison s’imposait entre cette statuette et celle de
Fanny Elssler
. L’Artiste ne manqua pas de la faire, et ce fut l
ttératures vivantes, deux traditions poétiques, que Marie Taglioni et
Fanny Elssler
. Marie est la fée de l’Occident, Fanny la péri de
ésormais les deux soutiens de la fortune de l’Opéra étaient Duprez et
Fanny Elssler
. Tous deux s’acquittèrent vaillamment d’une missi
y a-t-il, demandait l’Allgemeine Theaterzeitung, entre la cachucha de
Fanny Elssler
et celle qui est la toquade du jour ? Est-ce la f
fut pas un emballement fortuit et capricieux. Il provenait de ce que
Fanny Elssler
réalisait dans la chorégraphie la forme d’art qui
lus, toute la magie des attraits de la femme, le ballet renouvelé par
Fanny Elssler
. Très éloignée du romantisme lamartinien, brumeux
oignée du romantisme lamartinien, brumeux et flou, de Marie Taglioni,
Fanny Elssler
donnait à ses créations le relief, la netteté, le
de vie et de joie. Ce n’est pas en des poèmes que Th. Gautier chanta
Fanny Elssler
. Ce nom qui lui était si cher n’est pas prononcé
érence à une douce ironie, sans fiel. Les articles de Th. Gautier sur
Fanny Elssler
ne sont pas seulement des modèles de chronique th
ais la manière du second se reconnaît aisément dans la description de
Fanny Elssler
. D’ailleurs Gérard de Nerval se retira peu à peu
ami à partir de mai 1838. Cédons la parole au maître : « La danse de
Fanny Elssler
s’éloigne complètement des données académiques, e
yer à peine du bout de ses pieds roses la pointe des fleurs célestes.
Fanny Elssler
est une danseuse tout à fait païenne ; elle rappe
reille de la petite hôtellerie devait avoir beaucoup de rapports avec
Fanny Elssler
. « Sans doute le spiritualisme est une chose resp
ue leur sincérité était plus évidente. Dans son article, il comparait
Fanny Elssler
au paillasse des Funambules, Debureau, ce qui, di
la bête. Tout ce manège avait été rendu avec une vérité parfaite par
Fanny Elssler
qui avait réellement étudié les mœurs des chats,
indigne d’un théâtre tel que l’Opéra. » Si Th. Gautier parla peu de
Fanny Elssler
à propos de la Chatte métamorphosée en femme, c’e
L’année 1838 s’ouvrit sous des auspices favorables. La popularité de
Fanny Elssler
battait son plein. La vogue de la cachucha persis
sous le nom de caoutchouctcha dans la bouffonnerie des Saltimbanques.
Fanny Elssler
alla voir cette caricature de sa création et pass
miniature du prince héritier, et ce portrait fut exposé avec celui de
Fanny Elssler
dans le même cadre au salon de 1838. Emoi, indign
us heureusement épanouie, mais aucune n’est si complètement jolie que
Fanny Elssler
; ce qui est séduisant chez elle, c’est l’harmoni
; c’est là le secret du plaisir extrême que l’on éprouve à considérer
Fanny Elssler
, la danseuse ionienne qu’Alcibiade eût fait venir
’or babillant au bout de ses mains effilées. « L’on a comparé souvent
Fanny Elssler
à la Diane chasseresse. Cette comparaison n’est p
ra de cette soirée était égale à la somme de plaisir qu’elle a causé,
Fanny Elssler
serait plus riche que tous les banquiers ensemble
a indécise. Marie Taglioni souleva des ovations plus tapageuses. Mais
Fanny Elssler
plut infiniment dans Miranda, dans le Diable boit
, en attendant la prochaine faillite. Revenue à Paris au mois d’août,
Fanny Elssler
ne fut pas délivrée du souvenir obsédant de sa ri
rtistiques et aboutirent à des actes d’hostilité violente. Jusque-là
Fanny Elssler
s’était soigneusement abstenue de paraître à Pari
qu’on avait sous la main ? Duponchel fit donc des démarches auprès de
Fanny Elssler
pour l’amener à prendre la succession de Marie Ta
e ce côté se trouvait Th. Gautier qui avait revendiqué très haut pour
Fanny Elssler
le droit de s’approprier les rôles de Mlle Taglio
jouait le Philtre, qui ne m’a pas enivré. Puis la Sylphide, audace de
Fanny Elssler
qui n’a pas trop mal dansé sur les souvenirs idol
er l’opinion des taglionistes. Les recettes de la Sylphide dansée par
Fanny Elssler
furent médiocres. Le 7 octobre ce ballet fut donn
té. Il n’en fut pas de même un mois plus tard, le 22 octobre, lorsque
Fanny Elssler
prit le rôle de Marie Taglioni dans la Fille du D
e d’une brochure, sans doute pour montrer qu’il faisait peu de cas de
Fanny Elssler
, fut roué de coups. Un autre, qui s’élançait à so
t d’Hernani. Dans son compte rendu de la soirée, il déclara nettement
Fanny Elssler
l’égale de Marie Taglioni, et il fit une fois de
encore, avant sa fin, par un autre épisode de la lutte engagée entre
Fanny Elssler
et Marie Taglioni. Le duel se poursuivit à distan
eait autant de qualités dramatiques que de virtuosité chorégraphique.
Fanny Elssler
satisfit amplement à cette double obligation. La
pût s’intéresser vivement à la Gypsi de Fanny Elssler *** L’astre de
Fanny Elssler
pâlissait dans la seconde moitié de l’année 1838.
laudissements de Paris avec ce vil acrobate ! Quelle humiliation pour
Fanny Elssler
! Quelle triste fin de rêve ! En mars commença un
lastiques. Elle avait sa mazurka qu’elle opposait à la cracovienne de
Fanny Elssler
et son pas bohémien apporté de Russie qui défiait
peu par la tiédeur croissante qu’elle croyait sentir chez le public,
Fanny Elssler
prêta volontiers l’oreille à des propositions séd
tre d’un roman d’Ernst Willkomm, publié en 1838. Deux compatriotes de
Fanny Elssler
, Sealsfield-Postel et le comte d’Auersperg, en li
un palais à Baltimore et devenir propriétaire d’un théâtre à Londres.
Fanny Elssler
était à la fois assez sentimentale pour subir, av
rait à l’Opéra et souhaiteraient son retour. Pour toutes ces raisons,
Fanny Elssler
sollicita de Duponchel, qui la lui accorda, une p
s du public, les intrigues et les cabales. C’est ce que put constater
Fanny Elssler
au lendemain de ses débuts parisiens. L’année 183
alli et la musique écrite par Gide. Le rôle principal était destiné à
Fanny Elssler
. Ce n’était pas un hasard, si l’Opéra montait un
ndalouse au sein bruni, de Dolorès Serral, arrivait donc à son heure.
Fanny Elssler
comprit que les conjonctures lui faisaient la par
ènes de Londres. Un certain nombre d’artistes, dont Marie Taglioni et
Fanny Elssler
, avaient placé des fonds dans son entreprise. Il
quoi s’appliquèrent avec un zèle pareil Marie Taglioni, la cigale, et
Fanny Elssler
, la fourmi. *** Quelques semaines avant la prem
Quelques semaines avant la première représentation du Diable boiteux,
Fanny Elssler
reçut une visite illustre, celle de son compatrio
empyrée. Son idéal était le « ballon ». Quand il comparait les pas de
Fanny Elssler
à de l’écriture gothique, il condamnait la nettet
rse pleine d’or. Le rôle principal, celui de Florinde, était tenu par
Fanny Elssler
. Il était fait comme sur mesure pour elle. Des pa
par un jeu très expressif et très animé. Or, qui aurait su, mieux que
Fanny Elssler
, représenter par le geste et par la physionomie u
de la foule, experte dans tous les moyens de fasciner et d’enivrer ?
Fanny Elssler
triompha doublement, comme danseuse et comme mime
même que Marie Taglioni avait été la sylphide par excellence, de même
Fanny Elssler
fut la cachucha personnifiée. « Elle s’avance, d
rateurs fanatiques de la cachucha espagnole prétendirent que celle de
Fanny Elssler
n’en était qu’une pâle imitation. Tel fut l’avis
ontrainte imposée à nos artistes officiels, il admirait la retenue de
Fanny Elssler
; il la félicitait de danser « en grande dame cet
i la dansait. Il fut soutenu par plusieurs journaux qui décernèrent à
Fanny Elssler
des certificats de bonne tenue. Le Journal de Par
géométrique des maîtres de ballet. Elle avait immatérialisé la danse.
Fanny Elssler
l’émancipa dans une direction toute différente. E
de la première danseuse que s’incarnait la vie décidément affranchie.
Fanny Elssler
communiquait à tous ceux qui l’entouraient sa sup
r un musicien de l’orchestre. Le Diable boiteux classa définitivement
Fanny Elssler
au premier rang. Le titre de créatrice de la cach
Gœthe, on a veillé à ce que les arbres ne montent pas jusqu’au ciel.
Fanny Elssler
n’avait pas encore quitté Paris pour se rendre à
le dans la Sylphide le 10 août. Ce fut un Dix-Août pour la royauté de
Fanny Elssler
. Marie Taglioni, délivrée de ce qu’elle appelait
Mlle Taglioni115. » L’opposition des deux principes que représentent
Fanny Elssler
et Marie Taglioni apparaît de plus en plus claire
e siècle. Que l’on admirât la danse lumineuse, concrète, enivrante de
Fanny Elssler
, ou que l’on préférât les impalpables fantômes cr
e cette espèce de deuil public que tomba la nouvelle de la maladie de
Fanny Elssler
. Il semblait qu’une fatalité farouche s’acharnât
: « Encore une belle proie que la mort n’aura pas. Après la Malibran,
Fanny Elssler
; vraiment, c’eût été trop cruel. » Cette maladi
onarchie de Juillet, au point de s’attirer de la prison. L’arrivée de
Fanny Elssler
lui parut opportune pour donner une fois de plus
e, qui s’est prodigué en vain, est inquiet. Il ne compte plus que sur
Fanny Elssler
, Espoir suprême, et suprême pensée. « En scène po
vec le plus de finesse ce qu’il y avait de personnel dans la danse de
Fanny Elssler
fut Charles Maurice. Après avoir dit l’impression
endait venir de loin, elle, cette femme d’un pas si léger, il y avait
Fanny Elssler
, l’Allemande, dont le nom chez nous autres, la Fr
disait en outre si svelte, si élégante, si légère, si parfaite !.. «
Fanny Elssler
n’était plus en Allemagne ; elle n’avait plus rie
vue lui-même. Permettez-moi de ne plus vous parler du ballet nouveau.
Fanny Elssler
, c’est tout le ballet nouveau, elle-même et toute
les, qu’on se demande si en effet elle danse ou si elle est immobile.
Fanny Elssler
ne danse pas, elle joue ; elle est belle, elle es
ulièrement choquant que l’on eût exploité, pour préparer le succès de
Fanny Elssler
, l’histoire de ses prétendues amours avec le duc
’avait déterminée l’éclatante révélation du talent et de la beauté de
Fanny Elssler
fut de courte durée. Des passions couvaient. Mlle
nu directeur de l’Opéra, qui ne pouvait approuver des attaques contre
Fanny Elssler
, elle exalta la Sylphide de la manière la plus bl
e même soir, un dimanche, Marie Taglioni dans le Dieu et la Bayadère,
Fanny Elssler
dans la Tempête. « Nous saurons ce soir, dit le C
remier s’empressa de ne pas suivre. *** Il était prématuré de classer
Fanny Elssler
d’après l’unique épreuve de la Tempête. Ce ballet
antique. C’était ne tenir aucun compte de la réalité vivante qu’était
Fanny Elssler
; c’était méconnaître sa personnalité artistique,
aque danseuse est sensiblement la même. Elle est de 7 700 francs pour
Fanny Elssler
, de 7 900 francs pour Marie Taglioni. Ces chiffre
c accompagnement de mirlitons, du pas de deux que dansaient à l’Opéra
Fanny Elssler
et Perrot. Enfin, le succès de Fanny eut une répe
ait lui-même digne citoyen de l’oublieuse capitale. Il avait promis à
Fanny Elssler
de la rappeler au souvenir des Parisiens pendant
e », amenait la comparaison avec d’autres danseuses et forcément avec
Fanny Elssler
. « Partout on sent l’effort et le travail : Mlle
e se donne libre cours. » Et c’est dans ce rôle de la Sylphide qu’une
Fanny Elssler
osa se mesurer avec elle ! Quelle outrecuidance !
t, Taglioni s’est emparée de ce pas espagnol qui faisait la gloire de
Fanny Elssler
. Sous le nom de la gitana, c’est la cachucha qu’e
es traces, non dans l’air, mais sur la terre. Quel malheur pour vous,
Fanny Elssler
! Taglioni vous a pris la Cachucha, c’est-à-dire
ait dangereuse pour Taglioni, quand elle s’essayait dans un genre que
Fanny Elssler
s’était attribué, non sans éclat. « Elle avait à
volent pas et les oiseaux marchent. » *** Les Parisiens eurent contre
Fanny Elssler
un autre grief, plus sérieux. Ils lui en vouluren
de Paris, les faits qui obligèrent Léon Pillet à traduire en justice
Fanny Elssler
: « La durée de l’engagement contracté en décemb
1 février 1841 devant le Tribunal de commerce de la Seine. L’agréé de
Fanny Elssler
, Me Schayé, et son avocat, Me Charles Ledru, soll
théâtre, et si, lorsqu’il venait d’applaudir au talent, à la grâce de
Fanny Elssler
, on était venu lui demander si elle était la fact
corps à payer le dédit de 60 000 francs. La sentence était dure pour
Fanny Elssler
. Non seulement elle avait à payer une grosse somm
da pour l’Opéra. Après un exposé impartial des faits, il démontra que
Fanny Elssler
avait violé tous ses engagements uniquement à cau
n le sait, la condamnation obtenue par le directeur de l’Opéra contre
Fanny Elssler
prononce la prise de corps. Un de nos confrères d
re naturaliser Français et pouvoir devenir… huissiers, dans le cas où
Fanny Elssler
reviendrait à Paris ! » Léon Pillet fut galant h
elle voulait rajeunir sa danse en l’assaisonnant d’un peu de piquant.
Fanny Elssler
, au contraire, toujours fraîche et vigoureuse, n’
e qu’elle n’était plus que l’ombre d’elle-même, tandis que l’astre de
Fanny Elssler
brillait de son plus vif éclat. Nous ne la suivro
es manifestations dignes d’être notées. Plus d’une fois le passage de
Fanny Elssler
provoqua de curieux mouvements d’opinion, échos d
certaines personnalités littéraires ou artistiques, telles que Liszt,
Fanny Elssler
ou Saphir. « La paisible et dévote Allemagne, dis
n titre de gloire. Pourquoi Lumsley n’avait-il pas offert une place à
Fanny Elssler
plutôt qu’à Lucile Grahn ou qu’à Fanny Cerrito da
ns doute parce qu’il était plus difficile de réunir Marie Taglioni et
Fanny Elssler
que de marier la République de Venise et le Grand
entre Marie Taglioni, qu’ils virent du 20 septembre au 2 octobre, et
Fanny Elssler
, qui resta du 7 au 18 octobre. Un journal traduis
et du tokay dans ses souliers de danse. *** Les nombreux voyages que
Fanny Elssler
fit en Italie de 1844 à 1848 présentent un intérê
mpatient avant tout de délivrer ses frères asservis à l’Autriche, que
Fanny Elssler
, l’Autrichienne, s’aventurait. Ce n’était pas san
ment notre attention. Prati commence par déclarer qu’avant d’avoir vu
Fanny Elssler
il la détestait. Il disait : « Maudite soit la mi
nnent les guerriers enchaînés par des liens honteux qu’il faut ranger
Fanny Elssler
, mais dans le groupe sacré de Dante et de Raphael
pulaire le nouveau pape… Qui depuis Rome alors admirait ses vertus.
Fanny Elssler
avait obtenu à la fin de 1845 et au commencement
ce plâtre une jolie description146. Il ne faut pas oublier qu’en 1847
Fanny Elssler
avait 37 ans, ni s’étonner par conséquent si sa j
lères d’une population exaspérée avaient leur contre-coup au théâtre.
Fanny Elssler
risquait une grosse partie, lorsque en janvier 18
triotes ; la troisième était Lucile Grahn. Lorsque, le premier soir,
Fanny Elssler
parut dans Giselle, le public garda un silence pl
ucoup d’Italiens l’austère devoir et le combat viril pour la liberté.
Fanny Elssler
fut regardée comme une de ces corruptrices qui am
rès au niveau des Américains. Ils s’éprirent d’une passion folle pour
Fanny Elssler
sans beaucoup la comprendre. Sa danse souleva che
C’est un curieux tableau de mœurs149. « Fanny ! s’écrie la comtesse,
Fanny Elssler
! l’enchanteresse, la ravissante, l’incroyable, l
! l’enchanteresse, la ravissante, l’incroyable, la presque impossible
Fanny Elssler
! voilà ce qui résonne, ce qui vibre au fond de c
l’habit, mais nous reconduisons le mérite. » Si Moscou s’est épris de
Fanny Elssler
, c’est que « la visiteuse éthérée a fait des prod
française, lui offrirent un bracelet avec ces deux inscriptions : « A
Fanny Elssler
, les artistes de Moscou ». — « Au cœur le plus no
e. » Dans l’intervalle de ses voyages en Russie, en 1849 et en 1850,
Fanny Elssler
parut à Hambourg. Elle y eut pour admirateur le r
on Holtei, qui vanta ses dons de comédienne dans une poésie intitulée
Fanny Elssler
als Schauspielerin. La force dramatique qu’elle d
e de Schœnfeld150. En 1851 l’impresario de la Scala, Merelli, engagea
Fanny Elssler
à Vienne pour la saison italienne. Elle apparut à
passa quatre années d’un bonheur qui n’a pas d’histoire. *** En 1855,
Fanny Elssler
quittait Hambourg et s’installait à Vienne où il
uée152. Un événement de la vie artistique de Vienne qui ne laissa pas
Fanny Elssler
indifférente fut l’érection, en 1874, d’une statu
lick, le critique musical, Caroline Bettelheim, Frédérique Fischer et
Fanny Elssler
. Hanslick nous a laissé le récit suivant de la so
artout où elle apparaissait en décolleté. Je n’avais jamais vu danser
Fanny Elssler
qui, depuis longtemps, avait quitté la scène. Cet
n’y fit ; la maîtresse de maison appuya la supplication des amis, et
Fanny Elssler
se leva de son fauteuil. Elle me pria de me mettr
détournant la tête du piano. Mais c’était un coup d’œil inoubliable.
Fanny Elssler
avait légèrement retroussé sa robe ; elle monta e
nsent toutes qu’avec les jambes153. » Libre de tout souci matériel,
Fanny Elssler
s’était créé un intérieur confortable, arrangé av
isie, du pittoresque et de la rumeur dans la correction de la maison.
Fanny Elssler
avait la passion des oiseaux. La créatrice de la
sa grand-mère155. Les liens de la famille étaient sacrés aux yeux de
Fanny Elssler
. Elle était tendrement dévouée à tous les siens,
ge, dont il ne fallait pas déranger les habitudes. » Mais le salon de
Fanny Elssler
réunissait d’autres visiteurs que ces momies. La
te du 3 mars 1863 une soirée passée chez Fanny : « Hier, soirée chez
Fanny Elssler
. Cette dame a quelque chose de Ninon de Lenclos ;
Marseille, le 24 avril 1884. Le sort, au contraire, resta favorable à
Fanny Elssler
jusqu’à la dernière minute. En 1880, à l’occasion
îtra comme une des figures les plus aimables du siècle dernier158. »
Fanny Elssler
fut enterrée au cimetière de Hietzing, où, quelqu
nte vision de l’univers. Ce n’est pas en vain que Maria Taglioni, que
Fanny Elssler
, que Carlotta Grisi remplissent les deux mondes d
tissante querelle des deux ballerines il a pris parti. « La danse de
Fanny Elssler
», affirme-t-il dans une page célèbre, « s’éloign
yer à peine du bout de ses pieds roses la pointe des fleurs célestes.
Fanny Elssler
est une danseuse tout à fait païenne… Quand elle
ectrice d’un génie qui personnifiait les dons artistiques de la race,
Fanny Elssler
grandit à une époque où Vienne, sa ville natale,
danseuse les meilleurs encouragements. L’Autriche aime avec raison en
Fanny Elssler
une de ses gloires nationales. Les héros de la pe
crasé par leur grandeur ; on les chérit, car on les sent près de soi.
Fanny Elssler
était foncièrement Autrichienne, et tout dans sa
nstater chez les Autrichiens et dont il les félicitait à juste titre.
Fanny Elssler
résuma toutes ces qualités en ce poème vivant, en
de science ou d’art. L’aimable génie sous les auspices duquel grandit
Fanny Elssler
fut Haydn. L’histoire de la famille de la danseus
éalogie que nous venons d’exposer a son intérêt. Elle nous montre que
Fanny Elssler
fut véritablement un enfant du peuple et une Autr
s la plupart de ses camarades et rivales, dans la troupe de Horchelt.
Fanny Elssler
a protesté plus d’une fois elle-même contre cette
rs Schrœder, et d’autres encore. Jamais ils ne nomment ni Thérèse, ni
Fanny Elssler
qui se signalèrent cependant dès leur première en
Ce n’est pas chez Horchelt, c’est à la Porte de Carinthie que débuta
Fanny Elssler
, quand elle n’avait encore que sept ans. Ses rema
ançaise était-elle appelée la danse noble. Il était indispensable que
Fanny Elssler
fût rompue à cette technique et qu’elle acquît ce
ons rares de la petite ballerine de douze ans qui répondait au nom de
Fanny Elssler
. Lorsqu’en 1824 il repartit pour Naples, il obtin
rce expressive de sa mimique. L’exemple des virtuoses italiennes, que
Fanny Elssler
vit soit à la Scala, soit à Naples, l’encourageai
roprement dite l’éloquence des gestes et du visage. L’Italie fut pour
Fanny Elssler
une école de vérité et de sensualité. Mais l’élèv
ve. Dès ce moment se dessina ce qui allait être la caractéristique de
Fanny Elssler
: la liberté alliée à la correction, la chaleur q
art classique, expression harmonieuse de la beauté vivante. *** Quand
Fanny Elssler
revint à Vienne en 1827, ses compatriotes n’appré
de Berlin alimentaient la chronique théâtrale des journaux de Vienne.
Fanny Elssler
pouvait être sûre que, si elle avait du succès, s
ile faillit être empêché par un épisode romanesque. Dans l’hiver 1829
Fanny Elssler
fit la connaissance du chevalier Frédéric de Gent
ofit eût été mince, si le voyage à Berlin n’avait servi qu’à donner à
Fanny Elssler
l’auréole nécessaire pour l’imposer à l’attention
un des premiers, le parallèle, devenu classique dans la suite, entre
Fanny Elssler
et la grande Marie Taglioni. Le fait seul que son
qui concerne la grâce de la danse proprement dite, elle reste loin de
Fanny Elssler
pour ce qui est de la vérité de la pantomime. Dan
oser un engagement, si elle justifiait sa réputation. Avant de suivre
Fanny Elssler
à Paris, qu’on nous permette de revenir un instan
Chapitre IX le voyag e en amérique
Fanny Elssler
entreprit sa lointaine expédition sans programme
la pudeur effarouchée. « Pourquoi, demandait-il, la nomme-t-on encore
Fanny Elssler
? Elle n’est plus Fanny Elssler, elle est Mme W…
i, demandait-il, la nomme-t-on encore Fanny Elssler ? Elle n’est plus
Fanny Elssler
, elle est Mme W… » On racontait qu’elle avait dis
ée par ce M. W… Le Courrier de New-York protesta contre ces bruits. «
Fanny Elssler
, disait-il avec véhémence, n’est point Mme W… de
rantie par le journal ? *** Le 14 avril 1840, à neuf heures du matin,
Fanny Elssler
se rendait par le chemin de fer, puis par la dili
l’American Hôtel, au deuxième étage, la chambre n° 6. Le 14 mai 1840,
Fanny Elssler
parut pour la première fois devant le public de N
dant les deux ans et trois mois qu’avait duré son voyage en Amérique,
Fanny Elssler
avait donné cent quatre-vingt-dix-neuf représenta
orté de Cuba et qui fit fureur à New-York. *** L’intérêt du voyage de
Fanny Elssler
n’est pas uniquement dans les victoires qu’elle r
t un engouement qui les menaçait de ruine. Ils inscrivirent le nom de
Fanny Elssler
en caractères gigantesques sur leurs affiches. Lo
inouïe qui fait courir au Park-Theatre pour voir la belle et célèbre
Fanny Elssler
éloigne le monde des autres spectacles, les perso
bourses américaines se déliaient comme par enchantement. La danse de
Fanny Elssler
entraîna, dans un mouvement fou, celle des dollar
la prétention d’être du français : « Hommage de fidélité au mérite de
Fanny Elssler
dont l’écho étant parvenu jusqu’ici réssouvient l
’était pas inconnue en Europe. En Amérique, un seul personnage, avant
Fanny Elssler
, avait été traité de la sorte : c’était le généra
ai ta mémoire ; mourante, je te bénirai. » D’après l’Historiographe,
Fanny Elssler
parla cinquante-deux fois en Amérique du haut de
entière. » Il n’y a dans ces paroles aucune exagération. Le voyage de
Fanny Elssler
agit sur toutes les classes du peuple américain à
ne démocratie d’Amérique se laissa entraîner, dans son fanatisme pour
Fanny Elssler
, à des démonstrations que le vieux continent ne s
ne séance du soir un trop grand nombre de sièges vides, il paraît que
Fanny Elssler
l’emporte sur les intérêts du pays, qui cependant
haut personnage elles étaient destinées, quand parut l’enchanteresse
Fanny Elssler
qui, légère comme l’Ariel de Prospero, s’élança e
. Le capitaine Gallagher était sur le pont en grand uniforme et reçut
Fanny Elssler
. C’était la première fois de sa vie qu’elle visit
artiste. Le paquebot le Président la reçut en grande pompe. Le nom de
Fanny Elssler
fut donné à l’une des chaloupes du Great Western.
tes sortes de marchandises portaient son nom. Il y avait les chapeaux
Fanny Elssler
, les chaussures Fanny Elssler. De nombreuses bout
taient son nom. Il y avait les chapeaux Fanny Elssler, les chaussures
Fanny Elssler
. De nombreuses boutiques se plaçaient sous son pa
eux de leur victoire, en criant : « Vive notre célèbre artiste ! Vive
Fanny Elssler
! Vive notre patrie ! » A la Nouvelle-Orléans la
ne. Cette hostilité se fit jour, une fois de plus, lors du passage de
Fanny Elssler
. Les Français avaient fait une réception chaleure
oustic fit seulement observer qu’il serait impossible de soutenir que
Fanny Elssler
eût quitté la Nouvelle-Orléans sans pompe. Fanny
me pas créé le confort ni effacé les traces de la rudesse originelle.
Fanny Elssler
, qui avait séjourné dans les grandes capitales de
de la loi d’airain qui pesait sur eux. Ils dirent dans une adresse à
Fanny Elssler
: « Nous sommes un peuple actif qui se débat sur
, sans songer aux Grâces, sans songer à l’amour. » Huit années avant
Fanny Elssler
, son illustre compatriote, le poète Lenau, avait
étaient incapables d’apprécier toutes les qualités qui avaient imposé
Fanny Elssler
à l’admiration des Parisiens. Ces marchands de po
nt point ce qui constituait la personnalité de l’artiste. La danse de
Fanny Elssler
était pour eux ce qu’eût été celle de n’importe q
s de New-York. *** Des raisons étrangères à l’art firent le succès de
Fanny Elssler
en Amérique. Elle arrivait là-bas précédée d’une
lignes gracieuses. Certains défauts que les Parisiens reprochaient à
Fanny Elssler
lui donnaient sur les Américains un pouvoir irrés
ol décuplait souvent la force. Pour cette population, l’apparition de
Fanny Elssler
marquait une halte dans une existence de labeur ;
cain dont on lui a sans doute exagéré les pudibondes susceptibilités,
Fanny Elssler
a tellement allongé sa robe de danseuse que ses j
bas de cet appel ? « J’ai l’honneur d’être « Votre toute dévouée, «
Fanny Elssler
. » Comment les dollars auraient-ils refusé de sor
ur le retour. Il faisait une conquête, inattendue à son âge, celle de
Fanny Elssler
, la ravissante danseuse du théâtre impérial du Kæ
ouvelles conquêtes. C’est à ce moment-là qu’il fit la connaissance de
Fanny Elssler
. Le vieillard devint l’amant de la danseuse qui n
etour. » Tout le monde répondit : « Naturellement. » Cette allusion à
Fanny Elssler
eût été un manque de tact, si Gentz n’avait été a
uc de Reichstadt. *** La légende des amours du fils de Napoléon et de
Fanny Elssler
se répandit en Autriche et en Allemagne dès le le
s romanesques auxquelles il la mêle, Rosenha Engel est le portrait de
Fanny Elssler
. Elle joue le rôle que l’opinion publique attribu
tz. « Juliette chez Roméo », comme dit le titre du chapitre 98, c’est
Fanny Elssler
que la légende conduit chez le duc de Reichstadt.
gue est la même que celle des Mohicans de Paris. Comme Rosenha Engel,
Fanny Elssler
est jetée par le prince de Metternich dans les br
-même que Rostand charge du rôle d’entremetteur. Comme Rosenha Engel,
Fanny Elssler
déjoue ce plan abominable, révèle au duc le passé
e duc en rapports avec une actrice du Hofburgtheater, Mme Peche. Mais
Fanny Elssler
ne fut jamais choisie pour jouer un rôle semblabl
prétendu aussi qu’il avait noué des relations avec la belle danseuse
Fanny Elssler
. Le duc ne lui a jamais adressé la parole. Ce rac
poléon, mais elle assure qu’il n’en est rien. Il faut l’en croire. »
Fanny Elssler
ne trahit Gentz ni pour le duc de Reichstadt ni p
rétendue traduction de lettres que Gentz aurait écrites en français à
Fanny Elssler
est, dit Haym (Ersch und Gruber, Allgemeine Encyc
retour. Cette impératrice attendue A ses pieds retrouve sa cour.
Fanny Elssler
Le directeur Véron à Londres. — M. de Gentz.
te prestigieuse création de l’Arioste, s’y dépayse à côté de Caliban.
Fanny Elssler
devait jouer Alcine. M. Véron mit lui-même la mai
sentations de la Tempête, deux écoles rivales se formèrent à l’Opéra.
Fanny Elssler
était plus désirable, plus terrestre, plus humain
ps encore celle des grandes dames des loges et du balcon. La danse de
Fanny Elssler
s’éloignait complètement des principes académique
s d’un art proscrit par le catholicisme ; elle ressemblait à une âme.
Fanny Elssler
, au contraire, rappelait la Terpsychore païenne,
depuis Taglioni, la mode était aux gazes et aux mousselines. Eh bien,
Fanny Elssler
osa, dans le Diable boiteux, entrer en scène avec
ur ! *** Vinrent ensuite la mazurke, la smolenska et la cracovienne.
Fanny Elssler
excellait dans ces compositions d’un rythme sauti
ment — à un frère du roi de Prusse. *** En outre du Diable boiteux,
Fanny Elssler
créa à l’Opéra la Chatte métamorphosée en femme,
souvenir. Danse, ma fille ; Taglioni ne vole plus que d’une aile, et
Fanny Elssler
vieillit. Carlotta avait au fond du cœur une secr
déjà tout consolé de Taglioni, qui est en Russie dans la neige, et de
Fanny Elssler
, qui est en Amérique dans les feux de l’équateur.
Conclusion Après que
Fanny Elssler
eut quitté Paris, les grandes traditions de la da
quante, la pétulance hardie et cavalière, la fougue tout espagnole de
Fanny Elssler
? » Il est venu Carlotta Grisi, légère et pudique
chorégraphiques. Le Diable boiteux a été le ballet par excellence de
Fanny Elssler
, cette Allemande qui s’était faite Espagnole ; Fa
lence de Fanny Elssler, cette Allemande qui s’était faite Espagnole ;
Fanny Elssler
, la cachucha incarnée, la cachucha de Dolorès, él
carnée, la cachucha de Dolorès, élevée à l’état de modèle classique ;
Fanny Elssler
, la plus vive, la plus précise, la plus intellige
itifs de cette charmante physionomie, de ce talent si fin et si vrai.
Fanny Elssler
est grande, bien prise et bien cambrée ; ses jamb
s ceux des spectateurs imaginaires, bien entendu, car Florinde, c’est
Fanny Elssler
, et comment supposer qu’elle puisse paraître, qu’
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