Chapelle, son ami, avoit décidé ses talens par son exemple, & les dirigea par ses leçons.
L’Aveugle clairvoyant, l’Ami de tout le monde, & la Nouveauté, sont celles qui reparoissent le plus souvent.
L’Abbé de Chaulieu, son ami, lui inspira sans doute le goût des Poésies légeres, & avec lui, cette liberté épicurienne qui se plaît à afficher l’insouciance dans la plupart de ses Pieces.
Il vit L’Europe savante de Bachelier, son Pacte de famille, ses Alliances de la France, sa Mort d’Abel, tirée du poème de Gesner, et il dit : Voilà un poète de mes amis qui fait faire de bien mauvais tableaux !
Les journaux le couvrirent d’opprobre ; ses amis l’engageaient à ne plus aller au théâtre ni au Parlement, craignant qu’il ne fût sifflé ou insulté. […] c’est une splendide vue — pour celui qui n’a point là d’ami ni de frère — de voir leurs écharpes rivales, aux broderies bigarrées, — de voir leurs armes variées qui étincellent dans l’air ! […] Il est renégat et vient avec des musulmans assiéger des chrétiens, d’anciens amis, Minotti, le père de la jeune fille qu’il aime. […] Là-dessus il se met en quête d’un héros, et n’en trouve pas, ce qui, dans ce siècle peuplé de héros, est « bien étrange. » Faute de mieux il prend « notre vieil ami don Juan », choix scandaleux : quels cris vont pousser les moralistes d’Angleterre ! […] Voici notre ami Juan qui lit la dernière lettre de Julia, et jure avec transport de ne jamais oublier les beaux yeux qu’il a tant fait pleurer.
Frédéric Plessis Peu soucieux de la publicité, il n’a encore fait imprimer de vers que ses Paysages d’Auvergne (1888), petit livre destiné aux seuls amis.
de Fontenelle qui étoit de leurs amis, m'ont assuré que cette Dame, qui s'est distinguée par son mérite & par son savoir, n'a jamais composé de Vers ».
Ô mon ami, la mauvaise chose !
Considère, ami Rodolphe, que je suis un communard converti au catholicisme. […] mes amis, quel public ! […] J’ai donc des amis, mes amis du Chat Noir, et ce sont de bien jolis garçons. […] Certains pieux journaux, amis du P. […] Des amis d’une telle bonne foi sont très dignes du P.
ne semblait-il pas qu’elle l’avait inventé, qu’elle en était la souveraine maîtresse et que, par pure bonté d’âme, elle en dispensait à ses amis la part qu’elle voulait bien leur laisser, sans toutefois appauvrir son rare et fabuleux trésor ?
Paul-Ambroise Valéry, qui est né à Cette (Hérault) le 30 octobre 1871, jusqu’ici n’a guère écrit que pour ses amis et dans des Revues fermées, comme La Conque, de M.
Palaprat fut son ami & son disciple, & non son coopérateur.
Un jour qu’il sortoit d’une table, où la chere avoit été mince, il dit à l’oreille d’un de ses amis, de façon pourtant que le Maître de la maison pût l’entendre : Où irons-nous dîner en sortant d’ici ?
Falconet, son ami, que j'ai perdu les quatre cinquiemes de ce que je pouvois avoir de lumieres acquises.
« Si le style d'un Etranger pouvoit être celui de Pascal, dit un ami de l'Auteur, ce Livre, mieux fondé en preuves que les Lettres Provinciales, n'eût pas été moins redoutable aux Philosophes du jour, que celles-ci ne le furent aux Jésuites ».
Casanove Reste, mon ami, pour m’acquitter de ma promesse à vous dire un mot des morceaux de Casanove ; mais que vous dirai-je de sa Bataille.
Cet homme, que je trouve décrit page 506, c’est parfaitement mon ami un tel. […] Oui ; mais dans la mesure où la “synergie nationale”, comme dit votre ami M. […] Il fallut l’emporter chez un ami, malade pour plusieurs jours. […] D’autant plus que le Danemark, ami fidèle de la France, était mal vu de la coalition européenne. […] Avez-vous entraîné un compagnon, un ami — un ami !
Dans de remarquables études, notre ami René Salomé a précisé cette opposition. […] Cette fois l’homme est seul ; il n’a le droit de s’exprimer devant son ami ou son ennemi que par des mots comptés qui seront chargés de tout dire. […] Il admire surtout Shakespeare, il le sent et il l’aime, et non en théoricien, mais en ami. […] Savez-vous quel est, à mon sens, le titre principal de l’Œuvre à la reconnaissance des amis de l’art dramatique ? […] Je n’ai pas à le présenter — vous le connaissez —, ni à le défendre — car nous sommes tous ses amis, ses admirateurs, ses disciples.
Par-dessus tout cela on lui met un costume noir, une perruque à nœud1103, une petite épée ; ainsi équipé, il va prendre place à table avec son grand ami lord Oxford. […] Il a un vilain goût pour l’artifice, et prépare un mauvais tour déloyal contre lord Bolingbroke, son plus grand ami. […] Je viens de lire sa correspondance, il n’y a pas peut-être dix lettres vraies ; il est écrivain jusque dans ses épanchements ; ses confidences sont de la rhétorique compassée, et quand il cause avec un ami, il songe toujours à l’imprimeur qui mettra ses effusions sous les yeux du public. […] De temps en temps il le relit et le corrige ; il prend conseil de ses amis, puis de ses ennemis ; point d’édition qu’il n’améliore ; il rature infatigablement. […] C’est qu’il y a une architecture classique pour les idées comme pour les pierres, amie comme l’autre de la clarté et de la régularité, de la majesté et du calme ; comme l’autre, elle a été inventée en Grèce, transmise par Rome à la France, par la France à l’Angleterre, et un peu altérée au passage.
C’est une simple lettre en vers qu’il écrit à des amis ; et ce cadre, où il peut se jouer à son gré, lui convient à merveille. […] Il rappelle dans une épître nonchalante des idées cent fois répétées dans les causeries familières, et il s’est bien gardé de se faire précepteur ; les Pisons n’auraient point reconnu leur spirituel ami sous l’austérité d’un pédagogue. […] « Il faut de toute nécessité que les actions capables de les produire se passent, ou entre des amis, les uns à l’égard des autres, ou entre des ennemis, ou enfin entre des gens qui ne sont ni l’un ni l’autre. […] Il n’y en a pas davantage, si les personnes ne sont ni amies ni ennemies. […] Socrate vient d’exposer à ses amis cette théorie de l’immortalité de l’âme qui remplit le Phédon ; il va boire le poison dans la coupe que lui présentera le serviteur des Onze.
I — Sur le choix de la ville de Bayreuth Lettre à un ami : 1er novembre 1871 « … Lorsque j’aurai dit les conditions que j’exige pour l’emplacement du théâtre, il ne sera pas difficile, de deviner pourquoi j’ai choisi justement Bayreuth. […] Quinze cents places confortables seront données aux protecteurs et promoteurs de mon entreprise qui auront par l’intermédiaire des amis entre les mains desquels seuls je remets cette partie de la besogne, réuni les sommes nécessaires à la réalisation du projet. […] Je laisse les détails de l’organisation pécuniaire aux amis qui veulent bien se donner cette peine, et avec reconnaissance je salue leur empressement comme la preuve, et d’un zèle actif à servir l’art allemand, et d’une confiance générale en moi. […] Cette somme doit être obtenue par l’émission parmi les amis et promoteurs de l’entreprise, de mille billets de Patrons à trois cents thalers chacun. […] La Fontaine n’a pas été mise en librairie ; elle est destinée par l’auteur uniquement à ses amis.
Un ami qui le trouvait un jour avec elles, ne put s’empêcher de répéter ce passage du Tasse : C’est Alcide qui, la quenouille en main, amuse de récits fabuleux les filles de Méonie. […] Aussi ses amis l’appelaient-ils, comme on nommait autrefois Épicure, αὐτοδιδάσκαλος, le maître de soi-même . […] Seulement il lui arrivait quelquefois de dire à un ami que le malheur le poursuivrait jusqu’au tombeau. […] … » Longtemps après, sans doute de 1720 à 1730, il répond par un sonnet à un ami qui déplorait l’ingratitude de la patrie de Vico. […] I, p. 118) qu’il correspondait avec un Juif, dont il fait l’éloge, et qui, dit-il, était son ami.
On est, en effet, tous contemporains, amis ou rivaux, dans son époque, comme un équipage à bord d’un navire, à bord d’une aventureuse Argo. […] Cousin en philosophie ; ainsi, d’un âge un peu moindre, toute cette partie stoïque et puritaine de l’École normale, les Jouffroy, Dubois, etc… ; ainsi plus jeune nous-même, à la suite de nos amis, avons-nous fait en notre temps. […] Fontanes, de quelque endroit du plafond, regardait ses deux amis, et jouissait, mais s’étonnait de tant d’audace. […] A qui conviendrait-il mieux d’en reconnaître l’influence et le profit, qu’à nous en particulier, qui de plus, dans notre faible rôle, l’avons rencontré toujours si ami, si indulgent ?
Nina, ou la Folle par amour, ce touchant drame de Marsollier, fut représentée, pour la première fois, en 1786 ; André Chénier put y assister ; il dut être ému aux tendres sons de la romance de Dalayrac : Quand le bien-aimé reviendra Près de sa languissante amie, etc. […] En tête donc se verrait, pour la première fois, le portrait d’André d’après le précieux tableau que possède M. de Cailleux, et qu’il vient, dit-on, de faire graver, pour en assurer l’image unique aux amis du poëte. […] André Chénier voulait ressusciter la Grèce ; pourtant il ne faudrait pas autour de lui, comme autour d’un manuscrit grec retrouvé au xvie siècle, venir allumer, entre amis, des guerres de commentateurs : ce serait pousser trop loin la Renaissance69. […] Il est vrai, il est incontestable, et, de manière ou d’autre, il faut que je le démontre. — Alors, plus ils ont d’esprit, de pénétration, de savoir, plus ils sont habiles à se faire illusion, à inventer, à unir, à colorer les sophismes, à tordre et défigurer tous les faits pour en étayer leur échafaudage… Et pour ne citer qu’un exemple et un grand exemple, il est bien clair que, dans tout ce qui regarde la métaphysique et la religion, Pascal n’a jamais suivi une autre méthode. » Cela est beaucoup moins clair pour nous aujourd’hui que pour André, qui ne voyait Pascal que dans l’atmosphère d’alors, et, pour ainsi dire, à travers Condorcet. — Dans les fragments de mémoires manuscrits de Chênedollé, qui avait beaucoup vécu avec des amis de notre poète, je trouve cette note isolée et sans autre explication : « André Chénier était athée avec délices. » 54.
Il était conseiller au parlement de Bordeaux à l’âge de 21 ans ; plus tard, gentilhomme de la chambre du roi Charles IX ; du reste, n’ayant pas connu l’ambition, dont sa fortune le dispensait ou, s’il en sentit un moment les atteintes dans sa jeunesse, s’en étant bientôt défait, « avec le conseil de ses bons amis du temps passé », y dit-il, et parce que l’ambition n’est convenable « qu’à celui à qui lafortune refuse de quoi planter son pied146. » Mais s’il n’en connut pas le principal mobile, il en put du moins considérer les objets d’assez près pour en porter des jugements purs d’illusions et de préventions. […] Ses ennemis, d’ailleurs, ne sont pas plus nombreux que ses amis. […] Sous quelque point de vue qu’on l’ait regardé, soit qu’on y ait cherché l’instruction ou la distraction, peu d’écrivains, depuis trois siècles, ont eu plus de lecteurs dans notre pays, et des lecteurs plus amis de leur auteur. […] Outre cette complaisance de l’esprit de doute par laquelle Montaigne se fait tant d’amis, surtout dans notre France, un attrait plus innocent peut-être nous le fait aimer : c’est que chacun de nous s’y reconnaît.
Il finissait par vous laisser entendre ceci : « Vous savez, c’est mon ami Hayashi qui m’a donné des notes sur l’art japonais. […] À vivre toujours seul, sans femme, ne voyant ses amis qu’en passant, il tournait à l’égoïste orgueilleux et rancunier. […] Comme le public imagine toujours le contraire de la réalité, M. de Goncourt et Alphonse Daudet passaient auprès de lui pour des amis intimes ; et il avait fini par le leur faire croire. […] Ce fut tout de suite pour moi un ami — un maître ?
……………………………………………………………………………………………… Au milieu du dîner rendu tout triste par la causerie qui va et revient sur la morte, Maria, qui est venue dîner ce soir, après deux ou trois coups nerveux du bout de ses doigts sur le crêpage de ses blonds cheveux bouffants, s’écrie : « Mes amis, tant que la pauvre fille a vécu, j’ai gardé le secret professionnel de mon métier… Mais maintenant qu’elle est en terre, il faut que vous sachiez la vérité. » Et nous apprenons sur la malheureuse des choses qui nous coupent l’appétit, en nous mettant dans la bouche l’amertume acide d’un fruit coupé avec un couteau d’acier. […] Le jour où l’analyse cruelle que mon ami, M. […] voilà… Nous avons commencé, nous, par la canaille, parce que la femme et l’homme du peuple, plus rapprochés de la nature et de la sauvagerie, sont des créatures simples et peu compliquées, tandis que le Parisien et la Parisienne de la société, ces civilisés excessifs, dont l’originalité tranchée est faite toute de nuances, toute de demi-teintes, toute de ces riens insaisissables, pareils aux riens coquets et neutres avec lesquels se façonne le caractère d’une toilette distinguée de femme, demandent des années pour qu’on les perce, pour qu’on les sache, pour qu’on les attrape, — et le romancier du plus grand génie, croyez-le bien, ne les devinera jamais, ces gens de salon, avec les racontars d’amis qui vont pour lui à la découverte dans le monde. […] Quant à écrire, selon la recommandation de mon ami, M.
Diderot, Helvétius et leurs amis infectèrent d’athéisme, déraison suprême, le livre par lequel la raison humaine devait élever par tous les degrés son temple à la souveraine intelligence. […] Que pouvaient mes amis ? […] Vivez, amis ; vivez contents En dépit de Bavus, soyez lents à me suivre ; Peut-être, en de plus heureux temps J’ai moi-même, à l’aspect des pleurs de l’infortune, Détourné mes regards distraits ; À mon tour aujourd’hui mon malheur importune. Vivez, amis ; vivez en paix.
Depuis le cheval et le chien jusqu’à l’oiseau, et depuis l’oiseau jusqu’à l’insecte, nous négligeons des milliers d’amis. […] J’entendais les voix dans l’enclos : je savais que c’étaient les voix d’étrangers venus de loin pour acheter le domaine, qui arpentaient les allées encore empreintes de nos pas, qui sondaient les murs encore chauds de nos tendresses de famille, et qui appréciaient les arbres, nos contemporains et nos amis, dont l’ombre et les fruits allaient désormais verdir et mûrir pour d’autres que pour nous ! […] Je me rappelais père, mère, sœurs, enfance, jeunesse, amis de la maison, contemporains de mes jours de joie et de fête, arbres d’affection, sources abritées, animaux chéris, tout ce qui avait jadis peuplé, animé, vivifié, enchanté pour moi ce vallon, ces prairies, ces bois, ces demeures. […] J’avais douze ans, j’en avais vingt, j’en avais trente ; regards de ma mère, voix de mon père, jeux de mes sœurs, entretiens de mes amis, premières ivresses de ma vie, aboiements de mes chiens, hennissements de mes chevaux, expansions ou recueillements de mon âme tour à tour répandue ou enfermée dans ses extases, matinées de printemps, journées à l’ombre, soirées d’automne au foyer de famille, premières lectures, bégayements poétiques, vagues mélodies : tout se levait de nouveau, tout rayonnait, tout murmurait, tout chantait en moi comme ce chant de résurrection, comme l’Alleluia trompeur qu’entend Marguerite à l’église le jour de Pâques dans le drame de Gœthe.
Eh bien, la Critique est tenue d’expliquer ce succès, sur la nature duquel la vanité de l’auteur et la complaisance de ses amis pourraient se méprendre, et elle va l’expliquer avec les deux mots que voici : la haine du catholicisme, qui est le fond du livre, et la bassesse de son inspiration. […] Zola, l’auteur des Rougon-Macquart, ce livre jeté dans le moule de Balzac, — mais qui n’est ni de la même main, ni du même bronze, et qui a fait son trou dans une publicité presque insolente… Il a des amis qui ne croient peut-être pas en Dieu, mais qui croient en lui. […] Zola, ni son éditeur, ni ses amis, ne doutent du sien… XI L’Assommoir va l’affirmer encore… L’Assommoir, ce titre singulier, n’est que l’enseigne d’un des mille abominables cabarets de ce splendide Paris que Victor Hugo appelle la Cité-Lumière, et le théâtre que M. […] je ne dis pas, comme ses amis, le génie, mais le talent de M.
Trois fois la salle a été pleine d’amis ; la quatrième ou la cinquième fois le public a tant sifflé vers la fin qu’on a fait baisser la toile.
« Cher monsieur et ami, « Je reçois et je lis cette seconde partie (d’un Mémoire sur le cardinal de Retz, inséré en appendice à la fin du tome V de l’édition définitive de Port-Royal), … Vous nous y faites voir, en effet.
Ecrire ainsi à ses amis, n’est-ce pas donner une étrange idée & de l’amitié qui écrit, & de l’amitié qui reçoit ?
Cet Ouvrage, qui a pour titre, le Systême du Cœur, parut sous le faux nom de Clarigny, & est dédié à M. de Fontenelle, ami de l’Auteur.
Il se réfugia alors dans l'Hôtel de Montmorency, où il mourut, repentant de ses fautes, entre les bras de Mairet, son ami.
Mon ami, sacrifions à l’amour et à l’amitié.
Le camarade du prince crapaud se prit de querelle avec un des oncles de son ami.
déclara-t-il, car elle fut pour moi une servante et une amie.
Dans ses voyages à Paris, il était consulté par M. de Malesherbes sur l’état des Juifs ; par le maréchal de Beauvau, ami de M. […] La chute des Girondins, parmi lesquels il avait pour amis particuliers Ducos et Vergniaud, l’avertit qu’il n’y avait plus de sûreté pour lui51. […] [NdA] J’ai lu un discours de lui prononcé à la Société des Amis de la Constitution (les Jacobins), dans la séance du dimanche 22 avril 1792.
Ses paroles suprêmes y répondent : elle défend à ses amis de famille tout regret, elle ne leur demande qu’un prompt oubli : « Leur affliction, dit-elle, déshonorerait ma mémoire. » M. […] Dom Colignon avait reçu de l’éducation ; il était bel homme, fort aimable, parlant bien ; procureur de la maison de Metlach, il allait succéder à l’abbé tombé en imbécillité, quand la cure de Valmunster était venue à vaquer ; le presbytère était joli et commode, le pays riche, peuplé, fort agréable, arrosé par la Sarre : sacrifiant l’ambition à la liberté, il avait fait nommer abbé un de ses amis, qui lui avait ensuite conféré la cure, la seigneurie et les revenues de Valmunster. […] Il faudrait lire tout son discours : c’est bien l’image d’un cloître, quand la foi, l’amour et l’espérance se sont retirés : « Vous avez fait de bonnes études, ajoutait-il ; et après une année de noviciat vous pourriez entrer dans les ordres ; raison de plus pour vous désespérer quand vous vous verrez renfermé pour jamais dans ces murailles, sans livres, sans conversation, sans ami, au milieu d’envieux imbéciles et méchants, qui ne chercheront qu’à vous empêcher de sortir du cloître.
Il aimait pourtant l’art en lui-même ; il avait de la conscience dans les bagatelles, il soignait extrêmement ses « chansons et autres breloques. » Mais voilà tout ; il ne songeait qu’à vivre, à rire, à s’amuser avec ses confrères du Caveau, et il fallut que Crébillon fils et d’autres amis clairvoyants l’avertissent qu’il pouvait mieux et plus pour qu’il s’avisât de s’élever jusqu’au genre de proverbes et de petites comédies où il a excellé. […] Maté et rangé d’assez bonne heure, il avait trouvé dans sa femme une maîtresse, une amie, une épouse ; il la consultait sur tous ses écrits, et on sourit de se représenter Mme Collé donnant jusqu’au bout des avis à son mari sur certains détails dans les sujets habituels de sa muse libertine. […] Il est bon, lorsqu’on prétend juger les hommes célèbres et d’un grand talent, vers qui, pourtant, on ne se sent pas porté de goût, de se contrarier un peu, de faire effort pour être juste ; il est bon, en un mot, d’être un peu gêné ; et Collé, n’écrivant contre Voltaire que pour lui seul ou pour des amis intimes, ne se gêne pas du tout.
Par égard pour les conseillers amis, et comme concession dernière, il fut demandé qu’on n’imposât pas du moins un temps déterminé pour la vente des maisons et des terres ; cette idée d’un répit qu’on ne proposait, du reste, que pour la forme, et sans aucune espérance, ne fut pas même discutée à Turin. […] Fénelon, ami de Croisilles, ne put s’empêcher de lui dire que son frère avait un peu trop négligé le style dans sa narration, sur quoi Catinat répondait : « Je l’ai écrite naturellement et currente calamo, ayant été extraordinairement occupé depuis que l’armée a passé en Piémont. […] Je souhaite que vous continuiez comme vous avez commencé, et de trouver les occasions de vous marquer les sentiments que j’ai pour vous. » La joie fut grande à Paris parmi les nombreux amis que s’était faits le mérite modeste de Catinat.
Des esprits amis du graveleux ont déjà pris cette publication par un bien petit côté62. […] Je vous prie donc en amie, et comme votre tendre mère, qui parle par expérience, ne vous laissez aller à aucune nonchalance ni sur votre figure, ni sur les représentations. […] L’auguste mère voudrait donc qu’auprès du roi il y eût une épouse, compagne constante, amie fidèle, confidente sûre, entendue aux affaires, capable de raisonner de tout avec lui, et, au besoin, de le soulager, peut-être même de prendre à certains moments un ascendant salutaire.
Il écrivait, des eaux de Bourbon, à une amie de Paris, femme d’un de ses anciens collègues, ministre de Napoléon : « 10 juin (1827). […] Il effleure en passant ses amis les doctrinaires ; mais sur Chateaubriand le trait est plus enfoncé : « 28 août (1828), Valençay. […] Tout cela dégoûte beaucoup. — Adieu, chère amie de moi, soignez-vous, ne vous impatientez pas comme je le fais, et aimez-moi. » Ce n’est là qu’un échantillon.
L’anxiété où il était alors, — où il fut durant tout cet été et cet automne de 1810, — sa fièvre morale nous est vivement représentée dans des lettres écrites à un ami, le baron Monnier, qui occupait un poste assez important auprès du duc de Bassano. Dès le 29 juin 1810, le prince Berthier prévenait le ministre Clarke que « par décision de la veille l’Empereur avait accordé à M. l’adjudant-commandant (Berthier a effacé de sa main le titre de colonel) baron de Jomini un congé de six mois pour soigner sa santé dans ses foyers. » C’est de là, de la ville d’Aarau, que Jomini adressait à cet ami, le baron Monnier, les lettres suivantes où ses fluctuations et son orage intérieurs apparaissent à nu : « Aarau, 15 octobre 1810. […] « Plût à Dieu, s’écriait-il le 28 janvier 1811, en s’épanchant auprès de son ami le baron Monnier, plût à Dieu que j’eusse résisté aux ordres du duc de Feltre et aux sollicitations de mes parents !
Pour mieux s’expliquer M. de Sénancour, dont une sorte de circonspection respectueuse l’a tenu jusqu’à présent éloigné, et qu’il n’a jamais eu l’honneur d’entrevoir, il a cherché et trouvé des renseignements précis auprès d’un ami commun, M. de Boisjolin, qui a voué au philosophe vénérable un culte d’affection et d’intelligence. […] Il n’y a pas de roman ni de nœud dans ce livre ; Oberman voyage dans le Valais, vient à Fontainebleau, retourne en Suisse, et, durant ces courses errantes et ces divers séjours, il écrit les sentiments et les réflexions de son âme à un ami. […] Je veux bien le connaître ; il aura ma confiance et jusqu’à mon estime : mais il ne sera pas mon ami.
J’insinuai que l’ahurissante stupidité des fabricants ordinaires était sans doute la cause de son indifférence « Non, mon ami, me répondit-il ; n’accusez point l’impuissance de ces dégénérés ; s’ils savaient porter à la scène une intrigue adroite ou des caractères ingénieux, ils ne me feraient pas davantage sourire par quelle nouveauté pourrait bien encore m’amuser une intrigue, “depuis plus de sept mille ans qu’il y a des hommes, et qui pensent” à bâtir des scénarios ? […] vous voyez de l’art au théâtre, mon ami ? […] C’est dommage : je sens que je regretterai le théâtre. » Tant mieux, au contraire, mon doux maître, car dans trente ans c’est un théâtre défunt qu’il vous faudrait regretter : tandis que, vos amis peuvent l’espérer, cela durera bien toujours autant que vous, heureusement !
Il est le Génie tutélaire de la maison qui l’abrite, son ami et son commensal. […] Qui se lie à la femme se fie au voleur. » — Ailleurs il crie au feu en signalant « la femme amie des festins, qui brûle son mari sans torche, et l’entraîne vers la vieillesse avant l’âge ». […] Tous deux amis des hommes et martyrs des dieux, champions de la justice, combattants du droit, redressés contre les tyrans, inclinés vers les opprimés.
Dès le seuil de la vie active, elle congédie l’amour, l’illusion, l’enthousiasme comme des amis importuns dont le cortège retarderait sa marche et l’empêcherait d’arriver. […] Bordognon le devine ; ce Bordognon, ami de la maison, est un philosophe de trente ans, riche et de belle humeur ; il a beaucoup vu, beaucoup voyagé, beaucoup retenu. […] La plainte le soulage, il s’attendrit, il serre Thérèse contre sa poitrine, puis il tend les bras à Léon, en l’appelant son ami, son fils.
Pour s’exalter, les hommes n’ont besoin que d’un point de réunion : quand ils l’ont, ils bravent, ils dominent l’opinion publique… Les héros de ces rassemblements finissent trop souvent par être plus amis du genre humain que de leur patrie, plus amis de leurs systèmes que du genre humain. […] Bertin l’aîné et quelques autres amis intimes.
Parlant de son ami le maréchal de Berwick et le montrant, dès l’adolescence, à la tête d’un régiment et gouverneur d’une province, Montesquieu disait : « Ainsi, à l’âge de dix-sept ans, il se trouva dans cette situation si flatteuse pour un homme qui a l’âme élevée, de voir le chemin de la gloire tout ouvert, et la possibilité de faire de grandes choses. » Sans prétendre rien dire de pareil de cette charge de président à mortier obtenue de bonne heure, Montesquieu du moins fut dès lors sur le pied de tout voir, de juger les hommes à leur niveau, et de n’avoir pas à faire d’effort pour arriver et s’insinuer jusqu’à eux ; il n’eut qu’à choisir entre les relations qui s’offraient. […] Usbek et Rica, deux amis, deux Persans de qualité, quittent leur pays et font le voyage d’Europe. […] C’est ainsi que dans l’Hippolyte d’Euripide, Diane, au moment où le jeune héros va mourir, s’éloigne, quoiqu’il semble qu’elle l’ait aimé : mais, si amie que soit des mortels une divinité ancienne, les larmes sont interdites à ses yeux. — L’Homme-Dieu n’était point venu.
Il semble, par votre lettre, que vous étiez en mauvaise humeur lorsque vous avez pris la plume ; pour moi, j’aime tant mes amis que je ne désire connaître que leurs bonnes humeurs, et il me semble qu’ils ne m’en devraient point faire paraître d’autres. […] La reine n’avait aucune vue suivie et se laissait conduire tantôt à l’un, tantôt à l’autre de ses ministres, selon qu’il lui semblait s’être bien ou mal trouvée du dernier conseil : ce qui est, remarque-t-il, la pire chose en politique, où il n’est rien de tel pour conserver sa réputation, affermir ses amis et effrayer les adversaires, que l’unité d’un même esprit et la suite des mêmes desseins et moyens. […] C’est vers ce moment que Richelieu est appelé au Conseil, où ses amis Barbin et Mangot l’avaient précédé.
Voltaire, qui, selon notre savant ami, le traducteur de Théocrite, avait beaucoup travaillé sur Pindare et chargé de notes un texte grec du grand lyrique, ne voit en lui qu’ un chantre de combats à coups de poing, le premier violon du roi de Sicile . […] Pindare vient, au milieu des concitoyens et des amis, saluer le jeune vainqueur, dans la maison de son père, riche citoyen d’Égine ; et tout aussitôt la pensée du poëte s’élève à la joie du patriotisme commun, comme pour y perdre le souvenir de la faute et du malheur de Thèbes. […] ô toi qui mourus tant pleuré de tes amis !
Cicéron, tendre père d’une fille charmante, père désespéré quand il perdit Tullie, en est meilleur citoyen, plus attaché à ses amis, plus épris de la vérité, laquelle devient plus chère à l’homme chez qui la tendresse de cœur se communique à l’esprit, et qui aime la vérité à la fois comme une lumière et comme un sentiment. — J’ai peur que Voltaire n’ait aimé que son esprit… Il ne serait pas besoin d’avoir beaucoup vu M. […] Il rend surtout témoignage du caractère et du talent de l’auteur, — un caractère ami du bien et jaloux du mieux, un de ces esprits comme il y en a peu, fixés et non arrêtés, défendus par des principes, et qui restent ouverts aux bonnes raisons ; un esprit qui a en soi son moule distinct, et qui imprime à tout ce qu’il traite ou ce qu’il touche un certain composé bien net de sagacité, de savoir, de moralité et de style —, qui y met sa marque enfin.
La grande fortune dont il avait joui pendant quelques années, et dont il faisait si bien les honneurs à ses amis dans ses soirées de la place Saint-Georges ou à sa charmante campagne de l’abbaye du Val, près l’Ile-Adam, avait été presque toute engloutie après les événements de Février 1848. […] Son intime ami Émile Deschamps, à qui nous devons quelques-uns de ces détails particuliers, l’a défini ainsi, tel qu’il était dans son meilleur temps et dans la saison des espérances. « Génie poétique, cœur ingénu, ayant du bel esprit dans la région du sublime. »
L’amitié certainement a des droits, la sincérité d’intention a des priviléges ; il est d’usage de penser et de dire sur l’auteur qu’on publie, sur l’ami dont on recueille les reliques, un peu plus que tout le monde, et la part d’illusion permise a sa latitude. […] Sabbatier le répète souvent, prodiguant à ses amis ce terme rare ; Ginguené avait plus de sens que de finesse, et moins de délicatesse que de solidité ; ce mot exquis, si l’on y prend garde, s’applique à bien peu de juges, et je ne sais que Fontanes, parmi les maîtres de ce temps-là, à qui il convînt véritablement.
La tâche de l’ami de la vérité est de rechercher les débris utiles qui en subsistent et peuvent servir à de nouvelles et plus solides constructions. » Après avoir essayé cette méthode, un peu timidement encore, sur les principaux successeurs de Descartes, M. […] Pourquoi ne dirai-je pas que, tout à côté d’ici263, la plume excellente de notre ami M. de Sacy est, à sa manière, douée de qualités littéraires également fermes et sûres ?
Borel, parce qu’il a assez de talent pour mériter qu’on le soit avec lui, et parce qu’il l’est en vérité trop peu, lui et quelques-uns de ses amis, avec le public. […] Les Mémoires d’un cadet de famille, par Trelawney, ami et compagnon de Byron, sont une lecture facile, amusante, peu convaincante par endroits : on y retrouve une vie de flibustier, et des péripéties merveilleuses comme celles du Cleveland de l’abbé Prévost.
Il suit toutes les liaisons de toutes ces choses, voit l’épargne et les querelles, sent les odeurs de la cuisine, et sort attristé, égayé, la tête comblée d’histoires villageoises, prêt à déverser le trop-plein de ses imaginations sur l’ami ou la feuille de papier qui va tomber sous sa main. — Le coche l’emporte à Versailles ; il aperçoit un seigneur qui, au bord d’une pièce d’eau, fait une révérence et offre la main à une dame. […] Il ressemble à la nature qui produit tout, le sublime, le vulgaire, et toujours les contraires, sans préférer l’un à l’autre, impartiale, indifférente, ou plutôt amie de tous, et, comme disent les anciens, mère et nourrice des choses, incessamment occupée à conduire les vivants de tout degré et de toute espèce sous la clarté du jour.
Je ne citerai qu’Horace Walpole, l’ami de Mme du Deffand. […] Et puis il y avait les correspondances intimes : tous ces étrangers qui passaient à Paris y laissaient des amis avec qui le commerce ne se rompait jamais, et dont les lettres leur portaient le parfum du monde enchanteur qu’ils regrettaient d’avoir quitté.
I Les lecteurs du Gil Blas, qui se délectent deux ou trois fois par semaine aux amours de l’ami Jacques et aux aventures du commandant Laripète, ont-ils lu les Renaissances, les Paysages métaphysiques, et les Ailes d’or, et soupçonnent-ils que M. […] Relisons quelques strophes de l’ami de Laripète : Comme au front monstrueux d’une bête géante, Des yeux, des yeux sans nombre, effroyables, hagards, Les Astres, dans la nue impassible et béante Versent leurs rayons d’or pareils à des regards, ……… Et la Terre, oeil aussi, brûlant et sans paupière, Sent dans ses profondeurs sourdre le flot amer Que déroule le flux éternel de la mer, Larme immense pendue à son orbe de pierre.
de la simplicité, de la piété, de l’humilité : « Je me jure à moi-même de prendre désormais les règles suivantes pour règles éternelles de ma vie ; « Faire tous les matins ma prière à Dieu, réservoir de toute force et de toute justice, à mon père, à Mariette et à Poë comme intercesseurs : les prier de me communiquer la force nécessaire pour accomplir tous mes devoirs, et d’octroyer à ma mère une vie assez longue pour jouir de ma transformation ; travailler toute la journée, ou du moins tant que mes forces me le permettront ; me fier à Dieu, c’est-à-dire à la justice même, pour la réussite de mes projets ; faire, tous les soirs, une nouvelle prière, pour demander à Dieu la vie et la force pour ma mère et pour moi ; faire, de tout ce que je gagnerai, quatre parts : une pour la vie courante, une pour mes créanciers, une pour mes amis, et une pour ma mère ; obéir aux principes de la plus stricte sobriété, dont le premier est la suppression de tous les excitants, quels qu’ils soient. » Plus je me rapproche de l’homme et plus je reviens de mes préventions contre l’artiste. Dans toute sa correspondance avec son éditeur et ami Poulet-Malassis, il montre de la délicatesse, de la fierté, de la franchise, de la fidélité en amitié.
Pendant qu’Oratio raconte à son ami Flavio l’histoire malheureuse du portrait, Arlequin lui apporte la lettre de rémission du capitaine. […] Ensorcelé par cette comédienne diabolique, il amis la pauvre Silvia en oubli, mais il revient à elle et consent à l’épouser.
C’est un long rouleau de parchemin qu’il lance jusqu’au milieu du parterre, il en retient le bout et dit : “Examinez, messieurs, voyez si par hasard vous n’y trouverez pas le nom de votre femme, d’une de vos parentes, les noms de vos bonnes amies.” […] Cet animal, enfant gâté de la maison, d’une figure très avenante, oubliant tous les bienfaits de son ami, de son protecteur, entra dans le parterre, déracina jonquilles et tulipes, dont il dévora les oignons.
Le prince Hermann, sous l’influence d’une touchante aventurière, la jeune Frida de Thalberg, ancienne amie et élève de la socialiste internationaliste Audotia Latanief, est un roi très moderne. […] Son petit ami Léo est une silhouette à peine dessinée ; les renseignements sur les Bédouins accompagnateurs sont sommaires ; ils paraissent âpres, bruyants et loyaux.
Premièrement, il étoit ami de Kœnig : leur liaison s’étoit formée du temps de madame du Châtelet, cette femme extraordinaire* & si supérieure à son sexe. […] L’écrivain le plus fait pour mériter des égards, se voyant ainsi la victime de la jalousie, & sacrifié par un prince dont l’histoire parlera longtemps, & pour lequel il avoit tout quitté, patrie, amis, parens, emplois, repos ; comprit, mais trop tard, qu’il avoit mal connu les rois : peut-être n’eût-il jamais été dans le cas de s’en plaindre, s’il eut pu se plier au manége des cours.
N’est-ce pas comme si l’on disait : J’apprends la nouvelle de la mort d’un ami ; cette nouvelle imprime une secousse anormale à mon cerveau, et à la suite de cette secousse j’éprouve une grande douleur, d’où il suivrait que le chagrin causé par la mort d’un ami ne serait en réalité que la conséquence d’un mal de tête.
Enfin, nés et élevés dans le christianisme, ils conservent et conserveront toujours pour cette grande religion des sentiments filiaux ; mais ils ont aussi pour la philosophie des sentiments filiaux, et ils ne sont pas disposés autant que leurs amis à mettre au service d’une puissance rivale leur liberté intellectuelle. […] Il résulte encore de tout ce qui précède que les spiritualistes libéraux ne sont pas tout à fait placés au même point de vue que leurs amis par rapport aux doctrines nouvelles.
C’est à quoi n’ont pas fait assez d’attention les critiques de M. de Marivaux, homme infiniment aimable, homme estimable qui ne méritoit que des amis. […] Il est le modèle des gens de lettres qui vivent dans le monde par son caractère de droiture & de franchise, par sa noble liberté avec les Grands, par sa douce familiarité avec les petits, par sa sensibilité pour ses amis, & par toutes les qualités du galant homme, de l’honnête homme.
Un de mes amis, fort occupé lui-même de philosophie, me fit parvenir, dans le temps, des objections qui s’adressaient bien directement à la théorie que j’avais conçue, et non à celle de je ne sais quel drame où Dieu interviendrait pour faire épeler l’homme. […] Je me contenterai de fixer, en peu de mots, le véritable sujet de dissentiment qui existait entre l’ami dont je parle et moi.
Elle y était venue, attirée par son amie madame de Chantai, qui en était supérieure, et elle y resta, captivée par la règle de ce François de Sales qui savait mêler à tout un miel divin. […] L’amie de madame de Chantai, qui l’avait remplacée, ne porta pas loin sa charge d’âmes !
C’est cette anecdote, désavouée dans le temps par une critique superficielle et amie de Voltaire, qui a été l’occasion du livre nouveau que M. […] Il a, dans son énorme volume, dans cette Encyclopédie des immoralités du chef de la philosophie du xviiie siècle, allégué un nombre de faits très intéressants pour tout le monde, pour les amis et pour les ennemis, et puisqu’on parle de la morale des philosophes comparée à la morale chrétienne, nous savons maintenant à quoi nous en tenir !
Tel était le Lamennais de 1839, dont le reniement depuis fut si complet et si sonore et ne laissa rien à désirer à ses amis et à ses ennemis. […] Il commençait à s’en détacher en 1827, et il croyait que tout le monde était comme lui : « Je ne vois qu’une chose dans le peuple, — écrivait-il à ses amis, — c’est l’indifférence pour tout ce qui rappelle la monarchie.
Admirablement élevé avec des maîtres excellents, ajoutant une éducation encyclopédique à des facultés encyclopédiques ; riche, d’ailleurs, pouvant voir le dessus et le dessous du globe à ses frais et pouvant le faire voir à ses amis (il le paya, ma foi ! à son ami de Bonpland), Alexandre de Humboldt, fils de chambellan et grand seigneur dans un de ces pays qui ont une noblesse politique encore, ayant enfin toutes les fortunes en attendant celle de la gloire, qui lui fut facile, abondante, prodiguée comme éternellement lui furent toutes choses, depuis la faveur très lucide, comme on sait, des princes, jusqu’à l’admiration aveugle des femmes, Humboldt, qui n’avait pas le goût du cabinet de Buffon, — le grand Sédentaire, — se dit de bonne heure que son cabinet à lui serait l’univers, et il se fit voyageur et il se lança dans l’espace !
Ce n’est pas ici la Correspondance de Walpole ; ce n’est que les lettres de Walpole à quelques amis, — et pour que la chose soit encore plus française dans l’incomplet et l’abrégé, choses déjà si françaises ! […] » C’est la seule fois qu’il ait parlé de lui avec cette poésie, digne de l’ancien ami de Gray ; car il avait été lié avec le divin poète du Cimetière de campagne.
Au contraire, c’était une réponse victorieuse et morale aux mauvaises langues philosophiques qui disaient que les Rois ne pouvaient pas avoir d’amis, et dans un temps où les Rois passaient de rudes quarts d’heure avec les philosophes. […] — et sa physionomie n’avait aucune espèce de rapport avec celle de la grande amie d’Horace Walpole ».
Jésus-Christ, il est trop un homme, un particulier, un ami de la famille Lazare, un convive avec qui, ma foi, il est très agréable de souper ! Si vous poussiez un peu l’éminent dominicain, il vous montrerait peut-être, après l’ami, dans Jésus-Christ, le bon camarade, qui sait ?
Admirablement élevé avec des maîtres excellents, ajoutant une éducation encyclopédique à des facultés encyclopédiques ; riche, d’ailleurs, pouvant voir le dessus et le dessous du globe à ses frais, et pouvant le faire voir à ses amis (il le paya, ma foi ! à son ami de Bonpland), Alexandre de Humboldt, fils de chambellan, et grand seigneur dans un de ces pays qui ont une noblesse politique encore, ayant enfin toutes les fortunes en attendant celle de la gloire, qui lui fut facile, abondante, prodiguée comme éternellement lui furent toutes choses depuis la faveur, très lucide, comme on sait, des princes, jusqu’à l’admiration aveugle des femmes, Humboldt, qui n’avait pas le goût du cabinet de Buffon, — le grand Sédentaire, — se dit de bonne heure que son cabinet à lui serait l’univers, et il se fit voyageur, et il se lança dans l’espace !
Prenez-le comme il est là, assis sur ce banc, qui est probablement le banc de pierre du corps de garde, son képi posé près de lui avec ses deux simples contre-épaulettes, sa large poitrine, qui n’a pour toute décoration que son pauvre cœur intrépide, et son sabre, entre ses deux jambes écartées, sur lequel il s’appuie comme sur un ami sans avoir besoin de le regarder : il est, en vérité, à sa façon, aussi simple que M. de Turenne, ce soldat d’hier mort aujourd’hui tout entier, mais dans l’ombre du drapeau, qui vaut presque la gloire ! […] , la poignée de terre, dernier don des amis, qui servit à couvrir ses restes.
Voyez, dans l’oraison funèbre de la reine d’Angleterre, comme il annonce avec hauteur qu’il va instruire les rois ; comme il se jette ensuite à travers les divisions et les orages de cette île ; comme il peint le débordement des sectes, le fanatisme des indépendants, au milieu d’eux Cromwell, actif et impénétrable, hypocrite et hardi, dogmatisant et combattant, montrant l’étendard de la liberté et précipitant les peuples dans la servitude ; la reine luttant contre le malheur et la révolte, cherchant partout des vengeurs, traversant neuf fois les mers, battue par les tempêtes, voyant son époux dans les fers, ses amis sur l’échafaud, ses troupes vaincues, elle-même obligée de céder, mais, dans la chute de l’État, restant ferme parmi ses ruines, telle qu’une colonne qui, après avoir longtemps soutenu un temple ruineux, reçoit, sans être courbée, ce grand édifice qui tombe et fond sur elle sans l’abattre. […] Il invite tous ceux qui sont présents, princes, peuple, guerriers, et surtout les amis de ce prince, à environner son monument, et à venir pleurer sur la cendre d’un grand homme.
Beaucoup d’admirateurs ; peu d’amis. […] Quelqu’un, son ami Bouilliet, par exemple, le lui aura peut-être fait remarquer. […] Ce n’est pas du temps perdu que d’écrire des lettres à ses amis. […] Stymphale, mon ami, tu es beau, mais on est assez riche pour se passer de toi. […] Zola se connaissait, et s’il avait des amis au lieu de flatteurs, il se convaincrait de cette vérité.
Un de ses amis et voisins de campagne, M.
Je me rappelle ceux de mes amis, à moi, qui sont morts à vingt ans et qui resteront, à cause de cela, les plus aimés.
Viviane, une courtisane galloise, l’éternel féminin, malmenée à la cour d’Artus, veut se venger en perdant l’ami d’Artus, le chevalier Myrdhis, que je pense être l’enchanteur Merlin qu’elle a trouvé dans la forêt de Brocéliande.
Elles brillent des molles clartés de la lune, ou bien elles renvoient les traits d’or de ce divin ami des Persans, le Soleil !
Ivanhoé Rambosson… Mais il ne déteste pas les vers affligés d’une certaine boiterie mélancolique : Des cloches et des hymnes chantent dans mon cœur… ………………………………………………………… Dans les agrès allègres voltige un vol blanc D’hirondelles amies, et la frêle chaloupe Berce à la vague les fleurs lasses de sa poupe Dans un cortège impérial de goélands… M.
J’en fais hommage aux jeunes professeurs sortis de cette école, qui ont été un moment mes élèves, et sont restés mes amis.
Ses amis conviennent, & il en est convenu lui-même, que l’inexpérience de la jeunesse, la trop grande fermentation des idées, la liberté des pays où il écrivoit alors, l’ont entraîné dans des assertions sur la politique, que sa raison plus mûre a condamnées ensuite.
Ses Lettres sont une nouvelle preuve du peu de naturel qu’il mettoit dans ses Productions, ou, pour mieux dire, il y est toujours Bel-Esprit, Ecrivain élégant, mais homme trop plein de lui-même, ne craignant pas d’ennuyer ses amis par la jactance perpétuelle de son mérite, ni le Public, qu’il avoit vraisemblablement en vue, en écrivant à des particuliers.
MAYNARD, [François] de l’Académie Françoise, né à Toulouse en 1582, mort en 1646 ; ami de Regnier & de Desportes, & l’Eleve de Malherbe.
Quand le trait seroit vrai, ce dont on peut douter, M. de Voltaire, en qualité d'ami de M.
Mon ami, vous êtes d’une impatience qui me désespère ; vous ne me laissez pas le temps de me contenter.
Nous nous méfions, avec juste raison, des argumentations dont on voulut l’accabler, autant que des éloges de ses anciens amis. […] Il y eut contre lui une coalition formidable, dont les amis mêmes de Zola, jaloux de sa gloire naissante, encouragèrent les assauts. […] Brunetière n’ont pas été plus nuisibles à Zola que cette malheureuse apologie d’un ami, et quand M. […] Où étiez-vous, quand votre ami Trarieux amenait comme témoins devant le Sénat constitué en Haute-Cour d’infamie, des mouchards notoires ? […] On y pratique trop les mêmes rites, le même culte à soi-même en la personne de ses amis.
Ses ennemis ne l’admirent guère moins que ses amis, et les mémoires secrets ne démentent point les éloges publics. […] C’était plus que la brouille de deux amis, c’était une rupture entre le poète et son idéal. […] Vers ce temps-là dans le cadre aimable et libre d’une lettre familière à ses amis les Pisons, il composait son Art poétique à lui. […] Boileau défendit rebrousser malgré Racine qui, d’humeur plus complaisante, donnait tort à son ami. […] Il n’osait ni blâmer ni approuver son ami, et comment le faire taire ?
Parties carrées sur le lac de Baïa avec l’ami Virieu Lamartine ayant sa Prociditane et Virieu sa Sorrentine. […] Il raconte à tout bout de champ que tel de ses chefs-d’œuvre a été griffonné par lui, au crayon, en marge d’un Pétrarque, ou bien oublié dans un volume de Dante, et qu’heureusement un de ses amis s’en est aperçu et le lui a rapporté. […] Aux heures de loisir, il s’en allait errer autour de la ville en faisant des vers. « Hier, écrit-il à son ami Virieu, je découvris, assez loin de la ville, un petit sentier ombragé par deux buissons bien parfumés. […] Et je ne parle plus seulement des vers, aussi magnifiquement épandus chez l’amant d’Elvire qu’ils sont d’ordinaire courts et grêles chez l’ami de Mme du Châtelet : je parle du sentiment. […] Enfin, que Jocelyn « abandonne » son amie, cela n’est vrai qu’en un sens.
Ses amis l’affirment et expliquent ses raisons. […] Sa haine systématique des ministres bourgeois ne l’empêche point d’avoir quelques-uns d’entre eux pour amis. […] Il sera ami exact, doux, sincère, généreux, désintéressé, galant de la plus fine fleur. […] C’est pourquoi mes amis Me conseillèrent tous de quitter le pays. […] Que je triompherais, après de tels vers, de tenir à quatre pas de moi mon ami Taine !
Amer d’ailleurs et salé comme son cher océan, nullement berceur ainsi qu’il arrive parfois à ce turbulent ami, mais roulant comme lui des rayons de soleil, de lune et d’étoiles dans la phosphorescence d’une houle et de vagues enragées.
Alphonse Daudet Amédée Pommier, un merveilleux artisan en mots et en rimes, l’ami des Dondey et des Pétrus Borel, l’auteur de l’Enfer , de Crâneries et Dette de cœur, beaux livres aux titres flamboyants, régal des lettrés, effroi des académies, et pleins de vers bruyants et colorés comme une volière d’oiseaux des tropiques… C’est en collaboration avec Amédée Pommier que Balzac, toujours tourmenté de l’idée d’écrire une grande comédie classique, avait entrepris Orgon, cinq actes en vers, faisant suite à Tartuffe.