A monsieur de Voltaire.
Ce n’est point à la grandeur ni aux richesses, que je dedie le fruit de mes veilles, quoique ce soit l’usage. Je ne remplirai point cette Epître de louanges outrées ; je ne vous donnerai point de l’encensoir par le nez, comme c’est encore l’usage. Non, Monsieur, c’est au vrai mérite que j’offre mon Ouvrage, quoique ce soit très-peu la coutume. En un mot, c’est à M. de Voltaire que je fais hommage de mes premières productions ; & c’est tout dire. Votre nom seul vaut un éloge, en dépit des mirmidons qui ôsent se mesurer avec le colosse de la Littérature.
Je m’arrête & vous renvoie à la Lettre que je vous écris pour votre instruction, & qui suit immédiatement ma Pantomime. Je vous exhorte d’y jetter les yeux, si vous desirez d’apprendre encore de nouvelles choses.
Je suis avec l’admiration que vous inspirez à tous ceux qui savent plus que leur A.B.C.
D**, grand Sauteur du sieur Nicolet.