Loret, lettre du 7 juin 1664
[…]
À propos de ce noble Enfant,
Pour qui de zèle je me pique,
Sur ma foi, sa Troupe Comique,
(Qui ne sont pourtant que Ragots)
Avec leurs surprenants échos,
Leurs danses et leurs mélodies,
Pastorales et Comédies,
Se font (foi d’Écrivain loyal)
Admirer au Palais Royal,
Où le plus petit de la Troupe,
Et guères plus haut qu’une coupe,
Dansant, récitant, annonçant,
Est si rare et si ravissant,
Qu’on le pourrait, entre autre chose,
Nommer le petit Bellerose.
À n’en point mentir, sans les voir,
On ne saurait bien concevoir
Comme ces Ragotins s’acquittent
Des jolis endroits qu’il débitent,
Et (sans à faux en discourir)
Tout Paris y devrait courir,
Car je ne crois pas que personne
Plaignît l’argent que l’on leur donne.