. — Pygmalion, poème dramatique en un acte (1872). — Mascarille, à-propos en un acte (1872). — Mascarille, un acte en vers (1878). — La Vénus de Milo, documents (1874). — Poèmes de Provence (1874). — La Chanson de l’enfant (1875). — Visite en Hollande (1879). — Miette et Noré, poésies (1880). — Othello ou le More de Venise, drame en cinq actes et en vers (1881). — Lamartine, poème (1883). — Smilis, pièce en quatre actes et en vers (1884) […] À l’occasion de Smilis, j’ai relu le poème Miette et Noré, du même auteur. Qu’il est joli, le flic floc, par où s’ouvre le poème ! […] Philippe Gille Je ne puis passer sous silence le beau livre, Poèmes de Provence, que vient de publier M. […] Jean Aicard de nous dire, avec son éloquence, le beau et charmant poème de la naissance, de la vie et de la mort du Christ.
Ses Poèmes saturniens ont attiré l’attention de tous ceux que préoccupe encore un beau vers, un sonnet bien établi, un heureux choix de mots, de rimes et de rythmes servant à l’exécution d’un beau poème. […] Il y a du bon dans les Poèmes saturniens et jusque dans Bonheur. […] Je doute qu’il y ait aucun de ses poèmes, et même aucune de ses strophes qui se lie jusqu’au bout. […] Les mystiques, les luxurieux, les sentimentaux, les impassibles même ont leurs poèmes préférés. […] Ses poèmes s’en échappent comme des oracles.
Examinons : Qu’est-ce qu’un poème épique ? […] Où est le fait dans le poème de Dante ? […] Qu’on l’appelle poème métaphysique, poème platonique, poème théologique, poème scolastique, poème politique, ce sont ses vrais noms. […] Aussi c’est pour ces soixante vers surtout que le poème a survécu. […] On entre ensuite dans les véritables ténèbres palpables du poème.
On connaît le beau poème de Lamartine qui s’appelle Les Etoiles. […] Le poème au premier abord peut paraître un peu obscur. […] De 1918 à 1922, il écrivit les poèmes de Charmes. […] Seul lui paraît digne du poème l’émoi poétique ou métaphysique. […] Ces petits poèmes de Valéry, eux, n’ont pas de murs.
Pendant que nous nous civilisons de plus en plus et que le Réalisme, cet excrément littéraire, devient l’expression de nos adorables progrès, un poète de nature, de solitude et de réalité idéalisée, nous donne un poème fait avec des choses primitives et des sentiments éternels. Ce n’est pas un poème d’haleine courte, comme les meilleures poésies de ce temps pulmonique, asthmatique et lyrique, qui n’a que des cris et des soupirs… quand il en a. […] La Critique n’a jamais dit nettement, et assez nettement pour n’y pas revenir, ce qu’elle entend par ce majestueux mot d’épique qui renferme la suprême qualité pour le poème, l’éloge suprême pour son auteur. […] Tel est le fond du poème, tel est le motif de roman ou de romance qui, par le détail, devient épique et qui fait jaillir de la pensée du poète tout un monde grandiose, passionné, héroïque, infini, où passent des lueurs à la Corrége sur des lignes à la Michel-Ange ! […] Partout, à toutes les places de son poème, le poète de Mirèio ressemble à quelque beau lutteur qui garderait, comme un jeune Dieu, sur ses muscles, lustrés par la lutte, des reflets d’aurore.
Mistral, Frédéric (1830-1914) [Bibliographie] Li Meissoun, poème en quatre chants (1848). — Mirèio, poème en douze chants (1859). — Calendau, poème en douze chants (1867). — Lis Isclo d’or (Les Îles d’or), poésies (1875). — Nerto, poème. — La Rèino Jano, tragédie provençale (1890). — Le Poème du Rhône (1897). […] Jules Barbey d’Aurevilly Le poème de M. […] Tel est le fond du poème, tel est le motif de roman ou de romance qui, par le détail, devient épique et qui fait jaillir de la pensée du poète tout un monde grandiose, passionné, héroïque, infini, où passent des lueurs à la […] … Partout, à toutes les places de son poème, le poète de Mirèio ressemble à quelque beau lutteur qui garderait, comme un jeune dieu, sur ses muscles, lustrés par la lutte, des reflets d’aurore. […] Frédéric Mistral qu’en reviendra l’honneur. » Il serait bien superflu de rappeler avec quel éclat les deux poèmes de Mireille et de Calendal, le premier surtout, justifièrent ces pressentiments.
. — Poèmes antiques et modernes (1826-1837) […] Il y a de l’Éloa dans tout ce qu’a fait M. de Vigny, mais il y en a et il devait surtout y en avoir dans ses Poèmes, parce que, dans ses Poèmes, M. de Vigny n’est qu’un pur poète. […] Il se retira « dans sa tour d’ivoire », et là, sur le plus haut degré, l’œil baigné de ciel, il continuait son œuvre ; il écrivait les Destinées, poèmes philosophiques plus graves peut-être encore, plus sévères que les Poèmes antiques et modernes. […] Ce n’est pas que les autres poèmes d’Alfred de Vigny n’abondent en fragments magnifiques, comme ses livres de prose en pages très distinguées. Mais les cinq poèmes dont je parle sont la portion la plus nécessaire, la plus inévitable de ses ouvrages, et ils suffisent à évoquer en ses maîtresses lignes cette physionomie d’un des plus nobles artistes qui aient vécu parmi nous.
. — Poèmes ingénus (1899). […] Les poèmes de Fernand Séverin font penser aux Champs-Élysées du chevalier Glück. […] Sa seconde œuvre, Le Don d’enfance, renferme quelques-uns des plus purs et des plus doux poèmes qui aient été écrits depuis dix ans. […] La triple série de ces nobles poèmes (1887 à 1889) synthétise le poétique fruit de toute une jeunesse vouée au grand art. [Préface aux Poèmes ingénus (1899).]
Ce n’est nullement mon avis… Le sentiment qui anime le poème très simple et très sincère de M. […] Je déclare, tout d’abord, que j’admire et que j’aime, plus que personne, le poète de Tobie , de Noël et de Sainte-Cécile… Je me reproche de considérer ses poèmes comme des documents historiques, au lieu de m’abandonner au murmure berceur de sa chanson. […] Bouchor annote les pièces de théâtre, les poèmes dont il propose la lecture, retranchant les hors-d’œuvre, expliquant brièvement les passages dont la lecture fatiguerait, facilitant ainsi à la fois la tâche du public et du lecteur. […] Voici qu’il édite maintenant chez Hachette un livre de poèmes au titre courageux : Vers la pensée et vers l’action. […] Maurice Bouchor nous offre ainsi un recueil de poèmes composés dans un but moral, dont la lecture n’est point ennuyeuse.
mais que nous veut-il avec ses poèmes indous, hébraïques, grecs et scandinaves ? […] Un petit poème indien ou gothique se peut ciseler sans émotion. […] Ces poèmes sont dignes du siècle de l’histoire. […] De là, pour les initiés, l’attrait puissant des Poèmes antiques et des Poèmes barbares. […] Poèmes antiques Poèmes tragiques Poèmes barbares, Lemerre 2.
Haraucourt, Edmond (1857-1941) [Bibliographie] La Légende des sexes, poèmes hystériques par le sire de Chamblay (Bruxelles, 1883). — L’Âme nue, poèmes (1885). — Amis, roman (1887). — Schylok, drame, adapté de Shakespeare (1889). — La Passion, poème dramatique (1890). — Les Vikings, poème (1890). — Seul, poèmes (1891) […] Leconte de Lisle L’Âme nue est un recueil de fort beaux poèmes où il a su exprimer de hautes conceptions en une langue noble et correcte, et prouver qu’il possédait, dans une parfaite concordance, un sens philosophique très averti, uni au sentiment de la nature et à celui du grand art. […] Charles Le Goffic Il débuta, sous l’anonyme, en 1883, par un livre de vers intitulé : La Légende des sexes, poème hystérique par le sire de Chamblay… C’est de la littérature sotadique, mais de la littérature pourtant.
Tout cela est de la poésie, mais ce n’est pas le poème. […] Cela voulait dire : Un poème épique, c’est le monde ! […] Le poème qui finit au tombeau finit dans une énigme, et l’humanité ainsi n’a pas de dénouement. […] N’accusons donc pas l’Europe moderne de n’avoir pas de poème épique. […] Quand Dante écrivit son poème toscan en Italie, soyez sûrs que Florence avait fait sa langue avant son poète.
. — Poèmes, 1re série (1895). — Poèmes, 2e série (1896). — Poèmes, 3e série (1897). — Les Heures claires (1897). — Les Aubes (1898). — Les Visages de la vie (1898) […] Peu lui importe d’approfondir, mais la fougue gigantifie ses conceptions et dans la grandeur du poème les détails paraissent des ciselures. […] Le second volume de Poèmes est d’ailleurs une réédition de ces trois cahiers antérieurs : Les Soirs, les Débâcles, les Flambeaux noirs. […] Ceux-là sont à plaindre ceux qui ne considèrent en ces poèmes que la valeur isolée d’un vers, d’un mot, qui ne comprennent pas — ou ne veulent pas comprendre — que le vrai poète, comme le dit M. […] Les Apparus dans mes chemins, les Campagnes hallucinées, les Villages illusoires, d’autres poèmes encore, affirmeront cette manière d’un réalisme sainement interprété, parfois évocatoire.
. — Ancæus, poème (1886-1887). — Joies (1889). — Les Cygnes, nouveaux poèmes (1890-1891) […] — Diptyque (Le Porcher, Eurythmie) [1893]. — La Chevauchée d’Yeldis (1893). — Swanhilde, poème dramatique (1893). — Palài (1894). — Laus Veneris, trad. de Swinburne (1895). — Le Rire de Mélissa (1896). — Poèmes et poésies (1896). — La Clarté de vie (Chansons à l’ombre, Au gré de l’heure, In memoriam, En Arcadie) [1897]. — Phocas le Jardinier (1898). — La Légende ailée de Wieland le Forgeron (1899). […] Car « poème » il y a. — On « en » écrit de moins en moins : le lyrisme quotidien a fragmenté l’inspiration ; le sonnet a donné le goût des petites choses, et la paresse aidant, celle du lecteur comme celle du poète… Oublie-t-on que les grands lyriques de tous les temps, ou presque, d’ […] Francis Vielé-Griffin s’est emparé de tout ce qu’il y a de fécond pour l’âme du voyageur dans notre Touraine actuelle ; il la fait revivre dans ses poèmes avec une grâce touchante, il lui donne une figure émue ; mais souvent les rythmes essentiels lui manquent, qui eussent pu ajouter quelques sourires immortels à la vieille nourrice de […] La plupart des sentiments dont il a reçu l’héritage sont trop universels encore pour qu’il puisse les dire selon les saintes règles d’une prosodie que des siècles ont formée et dans laquelle, poème à poème, s’est révélée toute l’âme d’un peuple dans sa précision victorieuse.
On ne sait, quand on le lit, si c’est l’homme qui est le poème ou si c’est le poème qui est l’homme. […] Quant à lui, seul, à pied, ne portant pour tout bagage que deux chemises et son poème manuscrit d’Amadis, il se mit en route pour Ravenne et pour Venise, où il espérait faire imprimer son poème. […] Il employait son fils à copier, à corriger et même quelquefois à achever son poème. […] Il conçut, à Padoue, la première idée d’un poème chevaleresque qui pût rivaliser avec l’Amadis de son père, et il écrivit en quelques mois le poème du paladin Rinaldo. […] Et encore ce poème est tout en stances !
. — Les Poèmes confiants (1898). […] Les Poèmes confiants sont, plutôt que des vers, des sourires, des soupirs, des impressions fugaces devant les choses éphémères et fragiles. […] Henri Van de Putte d’intituler sa plaquette : Poèmes confiants ? […] Il faut, en effet, une certaine confiance pour offrir naïvement cette vingtaine de poèmes tels qu’ils sont là. […] Van de Putte manque trop souvent de goût artistique pour que ses poèmes atteignent à la perfection qu’on leur voudrait voir et que lui-même leur suppose.
Voici le fatras pédantesque qu’il me remit : « Le Beau, seul est l’objet du poème. […] Le résultat poursuivi par le poème sera uniquement une émotion esthétique. […] Les Formes esthétiques du poème sont des symboles. […] « Le poème destiné à produire une émotion esthétique sera symbolique. « Le poème symbolique est celui qui, évoquant par le vers des formes esthétiques logiquement reliées entre elles dans l’unité d’un sujet de composition, a pour objet la réalisation du Beau.
Nombre de poèmes retiennent d’ailleurs l’alexandrin pur. […] Et ainsi qu’un livre ne se peut esseuler de l’Œuvre, un poème du livre, nulle strophe ne se peut citer hors du poème, et nul vers hors de la strophe. ». […] « L’évolution de l’idée génératrice de la strophe, disait Kahn, crée le poème particulier ou chapitre en vers d’un poème en vers. […] Peut-on voir là une action venue des poèmes de Poe ? […] Le Banville des poèmes dramatiques surtout le captive.
Je regardais la feuille et j’y vis un poème en vers libres, ou typographié tel, poème en prose ou en vers libres, selon le gré, très directement ressemblant à mes essais. […] Les poèmes qu’on nous donne sont conçus à la façon des poèmes occidentaux, des poèmes allemands surtout. […] Tout ce petit poème, en sa brièveté, est parfait. […] Rimbaud jugeait alors les poèmes en eux-mêmes dignes de mieux que le panier. […] Verlaine laisse beaucoup de beaux poèmes.
. — Poèmes dialogués (1900). — La Réforme de la prosodie (1901). […] Et voici les Poèmes dialogués, qui sent sans aucun doute, du moins de ma part, ce que l’auteur a fait de meilleur. […] Le poème se présente à lui sous forme de dialogue, parce que sa pensée, complexe, est faite de plusieurs sentiments qui se heurtent ou se poursuivent et finissent par s’entrelacer en beaux groupes synthétiques Les Poèmes dialogués rappellent souvent les Dialogues philosophiques de M. […] André Rivoire Ce sont de véritables symphonies que ces poèmes, et les vers y sont délicieux ; il en est de très doux, comme atténués de sourdines ; d’autres, çà et là, éclatent et montent comme des cris… et voici qu’après d’indécis murmures, tout à coup, des strophes éloquentes se poussent l’une l’autre d’un large mouvement… Ce livre d’émotion, de pensée, d’harmonie, est original et reste simple. […] Adolphe Boschot nous offre, dans ses Poèmes dialogués, une pure essence de poésie : quelque chose de doux, de profond, de sincère, de pénétrant, des rêves épanouis en images, une imprécision claire, un poudroiement lumineux qui enveloppe toutes les formes et les idéalise.
— Mon poème sur le Rhône ? […] … Mais voici une feuille blanche, vite prenez-la et nous la noircissez d’un petit poème impromptu. […] Un poème inédit ! […] Ci-joint le petit poème Recevez, etc. […] Et sans doute mon poème sera en prose !
Qu’on veuille songer à ce qu’était autrefois, et il n’y a pas longtemps encore, parmi nous la réputation de Dante et l’idée qu’on se formait de son poème. […] M. de Chateaubriand, dans le Génie du christianisme, rencontrait tout d’abord l’ouvrage de Dante au premier rang des poèmes chrétiens dont il devait désirer établir l’excellence, sinon la prééminence sur les poèmes anciens. […] Le poème de Dante, c’est l’expression de l’histoire de son temps prise au sens le plus étendu, l’expression non seulement des passions, des haines politiques, des luttes, mais encore de la science, des croyances et des imaginations d’alors. […] Dante fier, sombre, bizarre et dédaigneux dans cette partie de son poème, apparaît différent à mesure qu’on avance ; son côté tendre, affectueux et touché, ses trésors de mélodie et de tendresse, les nombreuses comparaisons d’abeilles, de colombes et d’oiseaux, qui lui échappent si souvent et qui s’envolent sous ses pas, toutes ces grâces plus fraîches à sentir dans un génie grandiose et sévère, appartiennent aux deux dernières parties de son poème et s’y développent par degrés. […] De sorte que si Dante avait écrit lui-même le commentaire de son grand poème, comme il l’a fait pour d’autres de ses poèmes moindres, il aurait pu soutenir doublement qu’en effet Béatrix était bien la Béatrix qu’il avait aimée, la fille de Folco de’ Portinari de Florence, et qu’elle n’en était pas moins aussi, en définitive, la Théologie sublime, revêtue de rayons, et dirigeant l’œil humain, qui la considère et qui l’étudie, vers les plus hautes vérités.
. — L’Amour maternel, poème (1805). — L’Indépendance de l’homme de lettres (1805). — La Bataille d’Austerlitz, poème (1806). — L’Invention poétique (1806). — Le Voyageur (1807). — Belzunce ou la Peste de Marseille, suivi de poèmes (1808). — Les Bucoliques, trad. du latin (1809). — Hermann et Thusnelda, poésie lyrique (1810). — Les Embellissements de Paris (1811). — La Mort de Rotrou (1811). — Charlemagne, poème en dix chants (1812). — Élégies, suivies d’Emma et Eginard (1812). — Goffin, ou le Héros liégeois (1812). — Poésies diverses (1812). — Alfred, poème (1815). […] Il est dans ce recueil un nouvel ouvrage qui mérite beaucoup d’estime à plusieurs égards : c’est un petit poème intitulé : Belzunce ou la Peste de Marseille.
Le poème fut écrit en été 1857 et terminé au mois de septembre de cette année. […] Ce dernier surtout a dû avoir une influence notable sur l’écriture dans les poèmes de Wagner. […] Ce poème contient ses chefs-d’œuvre en allitération. […] On trouvera ce passage à la page 66 du poème, édition 1859, et page 69 du vol. […] Poétesse, Wagner mit en musique cinq de ses poèmes qui forme le cycle des Wesendonck Lieder.
Léo Larguier, romantique, mais dont nous louons la répudiation à son second volume, du « recueil de vers », pour l’unité du poème, du livre. […] J’appelai les poètes aux poèmes cosmogoniques et ethniques et à chanter, hors de l’égotisme les énergies nouvelles. […] Henri de Régnier débutait, en 1885, par un recueil de poèmes de sensibilité et d’élégance. […] Gustave Kahn précisait ses vues, en l’Avant-propos à la réédition de ses premiers Poèmes. . […] « Les poèmes de M.
Nous ne pourrons donner qu’une idée bien incomplète de ce poème ; si philosophique qu’il soit, un poème ne s’analyse pas comme un traité. […] C’est sur cette question que le poème commence. […] L’expérience de ce poème n’est pas concluante. Je persiste pourtant à croire que le poème scientifique est possible et qu’il se fera. […] L’Invention, poème.
Henri Degron (Poèmes de Chevreuse), Charles Chanvin, etc. […] Mendès : « C’est plutôt un poème, ce livre, un long poème, qu’une succession de pièces, tant s’y déroule visiblement l’histoire intime et lointaine d’une seule rêverie. […] En résumé, Éternité est un poème largement écrit, dans une langue précise, imagée et sonore. […] Tant de talents ne nuisent point à ses poèmes. […] Il publiait hier la Tempête qui a noblement réalisé tous les espoirs et qui compte des poèmes définitifs.
Son ami Ingegneri, qui se fit renfermer avec lui pour ce dessein, copia en six jours le poème tout entier. […] La crédulité était prête à tout croire, la poésie n’avait qu’à paraître ; c’était évidemment le temps d’un poème épique, et ce poème épique ne pouvait pas avoir d’autre scène que l’Orient, d’autre sujet que les croisades. Un tel poème n’est pas l’œuvre d’un homme, il est l’œuvre d’un temps. […] Homère a fait le poème épique, le Tasse a fait le poème romanesque de son temps ; l’un a chanté une épopée, l’autre a chanté des aventures. […] Le Tasse ébaucha en 1594 un autre poème de la Création, en vers libres et non rimés.
Le fonds de ces poèmes ne souffrait pas qu’on l’éludât. […] que de poèmes ont été inspirés par leurs mécènes ! […] Déjà plusieurs souverains avaient devancé dans la Syrie et dans l’Égypte les pas de notre héros canonisé, et comme je l’écrivis dans un poème sur Alexandre qui accompagna mon poème sur Homère. […] Néanmoins ces fabuleux événements étaient la richesse qui devait orner son poème. […] Le sujet du poème est l’engloutissement de l’Atlantide, par l’effet des volcans et des mers.
Mais l’instinct parle plus haut en l’auteur des Cygnes, au lieu que les poèmes véritablement spontanés forment l’exception dans l’œuvre de M. de Régnier. […] Paul Verlaine avait compris la saveur des paroles et des tours populaires et maints poèmes furent enlacés de ces virides guirlandes. […] Maurice Maeterlinck lorsqu’il créa ses admirables Serres chaudes admettait certainement qu’un poème doit être profondément « malade », et sans doute M. […] Stuart Merrill, qui trouve une voix inconnue, infiniment douce, très simple et véridiquement personnelle pour moduler ses petits poèmes d’automne. […] Pour le reste, je parle ici de poèmes et d’œuvres d’art ; on voudra bien admettre que la Henriade et même la Franciade ne sont pas en question ; faut-il absolument citer la Fille de Roland ?
Aux yeux de la raison, un poème n’a rien qui le distingue essentiellement d’une encyclique. […] Nous faisons ici figure, non de critique, mais de philosophe. à travers le particulier qui nous est soumis-un poème quelconque-nous voulons atteindre l’universel ; de l’impression produite par ce poème nous voulons tirer une loi qui s’applique à tous les poèmes. […] Pas d’usine, pas de poème. […] Pour nous, philosophes, tout poème est quelque chose de fabriqué, tout poème un fabricant ; inspiré ou non, peu importe pour l’instant. à coup sûr, quelques-uns le sont. […] Cette tyrannie y dépasserait peut-être de sa puissance le rationnel dominateur dans le poème de la musique proprement dite et dans le poème du verbe.
De quelques poèmes français et étrangers. […] Ce poème informe a pourtant quelques beautés qu’on chercherait en vain dans la Jérusalem. […] La chose la plus intéressante du poème, est d’y voir figurer Ercilla lui-même, qui se bat et qui écrit. […] Le mélange que le Camoëns a fait de la fable et du christianisme nous dispense de parler du merveilleux de son poème. […] Quant à l’auteur du poème de Noé, il a succombé sous la richesse de son sujet.
Notre erreur durerait encore, ils seraient encore les objets de notre respectueuse jalousie, si Mme Dacier ne nous eût dessillé les yeux en nous donnant une traduction fidèle du mystérieux poème. […] Dès le mois de janvier 1717, Le Nouveau Mercure publiait de l’abbé de Pons une Dissertation sur le poème épique, contre la doctrine de Mme Dacier. […] Je reprends les diverses pièces que je viens d’énumérer. — Dans sa Dissertation sur le poème épique, contre la doctrine de Mme Dacier (1717), l’abbé de Pons a raison sur presque tous les points, excepté un seul que nous dirons à la fin. […] » L’abbé ne se paye pas de ces mots d’école et de ce galimatias ; le poème épique, selon lui, sans tant de façons, c’est tout uniment celui dans lequel le poète raconte l’action, de même que tout poème dans lequel les personnages parlent et agissent est plus ou moins du genre dramatique. Prenant le sujet de Titus et Bérénice dont Racine a fait une tragédie, il montre comment, en le traitant narrativement, on pourrait en faire aussi bien un poème épique.
. — Hespérus, poème, avec un dessin de G. […] Catulle Mendès lui-même a su rendre visibles, par la magie des mots, dans son beau poème d’Hespérus. […] Vous avouerai-je maintenant que j’adore votre troisième volume, surtout les heureusement si nombreux poèmes d’amour et de joie ? […] Sa musique, joyeuse et passionnée tour à tour, s’adapte à tous les contours du poème. […] Catulle Mendès garderont leur charme précieux et spécieux de petits poèmes animés.
Dans certains poèmes, d’idiotes répétitions, marquant la débilité d’une âme prostrée, poursuivent jusqu’au bout leur battement fêlé de cloche. […] C’est en cette extraordinaire apothéose que culmine le poème d’Eurêka. […] Puis les contes, auxquels s’ajoutent les poèmes, s’assombrissent. […] Enfin dans les contes mystiques et les poèmes, réduite et raffinée, elle enferme encore la terreur solennelle qu’ils exhalent, en des vases étrangement ciselés. […] Des rythmes subtils, de musicales allitérations, la magie des mots, conduisent aux poèmes.
La pensée philosophique doit être le naturel fondement mais non le but du poème dont la fonction est avant toute chose de créer de la beauté. […] Il faut évidemment qu’un poème ou un tableau puissent être compris, fût-ce de quelques-uns seulement. […] Les poèmes dont la conclusion est strictement définie contiennent une déception semblable. […] Cet état est particulièrement sensible en un poème comme celui-ci dont la fin, très cohérente avec le début, est cependant formulée selon une autre méthode. […] — le poème est donc une phrase dont les vers sont les mots.
. — Les Poèmes d’Edgar Poe (trad.). — Vers et Prose (florilège) […] Verhaeren et pour les lents, doux poèmes à robes lâches de M. de Régnier. […] Il conçut le poème une musique, non l’inarticulé balbutiement dont chaque flot sonore meurt perpétuellement au seuil de l’inexprimé, mais la vraie, l’idéale musique abstraite, dégageant le rythme épars des choses, douant d’authenticité, par la création divine du langage, notre séjour au sein des apparences fugaces. […] Mallarmé, je devine mieux et j’admire davantage les causes qui rendent ces poèmes parfois si obscurs. […] Mallarmé a cessé d’être clair, après l’avoir été dans les magnifiques poèmes de sa première manière, c’est qu’il a voulu employer la poésie à des fins plus hautes.
. — Sonnets et un poème (1897). — Le Cœur solitaire (1898). — L’Éros funèbre (1900). — Le Semeur de cendres (1901). […] Le sceptre alourdit la main qui laissa choir l’archet, et, à ouïr les assonances frêles ou graves que le poète trouva, à se pénétrer de l’infinie délicatesse comme de l’écho sonore que dénote, voulu, le choix de ses mots, on se souvient, concis et formidables, de ces premiers poèmes orphiques dont le langage compliqué était, entre initiés, la parole par excellence. […] Guérin est particulièrement noble et éloquente ; je recommande à ceux qui ouvriront son livre la série des poèmes intitulés : Fenêtres sur la vie. […] Charles Guérin soit exempte de toute tare ; il advient que, par recherche de simplicité, la langue d’ordinaire imaginée s’appauvrisse étrangement en formules abstraites et banales : Tristesse de l’esprit qui dissèque les lis Pour qui la volupté ne fut pas la luxure… Mais ces défaillances sont peu fréquentes et jamais elles ne vont jusqu’à altérer gravement l’eurythmie générale d’un poème. […] Il excelle souvent à commencer un poème par des paroles à la fois musicales et songeuses et qui, le livre fermé, pleurent encore dans la mémoire : Ô mon ami, mon vieil ami, mon seul ami, Rappelle-toi nos soirs de tristesse parmi L’ombre tiède et l’odeur des roses du Musée.
De temps en temps il donnait à une Revue quelque court poème. […] Encore dans les poèmes réunis peut-on regretter souvent que l’auteur, trop sévère envers son lyrisme, soit souvent demeuré trop sobre, se soit contenu à l’excès, et certains poèmes paraissent avoir été privés de développements utiles. […] Van Lerberghe note ainsi sur l’amour, l’ingénuité de l’amour, sur la mort, sur l’attente de l’espérance de la découverte, des lieds imprécis et charmants, où les syllabes semblent du silence enchanté, et c’est ainsi : La Ménagère, Dans la pénombre (un poème de seize absolument charmant), La Barque d’or que connaissent bien les lettrés : Mais une qui était blonde, Qui dormait à l’avant, Dont les cheveux tombaient dans l’onde, Comme du soleil levant Nous rapportait sous ses paupières La lumière. […] Il a embelli son âme de toute la Beauté intérieure, et son âme a transformé en beauté tout ce qu’il lui a donné ; elle lui a fait trouver en lui-même « une possibilité particulière de vie supérieure dans l’humble et inévitable réalité quotidienne », et c’est cette vie profonde que le poète a vécu et dont il nous révèle la précieuse essence en ce beau livre de poèmes. […] Chacun de ces poèmes contient le si peu de choses qu’il faut « pour encourager la beauté dans une âme », et il faut se laisser mener, s’abandonner entièrement pour la joie de comprendre en toute simplicité, et de sentir profondément toute la tranquille beauté, toute la silencieuse activité de l’âme du poète.
. — Odes et poèmes (1899) […] Encore que le poème soit parfois confus, il se meut d’un ample mouvement, se développe avec abondance dans une belle lumière. […] Il a un sentiment assez profond, ce qui fait que ses poèmes sont forcés d’émouvoir. Dans ses Odes et poèmes, il me semble entendre un accent qui est assez rare aujourd’hui, et auquel il est permis d’attacher beaucoup de prix. […] Anonyme En un temps où, assoupli, préparé par l’admirable usage qu’en ont fait nos derniers grands poètes, le vers français régulier est devenu si facilement beau, il est difficile de juger de la réelle valeur des poèmes de M.
Esprit de ces poèmes. […] Les poèmes de Tristan. — 3. Les poèmes de la Table ronde. […] Puis, malgré la vogue immense de quelques-uns de ces poèmes, ils sont pour nous insignifiants. […] Le premier groupe, ce sont les poèmes d’amour.
Pilon, Edmond (1874-1945) [Bibliographie] Les Poèmes de mes soirs (1896). — La Maison d’exil (1898). […] Albert Arnay Il y a dans ses poèmes d’étranges sonorités et des accords d’intimité berceuse comme des voix d’amante, de sœur on de mère au crépuscule des chambres. […] Parmi les Poèmes de mes soirs, nous citerons les Élégies, dédiées à Stuart Merrill. […] Mais je m’attarde à ces Poèmes de mes soirs, et déjà dans de jeunes revues Edmond Pilon publie les premiers vers de sa Maison d’exil, plus libres, plus francs encore et plus aimables que ceux des Poèmes de mes soirs, et qui détruisent les légères critiques qu’on pourrait adresser à son premier livre, puisque dépassées. […] Lionel des Rieux S’il vous plaît de voir un appareillage vraiment miraculeux, je vous ouvrirai le livre (Les Poèmes de mes soirs) à la première page : Appareillons vers l’horizon clair des étoiles, Parmi les boucliers qui jonchent les galères, Carguons la vergue autour du mât, carguons les voiles.
. — La Lyre héroïque et dolente, poème (1897). — L’Assassinat du Père Salvatore (1897). — Monument Henry (1899). — Les Mimes d’Hérondas, trad. (1900). […] Depuis lors, Pierre Quillard a donné La Gloire du Verbe, un recueil de beaux poèmes qui symbolisent la suite des idées et des visions d’un homme qui rêve et qui pense. […] Pierre Quillard réunit sous ce titre : La Lyre héroïque et dolente, ses courts lieder et ses évocations longues autour de deux poèmes dramatiques, l’Errante et la Fille aux mains coupées, déjà depuis longtemps connus et même représentes. […] Pierre Quillard en a célébré les « farouches clairières » dans un de ses plus beaux poèmes légendaires. […] C’est pendant ce séjour en Orient, où il devait retourner, en 1897, suivre, pour le compte du journal l’Illustration, les opérations de la guerre gréco-turque, qu’il écrivit l’Errante, poème dialogué et qui fut représenté au Théâtre de l’Œuvre, en mai 1896, et la plupart de ces pièces sous le titre général : Les Vaines Images, si pures, si harmonieuses, d’une beauté tout ensemble orgueilleuse et désabusée.
Un poème épique résume un monde tout entier. […] Ces poèmes, nous le répétons, ne sont pas d’une seule main. […] Nous citerons de ces poèmes des fragments traduits par les savants interprètes de la langue sanscrite, dans laquelle ces poèmes sont écrits. […] Reprenons le poème. […] Jamais le poème de l’indigence et de la faim n’a eu des cris plus déchirants que dans cette fuite.
Vue générale des Poèmes où le merveilleux du Christianisme remplace la Mythologie. […] Ainsi, tout poème où une religion est employée comme sujet et non comme accessoire, où le merveilleux est le fond et non l’accident du tableau, pèche essentiellement par la base. […] D’après cette remarque, il ne faut plus attribuer au christianisme la langueur qui règne dans le poème dont les principaux personnages sont des êtres surnaturels : cette langueur tient au vice même de la composition. […] Sans rechercher quelques poèmes écrits dans un latin barbare, le premier ouvrage qui s’offre à nous est la Divina Comedia du Dante. […] Les Croisades rappellent la Jérusalem délivrée : ce poème est un modèle parfait de composition.
Un dernier poème, Bhagavat, indique une voie nouvelle. […] Ces Poèmes, il faut s’y résigner, seront peu goûtés et peu appréciés. […] La critique, d’ordinaire si élogieuse, a rudement traité ce poème, et le public lettré ne l’a point lu ou l’a condamné. […] La gloire d’Alfred de Vigny est communément attachée au poème d’Éloa. […] Ses plus beaux poèmes ne sont donc pas involontaires.
Dans l’édition définitive les Poèmes antiques sont précédés de Poèmes bibliques dont quelques-uns nous semblent supérieurs. […] ses poèmes sont aussi bien composés que les petites nouvelles de Mérimée. […] Quelques poèmes y prêtaient peut-être. […] Pour nous ce poème dialogué n’a pas vieilli. […] De même la Viviane transformée dans ce poème n’est pas non plus une inconnue.
Pécontal Volberg, poème. — Légendes et Ballades. […] On en jugera par les premiers vers venus qui nous tombent sous la main, en ouvrant son poème : …….. […] Tout le poème de Volberg était de cette large étoffe, à plis tombants et profonds ! […] Le poème de Volberg n’eut aucun retentissement. […] Dans ces poèmes naïfs, épouvantés et mystérieux, l’expression ne défaille presque jamais, mais elle défaillerait, que le sentiment intérieur qui y circule et qui les anime suffirait pour nous toucher et pour nous saisir.
La fable du poème est des plus simples et ne se recommande pas par sa nouveauté. […] Les ennemis de Pouchkine lisaient, entre les lignes de ses poèmes, une foule de choses impies, immorales, révolutionnaires. […] Le poème des Bohémiens nous le fait voir plus confiant en lui-même et se frayant sa voie à sa manière. […] Mais Pouchkine attrapa bien ceux qui annonçaient que de la mission impériale sortirait un nouveau poème. […] Adieu pour toujours. » Ainsi finit le poème.
Henri Barbusse est moins une série de poèmes qu’un long poème purement subjectif, conçu sous la forme d’une rêverie, disant ce charme des matins et des ombres, de la solitude et de la tristesse. […] Catulle Mendès écrivait, quand il parut : « C’est plutôt un poème, ce livre, un long poème, qu’une succession de pièces, tant s’y déroule visiblement l’histoire intime et lointaine d’une seule rêverie.Les Pleureuses viennent l’une après l’autre ; tous leurs yeux n’ont pas les mêmes larmes, mais c’est le même convoi qu’elles suivent, le convoi, dirait-on, d’une âme morte avant de naître… C’est bien une âme, oui, plutôt même qu’un cœur, qui se désole en ce poème, tant tous les sentiments, l’amour, les désespoirs, et les haines aussi, s’y font rêve… Les Pleureuses pleurent en des limbes, limbes de souvenance où se serait reflété le futur.
Mais ces deux poèmes qui nous sont parvenus, nous forcent de n’admettre cette opinion qu’à demi, et de dire qu’Homère a été l’idéal ou le caractère héroïque du peuple de la Grèce racontant sa propre histoire dans des chants nationaux. […] C’étaient de pauvres gens qui gagnaient leur vie à chanter par les villes les poèmes homériques, dont ils étaient auteurs, en ce sens qu’ils faisaient partie des peuples qui y avaient consigné leur histoire. — 3. […] Ses poèmes sont comme deux grands trésors où se trouvent conservées les mœurs des premiers âges de la Grèce. Mais le destin des poèmes d’Homère a été le même que celui des lois des douze tables. On a rapporté ces lois au législateur d’Athènes, d’où elles seraient passées à Rome, et l’on n’y a point vu l’histoire du droit naturel des peuples héroïques du Latium ; on a cru que les poèmes d’Homère étaient la création du rare génie d’un individu, et l’on n’y a pu découvrir l’histoire du droit naturel des peuples héroïques de la Grèce.
Ghil18, ou l’harmonieux et bruissant nuage qui se meut sur tels poèmes de M. […] La publication de ces vers fut immédiatement suivie, en Belgique et en France, de poèmes conçus selon des formes voisines. […] Telle est du moins la technique de la plupart des Poèmes anciens et romanesques et des poèmes principaux de Tel qu’en songe, — technique à laquelle plusieurs écrivains déjà loin de leurs débuts, M. […] Je n’ai pas d’ailleurs la puérile prétention de rien inventer, sinon, peut-être, un Poème. […] Vielé-Griffin ; je pourrais : citer aussi des poèmes de M. de Régnier.
Vous le rappelez-vous, ce poème de Marie ? […] La Nationalité poétique de Brizeux n’est pas intense, et l’on en est d’autant plus frappé que tout le long de ses poèmes il ne cesse de s’exhaler en regrets sur le compte de cette Nationalité compromise ou perdue. […] Le poème de Marie, qui fut publié là pour la première fois et qui est resté le chef-d’œuvre de son auteur dans l’opinion générale, ne fut qu’un succès de nuances. […] Il n’y avait dans le poème de Marie qu’un peu de Bretagne et qu’un peu de jeunesse. […] Hormis en effet le plan de son poème, qui est ambitieux, et le labeur que l’on y sent, comme l’enclume, si elle avait une âme, sentirait le marteau, Les Bretons n’ont guère (quand ils les ont toutefois) que les qualités idylliques qui firent la fortune de Marie et de quelques pièces du poème qui suivit celui de Marie : La Fleur d’or.
. — Poèmes et poésies (1864). — Lèvres closes (1867). — Les Paroles d’un vaincu (1871). — Poésies complètes (1879) […] Léon Dierx, d’une bien haute inspiration dans son Lazare, étrange et sombre poème où est évoquée la figure du ressuscité, incapable de se reprendre à la vie, maintenant qu’il a vu la mort face à face. […] Léon Dierx use des thèmes chers à ses émules : poèmes égyptiens, hindous, armoricains, un monceau de bas-reliefs romantiques exposés sous des vitrines impitoyablement uniformes. […] Immortels poèmes, pages d’azur, chants des âges ingénus du monde ! […] Ses actions ne sont pas moins graves que ses poèmes.
Aussi toute une partie de ce poème, la meilleure peut-être au gré de son auteur, échappe-t-elle à notre appréciation. […] Remy de Gourmont C’est de la littérature anarchiste qui serait en même temps de la littérature, tout court ; un poème et un exposé de doctrine ; un rêve et un manuel ; mais le poème et le rêve sont dominants. […] Des êtres passent en ce poème — et ils vivent de tout cela de très humain qu’ils ont en eux. […] Les arbres lui dictent ses poèmes. […] Depuis l’apparition de son premier recueil, Cloches en la nuit (avril 1889) jusqu’à la réalisation de ses derniers poèmes — Campagne première — il paraît avoir accompli une lente évolution.
Tout poème, disait Goethe, est un poème de circonstance. […] On ne le voit guère dans ses tout premiers poèmes. […] Un poème de Mallarmé se définit une puissance de suggestion. […] Autour de lui s’évoquent d’autres mots et cristallise un vers, une strophe, un poème. […] Le poème Las de l’amer repos est son Art Poétique d’alors.
Quoi qu’on pense de notre technique et de nos poèmes, tout le monde aujourd’hui s’accorde à dire qu’en 1885 la poésie française avait besoin d’un révulsif violent. […] Après, le plus tôt possible, nous passerons à l’audition des poèmes. Quoique résolu à vous en expliquer l’esthétique, je pense que seuls les poèmes ont qualité pour y bien réussir. […] Des mélodies furent chantées par le compositeur Michel-Maurice Lévy, poèmes et mélodies accompagnées de quelques commentaires inutiles à publier ici, Puis vint la conclusion de la conférence. […] Voir aussi la préface de mes Premiers Poèmes, éd. du Mercure de France.
Ce poème, fait pour le petit nombre, place Laprade au premier rang des philosophes en vers. […] Ces poèmes ont paru en entier depuis. […] Les poèmes évangéliques de Laprade sont le poème bucolique du christianisme, ou, pour mieux dire, c’est l’Évangile lui-même traduit en poésie. […] Le vrai poème de l’âme évangélique, c’est l’Imitation. […] Écrivez vos romans, je reste à mes poèmes.
Histoire du poème dramatique jusqu’à la venue de Corneille. — § II. […] Histoire du poème dramatique jusqu’à la venue de Corneille. […] Corneille, inventeur des deux principales formes du poème dramatique, donne le premier modèle de la tragédie. […] Ceux-là surtout le savent qui, n’étant point auteurs de poèmes dramatiques, n’ont point à faire une poétique particulière pour justifier leurs productions, et acceptent l’idée qu’on se fait généralement du poème dramatique. […] Il a créé toutes les formes du poème dramatique.
Le numéro publie les poèmes d’un autre inconnu, Jean Charazac, qui lui ont été envoyés par sa veuve. […] Les poèmes qui composent ces chants (pour bien marquer qu’il ne s’agit pas d’un poème, Lautréamont écrit : « j’ai publié un volume de poésies ») sont d’un esthétique conforme à celle des poètes anglais de 1825i ; ce sont des anecdotes lyriques. […] En 1914, il est condamné à mort par contumace pour son poème « À nos frères inconnus, les poètes allemands ». […] Il a fait paraître des recueils de poèmes et des romans, a été critique littéraire, théâtral et littéraire. […] Il collabore aux Cahiers idéalistes d’Édouard Dujardin et écrit des essais, des poèmes, des pièces.
Francis Jammes et de dire ce qui en fait un poème beau, singulier et pathétique. […] Lafargue (qui, lui, avait une âme lyrique) a laissé un très petit nombre de poèmes, d’une singulière brièveté et dont chacun forme un petit monde distinct. […] Francis Jammes passe déjà les 300 pages ; il compte plus de cent poèmes qui se ressemblent terriblement. […] Souvent, parmi les jolis motifs de ses poèmes, j’ai pris plaisir à entendre tinter L’harmonieux grelot du jeune agneau qui bêle. […] Paul Léautaud À écouter les poèmes contenus dans le volume : De l’Angélus de l’aube à l’Angélus du soir, poèmes dont la sincérité parfois touche à la naïveté et d’une notation directe souvent jusqu’au mot choquant, on respire un sentiment d’immense humilité devant la nature et de foi ingénue en Dieu.
. — L’Intermezzo, poème imité de H. Heine, en collaboration avec Léon Valade (1868). — L’Idole (1869). — Les Souvenirs (1872). — L’Adieu (1873). — Les Villes de marbre (1874). — Printemps passé (1875). — Au fil de l’eau (1877). — Poèmes de Paris (1880). — Poésies d’Albert Mérat (1898). […] Théodore de Banville Sous ce titre : Poèmes de Paris, M. […] Ses poèmes, composés avec science et certitude, ont cela de très remarquable, qu’ils contiennent tout ce qui convient au sujet et pas une syllabe de plus. […] Mérat a publié les Chimères, les Villes de marbre, que l’Académie française orna de son vert laurier, Au fil de l’eau et les Poèmes de Paris.
Est-ce pour cela que le poème de la Religion de Louis Racine est si froid ? Il sollicitait pour ce poème une permission d’imprimer. […] Où l’on voyait les règles de l’épopée appliquées avec un goût timide, on croyait lire un poème épique. […] « Prenons garde, disait la Harpe, défendant la Henriade contre la critique, c’est le seul poème épique que nous ayons » ; comme s’il n’était pas plus honorable pour la France de n’avoir pas de poème épique du tout que d’en admirer un médiocre ! […] Prenons la maîtresse pièce du poème épique, les caractères.
Les journaux ont parlé du poème sur l’Enfer de M. […] L’audace de donner à son poème le même titre que celui du Dante était une raison de plus pour qu’on en parlât. […] On a méconnu le fond terrible et poétiquement incomparable de ce poème. […] Son poème est là qui répond pour lui. […] Dans le poème de M.
Il y a, dans son poème, presque autant d’événements pathétiques qu’il y en a de grotesques. […] Le pape Léon X publia une bulle en faveur de ce poème et déclara excommuniés ceux qui en diraient du mal. […] Le jour qui baissait, et la voix du professeur qui baissait avec le jour, nous firent remettre au jour suivant la lecture du poème. […] C’était la première fois qu’un grand poète jouait, pour ainsi dire, de son âme neuve et de son imagination encore endormie ; à lui seul ce visage était un poème. […] je n’aurais su que répondre, tant le poème et la terre se ressemblaient dans ces doux moments !
. — Les Comédies philosophiques ; Poèmes dramatiques (1883). — Poèmes de la mort (1887). […] Paul Ginisty M. de Ronchaud, lui, a déjà à son acquit les Poèmes dramatiques. Ses Poèmes de la mort attestent sa fidélité à un art sévère, au culte respectueux de la rime, à un procédé qui ne laisse rien au hasard.
Voilà ce qu’on peut imaginer de plus vraisemblable, en ne supposant, avec Aristote, qu’un acteur ; mais, après tout, ces récits d’une action qu’on ne voyait pas n’étaient qu’une espèce de poème épique. […] Mais dans un spectacle qui doit peu durer, les passions vives peuvent jouer leurs jeux, et de subalternes qu’elles sont dans le poème épique, devenir dominantes dans la tragédie, sans lasser le spectateur, que des mouvements trop lents ne feraient qu’endormir. […] En effet, puisque le poème épique fait un corps accompli avec ses justes dimensions, et que par là il est conforme à la nature, il a fallu faire couler cet ordre et cet heureux arrangement dans le spectacle tragique, pour le rendre agréable. […] Un poème épique est un édifice dont on doit voir les dimensions d’un coup d’œil, après l’avoir examiné par parties et en détail. […] Le nœud est cependant la partie la plus considérable de la tragédie ; c’est ce qui lui donne cette espèce de vie qui l’anime, aussi bien que le poème épique.
quel délicieux poème vous auriez été, si la nature prodigue qui vous a conçu avait été capable de vous porter avec cette patience, de vous élever et de vous mener à bien avec cette sollicitude maternelle ! […] Mes cinq poèmes : L’Aveugle, Mes souvenirs, Françounette, Marthe la folle, Les Deux Jumeaux, m’ont coûté douze années de travail, et ils ne font pourtant en tout que deux mille quatre cents vers. […] Son troisième volume de Poésies, qui est sur le point de paraître, me fournit maint sujet soit dans le genre de l’épître, soit dans celui du poème. […] C’est un petit poème dédié à Mme Menessier-Nodier, en mémoire et en reconnaissance de ce que Nodier le premier salua et annonça Jasmin de ce côté-ci de la Loire. […] Heureux de la conversion, le poète s’écrie en finissant, dans un sentiment qui déborde le cadre de son poème : « C’est beau de sauver la sainte poésie, mais c’est cent fois plus beau de sauver son pays !
Déjà, à Alexandrie, on avait fait un poème des Pierres précieuses qu’on osa imputer à Orphée. […] Que de poèmes sur les bêtes, oiseaux, pierres, que de lapidaires, bestiaires, volucraires, de poèmes sur l’équitation, sur le jeu d’échecs particulièrement, que Delille remaniait avec gentillesse après des siècles, sans se douter de ses devanciers d’avant Villon ! […] Rivarol disait de lui : « Il fait un sort à chaque vers, et il néglige la fortune du poème ! […] Il ne rentra en France que deux ans après, en 1802, pendant l’impression du poème de la Pitié. […] Les vers même tous faits, il les dérobait sans scrupule à qui lui en lisait, et il les glissait dans ses poèmes.
Son poème des Saisons parut au commencement de 1769, un an seulement avant la traduction des Géorgiques de Delille. […] Le poème, dans sa nouveauté, eut beaucoup de succès ; il ne faudrait point croire cependant que presque toutes les objections que nous faisons aujourd’hui en essayant de le relire, ne furent point faites alors : il est rare que dans chaque temps la vérité ne se dise pas ; elle est souvent étouffée par le bruit du monde et de la vogue, mais il suffit pour l’entendre de s’approcher de ceux qui la savent, et qui la disent en causant ou en s’écrivant. […] Voltaire ne veut pas surtout qu’on égale le poème de Thomson à celui qui est venu depuis et qui en est, à bien des égards, une imitation. […] Mais ce n’était pas seulement Walpole qui jugeait ainsi le poème des Saisons, c’était Grimm, c’était Diderot qui, sous le couvert de Grimm, avait tout un article critique développé, où il disait à bout portant, et pour ses correspondants d’Allemagne, tout ce qui était à dire. […] En 1782 (et c’est aujourd’hui le seul échantillon que je veuille citer), il publia son premier recueil de poèmes, et il y en avait un intitulé La Retraite, qui terminait le volume.
Ferdousi n’était plus jeune, il avait cinquante-sept ans environ ; il y avait plus de vingt ans qu’il travaillait à son poème. […] Après douze années de séjour à Ghaznin, et quand son poème, composé de près de soixante mille distiques (cent vingt mille vers !) […] On devine déjà que le poème sorti d’une telle main et couvé d’un tel cœur ne saurait être une œuvre vulgaire. […] Ce génie, tel qu’il se prononce dans les parties ordinaires et comme dans le récitatif du poème, est tout moral et grave. […] Le plus célèbre épisode du poème, et qui est de nature à nous intéresser encore, a pour sujet la rencontre du héros Roustem et de son fils Sohrab.
Chaque poème est né d’une image : un livre qu’on publie, c’est une bouteille jetée à la mer. […] A noter le titre, qui mettait ces poèmes hors des genres consacrés, définis, figés, et laissait toute indépendance au poète. […] — Éditions : Poèmes, 1822 ; Eloa, 1824 ; Poèmes antiques et modernes, 1826 ; les Destinées, 1865 ; Journal d’un poète, 1867, M. […] Aux poèmes déjà mentionnés, ajouter la Colère de Samson. […] Barbier (1805-1882) ; ïambes et poèmes (1831) ; il Pianto, Lazare (1833) ; Satires et poèmes (1837), etc.
Quelques-unes se sont même si parfaitement assimilé la poésie de certains maîtres qu’elles ont, instinctivement, produit des poèmes presque identiques aux leurs. […] L’un de ses poèmes sur les parfums est dédié à J. […] Voici un petit poème : Victoire, qui caractérise bien cette inspiration baudelairienne, quoique sur un mode mineur, et féminisée. […] Alors, cette ferveur physique, qui se couchera le long de ses poèmes, s’appuira à sa propre poésie, comme au corps tiède du bien-aimé. […] Mais il est difficile de faire comprendre l’harmonie de ces poèmes en n’en montrant que des fragments.
— La Bouillotte, poème (1839). — La Syphilis, poème (1840). — Le Baccara, poème (1843). — L’Art de fumer, poème (1843). — Le Deux-Décembre (1852). — Vox Populi ; le Quinze Août (1852). — Une Impératrice (1853). — Le Jour impérial (1853). — Le Triomphe d’Osten-Sachen (1854). — L’Exposition (1855). — Les Deux Marseille (1855).
Grenier, Édouard (1819-1901) [Bibliographie] Petits poèmes (1859). — Poèmes dramatiques (1861). — Amicis (1868). — Franchie (1885). […] Voyez, dans sa Mort du Juif-Errant, qui est un curieux poème philosophique, comme il décrit et le personnage et les premiers moments de l’entrevue qu’il suppose avoir eue avec lui… N’est-ce pas la forme même teintée d’un léger archaïsme qu’André Chénier aimait si fort, et jusqu’à la périphrase d’un tour un peu trop élégant, n’est-elle pas celle dont André Chénier avait le culte un peu superstitieux ? Et de même dans l’agréable poème de Macbel, qui renferme une idylle à demi réaliste très délicate (La Grotte), c’est l’influence de Musset que l’on sent, surtout au début.
Nous aimons à féliciter l’auteur de ne s’être pas borné à une plaquette de quelques sonnets plus ou moins harmonieusement groupés, mais de nous avoir donné un vrai poème. […] Léon Riotor a fait paraître un poème inspiré par une légende ou un lied en prose qui pourrait bien nous venir des bruines de la Hollande : non pas que ce poème manque de clarté, mais à cause du charme particulier à ces bords des mers du Nord qui semble s’en dégager. […] C’est, par le détail de ses tableaux, la variété des scènes qu’il représente, que vit ce poème qui renferme de remarquables passages.
. — Poèmes et chants élégiaques (1824). — Césaire, roman (1830). — Poésies dédiées à la jeunesse (1836). — Philosophie catholique de l’histoire (1839-1841). — Le Cloître de Villemartin, recueil de poèmes (1843). — Œuvres complètes, 4 vol. (1845). […] Son petit poème intitulé : Élégies savoyardes, vendu au profit de l’œuvre des petits Savoyards… est encore populaire dans les écoles. […] Édouard Fournier C’est à l’ode, au poème, à l’élégie surtout qu’il se voua.
Ô poèmes ! […] les purs, les vastes, les hauts, les lumineux poèmes ! […] Après tant de beaux poèmes déjà, M. […] Pourtant je crois comprendre les poèmes de ce poète. […] Lisez ces poèmes.
La liberté du poème résout le conflit. […] A-t-il, dans cet ouvrage, traduit des poèmes vraiment bretons en français, ou en breton, des poèmes que la Bretagne lui avait inspirés à lui-même ? […] Tokine, et des poèmes de : Ivo Andritch, M. […] Il publie un poème dans le premier numéro d’Action. […] Jane Hugard publie ses premiers poèmes, « Poèmes des temps heureux », dans Les Cahiers idéalistes français, n° 18, juillet 1918.
. — Napoléon, poème (1836). — Prométhée, poème (1838). — Allemagne et Italie (1839). — L’Épopée indienne (1839). — De Indiæ, poésies (1839). — Le Génie des religions (1842). — Les Jésuites (1843). — Mes vacances en Espagne (1846). — Révolutions d’Italie (1848) […] — Les Esclaves, poème dramatique (1853). — Fondation de la République des Provinces-Unies (1844). — Merlin l’Enchanteur (1860). — Le Livre de l’Exilé (1875). […] C’est un Allemand, né en France, dont l’érudition est allemande, la science allemande et qui a la naïveté allemande de croire nous donner des poèmes épiques en français.
C’est un Allemand, né en France, dont l’érudition est allemande, la science allemande, et qui a la naïveté allemande de croire nous donner des poèmes épiques en français. […] Dans son livre d’aujourd’hui qui, malgré la prose, est un poème dans la pensée de son auteur, et un poème où, comme dans Childe-Harold (car M. […] Il a fait un poème sur Napoléon. […] Pernicieux grands artistes qui ont parfois fait croire, avec leurs faux poèmes et leur talent sincère, qu’il pouvait y avoir des poèmes et de la poésie, sans des vers ! […] Je l’ai dit, mais il faut insister, puisque, pour une raison ou pour une autre, on vante une machine aussi grossière que ce poème, qui veut, à sa manière, être un Kosmos !
. — Premiers poèmes, avec une préface sur le vers libre (1897). — Le Cirque solaire (1898). — Le Conte de l’Or et du Silence (1898). — Les Petites Âmes pressées (1898). — Les Fleurs de la Passion (1900) […] Kahn est résolument un poète novateur, et son premier livre, Les Palais nomades, est un des plus agréables poèmes de ces temps. […] Remy de Gourmont Ce poème de vingt-huit feuillets (Domaine de fée) est sans doute le plus délicieux livret de vers d’amour qui nous fut donné depuis les Fêtes galantes et, avec les Chansons d’amant, les seuls vers peut-être de ces dernières années où le sentiment ose s’avouer en toute candeur, avec, la grâce parfaite et touchante de la divine sincérité. […] Mais nos préférences vont aux poèmes intitulés : À Jour fermant, sept notations dédiées à Léon Dierx — bouges marins, tempêtes sous le ciel bas, sites maritimes et d’hiver, vaisseaux appareillant vers les Atlantides… Très belle encore la Finale, où s’atteste plus particulièrement le caractère évocateur de cette poésie. […] Des saxes légers, un Lancret, des musiques puériles et douces qu’on dirait de Dalayrac ou de Monsigny (Poème xviiie , Francœur et La Ramé, la Petite Sylvia, l’Äme de Manon, Au meunier, Il était une bergère, le Miroir de Cydalise, etc.) évoquent la frêle inconscience des heureux d’un siècle que devait finir la Révolution.
Ceci concerne la partie matérielle du poème. […] C’est ainsi que la marche de tout le poème s’enchaîne à cet unique épisode. […] Pourquoi les poèmes d’Homère et de Virgile ne nous lassent-ils pas ? […] Comme son existence explique bien son poème ! […] D’où résultent ces deux qualités si rares dans les autres poèmes et si constantes dans celui-ci ?
. — Poèmes (1855). — De la morale avant les philosophes (1860). — De Sacra poesia Græcorum (1860). — Le Polythéisme hellénique (1863) […] Histoire des anciens peuples de l’Orient (1882). — Histoire des Israélites d’après l’Exégèse biblique (1883). — Histoire des Grecs (1884 et 1886). — Rêveries d’un païen mystique (1886 et 1895, nouvelle édition contenant les poèmes). — La Vie future et le Culte des morts (1892). — Études sur les origines du christianisme (1898). — Exégèse biblique (1894). — Lettres d’un mort (1890). — Les Questions sociales dans l’antiquité (1898). — La Seconde République (1898). — Symbolique religieuse (1898). — Religion et philosophie de l’Égypte (1899). […] Louis Ménard « Outre les rêveries en prose, j’ai ajouté à cete édicion de mes poèmes qelqes sonets psicologiques, et deus ou trois pages sédicieuses que l’imprimeur avait remplacées par des lignes de points quand on n’avait pas la liberté de la presse. […] Engagé dans les voies de la science, j’ai quitté la poésie pour n’i jamais revenir, et si, contre mon atente, la critique jète les ieus sur ce livre, èle peut le considérer comme une œuvre posthume.” » [Poèmes et rêveries d’un païen mystique, p. 8 (1895).]
Victor Hugo Voici donc enfin des poèmes d’un poète, des poésies qui sont de la poésie ! […] Victor Hugo Vous avez fait un grand poème, mon ami. […] C’était le Sunt lacrymæ rerum de Virgile traduit en poèmes. […] « Il y a plus de réelle grandeur, disait Lamartine, dans une bonne action, que dans un beau poème, ou une grande victoire. » Mieux que personne il pouvait comparer ces trois grandeurs, les ayant réunies en lui. […] Cette imagination des états de l’âme, si exclusivement dominatrice dans cette tête de songeur, est la cause que ces poèmes expriment non pas une âme individuelle et spéciale, mais l’Âme elle-même, la Psyché vagabonde et nostalgique et son dialogue immortel avec Dieu, avec l’Amour, avec la Nature.
Mais, puisque dans les poèmes de M. […] dans les Poèmes M. […] On n’a qu’à prendre un beau poème et à le lire. […] Quand, au contraire, il écrit son poème, il introduit un fait nouveau. […] En particulier dans les Poèmes.
Quant aux grands poèmes modernes, tels que la Divine Comédie ou le Paradis perdu, ce sont d’admirables suites de petits poèmes séparés par de longs instants de remplissage sensibles dans l’œuvre surtout du poète anglais. Poe estimait que cent vers sont l’extrême limite du poème. […] Quant au poème dramatique, il apparaît, ici, comme un triomphateur en qui éclate la notion réelle du présent. […] C’est la fin du poème intitulé La mort du Loup. […] Un poète a exprimé cette idée dans un poème, qu’il va vous dire en signe d’adieu.
L’Odyssée est un poème épique familier, le poème de la vie humaine tout entière, sans acception de conditions ou de rangs dans la société. […] Ici commence le poème. […] Ils sont les lecteurs du poème de Dieu ! […] La lecture de ce poème était-elle même un poème. […] … Nous aurions écouté sans fin et sans lassitude pendant dix étés de suite un si délicieux poème, si Homère, par la voix de notre jeune mère, avait continué à raconter ainsi ; mais le poème finit avec les beaux jours.
Fleury, Albert (1875-1911) [Bibliographie] Poèmes étranges (1894). — Les Évocations (1895). — Paroles vers Elle (1895). — Sur la route (1896). — Impressions grises (1897). — Pierrot (1898). — Poèmes (1895-1899, 1899). — Confidences (1900). […] Georges Pioch En intitulant : Confidences, son dernier livre de poèmes, M. […] Ce sont bien des confidences, en effet, ces poèmes où le rythme semble dérouler tout ce qui, dans la nature, souffre, s’effraie et s’atténue : l’automne et les suprêmes parfums passant dans le sillage des départs ailés ; les couchants dont des nuages en fuite pansent la gloire meurtrie ; les yeux stagnants des vieilles résignant, songe à songe, leur vie ; les vaisseaux que cerne la brume marine ; les pleurs que font tinter dans l’air les clochers exhalant l’Angélus ; — et la mélancolie du Désir, nostalgique et toujours inassouvi, qui supplante aux fins de l’étreinte la fougue lassée du déduit.
. — Prométhée, poème dramatique (1899). […] Pierre Quillard La connaissance plus précise de la magie, la foi sincère au catholicisme ésotérique ne suffisent pas toujours à distinguer nettement des canons baudelairiens les poèmes de M. […] [Préface aux Poèmes ingénus, de Fernand Séverin (1899).] […] [Préface aux Poèmes ingénus, de Fernand Séverin (1899).]
. — Poèmes ironiques (1884). — La Revanche des bêtes (1881). — Chansons de Paris et d’ailleurs (1896). — Poèmes parisiens : Fleurs du bitume, Ciels de, lit, Vache enragée, Fins dernières, La Vie fâchée, etc. […] Goudeau les a réunies en trois volumes intitulés : Fleurs du bitume, Poèmes ironiques et la Revanche des bêtes. […] Ce sont les Fleurs du bitume, les Poèmes ironiques, les Chansons de Paris et d’ailleurs, Corruptrice, le Froc, la Vache enragée, tant d’autres encore, jusqu’au livre qui s’appelle la Graine humaine, paru, ces jours récents, en librairie.
Soumet, Alexandre (1788-1845) [Bibliographie] Le Fanatisme, poème (1808). — L’incrédulité, poème (1810). — Les Embellissements de Paris, poème (1812). — La Découverte de la vaccine, poème (1815). — Les derniers moments de Bayard (1815). — Oraison funèbre de Louis XVI (1817). — Cléopâtre, tragédie (1824). — Jeanne d’Arc (1825). — Pharamond, opéra (1825)
De poèmes ou de philosophies, la littérature de M. […] Cela dura une heure à peine : il en demeure des vers qui forment un poème difficilement oubliable. […] L’un est un poème lyrique ; l’autre, un poème dramatique en prose, très simple, très curieux et très extraordinaire par le mélange qu’on y voit des rêves doux d’un poète tendre et des imaginations un peu rigides et un peu naïves de l’utopie anarchiste. […] Tout le poème a de l’allure ; tous les poèmes de Rimbaud ont de l’allure et il y a dans les Illuminations de merveilleuses danses du ventre. […] Bourget, nous apparaît d’une conception aussi surannée que le poème épique ou la tragédie.
Léon Bocquet, l’auteur de Flandre, recueil de poèmes inspirés par le décor natal, a groupé autour du Beffroi une importante pléiade de poètes : MM. […] Ils ne pensent pas pouvoir mieux honorer leur région qu’en lui dédiant leurs poèmes, qu’en décrivant ses aspects et ses mœurs dans leurs romans. […] Certes, il ne faudrait pas croire à une entente parfaite, à un succès définitif64, à une unanime ambition, non ; mais leurs conférences, les récitations de poèmes organisées par elles dans les théâtres municipaux des grandes cités provinciales, par leurs enquêtes, par les livres qu’elles ont éditées, par la facilité qu’elles donnent à des jeunes gens de se faire connaître, ces revues ont acquis une influence. […] Ce fragment du Poème à la Servante de Pierre Hortala. […] Ces revues organisèrent des représentations populaires de pièces classiques ou nouvelles et des récitations de poèmes.
Wolf57 ; — le Poème ou la Chanson du Cid, publiée de nouveau et traduite par M. […] Le poème se compose, à proprement parler, de deux parties ou chansons, qui font en tout 3744 vers. […] La première partie du poème, et la plus considérable, comprend toute la vie du Cid depuis son départ, comme banni, de la Cour d’Alphonse, jusqu’à la conquête de Valence et à sa rentrée en grâce auprès de son roi qui marie ses deux filles. […] A cela près, le Cid du poème a des sentiments qui sont en général d’accord avec les nôtres et qui nous touchent. […] Poème du Cid, texte espagnol accompagné d’une traduction française, de notes, etc., par M.
Dante lui-même, quoique son poème embrasse trois sphères différentes, a l’unité de son grand cadre, circonscrit malgré sa grandeur. […] un poème épique… Être le poète épique de la France, telle était pour moi, et j’y reviens malgré moi, la vraie destinée de Victor Hugo ! […] Et c’est à ce fallacieux résultat que Victor Hugo, dans cette affaire l’huissier Loyal de Monsieur Tartuffe, a consacré l’effort de son poème. […] C’est précisément la vulgarité de ces idées qui fait, s’il y en a un, le danger de ce benêt de poème… car, il faut bien l’avouer entre nous, il est un peu benêt. […] Mais c’est cette idée, entre toutes, qui fait la portée de son poème, et c’est cette magnifique stupidité qui l’emporté, en force et en influence, sur son talent.