Robinet, lettre du 8 septembre 1668
Nos COMIQUES ITALIENS,
Toujours de risibles Chrétiens,
Et féconds en Pièces nouvelles,
Qui sont magnifiques et belles,
En ont une sur le Tapis
(C’est sur la Scène que je dis),
Qui ne doit rien à ses Aînées,
Qu’en leur temps j’ai si bien prônées,
Soit pour les changements divers,
Pour les Ballets, pour les Concerts,
Les Jardins les Architectures,
Les Perspectives, les Peintures
Et les risibles Incidents,
Qui, sans fin, font montrer les Dents
Et rire à gorge déployée ;
Car toute la Troupe enjouée
Y fait des MIRABILIA,
Hors la charmante OLARIA,
Qui n’a nul rôle en cette Pièce,
Féconde Source de Liesse,
Et dont le Titre, en quatre mots,
Est : LES REMÈDES À TOUS MAUX,
Dont j’espère, en quelque autre Épître,
Faire un plus digne et grand Chapitre.