hienne. — La famille Elssler et Haydn. — Légendes sur les origines de
Fanny
. — Son éducation technique. — Aumer et l’école fr
Barbaja et Rossini. — Apprentissage en Italie : l’école italienne. —
Fanny
danseuse classique. — Saisons à Vienne et à Berli
à Prokesch von Osten et à la comtesse Fuchs. — Les lettres de Gentz à
Fanny
. — La révolution de 1830 ; Gentz chez le prince d
révolution de 1830 ; Gentz chez le prince de Metternich. — Départ de
Fanny
pour Berlin. — Lettres de Gentz à Rahel Varnhagen
Départ de Fanny pour Berlin. — Lettres de Gentz à Rahel Varnhagen. —
Fanny
chez Rahel. — Lettres de Rahel à Gentz. — Retour
arnhagen. — Fanny chez Rahel. — Lettres de Rahel à Gentz. — Retour de
Fanny
à Vienne. — Lecture de Henri Heine. — Mélancolie
i Heine. — Mélancolie de Gentz. — Sa mort. — Nature des sentiments de
Fanny
pour lui. — Légende des amours de Fanny et du duc
t. — Nature des sentiments de Fanny pour lui. — Légende des amours de
Fanny
et du duc de Reichstadt ; les Mohicans de Paris ;
entation le 15 septembre 1834. — Physionomie de la salle. — Succès de
Fanny
. — Opinions de la presse. — Incompétence de Jules
présentation du Diable boiteux, le 1er juin 1836. — Succès complet de
Fanny
. — La cachucha. — Rentrée de Marie Taglioni dans
Bordeaux. — Retour à Paris ; accident de voiture. — Grave maladie de
Fanny
… 220 CHAPITRE VIII victoires et revers Les dan
rs Les danseuses à l’église Notre-Dame-de-Lorette. — La statuette de
Fanny
par Barre fils. — Popularité de la cachucha. — Re
te de Fanny par Barre fils. — Popularité de la cachucha. — Rentrée de
Fanny
dans le Diable boiteux. — Adieux de Marie Taglion
ler à Vienne en août 1837. — Les feuilletons de Théophile Gautier sur
Fanny
. — La Chatte métamorphosée en femme. — Premier po
sur Fanny. — La Chatte métamorphosée en femme. — Premier portrait de
Fanny
par Th. Gautier. — Les portraits du duc d’Orléans
1838. — Représentation à bénéfice du 5 mai 1838. — Second portrait de
Fanny
par Th. Gautier. — Fanny Elssler et Marie Taglion
anny Elssler et Marie Taglioni aux fêtes du couronnement à Londres. —
Fanny
dans la Sylphide à l’Opéra. — Le scandale du 22 o
— Nouvelle rencontre à Londres avec Marie Taglioni. — Campagne contre
Fanny
. — Résolution de partir pour l’Amérique ; le mira
n. — Adieux à Paris le 30 janvier 1840. — Une lettre de Th. Gautier à
Fanny
. — Fanny à Londres 262 CHAPITRE IX le voyage en
ux à Paris le 30 janvier 1840. — Une lettre de Th. Gautier à Fanny. —
Fanny
à Londres 262 CHAPITRE IX le voyage en amérique
née. — La traversée. — Itinéraire des quatre campagnes effectuées par
Fanny
. — Situation des théâtres aux Etats-Unis vers 184
Situation des théâtres aux Etats-Unis vers 1840. — Sommes perçues par
Fanny
. — Les cadeaux. — Reliques de cercueils illustres
tres. — Formes de l’enthousiasme américain au théâtre. — Harangues de
Fanny
aux spectateurs. — Honneurs officiels ; Fanny au
théâtre. — Harangues de Fanny aux spectateurs. — Honneurs officiels ;
Fanny
au Congrès à Washington ; réception par le présid
Insuffisance de l’éducation esthétique. — Vraies raisons du succès de
Fanny
. — Ses actes de bienfaisance. — Nostalgie de l’Eu
elles d’Amérique ; violent article de la Revue des Deux Mondes contre
Fanny
. — Le procès de Fanny avec l’Opéra. — Rupture ave
lent article de la Revue des Deux Mondes contre Fanny. — Le procès de
Fanny
avec l’Opéra. — Rupture avec Paris. — Tournées en
éra. — Rupture avec Paris. — Tournées en Europe. — Représentations de
Fanny
à Vienne. — Ovations à Berlin ; le poète Rückert
. — Dangers d’une tournée en Italie ; haine contre les Autrichiens. —
Fanny
à Venise ; sa glorification par Prati. — A Rome ;
danseuse. — Foligno et Naples. — A Florence ; moulage de la jambe de
Fanny
. — Les passions politiques à Milan ; la révolutio
juin 1851, à Vienne. — Poésie de Grillparzer. — Séjour à Hambourg. —
Fanny
retirée à Vienne ; sa maison ; ses amis. — Bonheu
oment le cœur lui manqua ; elle resta en Europe. A défaut de sa sœur,
Fanny
emmena sa cousine germaine, Catherine Prinster, f
ne n’appartenait pas au théâtre et ne pouvait par conséquent rendre à
Fanny
les mêmes services que Thérèse. Néanmoins elle lu
ue. La traversée dura dix-huit jours, contrariée par des tempêtes que
Fanny
supporta vaillamment et dont elle fut distraite d
i ramenèrent du sable. Le capitaine en prit une poignée et l’offrit à
Fanny
, afin qu’elle fût la première à toucher le sol am
à toucher le sol américain. Enfin, le 3 mai, l’on atteignit New-York.
Fanny
se rendit à l’American Hôtel situé à Broadway. A
heures du lever, les sorties, les réceptions, les menus des repas de
Fanny
. L’on nous dit qu’elle occupait à l’American Hôte
rope fut ajourné. Après avoir touché barre à New-York au mois d’août,
Fanny
repartait pour Boston et conquérait dans cette vi
ne fut entreprise en décembre 1840. Chassée de New-York par le froid,
Fanny
gagna le Sud en passant par Richmond, où les auto
s premiers jours d’août. Cette seconde campagne avait duré huit mois.
Fanny
se remit de ses fatigues aux bains de mer de Long
vint à New-York. L’année 1841 s’acheva par une troisième campagne que
Fanny
fit à Philadelphie, New-York et Boston. Le 15 jan
s’intercalait obligatoirement dans presque tous les spectacles et que
Fanny
exécuta deux cent vingt fois. Elle s’était aussi
nt. La faillite était le mal chronique, irrémédiable, des directeurs.
Fanny
bouleversa, pour un moment, toutes les habitudes.
Elle recevait ainsi des gratifications, presque de la main à la main.
Fanny
se soumit gaîment à cette obligation. Catherine P
urs piastres sur le tapis de la table avec plus de faste que de tact.
Fanny
, en mime parfaite, leur exprimait sa gratitude av
ier, d’un bracelet et d’une broche garnis de brillants qu’offrirent à
Fanny
les spectateurs de la Nouvelle-Orléans. Ce n’étai
la cachucha était figurée par des broderies en or. Une marquise pria
Fanny
d’accepter, avec un tableau qui représentait Chri
tres souvenirs étaient des oiseaux des îles aux plumages diaprés dont
Fanny
rapporta toute une volière en Europe. On lui envo
transporté les cendres de Napoléon, vint à la même époque à New-York.
Fanny
visita le navire avec une violente émotion. Son s
vaste à la méditation… *** Assistons maintenant à une représentation.
Fanny
vient de terminer un de ses pas de la Tarentule o
ugissements de fauves. Les veines se gonflent ; les voix s’éraillent.
Fanny
est à la fois heureuse et un peu effrayée. Pourta
sauvages se font jour. Des papiers multicolores volent sur la scène.
Fanny
les ramasse ; ils la proclament, en vers enflammé
ieuse a trouvé ceci : Des couples de colombes enrubannées volent vers
Fanny
, lui portant soit un compliment en vers, soit un
chères et atteignent des prix fous. A la Havane, un soir de bénéfice,
Fanny
est cherchée à l’hôtel par un somptueux carrosse
t à chanter. Le défilé dura cinq quarts d’heure. A Baltimore, lorsque
Fanny
, pour se dérober à des honneurs exagérés, voulut
noncés : il faut y répondre. Rassasiée d’hommages, brisée de fatigue,
Fanny
monte dans sa chambre. Mais le public idolâtre ne
même année les musiciens du théâtre de Boston donnent une sérénade à
Fanny
après la représentation. Quand ils sont partis, e
musique de fantômes s’évanouit. *** Les soirées d’adieux imposaient à
Fanny
un surcroît d’efforts : il lui fallait haranguer
une représentation organisée à Philadelphie par la colonie allemande,
Fanny
s’exprima ainsi en allemand : « L’aspect de mes c
e. » Le morceau d’éloquence le plus retentissant fut le suivant, que
Fanny
fit entendre à New-York, après avoir dansé au pro
st pas une simple assemblée de théâtre, écrit Catherine Prinster, que
Fanny
a transportée d’enthousiasme, c’est une nation to
e vieux continent ne se serait pas permises. En juillet 1840, lorsque
Fanny
vint à Washington, les deux Chambres y étaient ré
ssèrent le directeur du théâtre de la retenir pour plusieurs soirées.
Fanny
alla les remercier au Capitole de cette démarche.
istait au théâtre, avec les ministres, à la représentation donnée par
Fanny
, et il fut décidé que le lendemain matin il la re
ain matin il la recevrait en audience solennelle à la Maison-Blanche.
Fanny
, très préoccupée de sa toilette, se leva dès l’au
té les fatigues d’un été torride elle daignât y venir passer l’hiver.
Fanny
rentra chez elle toute bouleversée de cette récep
au lendemain. Il fut décidé que la Chambre se réunirait les soirs où
Fanny
ne danserait pas. Comme Fanny prenait un vif inté
ue la Chambre se réunirait les soirs où Fanny ne danserait pas. Comme
Fanny
prenait un vif intérêt aux choses de la marine, l
e mirent en mouvement. « Quel magnifique spectacle, s’écria la divine
Fanny
, en voyant le bateau fendre les eaux ! Quelle poé
prépara à hisser la jolie visiteuse dans le fauteuil des dames ; mais
Fanny
préféra monter tout simplement par l’échelle, et,
ine, si le temps de mon départ coïncide avec le vôtre, je veux, belle
Fanny
, vous conduire en France sur mon navire. » « Ses
he Colomb, en rade de Boston, ayant organisé une fête en l’honneur de
Fanny
, elle leur rendit la politesse en invitant deux c
ens regardaient et les trottoirs étaient couverts de curieux. Lorsque
Fanny
parut sur les planches devant les yeux de l’équip
ttention particulière, une valse de Strauss. Après la représentation,
Fanny
fut rappelée par les matelots avec un extraordina
n coup d’œil pittoresque. L’un d’eux se leva de sa place et adressa à
Fanny
, qui s’était avancée vers la rampe, des paroles d
aide à sa mémoire infidèle. Mais cela ne marcha pas beaucoup mieux et
Fanny
ne put deviner qu’avec peine qu’il avait achevé s
etés pour l’artiste : l’administration pénitentiaire. A Philadelphie,
Fanny
visita la prison de l’Etat de Pensylvanie. Le dir
ait libre ; on avait pour principe de ne pas tyranniser les volontés.
Fanny
fut conduite dans une cellule que l’occupant, un
es corbeilles et filait. Elle parut très touchée des exhortations que
Fanny
lui adressa dans sa langue maternelle et lui fit
son domicile. Au temple les fidèles formaient la haie, jusqu’à ce que
Fanny
eût gagné la place qui lui était réservée. Après
s quakers. Pour ces puritains, le théâtre était un lieu de perdition.
Fanny
les y fit aller, même à Boston où la secte avait
s, alla droit au Park-Theatre et pria James Sylvain, le partenaire de
Fanny
, de lui procurer, à n’importe quel prix, un des c
le, qui ne pouvait s’offrir le luxe d’assister aux représentations de
Fanny
, n’en subissait pas moins le contre-coup de la co
ourée d’une bande d’enfants qui sautaient gaîment en criant : This is
Fanny
! A Philadelphie, le cuisinier de l’hôtel brûla p
se passa une scène qui rappelle des épisodes de la Bible. Un soir que
Fanny
rentrait du théâtre, une femme du peuple s’approc
mois environ, en lui disant : « Prenez-le ! » Profondément surprise,
Fanny
prit le bébé dans ses bras et le couvrit de baise
s t’approcher. » On ne pouvait faire un pas sans entendre parler de
Fanny
. Dans les magasins il n’était question que d’elle
er des Etats-Unis, le Sun proclamèrent sans se lasser les louanges de
Fanny
et couvrirent de clameurs indignées les insinuati
t cette immense popularité. Le peintre H. Inmann, de New-York, fit de
Fanny
un portrait que la gravure répandit en nombreux e
ue en grandeur naturelle, dans le rôle de la Gypsi. Hommage suprême !
Fanny
eut, comme en Europe, les honneurs de la parodie.
y eut unanimité dans les ovations que la population américaine fit à
Fanny
, l’on ne peut dire cependant qu’une harmonie parf
se ruer les unes sur les autres à la première occasion. Le voyage de
Fanny
amena l’une de ces crises où se déchaînaient des
, qui étaient légion aux Etats-Unis, se mirent en avant pour fêter en
Fanny
une compatriote illustre. Ceux de Philadelphie lu
mille personnes étaient réunies aux alentours de l’American Hôtel où
Fanny
venait de rentrer. Un orchestre allemand s’était
auvage. Le 18 était jour de représentation. Les Allemands escortèrent
Fanny
du théâtre jusque chez elle. Pour braver les Amér
ls voulurent recommencer la sérénade troublée trois jours auparavant.
Fanny
supplia le chef de musique de renoncer à son proj
t la Cachucha, la Cracovienne et des valses de Strauss. De sa fenêtre
Fanny
accompagna la Cachucha avec des castagnettes. Dev
éra de Paris. Le 11 mai 1841, après le spectacle donné au bénéfice de
Fanny
, les notables de la colonie se réunirent à l’hôte
pompes revinrent à grand fracas et causèrent une nouvelle débandade.
Fanny
fit entrer les malheureux exécutants à l’hôtel. L
soutenir que Fanny Elssler eût quitté la Nouvelle-Orléans sans pompe.
Fanny
ne garda pas rancune à l’honorable corporation. E
hiladelphie, à Baltimore, à Washington. Dans un hôtel de cette ville,
Fanny
fit la connaissance du ministre de France, M. de
ie. » Le reste de l’hôtel était à l’avenant. Les pièces qu’y occupait
Fanny
étaient des réduits sans air où, par les chaudes
ent aux fenêtres, les portes ne fermaient pas. A la suite d’un orage,
Fanny
eut froid ; comme il n’y avait aucun moyen de fai
destination de la Havane. Un retard de train fit manquer le bateau à
Fanny
. Abandonnée en pleine nuit sur la plage, elle dut
d’une maison particulière où elle fut accueillie par charité. A Cuba,
Fanny
trouva une société différente de celle des Etats-
. On se pâmait devant les tours de force. Une variation prolongée que
Fanny
exécuta sur la pointe des pieds fit hurler de sat
ui s’inspiraient de ceux d’Europe, sonnaient à l’envi les louanges de
Fanny
. Le nom de l’artiste retentissait comme une fanfa
sée par la réclame ; la suggestion fut pour beaucoup dans son délire.
Fanny
sut entretenir habilement cette fascination. Elle
Il s’en faut de beaucoup cependant que, par des danses licencieuses,
Fanny
ait allumé des feux pervers dans le cœur de l’onc
uns. Ceci est une profanation et un manque de courage. » A la ville,
Fanny
observait les convenances plus sévèrement encore
sympathie d’une population laborieuse que l’effort énorme soutenu par
Fanny
pendant deux années ? La vaillante femme donnait
er par des lutteurs lancés éperdument à la poursuite du dollar. Enfin
Fanny
conquit les Américains par sa bonté inépuisable.
ortir des bourses, à cette requête si délicatement formulée ? Quant à
Fanny
, lorsque par ce beau geste final elle détournait
les Américains l’entouraient ? *** Malgré toutes les raisons qu’avait
Fanny
de bénir l’Amérique, une condition essentielle em
éprouvée par des krachs financiers et des escroqueries prodigieuses.
Fanny
avait placé sa fortune nouvellement acquise en st
in de fer de Paris à Versailles se produisait un accident effroyable.
Fanny
apprit les deux nouvelles au moment de s’embarque
que les mers la sépareraient d’eux. Téméraire engagement ! Tandis que
Fanny
conquérait l’Amérique, Carlotta Grisi effaçait du
xprimèrent des dispositions peu bienveillantes. Le Siècle poursuivait
Fanny
de sa verve caustique. La Gazette des Théâtres di
gères égratignures auprès de la formidable attaque que dirigea contre
Fanny
un grand périodique parisien. La Revue des Deux-M
nse et de la poésie. » Voici maintenant le grand grief : on en veut à
Fanny
d’avoir rempli le monde du bruit de ses succès am
ans le royaume des airs et qu’elle pouvait empiéter sur le domaine de
Fanny
, tandis que celle-ci avait sa sphère aux limites
e danseuse n’a pas le droit de fouler aux pieds. On ne pardonna pas à
Fanny
de l’avoir oublié. En juin 1840, Léon Pillet, att
mais aucune excuse n’était admissible au cas où il serait prouvé que
Fanny
aurait dansé ou joué sur un théâtre quelconque ap
ies. « M. Pillet n’avait plus le choix des moyens. Il fit sommation à
Fanny
de se présenter immédiatement à l’Opéra pour y re
à discuter la compétence du Tribunal de commerce. Le nouvel agréé de
Fanny
, Me Châle, développait l’argumentation suivante :
Durmont avait beau jeu ; il répondit en lisant l’engagement signé par
Fanny
, où il était dit : « Le présent engagement comme
observations de Me Châle, que l’affaire fût plaidée au fond, débouta
Fanny
de son opposition à un jugement précédent et la c
ges. Les termes de la sentence du Tribunal de commerce qui condamnait
Fanny
« par corps » à payer son dédit donnèrent naissan
de conciliation. Les pourparlers qu’il eut avec l’homme d’affaires de
Fanny
prirent bonne tournure, si bien qu’il remit à l’é
sler pour la fin de novembre 1842. Mais au dernier moment tout cassa.
Fanny
, que les Américains avaient décidément changée, e
procès commença, comme le premier, devant le Tribunal de commerce, et
Fanny
le perdit encore. Cette fois, Léon Pillet poursui
poursuivit l’exécution de la sentence. Il fit saisir le mobilier que
Fanny
avait laissé à Paris. Puis, en juillet 1843, lors
it à la Monnaie pour opérer la saisie, on lui montra un reçu signé de
Fanny
et prouvant qu’elle s’était fait payer d’avance s
et la recette de la représentation à bénéfice du 30 janvier 1840, que
Fanny
n’avait pas touchée avant de partir pour l’Amériq
, qui perdait une danseuse excellente. Elle ne l’était pas moins pour
Fanny
, qui s’exilait du milieu le plus apte à l’appréci
e d’admiration, à l’aimable artiste, sortie du peuple viennois. Comme
Fanny
abandonnait toute la recette à l’œuvre des garder
s, cette générosité accrut encore l’émotion générale. De 1844 à 1847,
Fanny
revint fidèlement tous les ans à Vienne au moment
asion de lui manifester leur cordiale affection. La première ville où
Fanny
, après son retour d’Amérique, donna une série de
qu’il y a de plus sublime au monde ; j’ai vu les jambes de la divine
Fanny
s’élever jusqu’au ciel. « Mais après toute cette
aiguisé en 1842 qu’en 1830. Ils ne faisaient pas de différence entre
Fanny
, parfaite incarnation de la Cachucha, et Fanny lé
as de différence entre Fanny, parfaite incarnation de la Cachucha, et
Fanny
légèrement dépaysée dans le rôle de la Sylphide.
ptes rendus qu’il donne à la Vossische Zeitung des représentations de
Fanny
, le malheureux semble vouloir imiter Jules Janin.
ue et tourbillonnante. » Voilà les pauvres fleurs qui poussaient pour
Fanny
sur les bords de la Sprée ! A Berlin elle eut la
, non loin de la tombe de son cher et vénéré maître Haydn. De Berlin,
Fanny
se rendit à Londres où elle trouva, dans la direc
ur l’Amérique, avait fait sur les Anglais une impression si profonde.
Fanny
parut en mars 1843 sur la scène de Covent-Garden,
République de Venise et le Grand Turc. En 1843, au retour de Londres,
Fanny
fut fêtée à Bruxelles. Quatorze représentations q
isit la généreuse artiste en triomphe à son hôtel. Trois jours après,
Fanny
prêtait de nouveau son concours, à titre gracieux
t la terre combinée avec le feu144 ». A ce moment le bruit courut que
Fanny
, réconciliée avec Léon Pillet, reparaîtrait bient
usse. Ce n’est pas à Paris, c’est au théâtre allemand de Budapest que
Fanny
se montra dans l’hiver de 1844 à 1845. Les Magyar
it douloureusement la domination autrichienne. C’est là cependant que
Fanny
reçut en 1846 un hommage extraordinaire sous la f
ne te comprend pas et ne t’aime pas ! » Il essaie de définir l’art de
Fanny
: « Art qui n’es pas fait de sautillements, de po
t de consulter Pie IX au sujet d’un cadeau qu’ils avaient acheté pour
Fanny
. Une souscription avait, en moins de quarante-hui
les jambes145. » Dans une ville des Etats pontificaux, à Foligno, où
Fanny
donna douze représentations en février 1846, elle
un appartement dans leur maison. Très embarrassée de faire un choix,
Fanny
fit tirer au sort celle qui l’hébergerait. Les he
e peu commune furent des négociants, M. et Mme Falconieri. De Naples,
Fanny
rapporta un sonnet qui la glorifiait dans ses der
de a ridir le parole — E la voce sul labro si muor ! De Florence, où
Fanny
se trouvait en 1847, elle rapporta un autre souve
le que fût sa nationalité. La glace était rompue. Les jours suivants,
Fanny
acheva de conquérir les Milanais en faisant des l
ace intenable et partit pour Londres, sans renouveler son engagement.
Fanny
, au contraire, revint en 1845, en 1847 et en 1848
aisons de 1845 et de 1847 s’écoulèrent paisiblement. La popularité de
Fanny
ne faisait que croître. Des fleurs, destinées à ê
e de patriotes. Le 3 janvier fut une journée de massacre et de deuil.
Fanny
dansait « sur un volcan ». La sympathie dont joui
lait dans la plupart des capitales qui avaient l’habitude d’applaudir
Fanny
, à Milan, à Vienne, à Berlin. La Hongrie était en
ilan, à Vienne, à Berlin. La Hongrie était en guerre avec l’Autriche.
Fanny
s’éloigna de ces pays bouleversés et gagna la Rus
t la comtesse de Rostopchine de la représentation d’adieux donnée par
Fanny
le 2 mars 1851, à Moscou. C’est un curieux tablea
ny le 2 mars 1851, à Moscou. C’est un curieux tableau de mœurs149. «
Fanny
! s’écrie la comtesse, Fanny Elssler ! l’enchante
es esprits, les yeux, les rêves, les souvenirs de Moscou tout entier.
Fanny
!… Se peut-il qu’effectivement nous lui ayons dit
et, on peut le dire, dans les fioritures de son inimitable habileté.
Fanny
sentait que le public l’aimait, elle-même aimait
aces du théâtre de la Petrowska s’étaient louées à des prix fabuleux.
Fanny
donnait Esmeralda. A son entrée en scène, elle fu
La remise de ce présent donna lieu à une scène remarquable. « Elle (
Fanny
) fondit en larmes, mais en douces larmes de recon
primitif, l’artiste obtint ces marques d’une faveur extraordinaire. «
Fanny
, électrisée, entraînée, dansa comme jamais, elle
t. » Aussi fut-ce une stupéfaction douloureuse, lorsqu’on apprit que
Fanny
était décidée à quitter la scène. Elle fit en eff
. Ce fut le grand poète national, Grillparzer, enfant de Vienne comme
Fanny
, qui essaya de la retenir. Grillparzer était dans
oque de renier tout idéal et de tomber dans un matérialisme grossier.
Fanny
qui s’en allait, c’était un astre de plus qui s’é
abandonne point, l’art sacré ! » Toutes les instances furent vaines.
Fanny
se retirait impitoyablement, deux jours avant le
dèrent des monuments superbes. Au milieu de tous ces bouleversements,
Fanny
ne changea pas. Dans la ville qui se rajeunissait
dérante dans cette existence qu’il avait si magnifiquement illustrée.
Fanny
avait trop aimé le théâtre pour pouvoir un beau j
; on s’endort sur la paille et l’on se réveille dans un palais151. »
Fanny
intervint plusieurs fois dans l’étude de pièces n
dmis à jouir de ces fêtes exceptionnelles, il y avait les Rothschild.
Fanny
leur avait confié sa fortune et il avait été ente
Dessauer, ne savaient assez raconter avec quelle grâce indescriptible
Fanny
avait dansé la cachucha, plutôt avec des mouvemen
le fût d’une exécution facile, car, pour ne perdre aucun mouvement de
Fanny
, j’étais obligé de jouer en détournant la tête du
erroquets. Elle en emportait des cages pleines dans ses déplacements.
Fanny
habitait, comme à Hambourg, avec sa fille que Bet
ée autrichienne, le baron de Webenau. De ce mariage naquit une fille,
Fanny
, que les intimes nommaient l’« Enkeline » et qui
passionnée avait été meurtrie par une destinée difficile. L’amitié de
Fanny
fut pour ce cœur endolori un refuge après de long
réquenta très assidument jusqu’en 1870, année de sa mort, le salon de
Fanny
. Ce vieux soldat était, au dire de Louis Hevesi,
onteur plein de verve et d’imagination. On l’entendait, aux jeudis de
Fanny
, faire le récit de ses merveilleuses aventures de
x, Excellences, prirent si bien l’habitude de se rendre aux jeudis de
Fanny
qu’ils y retournèrent machinalement jusqu’à leur
était devenu trop sauvage pour s’y montrer, malgré son affection pour
Fanny
, on y voyait Hebbel à qui souriait la fortune, ap
oté dans son journal, à la date du 3 mars 1863 une soirée passée chez
Fanny
: « Hier, soirée chez Fanny Elssler. Cette dame
s que la nature exige de nous tous, rien n’assombrit la vieillesse de
Fanny
. Elle fut infiniment plus heureuse que sa sœur Th
, la trouva désespérée, inconsolable157. Elle mourut en 1876 à Méran.
Fanny
eut également une vieillesse incomparablement plu
e Vienne, Betty Paoli le mettait au courant de ce qui se passait chez
Fanny
. Mme Hélène Bettelheim-Gabillon a eu la bonté de
ême dans de nombreuses lettres. Il y a d’abord celles qu’il écrivit à
Fanny
. Elles ne nous ont pas été conservées toutes, la
premier témoignage direct que nous ayons des sentiments de Gentz pour
Fanny
est du 9 mars 1830. C’était le jour où la jeune f
ieurs aux miens), je souhaite pour votre futur bonheur, ma très chère
Fanny
, que tous ceux qui vous approcheront prennent mod
sentit encouragé à faire un nouveau cadeau. Le 30 mars, il offrait à
Fanny
des « bagatelles » renfermées dans un carton, pro
sonnet où seront idéalisés les premiers aveux échangés entre Gentz et
Fanny
. « Cela ne s’appelait point de la douleur, cela
oses surnaturelles. » La veille de l’anniversaire de la naissance de
Fanny
, Gentz avait passé une partie de la journée avec
l’intimité complète. Le 2 mai Gentz se servait encore, en écrivant à
Fanny
, de la tournure cérémonieuse par Sie ; le 23 juin
les sépare, les lettres et les billets se succèdent. Gentz doit voir
Fanny
dans quelques heures ? Il lui écrit pour lui dire
l lui écrit pour la remercier de l’ivresse qu’elle lui a fait goûter.
Fanny
répond ; elle surmonte la crainte qu’elle éprouve
: c’est la sécurité parfaite avec laquelle Gentz jouit de l’amour de
Fanny
. Nous sommes surpris de l’entendre dire : « J’ai
e ou de jalousie. Est-ce fatuité ? Non. Il a vu clair dans le cœur de
Fanny
; il la sait sans duplicité, sans vice. Il lui a
radis. » Quelques jours après, Gentz assistait à un ballet où dansait
Fanny
. Un prince qui était dans la même loge que lui re
e et silencieuse. Le haut personnage en conclut que les rapports avec
Fanny
devaient être excellents. « Un tel calme, dit-il,
ouleurs d’une longue séparation. Il était sûr que pendant son absence
Fanny
lui serait fidèle. Dans les derniers jours de jui
approchait, la tristesse de Gentz augmentait, vainement combattue par
Fanny
qui redoublait de tendresse. Elle se prodigua pou
remercier : « Tu as mis aujourd’hui le comble à tes bienfaits, chère
Fanny
, en me rendant supportable une des heures les plu
e sa plume. « Toutes mes pensées, écrit-il, sont auprès de toi, chère
Fanny
! Pourquoi faut-il que je quitte Vienne ? Pourquo
r où arrivaient à Kœnigswart les nouvelles de Paris, il avait reçu de
Fanny
une lettre contenant des fleurs et des vers. Cet
nt causé par les dépêches venues de Vienne. Sa pensée était auprès de
Fanny
, pendant que Metternich l’obligeait à travailler
», un directeur de théâtre, semblerait-il, qui faisait des misères à
Fanny
. Enfin il s’inquiète d’un certain livre qu’il ne
d’un certain livre qu’il ne nomme point, qui était entre les mains de
Fanny
, et qu’il voudrait savoir en lieu sûr. Quel était
t frappé d’interdiction pour cause de libéralisme, mais dont Gentz et
Fanny
savouraient ensemble, en cachette, les poésies, c
tion vint mettre à une rude épreuve le courage de Gentz. En septembre
Fanny
se rendait à Berlin où elle était engagée pour de
it son amour pour elle. Le souci de son avenir d’artiste exigeait que
Fanny
parût sur des scènes étrangères. Tant qu’elle res
ieure des gens. Il est curieux de connaître l’impression produite par
Fanny
sur un juge aussi avisé. Dans la même lettre Gent
le goût du monde, que le culte de la beauté féminine et que l’amour,
Fanny
a réveillé en lui le goût de la poésie. Il s’est
. Au contraire l’accueil affectueux, vraiment maternel, qu’elle fit à
Fanny
fut l’approbation d’une liaison qui aurait pu ou
. Des deux côtés elle encourage et favorise cette liaison, du côté de
Fanny
en lui parlant de Gentz en amie dévouée, du côté
ntz en exaltant les qualités de sa bien-aimée. Rahel raconte donc que
Fanny
arrive dans son salon rempli de monde. La belle v
serait un obstacle aux effusions complètes. A cette première visite,
Fanny
séduisit sa nouvelle amie plutôt par l’harmonie d
s charmes, cela vous semblera naturel et croyable, si je vous dis que
Fanny
n’aurait eu qu’à faire un signe pour voir à ses p
a plupart des choses ; votre lettre et l’accueil que vous avez fait à
Fanny
m’en sont la preuve. » Gentz en veine de confide
s’allonge. Sa pensée se reporte à la première entrevue de Rahel et de
Fanny
. Le paternel éducateur craint que son élève n’ait
les autres points auxquels il touche, il y a la question du retour de
Fanny
à Vienne. Rahel lui avait demandé s’il ne craigna
é une chaude alerte. Mais sa frayeur ne dura point. Ses rapports avec
Fanny
étaient de nature telle qu’il était sûr de la voi
tre aimé que celles que Gentz écrit, soit à la comtesse Fuchs, soit à
Fanny
elle-même. Cependant cette lettre nous fait voir,
ravi et bénisseur. L’espoir dont s’était bercé Gentz de voir revenir
Fanny
dès la seconde quinzaine de novembre ne se réalis
endresse instinctive qu’elle a, dès la première minute, éprouvée pour
Fanny
. « Il est des sympathies, écrit-elle, en français
qu’elle a lieu d’être fière de sa sagacité. Elle avait écrit un mot à
Fanny
pour la féliciter d’une de ses toilettes qu’elle
sombre pour moi à Berlin. » Enfin « la grande épreuve » se termina.
Fanny
revint à Vienne, couverte de gloire, dans la prem
e poids de plus en plus lourd de la vieillesse. « Mes relations avec
Fanny
, continue-t-il, et son incomparable conduite à mo
est arrivé à ce point, on a des raisons de se plaindre. Mais j’initie
Fanny
aussi peu que possible aux secrets de mon chagrin
tarderais pas à succomber. » Le lendemain il raconte à la même que,
Fanny
étant peu occupée au théâtre à cause de l’absence
u’il éprouve, comme il disait à la comtesse Fuchs, à se replacer avec
Fanny
dans la même situation qu’auparavant, il a toujou
Pâques 1831, Gentz copie une strophe du Buch der Lieder et l’envoie à
Fanny
en y ajoutant quatre vers de sa façon : « Je t’a
ai dans la tombe éternelle la grande blessure d’amour. « Voilà, chère
Fanny
, ma vraie profession de foi. Moi aussi, je l’empo
Heine se retrouve dans un billet que Gentz envoie deux jours après à
Fanny
et d’après lequel leur liaison aurait traversé un
rise : « Il faut que je te voie dans le courant de la journée, chère
Fanny
, serait-ce très tard. Tu n’aimes pas les explicat
passé une mauvaise nuit, ce dont il accuse un « noble breuvage » que
Fanny
lui a préparé la veille au soir. « Je désire savo
e est, et qui l’a mise sur mon chemin. » Le 31 août suivant, il dit à
Fanny
: « C’est Dieu qui nous a menés l’un à l’autre ;
ion du mariage. Un sérieux obstacle s’opposait à ce que Gentz épousât
Fanny
: c’était la différence de religions ; il était p
des plus hauts postes. Or, maintenant son grave et profond amour pour
Fanny
le faisait incliner vers une résolution que le so
uelle et publique. Ce qui l’empêcha d’y procéder, ce fut l’intérêt de
Fanny
. En la fixant auprès de lui par le mariage, il ar
’année qui vient de s’écouler, écrivait-il le 8 juillet 1831 à Rahel,
Fanny
a fait des progrès étonnants. Elle est aujourd’hu
stérieux d’un arrangement qu’il a conclu avec Rothschild en faveur de
Fanny
. Les avantages qu’il avait obtenus pour elle n’ét
el le 13 novembre, des plaintes que m’arracha l’an passé l’absence de
Fanny
. Pour comprendre quelles sont aujourd’hui mes dis
aration laisse cette fois dans mon cœur. » Cette nouvelle absence de
Fanny
produisit sur Gentz les effets qu’il attendait en
en n’avait pas réussi. C’est seulement au retour du premier voyage de
Fanny
à Berlin qu’il y avait eu quelque chose de changé
ibération. Il sentait déjà sur lui la main glacée de la mort. Lorsque
Fanny
revint, il avait éteint en lui-même les dernières
ort, au comte Münch. « La chère enfant, avait dit Gentz en parlant de
Fanny
, se donne toutes les peines du monde ; elle s’eff
t est inutile ; ici (et il montrait son cœur) son image est morte. »
Fanny
ne se laissa pas rebuter par l’humeur sombre du v
l’on cherche à se rendre compte de ce qui s’est passé dans le cœur de
Fanny
. Les lettres qu’elle a écrites à son amant ont di
a tendresse dont il se prétendait assuré. Quand Rahel lui affirme que
Fanny
l’adore, ne faut-il pas supposer un peu de flatte
réquentée pendant vingt ans, dit : « Il ne faut pas perdre de vue que
Fanny
n’était pas une nature passionnée. Ou, pour m’exp
n’était pas davantage l’appât d’un bénéfice matériel qui avait poussé
Fanny
vers Gentz. Elle savait qu’il n’était pas riche e
nctive et de distinction naturelle. C’est de cette bonté délicate que
Fanny
fut profondément touchée. Ainsi se forma chez ell
ance qui avait dans ce sentiment la part la plus importante. L’âme de
Fanny
était capable d’apprécier à sa juste valeur un dé
sser le niveau de son esprit et de l’enrichir ? Quoiqu’à ce moment-là
Fanny
fût encore trop jeune et, par suite de l’insuffis
le était accréditée en France à tel point que, lorsque cette année-là
Fanny
vint à Paris, les bonapartistes concertèrent une
n a vu plusieurs fois son chasseur entrer dans la maison où habitait
Fanny
. Mais si le chasseur venait, c’était parce qu’ave
r venait, c’était parce qu’avec M. de Gentz j’avais dans la maison de
Fanny
un cabinet de lecture et de travail ; on m’y renc
. » Les déclarations de Prokesch-Osten sont confirmées par celles de
Fanny
elle-même. Lorsqu’à son arrivée à Paris les journ
n’était qu’un conte fait à plaisir22. » Pendant son séjour à Paris,
Fanny
se lia d’amitié avec Mme de Mirbel, miniaturiste
ielles. Elles n’effacèrent pas la chère image gravée au fond du cœur.
Fanny
ne s’est jamais occupée de politique ; elle n’ava
ssait encore à celle dont la voix était l’écho des pensées intimes de
Fanny
, sa voix d’outre-tombe. 13. Freiherr von Andla
rités de la famille, Thérèse, née le 5 avril 1808, et Franziska, dite
Fanny
, née le 23 juin 1810. La maison où naquit Fanny p
8, et Franziska, dite Fanny, née le 23 juin 1810. La maison où naquit
Fanny
portait le numéro 42 du faubourg de Gumpendorf ;
tinction qui était donné par Vienne. Ce milieu populaire d’où sortait
Fanny
était pénétré d’un goût très vif pour les arts. S
s ataviques, par l’air qu’elle respirait. Dès sa plus tendre enfance,
Fanny
fut enveloppée, imprégnée de musique. Or la musiq
g et détermina sa manière d’être. Haydn imprima un rythme à la vie de
Fanny
; il lui communiqua sa grâce souriante et sa spir
n mouvements et en attitudes. Rahel Varnhagen admirera plus tard chez
Fanny
l’art de traduire les sons en pas et en formes pl
t de traduire les sons en pas et en formes plastiques ; elle opposera
Fanny
à Marie Taglioni, reprochant à celle-ci de danser
phère familiale, dans le doux rayonnement de l’influence d’Haydn, que
Fanny
développera ce sens musical qui devait si grandem
ns d’Haydn et en calligraphiait dévotement le catalogue. Toute sa vie
Fanny
resta fidèle aux habitudes du foyer paternel. Par
contemporains, les habitudes pieuses et les divertissements profanes.
Fanny
ne mènera pas une existence d’ascète ; elle conna
citât pas des chapelets pour le succès du ballet nouveau. *** Lorsque
Fanny
fut devenue célèbre, la légende broda sur ses ori
ransforme Thérèse Prinster, la brodeuse, en une pauvre revendeuse que
Fanny
aurait retrouvée continuant ce modeste commerce a
radition, rapportée par l’actrice Agnès Wallner5, ne repose sur rien.
Fanny
ne pouvait laisser sa mère dans une condition mis
u’Haydn, cet aïeul de la valse viennoise, fut le parrain de la petite
Fanny
et qu’il glissa une pièce d’or dans ses langes. »
put assister que du haut du ciel, sa dernière demeure, au baptême de
Fanny
, née le 23 juin 1810. Enfin la légende a voulu qu
ent pas à l’empêcher d’être ennuyeuse. Là était le péril qui menaçait
Fanny
. Les fâcheux effets de l’enseignement académique
nce de tous. Un nouveau voyage à l’étranger fut nécessaire, avant que
Fanny
réussît à convaincre sa ville natale de sa supéri
côtés. Le départ pour Berlin eut donc lieu. Ce fut en septembre 1830.
Fanny
était accompagnée de sa sœur Thérèse qui dansait,
es une des reines de la danse. Il applaudit indifféremment Thérèse et
Fanny
. Rahel Varnhagen seule fut perspicace, saisit les
l’esprit d’analyse gardait ses droits. Après avoir vanté la beauté de
Fanny
et son excellente tenue sur la scène, elle appréc
nde fut la force de la vérité ! » Rahel reparle encore de la tenue de
Fanny
; elle admire sa finesse, son attitude sans affec
it le meilleur parti de ses avantages et désavantages physiques. Chez
Fanny
, au contraire, tout paraît spontané ; elle frappe
s grands progrès qu’elle avait faits. Sur la scène du Kærnthner-Thor,
Fanny
retrouvait une de ses connaissances d’Italie. C’é
ns l’hiver de 1830 à 1831, faisait les délices des amateurs viennois.
Fanny
se vit maintenant mise, au moins par quelques-uns
; il constata la valeur des deux Elssler, en donnant la préférence à
Fanny
. Wolfgang Menzel fit, un des premiers, le parallè
ès de dix ans, remplissait l’Europe du bruit de sa gloire, était pour
Fanny
, âgée de vingt-un ans à peine, un singulier honne
mérites éclatants, reconnus par quelques bons juges, la situation de
Fanny
à Vienne restait médiocre. Un Français, qui suivi
e où la fortune leur souriait davantage. En octobre 1831, Thérèse et
Fanny
reparurent ensemble à Berlin dans Ottavio Pinelli
rèse et Fanny reparurent ensemble à Berlin dans Ottavio Pinelli. Puis
Fanny
se signala dans le rôle de Fenella, de la Muette
ent en février 1832, ne différa guère de celle de l’année précédente.
Fanny
avait ses admirateurs de plus en plus fervents, m
ments douloureux relâchèrent à ce moment-là les liens qui attachaient
Fanny
à sa ville natale. Elle perdit coup sur coup Gent
ment important de l’hiver de 1832 à 1833. Mais le cours des succès de
Fanny
fut interrompu inopinément par un de ces accident
manifestèrent. Après avoir pleuré très sincèrement la mort de Gentz,
Fanny
n’avait pas repoussé les consolations que lui off
u perfectionnement d’une artiste. Lorsque vers la fin de l’année 1833
Fanny
fut en état de monter sur les planches de Covent-
iance. Un grand journal comme le Times ne prononça même pas le nom de
Fanny
. Celle-ci soupirait après le moment où elle retou
Courrier des Théâtres vantait avec insistance la piété et la vertu de
Fanny
. Ces brevets de bonne conduite devaient répondre
la rue118. » Charles de Boigne parle en termes voilés d’un amant que
Fanny
aurait eu dans les ambassades119. S’il n’y eut pa
des119. S’il n’y eut pas de fumée sans feu, il faut du moins rendre à
Fanny
cette justice que ses liaisons furent édifiantes
836. C’était une statuette, exécutée par Barre fils, qui représentait
Fanny
dansant la cachucha. Le Courrier des Théâtres la
. C’est de l’œuvre de Barre que s’inspira Devéria quand il représenta
Fanny
dans une grande gravure en couleurs. D’après le m
me, Montfort. Mais il fallut attendre longtemps encore jusqu’à ce que
Fanny
se sentît assez forte pour remonter sur la scène.
re dans le Diable boiteux. Sa maladie n’avait pas diminué ses moyens.
Fanny
revenait avec sa souplesse nerveuse, avec son agi
; il leur reprochait la « gloire homicide » dont ils avaient accablé
Fanny
, c’est-à-dire les fatigues auxquelles l’avait ent
iel fût entièrement serein. Une ombre large tombait sur le bonheur de
Fanny
. C’était celle qu’y jetait Marie Taglioni, toujou
que Marie Taglioni et Fanny Elssler. Marie est la fée de l’Occident,
Fanny
la péri de l’Orient. Marie a été Walkyrie parmi l
elle est venue tomber, sylphide légère, sur la scène de notre Opéra.
Fanny
, qui n’a jamais quitté la terre, a dansé devant l
ariage du duc d’Orléans. Duprez fut magnifique dans Robert le Diable.
Fanny
brilla dans un intermède allégorique où l’ingénie
e, et, bien entendu, la cachucha qui fut redemandée vingt-deux fois à
Fanny
au cours des huit soirées. « J’ai déjà vu au théâ
é ceux des enfants qui se sont distingués au dehors. En Thérèse et en
Fanny
l’on applaudissait, avec autant d’affection que d
e, à la fin du spectacle, le bruit des ovations se fut un peu apaisé,
Fanny
s’avança près de la rampe et, les yeux pleins de
te danse. A la Porte de Carinthie, elle était continuée par une autre
Fanny
qui commençait alors une brillante carrière, Fann
rfois, le matin, d’une gelée mortelle127 ? » L’impression laissée par
Fanny
resta délicieuse. On lui appliqua le mot de Tieck
italien : E passato il tempo che Fanni ballava. *** Le 30 août 1837
Fanny
faisait sa rentrée à Paris dans le Diable boiteux
dessinent ont la consistance et l’éclat du marbre. Ils nous font voir
Fanny
dans un bain de lumière, souple, souriante, parfa
1837. Elles firent également les délices de la cour, à Compiègne, où
Fanny
alla danser, le 28 septembre, Nina ou la Folle pa
qu’à d’autres moments on lui adressait le reproche contraire. Quant à
Fanny
, elle fut entièrement mise hors de cause. Le publ
a cette particularité à relever : c’est qu’en décrivant la beauté de
Fanny
, l’auteur fait quelques critiques qu’il jugera lu
le Diable boiteux : Descarnado ou Paris à vol de Diable. La beauté de
Fanny
continuait de tenter les peintres et les sculpteu
u répandu encore en France. Corinne, de Gérard, était représentée par
Fanny
, le Décaméron, de Winterhalter, par des dames de
t avec ceux de Mme Alexandrine Chamouillet. La Volière fut dansée par
Fanny
et par Thérèse avec une telle perfection que le p
ux vivants, la déception fut complète. L’hommage le plus précieux que
Fanny
reçut à cette occasion fut un article que Th. Gau
tracé dans le Figaro. Il avait alors, on s’en souvient, critiqué chez
Fanny
un manque d’accord entre ses caractères physiques
sées, par une belle manifestation, du plaisir qu’elles lui causaient.
Fanny
surtout pouvait se féliciter. Elle avait été chal
es créations de cette dernière. Par modestie autant que par prudence,
Fanny
refusa. Mais le directeur la supplia si vivement
chez moi. Fait du feu. Fourré à l’ouvrage et écrit mon feuilleton sur
Fanny
la danseuse, avec cette impétuosité qui me prend
te impétuosité qui me prend quand je veux m’éviter moi-même. — J’aime
Fanny
au point de mentir pour elle, ce qui n’est pas be
s qui soufflettent si bien l’intelligence sur les deux joues ! Ce que
Fanny
a de plus mal, c’est la bouche, et c’est ce que j
» Qu’était-il arrivé ? grands dieux ! — Au premier acte, pendant que
Fanny
dansait, quatre ou cinq taglionistes, munis de cl
9, qui fut une année maussade, fertile en déceptions et en amertumes.
Fanny
fut d’abord atteinte dans son amour pour son art.
e maladie. Les représentations de la Gypsi furent interrompues. Quand
Fanny
fut rétablie, commencèrent les répétitions de la
me en deux actes, dont le livret était de Scribe, la musique de Gide.
Fanny
avait de nouveau, comme dans le Diable boiteux, u
me celui de Florinde, une de ces natures méridionales avec lesquelles
Fanny
avait des affinités merveilleuses. C’était celui
e, des ravages causés par le mal et à exprimer son affreux désespoir.
Fanny
mit autant de passion véhémente dans les scènes d
omique. A la danseuse le sujet imposait naturellement une tarentelle.
Fanny
exécuta ce morceau capital du ballet avec autant
ne très longue et peu intéressante analyse de la Tarentule. Il combla
Fanny
des éloges accoutumés, mais dans un style telleme
gaîment134. » Avec la Tarentule la fortune recommençait à sourire à
Fanny
. Mais l’éclaircie ne fut pas de longue durée. Un
azurka, cela ne tirait pas à conséquence. Mais un sujet d’ennuis pour
Fanny
, ce fut le récit très partial que des journaux fr
ajoutait que les spectateurs de Her Majesty’s Theatre avaient traité
Fanny
avec rigueur. « Le public anglais, écrivait Chau
même à une jolie femme, il n’est pas permis d’être enfant. » Lorsque
Fanny
fut rentrée à Paris, dans la seconde quinzaine d’
e ne cria à l’usurpation. La Gazette des Théâtres traça entre elle et
Fanny
un parallèle très dur pour celle-ci. Après avoir
res pour faire une excellente sylphide et les avoir refusées toutes à
Fanny
, le journal disait : « Mlle Grahn n’a pas recours
un peu à baisser. » Au mois de décembre, lorsque le bruit courut que
Fanny
se disposait à partir pour l’Amérique, la Gazette
remplacera sans trop de désavantage. » De plus, ce journal blessait
Fanny
dans ses plus chères affections, en jugeant sa sœ
de tout temps le compère de sa sœur et c’est dans les beaux jours de
Fanny
que l’on applaudissait Thérèse….. Mlle Thérèse es
exécuté par Barrez, Mlles Forster et Albertine ; le pas du Châle, par
Fanny
et Thérèse ; le vieux ballet de Nina ou la Folle
anny et Thérèse ; le vieux ballet de Nina ou la Folle par amour, avec
Fanny
dans le rôle principal, et une seule nouveauté, l
s le rôle principal, et une seule nouveauté, la Smolenska, dansée par
Fanny
. Quelques numéros auraient pu disparaître ; la so
coup de spectateurs. Les parties les plus brillantes furent Nina dont
Fanny
sut faire un spectacle extrêmement pathétique et
ucha, la mazurka et la cracovienne, une de ces danses de caractère où
Fanny
déployait sa fougue et sa grâce. Son costume, coq
loire que vous-même, et comptez sur la fidélité de mon admiration. »
Fanny
fut profondément touchée de ce chevaleresque dévo
eurs applaudissements dédommageaient aujourd’hui largement l’artiste.
Fanny
avait conquis l’Angleterre, avant de conquérir le
es de l’Opéra, p. 90. 135. La lettre de Th. Gautier et la réponse de
Fanny
sont publiées dans l’Histoire des Œuvres de Théop
grouillante et tapageuse les ballets pâlirent. La plupart de ceux où
Fanny
dansa furent médiocres ou peu propres à mettre en
lan de l’actualité. Un succès que personne ne cherchait à contester à
Fanny
, c’était son succès de beauté. Dès 1834 la gravur
ue reproduisaient la Vogue et le Monde dramatique, le charme propre à
Fanny
, l’ovale fin de son visage encadré par les bandea
logique, n’hésitait pas, lorsqu’il lui était arrivé un jour de louer
Fanny
, à lui décocher le lendemain des flèches envenimé
de se laisser énerver par les mille coups d’épingle qu’elle recevait,
Fanny
donna son concours avec empressement, le 8 avril
au bénéfice de sa rivale. Tandis que Marie Taglioni créait Brezilia,
Fanny
dansait le ballet de Gustave avec sa sœur. La pre
espérer100 ». La Gazette des Théâtres, qui reprochait avec aigreur à
Fanny
, quinze jours auparavant, de rechercher les diffi
les mêmes critiques101. Il se produisit même, le 20 mai, pendant que
Fanny
dansait un pas de Gustave, un commencement de man
par Mlle Taglioni. *** Ces résistances stimulèrent l’amour-propre de
Fanny
et l’excitèrent à déployer tout son savoir dans u
naperçu au milieu de l’émotion générale, s’il n’avait été soutenu par
Fanny
et Thérèse Elssler. Les deux sœurs étaient dans u
aler en une formule insignifiante le succès de pantomime remporté par
Fanny
. L’Artiste plaisanta : « Fanny, disait-il, déploi
te le succès de pantomime remporté par Fanny. L’Artiste plaisanta : «
Fanny
, disait-il, déploie toutes les grâces coquettes,
ces enjambées immenses qui ressemblent à celles des dieux d’Homère ;
Fanny
peut passer sous les jambes de sa sœur, comme un
’était pas tombé aussi bas. La chute du ballet était un désastre pour
Fanny
. Sa belle humeur s’assombrit. En outre, elle fut
vellement de leur contrat. L’intervention de Véron évita une rupture.
Fanny
récompensa son ancien directeur en lui cédant sa
ait devenir l’illustre Sophie. De nouveaux démêlés surgirent, lorsque
Fanny
, mécontente de l’Ile des Pirates, se fut permis d
rent de part et d’autre pendant les quinze jours où la maladie retint
Fanny
chez elle. Aussitôt rétablie, elle reparut dans l
grande artiste du seul lieu où elle pouvait remplir toute sa mission.
Fanny
comprit fort bien l’intérêt majeur qu’elle avait
à son physique, elle dont Th. Gautier disait un jour : « L’Allemande
Fanny
avait l’air d’une Andalouse de Séville106. » Des
françaises de finesse, de mesure et d’élégance avaient du bon. Aussi
Fanny
étudia-t-elle avec entrain son nouveau rôle. En a
s et qu’elle ait autant de grâce que le permettent les circonstances.
Fanny
, infiniment plus gentille qu’elle, quoiqu’elle ai
attrait nouveau pour les personnes qui les aiment dans la vie réelle.
Fanny
manque aussi de ce quelque chose d’éthéré, d’aéri
i professionnel, le sourire était l’expression naturelle du visage de
Fanny
, une forme spontanée de sa grâce et le reflet de
agéra cette apparence de coquetterie apprêtée fut le désir qu’éprouva
Fanny
d’accentuer le contraste entre sa danse vivante,
ux qu’elle dansait avec Thérèse. Jules Janin était enchanté, soit que
Fanny
remplit son rôle de danseuse où elle était « si g
sphème ! » Une création surtout produisit grand effet : la cachucha.
Fanny
marqua cette danse espagnole d’une empreinte si p
eaux, Rouen, Marseille la réclamèrent. La Russie essaya de l’attirer.
Fanny
résolut de passer son congé en France. Elle concl
les deux sœurs exécutaient à Paris. Il est à remarquer qu’en province
Fanny
s’emparait de rôles qui lui étaient interdits dan
ussi par la liberté de la cachucha. Le Mémorial bordelais rappelait à
Fanny
et au public qui applaudissait cette danse « qu’i
Certains connaisseurs se rendirent compte des aptitudes spéciales de
Fanny
et des rôles qui lui convenaient. L’Indicateur di
lui convenaient. L’Indicateur disait assez justement : « La poésie de
Fanny
ne monte pas jusqu’à l’invisible, pour soulever l
égère. » La foule n’eut pas le sentiment de ces nuances. Elle acclama
Fanny
indistinctement dans tous ses rôles, bons ou mauv
minauderies que la critique parisienne reprochait de temps en temps à
Fanny
ne manquaient jamais leur effet sur les Bordelais
mment couvertes, les plus proches habitations, distantes d’une lieue.
Fanny
, qui avait eu le tort de se mettre en route en un
l au genou de Mlle Taglioni. Pendant la première semaine de novembre,
Fanny
fut entre la vie et la mort. Enfin le onzième jou
à celle qui porte admirablement un nom si cher et si doux ! » Lorsque
Fanny
fut sauvée, le même journal attribua sa guérison
d’élite à la tête de son corps de ballet. Il n’avait pas attendu que
Fanny
fût hors de danger pour lui offrir un nouvel enga
leva Herminie Elssler ainsi que Thérèse Heberle. Le rétablissement de
Fanny
le tira de son cruel embarras. Le 19 décembre ell
oins en sa faveur ; sa taille était plus élevée que celle de sa sœur.
Fanny
désirait beaucoup venir à Paris ; elle m’accueill
a munificence. A l’examiner de près, il faut en rabattre. En réalité,
Fanny
fut engagée, ainsi que Thérèse, à raison de 8 000
10 000 fr. Comme, dans les trois premières années de son engagement,
Fanny
dansa juste cent fois, les feux lui rapportèrent
fr.) et la représentation à bénéfice (3 000 francs), constituaient à
Fanny
un revenu annuel d’environ 15 000 francs. Ce tota
leur taille et la nature du talent de chacune d’elles. C’est surtout
Fanny
que le journaliste vante à ses lecteurs. « Corres
s… véronien. » En même temps qu’il donnait cet alléchant portrait de
Fanny
, le directeur du Courrier des Théâtres essayait d
èrement délicate. Il rappelait le bruit qui avait couru des amours de
Fanny
avec le duc de Reichstadt. Représentons-nous la s
orce, et toutes deux sont charmantes. Hospitalité dangereuse. » Quand
Fanny
prit part aux répétitions, le Courrier des Théâtr
circonstance où Véron fit appel à tout le génie d’Auguste. D’ailleurs
Fanny
, en fine mouche, avait, dès son arrivée, conclu u
régisseur au foyer et dans les coulisses. Debout derrière un portant,
Fanny
attend avec angoisse son tour de paraître. Elle t
gé de donner le signal le fait en frappant trois fois du pied gauche.
Fanny
s’en aperçoit et s’écrie : « Malheureux, vous ave
e vais refrapper du pied droit. » En effet, il se remet en posture et
Fanny
a la plus grande peine à l’empêcher de troubler l
Dans une salle aux ornements fantastiques la fée Alcine, c’est-à-dire
Fanny
, est étendue. Elle quitte sa couche pour aller co
ésenter ses compliments à l’artiste et ajouta : « N’importe, Mamzelle
Fanny
, désormais je frapperai du pied droit. » Il le fi
ques étrangers venus de France ; pour saluer à la fois du même regard
Fanny
et la France, ses deux amours ; depuis qu’elle ét
e la couronne paternelle, cette dernière feuille du laurier impérial,
Fanny
n’avait plus rien à faire à Vienne. A présent ell
» Ni la Gazette des Théâtres ni aucun autre journal ne fit expier à
Fanny
les maladresses de la réclame. Devant le succès s
Les connaisseurs parlaient avec ravissement de la légèreté des pas de
Fanny
, de la finesse de ses pointes, et le nom de « pie
er. Entre la beauté imposante de Thérèse et la perfection délicate de
Fanny
s’étalait, comme une citrouille entre deux fleurs
ylphide, transportait le spectateur en pleine fantaisie. On donnait à
Fanny
un rôle d’être surnaturel du genre de ceux qui co
er soir où elle affrontait le public parisien, de l’appui de sa sœur.
Fanny
était habituée à danser avec Thérèse. Celle-ci lu
lle recherchait plus avidement que sa propre gloire, c’était celle de
Fanny
. Elle atteignit pleinement son but. Grâce à elle,
tait celle de Fanny. Elle atteignit pleinement son but. Grâce à elle,
Fanny
donna sa mesure dans Gustave beaucoup plus que da
que dansaient à l’Opéra Fanny Elssler et Perrot. Enfin, le succès de
Fanny
eut une répercussion presque instantanée sur la m
t les Contes d’Espagne et d’Italie qui semblent servir d’itinéraire à
Fanny
dansant Le diable boiteux. Nous avons vu le systè
e lui apparut sous ses deux espèces, personnifiées par la Taglioni et
Fanny
jusqu’au jour où Carlotta Grisi vint réaliser l’é
buste, faite de beauté plastique et d’émotion passionnée incarnée par
Fanny
et la danse dans sa perfection abstraite, idéalis
, avoue Théophile Gautier après avoir décrit avec verve le costume de
Fanny
, « est une chose impossible : c’est une précision
caractère de vivacité joyeuse tout à fait irrésistible ! » Une fois
Fanny
partie pour l’Amérique « son critique », comme el
e la danseuse de ce caractère de vivacité et d’intimité. Le jour que
Fanny
reprend les deux rôles, qui avaient été les plus
34 printemps et qui a encore dix ans de succès devant elle ! « Quand
Fanny
danse », renchérit-il, « on pense à mille choses
émon dont n’avait pas rêvé Charles Nodier », la vivacité espagnole de
Fanny
tempérée par sa naïveté allemande. « Les filles d
sentiments intimes de l’homme, je l’ignore ; mais en combattant pour
Fanny
c’est son propre idéal artistique qu’affirme le c
ndait à l’apogée de l’actrice. Bien différemment, son appréciation de
Fanny
, qui fut le « double », l’incarnation prodigieuse
pour réussir à côté de Carlotta, il ne fallait pas être boiteuse. ***
Fanny
— ou Francesca — Cerrito était née à Naples, en 1
ne la désignait jamais que sous le nom de la Divinita. A Londres, où
Fanny
avait fait florès avant de venir à Paris, il avai
Danube. — Disgrâce du chef de claque Auguste. — Sa démarche auprès de
Fanny
. — Le portefeuille et les cinquante mille francs
yage à Londres. Deux Viennoises l’y attiraient : les sœurs Elssler, —
Fanny
et Thérèse, — qui dansaient, depuis quelques mois
. En ce temps-là, le Fils de l’Hommeétait à la mode. Cette passion, —
Fanny
le déclara très franchement plus tard, — n’était
la faire valoir une abnégation et un dévouement à toute épreuve. — Ma
Fanny
, disait-elle, est digne d’un trône. Elle n’épouse
ie d’accepter. Et il fit mine de déposer un portefeuille aux pieds de
Fanny
… Celle-ci était le plus honnête homme du monde…
talienne qui a l’air d’une Allemande à s’y tromper, comme l’Allemande
Fanny
avait l’air d’une Andalouse de Séville… Pour la p
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