alors que ceux-là s’y pâment comme devant un évangile nouveau où chaque parole est grosse de révélations et mettent à les défendre une ardeur si jalouse que la moindre objection prend à leurs yeux figure de sacrilège et que la critique en reste intimidée.
La vieille manière d’envisager l’immortalité est à mes yeux un reste des conceptions du monde primitif et me semble aussi étroite et aussi inacceptable que le Dieu anthropomorphique.
Ils ont fait d’ingénieuses ou profondes conjectures qu’il reste à vérifier.
Au reste, à notre place nous laisserons parler ici un meilleur juge.
L’impression, au fond, reste desséchante et amère.
La Harpe, au reste, paya cher cette courte faveur ; il se brouilla avec Mme de Genlis, qui le mit, sous le nom de Damoville, dans un conte satirique où elle s’attaquait à tous les littérateurs philosophes du temps, et où elle se vengeait de l’Académie qui n’avait pas couronné l’un de ses ouvrages : c’était assez son habitude de traduire ainsi les gens dans ses livres quand elle se brouillait avec eux.
Au reste, Mirabeau lui-même a donné hautement raison à l’excellent historien, lorsque, maudissant cette réputation d’immoralité qui s’attachait à ses pas, qui compromettait et corrompait à leur source ses meilleurs actes, il s’est écrié plus d’une fois, dans le sentiment de sa force : « Je paie bien cher les fautes de ma jeunesse… Pauvre France !
Il a une propriété de termes exacte et forte, et qui enfonce ; mais il reste rarement, quand on l’a lu, des traits marquants, isolés et comme des fragments de javelot, dans la mémoire.
Seulement, on n’y trouvera aucun reste de superstition ni de culte : bien que M.
[NdA] L’arrivée de Franklin à Paris, en 1767, avait été, au reste, très remarquée des savants ; on lit dans les Mémoires secrets dits de Bachaumont, à la date du 19 septembre de cette même année : « M.
Il est probable qu’épuisé par le travail et les veilles, il usa le reste de sa vie dans ses efforts pour montrer un front serein à sa cour.
Si la nature humaine a paru souvent traitée avec sévérité par La Fontaine, s’il ne flatte en rien l’espèce, s’il a dit que l’enfance est sans pitié et que la vieillesse est impitoyable (l’âge mûr s’en tirant chez lui comme il peut), il suffit, pour qu’il n’ait point calomnié l’homme et qu’il reste un de nos grands consolateurs, que l’amitié ait trouvé en lui un interprète si habituel et si touchant.
Armand Lefebvre : « Je dois vous dire que je suis désolé de la poursuite de ces messieurs… vous savez, les magistrats, c’est si vétilleux, ces gens-là… Au reste, je les crois dans une mauvaise voie littéraire et je crois leur rendre service par cette poursuite. » — La Lorette paraît.
Ils ont tout à coup une haute douceur, aussi imprévue que le reste.
D’ailleurs employer les ressources de l’ancienne poétique reste souvent loisible.
Il se sent par là d’une classe un peu supérieure au reste de l’humanité.
Il est remonté sur le trône vers 1875 et il y reste.
On sent dans tous les poèmes homériques un reste de poésie lyrique et un commencement de poésie dramatique.
Quand il plaisante, il reste grave, ainsi que font presque tous les écrivains de son pays. […] Il a raconté l’établissement de la constitution anglaise, et concentré tout le reste de l’histoire autour de cet événement unique, « le plus beau qu’il y ait au monde1381 », aux yeux d’un Anglais et d’un politique. […] Et pourtant l’historien reste orateur ; car il a choisi tous ces faits pour mettre en lumière la perfidie des assassins et l’horreur du massacre, et il s’en servira plus tard pour demander, avec toute la puissance de la passion et de la logique, la punition des criminels.
J’ouvrirai grands mes yeux d’abîme dans tes yeux, Pour que leur regard noir reste dans ta pensée, Ainsi qu’une clarté vive longtemps fixée Inscrit dans notre vue un halo lumineux. […] Pour qui possède la faculté d’expression verbale, il ne reste plus qu’à fixer son rêve dans la forme impérieuse du rythme, unique compensation de qui ne peut se satisfaire des quotidiens spectacles que la vie lui présente : Douceur de mes chants, allons vers Mitylène. […] J’en citerai un seul exemple, qui vaut pour le reste. […] Si ces vers, d’une étrange perfection formelle, n’ont pas l’accent déchirant et contracté de tels autres, qui pareillement se lamentent sur la déchéance de la beauté, il n’en reste pas moins qu’ils associent, dans une imbrisable unité, la Beauté au Désir, et par conséquent affirment leur conception de l’amour.
Je reste anéanti devant la calme bêtise de sa figure. […] Et les chevaux de bois tournaient En musique comme le reste. […] Attentive, elle tend sa peau d’un grain soyeux Qu’effleure le duvet doux comme une caresse ; Et se dépite à voir que toujours transparaisse Le sang jeune, par qui son teint reste vermeil De la carnation récente du sommeil. […] Je le dis, avec la conviction d’émettre une vérité qui paraîtra évidente à l’avenir, Léon Dierx, dont l’œuvre considérable reste presque ignorée de la foule, dont le talent n’est estimé à sa juste valeur que par les artistes et les lettrés, Léon Dierx est véritablement un des plus purs et des plus nobles esprits de la fin du dix-neuvième siècle. […] Un reste d’élégance complique étrangement la hideur, et l’on voit dans le tournoiement des rondes des pans de linceul s’envoler avec une coquetterie de jupe repoussée du talon.
Le principal défaut de Henri IV est d’être trop accessible aux importunités, de ne pas savoir résister aux obsessions, « d’être tendre aux contentions d’esprit » ; Rosny y était aguerri et cuirassé au contraire ; il réparait de reste le défaut de Henri IV, et celui-ci venait éprouver son jugement et l’aiguiser aux contradictions mêmes de Rosny et à sa solidité résistante.
Il s’est peint, au reste, au vrai et sans flatterie dans son Journal, à cet âge de vingt-cinq ans (mai 1762) : honnête de caractère, vertueux même, incapable d’une action basse, et formé peut-être pour les généreuses ; mais fier, roide, ayant à faire pour être agréable en société ; travaillant sur lui-même avec constance.
L’ouvrage est ou a été joli, le genre reste faux.
. — Quoique, pour le dire en passant, ce ne soit pas le plus ancien usage ; car parmi les restes sans nombre de l’Antiquité, bustes, statues, bas-reliefs, médailles, on ne voit jamais que la figure humaine soit représentée avec un chapeau ni rien qui y ressemble, à moins que ce ne soit une tête de soldat, laquelle alors a un casque ; et ce n’est point, évidemment, comme faisant partie du costume ordinaire, mais comme protection contre les chocs du combat.
Au reste il était gaillard, d’une bonne santé, donnant dans les plaisirs sans crapule ni obscurité ; la meilleure compagnie de la province le recherchait ; il buvait beaucoup sans s’incommoder, avait affaire à toutes les femmes qu’il pouvait, séculières ou régulières, un peu plus de goût pour celles-ci, camuses ou à grand nez, grasses ou maigres ; il disait force bons mots à table, il était de la meilleure compagnie qu’on puisse être.
Besenval excédait donc un peu le ton de Versailles par son feu et par une certaine liberté de paroles qu’il ne demandait pas mieux qu’on mît sur le compte d’un reste de franchise helvétique.
Rien n’est laid comme les cailloux crayeux qu’on tire d’une carrière ; ces déterrés semblent froids et humides dans leur linceul blanchâtre ; ils ne sont point habitués au soleil ; ils font contraste avec le reste.
Je lui dirai que j’ai remarqué, depuis mon retour de Moncallier, une mélancolie morne en Son Altesse Royale, une dissimulation profonde et une inquiétude perpétuelle dans son esprit, que j’ai même jugée quelquefois pouvoir venir aussi bien d’un reste de maladie ou d’une inégalité de tempérament, que de quelque dessein caché… Il passe des temps considérables de la journée ou dans une cave ou sur un lit ; rien ne le contente ni ne le divertit.
Obtenez d’emblée et avant tout qu’on fasse attention et qu’on y regarde, le reste suivra.
Elle n’était ni une pédante, ni une précieuse et un bas bleu, pas le moins du monde ; et bien qu’il y ait dans ce qu’elle a écrit et ce qu’on a sous les yeux des pages qui, à distance et avec un peu de mauvaise volonté, permettraient de juger d’elle autrement, je reste persuadé et je soutiens que ces taches ou ces roideurs ne sont pas essentielles, qu’elles n’allaient pas en elle jusqu’à affecter et gâter la femme vivante ; c’est de la littérature écrite imitée, un pli de la mode, rien de plus.
Elle ajoutait dans tout le feu de son indignation et l’ardeur profonde de son mépris : « Je ne vous charge pas de faire mon apologie ; vous connaissez depuis longtemps le fond de toute mon âme, et jamais le malheur n’y pourra faire entrer la moindre idée vile ni basse ; mais aussi ce n’est que pour la gloire du roi et de son fils que je veux me livrer en entier, car tout le reste que je vois ici m’est en horreur, et il n’y en a pas un, dans aucun parti, dans aucune classe, qui mérite qu’on fasse la moindre chose pour lui. » Voilà les accents du cœur, l’âme même qui déborde.
Comme le duc de Chartres, le prince de Dombes, le comte d’Eu, le duc de Penthièvre, s’apprêtaient à quitter l’armée, à la suite du roi, après la prise d’Anvers35, quelqu’un demandant au comte de Clermont quand il partirait lui-même, il lui échappa de répondre tout naturellement : « Il n’y a que les princes qui partent ; moi je reste. » Mais c’est assez, pour cette fois, du comte-abbé, dont on n’a plus envie de rire.
Ces amitiés, Messieurs, s’il m’est permis désormais de leur donner ce nom, ces amitiés précieuses et illustres, en voulant bien me tendre la main du milieu de vous, m’ont enhardi et comme porté ; elles m’ont rendu presque facile un succès que d’autres plus dignes ont attendu plus longtemps ; il se mêle malgré moi aujourd’hui un reste d’étonnement et de surprise jusque dans la reconnaissance.
Ces types de beaux jeunes gens mélancoliques, comme le marquis de Fargy, comme ailleurs l’Espagnol Alphonse, comme dans Eugénie et Mathilde le Polonais Ladislas, tombent volontiers dans le romanesque, tandis que le reste est de la vie réelle saisie dans sa plus fine vérité.
Il faudrait, au reste, apporter à ceci bien des nuances correctives, si l’on songe que la zone doctrinaire s’étendait, à partir de M.
Voici, au reste, comment nous avons reconstruit nous-même, à une autre époque et dans un autre ouvrage, la vie et les œuvres d’Homère, d’après les monuments les plus anciens et les plus authentiques de la critique et de l’érudition grecque.
Au reste, si Perrault était imbu de l’esprit cartésien, Boileau ne l’était pas moins.
Quand Garnier amalgame deux ou trois sujets de tragédies antiques, il ne corse pas l’action : elle reste aussi vide, aussi nulle ; le poète ne multiplie en réalité que les thèmes oratoires ou lyriques.
L’étude de l’homme universel est faite, et bien faite, par les tragédies et les comédies du siècle précèdent : il reste à appliquer les résultats de cette étude, à suivre les variations des types moraux dans les conditions où nous les rencontrons engagés : ce qui conduit encore à serrer de plus près la réalité extérieure.
Et, comme s’il y avait synchronisme pour la propagation des procédés de l’art dans le Monde Européen, ainsi que pour tout le reste, on voit à la fois ce style naître et se développer en France, en Angleterre, en Allemagne, et toujours sous la plume d’écrivains amoureux de la nature et profondément méditatifs.
L’auteur étroit et sec du livre d’Esther n’a jamais pensé au reste du monde que pour le dédaigner et lui vouloir du mal 149.
Guizot forment tout un enchaînement ; on ne peut toucher à un anneau sans remuer, sans ébranler tout le reste.
Mme de Maintenon n’est pas moins saisie au naturel : « Je persiste à trouver que cette femme n’était point fausse, mais elle était sèche, austère, insensible, sans passion… » Tout ce portrait de Mme de Maintenon est à lire chez Mme Du Deffand, et reste le plus ressemblant de tous ceux qu’on a pu faire.
Il lui reste du moins l’honneur d’une grande tentative.
Enfin la contiguïté des courants dans les parties similaires du cerveau a pour corrélatif au sein de la conscience la similarité des impressions, et nous avons vu comment l’aperception de cette similarité réagit pour adapter tout le reste à sa propre loi.
D’ailleurs employer les ressources de l’ancienne poétique reste souvent loisible.
J’étais l’un de ses plus anciens amis ; je reste l’un de ses plus fervents admirateurs.
Avec le tems, par une marche lente et pusillanime, par un long et pénible tâtonnement, par une notion sourde, secrette, d’analogie, acquise par une infinité d’observations successives dont la mémoire s’éteint et dont l’effet reste, la réforme s’est étendue à de moindres parties, de celles-cy à de moindres encore, et de ces dernières aux plus petites, à l’ongle, à la paupière, aux cils, aux cheveux, effaçant sans relâche et avec une circonspection étonante les altérations et difformités de nature viciée, ou dans son origine, ou par les nécessités de sa condition, s’éloignant sans cesse du portrait, de la ligne fausse, pour s’élever au vrai modèle idéal de la beauté, à la ligne vraie ; ligne vraie, modèle idéal de beauté qui n’exista nulle part que dans la tête des Agasias, des Raphaëls, des poussins, des Pugets, des Pigals, des Falconnets ; modèle idéal de la beauté, ligne vraie dont les artistes subalternes ne puisent que des notions incorrectes, plus ou moins approchées que dans l’antique ou dans leurs ouvrages ; modèle idéal de la beauté, ligne vraie que ces grands maîtres ne peuvent inspirer à leurs élèves aussi rigoureusement qu’ils la conçoivent ; modèle idéal de la beauté, ligne vraie au-dessus de laquelle ils peuvent s’élancer en se jouant, pour produire le chimérique, le sphinx, le centaure, l’hippogriphe, le faune, et toutes les natures mêlées ; au-dessous de laquelle ils peuvent descendre pour produire les différents portraits de la vie, la charge, le monstre, le grotesque, selon la dose de mensonge qu’exige leur composition et l’effet qu’ils ont à produire, en sorte que c’est presque une question vuide de sens que de chercher jusqu’où il faut se tenir approché ou éloigné du modèle idéal de la beauté, de la ligne vraie ; modèle idéal de la beauté, ligne vraie non traditionelle qui s’évanouit presque avec l’homme de génie, qui forme pendant un tems l’esprit, le caractère, le goût des ouvrages d’un peuple, d’un siècle, d’une école ; modèle idéal de la beauté, ligne vraie dont l’homme de génie aura la notion la plus correcte selon le climat, le gouvernement, les loix, les circonstances qui l’auront vu naître ; modèle idéal de la beauté, ligne vraie qui se corrompt, qui se perd et qui ne se retrouveroit peut-être parfaitement chez un peuple que par le retour à l’état de Barbarie ; car c’est la seule condition où les hommes convaincus de leur ignorance puissent se résoudre à la lenteur du tâtonnement ; les autres restent médiocres précisément parce qu’ils naissent, pour ainsi dire, scavants.
Enfin, quelques-uns des novateurs les plus renommés vont jusqu’à renier le nom dont naguère ils s’honoraient, et dont le reste continue à se glorifier.
La supériorité, démontrée avec éclat et profondeur à plus d’une place, du roman et du livre sur l’œuvre théâtrale, opinion si peu française, mais si vraie, nous dit de reste comme Aubryet met son chapeau.
reste toujours dans la couleur de son esprit, et la couleur de l’esprit de M.
., n’a pas (comme vous le voyez) que ce livre de la Douleur au riche budget de ses œuvres· Malheureusement, ces œuvres, qui devraient éclater de gloire, n’ont pas fait le bruit de la moindre sottise, et c’est nonobstant appuyé sur elles qu’il reste tranquillement, attendant patiemment la Postérité.
Voltaire même a vanté la sagesse de cette religion sans missionnaires, qui reste chez elle, tandis que l’Église, par les siens, déborde sur le monde et doit un jour le prendre tout entier dans ses bras infinis.
» Et après ce coup de baguette magique, il ajoute, quelques pages plus loin, avec un accent ineffable, que « vous êtes à peine debout qu’un vieux reste d’ivresse (l’ivresse d’hier) vous suit et vous retarde, comme le boulet de votre récente servitude ».
quand les inspirations de la poésie personnelle s’abaissent et tarissent chaque jour de plus en plus, il ne nous reste bientôt plus pour être poète que la patrie !
. — Je médite cette parole de Joffre : « Notre victoire sera le fruit de sacrifices individuels. » Le sacrifice reste la grande loi.
D’ailleurs cette prétention reste parfaitement illusoire : au vrai, personne n’est plus partial que ceux qui se disent impartiaux. […] Un dernier point me reste à élucider. […] Si nous sommes comme vous pour le reste, nous vous ressemblerons aussi en cela. […] — Et il reste conséquent avec lui-même puisque, chez lui, les idées se transforment toujours en sentiments pour s’exprimer. […] — Tout le reste est chimère. » Nous répondons : « C’est parce qu’on trompe les hommes qu’ils ne savent pas vivre selon la justice.
« On apporta sur le sable les boucliers couleur d’or, et le reste de l’équipement. […] Reste ici, cher seigneur, mon dévouement te le conseille. […] Ce n’est pas Hagene qui l’a fait. » XV Les obsèques du héros sont longues et pieuses ; Kriemhilt fait dire mille messes ; quand il est mis en terre elle demande à revoir encore sa belle tête ; elle tombe sans connaissance sur le corps de son époux, elle y reste trente-six heures.
Le reste de leur suite mangea dans son logement. […] Privé de toute consolation, maintenant je reste seul.
Il est mis en prison, où il reste trois semaines, et comme il n’avait pas sur lui de quoi payer le fiacre, tous les matins le cocher se présentait à la prison, lui faisait dire qu’il était à ses ordres, et en quittant la prison, il avait trois semaines de fiacre à payer. […] Il en a fait huit, il ne lui en reste plus que quatre… Il n’est pas tout à fait content de son livre, mais il ne faut pas le dire trop haut… ça pourrait nuire… et il y a d’autres livres dont il n’était pas content, et qui ont marché cependant… et puis, il n’est pas possible que tous les livres, quand on en produit un certain nombre, aient la même valeur… Enfin l’Argent, c’est bon comme mobile d’une action… mais dans l’Argent pris comme étude, il y a trop d’argent. » Samedi 18 octobre C’est superbe, les journalistes m’accusent de n’avoir ni patriotisme ni cœur, ils nient même mon affection fraternelle.
disait-elle, homme heureux, qui reste absolument le maître des esprits et des âmes ! […] On se lamente sur la destinée des comédiens, dont rien ne reste, pas plus que le son de l’écho disparu, et l’on ne voit pas que rien ne revient, de ce qui est mort.
Il m’est interdit de raconter ici sa vie ; je n’en sais, au reste, que ce qui échappe çà et là à un vieillard dans des conversations à propos interrompus, dont je vous rendrai compte. […] XI Ce n’est pas tout : de ces restes, et surtout de ces états-majors survivant à ces armées licenciées au-delà de la Loire, s’élève un immense murmure : « Nous nous étions promis, sur les pas de ce conquérant de capitales, les dépouilles opimes de l’univers !
Agassiz le fait remarquer à l’égard du poisson aveugle, l’Amblyopsis, ou, comme on le voit chez le Protée aveugle, par rapport aux autres reptiles actuels de l’Europe, je suis surpris, au contraire, que des restes plus nombreux de la vie ancienne ne se soient pas conservés dans ces sombres demeures dont les habitants ont dû être exposés à une concurrence moins sévère. […] Dans les quatre dessins coloriés d’hybrides produits par l’Âne et le Zèbre que j’ai vus, les rayures étaient plus prononcées sur les jambes que sur le reste du corps, et l’un d’eux offrait une double raie scapulaire.
Les plus belles statuës de la Grece, dont les restes nous sont si précieux, étoient de ce nombre. […] Les livres de Plutarque sur tout, sont le reste le plus précieux de l’antiquité grecque et romaine par rapport aux détails et aux faits qu’il nous apprend.
C’est pour n’être jamais surpris. » En résumé, dès sa première jeunesse, Rosny nous est présenté comme bon ménager, ayant toujours de l’argent de reste, et, en cas de besoin, portant de l’or en poche, même dans les batailles, quand les autres n’y songent pas ; sachant s’arranger en campagne, s’ingénier dans les sièges pour attaquer et faire brèche, adroit et actif à pourvoir à la défense de ses quartiers ; un militaire en un mot, non seulement très brave, mais distingué, instruit et précautionné, avec des talents particuliers d’artilleur, et, si je puis dire, des instincts d’arme savante.
Daru louait son prédécesseur Collin d’Harleville et terminait ainsi sa louange : « C’est pour moi une douce satisfaction de sentir que je reste au-dessous de l’attente du public », le père Lefebvre goûtait fort cette façon de penser et de s’exprimer, qui en dit beaucoup dans sa délicatesse : « Ce n’est pas à vous que j’en ferai le commentaire, écrivait-il à M.
Le fils, qui appartient à Cambridge, est le plus aimable jeune homme, et la fille aussi tout à fait en accord avec le reste de la famille.
Je voudrais, dans ce rapide exposé et dans l’appréciation des faits principaux, ne choquer aucun sentiment vrai, généreux, ne méconnaître aucun des titres de la conscience humaine ; et pourtant j’ai à maintenir la ligne qui reste la plus droite, la seule française, celle du large et royal chemin.
Il vient un temps, aimable Thalie, où le goût du repos et les charmes d’une vie retirée l’emportent sur tout le reste.
Maine de Biran reste toujours au seuil de son étonnement, si je puis dire ; il y revient sans cesse ; il y fait un pas en avant, un autre en arrière, et durant trente ans il ne le franchit pas : Comment ne pas être sans cesse ramené, écrivait-il en 1823, au grand mystère de sa propre existence par l’étonnement même qu’il cause à tout être pensant ?
Pour moi, j’allais des uns aux autres ; sachant que j’avais la permission de leur parler, les uns me questionnaient sur ce qui se passait hors du cloître, les autres sur la théologie ; les vieux m’exhortaient à partager leur sort, tandis que les jeunes, croyant que je devais entrer au noviciat, me regardaient ou avec pitié ou avec des yeux surpris et hébétés. » Il est inutile de dire la fin de l’aventure ; on la devine de reste, et tout se rejoint aisément.
encore pour son esprit jusque sous les premières neiges de la vieillesse, tout d’un coup, on ne sait plus et qu’elle devient, elle disparaît dans le gouffre commun, elle ne surnage pas un instant, ou, si elle surnage, personne ne fait, plus attention à sa présence ou à son absence ; elle va échouer où elle peut et sans qu’on le remarque ; elle n’est une perte et un regret pour personne ; elle n’obtient pas la moindre mention funéraire de la part d’une société bouleversée ou renouvelée, qui toute à ses soucis, à ses craintes, à ses espérances ou à ses ambitions renaissantes, n’a que faire des anciennes idoles, et qui, après avoir renversé coup sur coup avec tous ses temples ses anciens dieux, et les plus grands, n’a plus même un regard de reste pour les demi-déesses d’hier !
Elle a de beaux yeux et de belles dents, mais je pense qu’elle ne peut guère avoir eu jamais plus de beauté qu’il ne lui en reste, excepté la jeunesse. — Elle est polie et facile de manières, mais Allemande et ordinaire.
C’est dans une lettre à Marie-Thérèse qu’elle en rend compte : « Reste Mme Du B. dont je ne vous ai jamais parlé.
En Normandie, d’après les déclarations des curés, « sur 900 paroissiens de Saint-Malo, les trois quarts peuvent vivre, le reste est malheureux » « Sur 1 500 habitants de Saint-Patrice, 400 sont à l’aumône ; sur 500 habitants de Saint-Laurent, les trois quarts sont à l’aumône. » À Marbœuf, dit le cahier, « sur 500 personnes qui habitent notre paroisse, 100 sont réduites à la mendicité, et en outre nous voyons venir des paroisses voisines 30 ou 40 pauvres par jour768 ».
Ce n’est plus cette voix du matin de mes jours, Ni l’amoureuse voix de celui que je pleure ; Mais c’est vous, oui, c’est vous, ô mon ange gardien, Vous dont le cœur me reste et pleure avec le mien !
Au reste, il isole ces œuvres, néglige le plus souvent la personne même des écrivains ; ou, s’il en parle, c’est pour leur attribuer, au nom du libre arbitre, le mérite ou le déshonneur d’avoir servi ou trahi l’idéal littéraire dont il a posé au commencement la définition.
La question de gout ce qui reste en dehors de la science25 Supposons scientifiquement faite l’étude des œuvres littéraires qui remplissent une période.
On possède les causes qui ont pu influer sur le développement de cette nation ; reste à en examiner les effets.
L’acte du milieu reste seul, c’est-à-dire le moins dramatique, au sens actif et violent du mot.
Il en reste, je crois, une dernière à dégager des pièces aujourd’hui publiées par M.
Théodore Leclercq a très bien peint sa douce paresse et son humeur peu ambitieuse, qui laissait à son observation tout son jeu et toute sa lucidité : « Assez bon observateur, dit-il, positivement parce que je reste en dehors des prétentions actives, je regarde faire, et j’écris sans remonter plus haut que le ridicule, qui est mon domaine, laissant des plumes plus fortes que la mienne combattre ce qui est odieux. » Là où il est le plus charmant et le plus naturellement dans son domaine, c’est quand il peint les légers ridicules dont il ne s’irrite point, mais dont il sourit et dont il jouit, les ridicules des gens qu’on voit et qu’on aime à voir, avec qui l’on joue la comédie sans qu’ils se doutent qu’ils la jouent doublement eux-mêmes.
Dumon, qui reste un homme de tant d’esprit et de littérature : mais c’est s’honorer et bien prendre son temps que de lui dire devant tous aujourd’hui : Je vous suis autant que jamais reconnaissant.
Semblable à une eau qui se perd dans le sable si elle n’est arrêtée par une digue, l’homme n’est fort qu’autant qu’il est retenu. » Se croyant déjà revenu à Lycurgue ou à Moïse, il proposait sérieusement à l’administration de faire faire des éditions châtiées et exemplaires des auteurs célèbres : on extrairait de chaque auteur ce qui est grave, sérieux, élevé, noblement touchant, et on supprimerait le reste : « Tout ce qui serait de l’écrivain social serait conservé, tout ce qui serait de l’homme serait supprimé ; et si je ne pouvais faire le triage, dit-il, je n’hésiterais pas à tout sacrifier. » Telle est la pensée que M. de Bonald énonçait en 1796, qu’il continuera d’énoncer et d’exprimer pendant toute la Restauration, et qu’il voudra réaliser tant bien que mal en 1827, comme président du dernier Comité de censure : peut-on s’étonner de la suite d’après le début ?
Si, par exemple, il accordait tant à la constitution municipale des vieilles cités, s’il croyait à la perpétuité de cette constitution depuis les Romains et à travers les diverses conquêtes, s’il en faisait le pivot de sa théorie politique, c’est que cela s’était passé ainsi à Brignoles et aux environs, dans la Provence ; il transportait involontairement au reste de la France cette forme permanente et latente de constitution dont la tradition locale avait tout d’abord frappé son esprit, l’avait imbu et comme affecté d’un premier amour.
Un soir, en 1714, le vieux roi près de sa fin envoya le duc de Noailles prendre dans son cabinet des papiers écrits de sa main, qu’il voulait jeter au feu : « il en brûla d’abord plusieurs qui intéressaient la réputation de différentes personnes ; il allait brûler tout le reste, notes, mémoires, morceaux de sa composition sur la guerre ou la politique.
Marmont envoie le colonel Fabvier pour dire au roi Joseph que, si les choses ne vont pas plus mal sur le reste de la ligne, rien ne presse encore ; il avait l’espérance de pousser la défense jusqu’à la nuit.
Après l’avoir lu, il reste toujours une difficulté pour moi : comment concilier chez l’auteur une si fine et, au fond, une si méprisante description de la sottise réputée par lui presque universelle depuis Adam, avec ce grand respect pour l’humanité en masse et avec ce culte si continuel de l’opinion présente ?
Cette première inspiration fut suffisante à l’artiste pour le soutenir de loin ensuite dans l’exécution de son œuvre ; le reste lui vint de son génie littéraire et de son pinceau, de ce don divin de l’imagination qui avait été refusé à ses devanciers.
Il vaut mieux %99 %faire observer qu’un précepte de facture reste une simple recette, que peindre d’une certaine façon ne veut jamais dire peindre bien de cette façon, que l’important est de peindre bien et que la façon n’y est pour rien, que Velasquez et Rubens se valent, que toutes les querelles et les gros mots sur les procédés manuels de l’art ne signifient rien, que la seule chose nécessaire est d’avoir du génie, que les procédés même de Cabanel, de Bouguereau, de Tony Robert Fleury, de Delaroche et d’Horace Yernet donneraient de magnifiques œuvres s’ils étaient employés par des artistes ayant le don, qu’enfin la formule du plein air est la dernière qu’il faille défendre, puisque, à l’heure actuelle, elle n’a pas encore donné un seul chef-d’œuvre ?
Si vous eussiez consulté ces gens à petit goût raffiné qui craignent des sensations trop fortes, vous eussiez passé la brosse sur votre frénétique qui s’élance de l’hôpital, sur ce malade qui se déchire les flancs au pied de votre massif ; et moi j’aurais brûlé le reste de votre composition, j’en excepte toutefois la femme au chapelet, à qui que ce soit qu’elle appartienne.
Reste alors à calculer x.
Dans ce qui nous reste du malheureux ministre de Frédéric II, on ne saurait voir que l’imitation déjà factice de ce langage d’amour dont Pétrarque lui-même devait abuser.
Plus de ris ni de jeux désormais ; une tristesse morne ; et voici qu’insensiblement, sur les restes de ce qui fut « la cour la plus galante de l’Europe », se tisse et s’étend le voile terne, opaque, et lugubre de l’ennui. […] « Si vous me demandez ce que c’est que le proconchi, je vous répondrai que c’est une langue qui a ses déclinaisons et ses conjugaisons, et qu’on peut apprendre aussi facilement que la langue latine, plus facilement même, puisque c’est une langue vivante qu’on peut posséder en peu de temps en conversant avec les Indiens puristes. » C’est un Espagnol qui parle, et il continue : « Au reste elle est harmonieuse et plus chargée de métaphores et de figures outrées que la nôtre même. […] sur l’amour, 74, 76, 77, 136, ou sur la fortune, 53, 57, 58, 60, 165, 470]. — Absence de composition et d’ordre dans les Maximes. — Le style des Maximes et sa conformité avec l’idée du style précieux [Cf. 4, 115, 175, 252, 355, etc.]. — Si cette préciosité ne va pas jusqu’au galimatias [Cf. 69, 78, 97]. — Mais il en reste quelques-unes qui méritent la réputation qu’on leur a faite : — de réelle ingéniosité [Cf. 165, 182, 218] ; — de vivacité [Cf. 19, 367, 370] — et surtout de netteté. — Comment cette dernière qualité, tout à fait rare jusqu’alors, a sans doute assuré le succès du livre. […] III. — Histoire du théâtre français ; — Vie de Corneille ; — Réflexions sur la poétique ; — Description de l’empire de poésie [Cf. la carte du pays de Tendre]. — On y trouve les ligues suivantes, qui allaient évidemment (1678) à l’adresse des Racine et des Boileau : « La Haute poésie est habitée par des gens graves, mélancoliques, refrognés, et qui parlent un langage qui est à l’égard des autres provinces de la poésie ce qu’est le bas-breton à l’égard du reste de la France ». — Les Opéras de Fontenelle, et ses tragédies, dont une en prose, complètent le volume. […] Les dernières années de Fénelon. — Une fois tombées les espérances qui l’avaient soutenu pendant quinze ans, — il ne s’abandonne pas lui-même ; — et au contraire il en accepte l’anéantissement comme un décret de Dieu sur lui [Cf. sa Correspondance, années 1712, 1713, 1714]. — Son mot au duc de Chaulnes : « Ô mon cher duc, mourons de bonne foi » [mars 1712] ; — et on peut dire qu’à dater de moment, il ne fait plus que se préparer passionnément à la mort. — Il essaie bien de se distraire ; — et compose sa Lettre sur les occupations de l’Académie française, 1714 ; — peut-être aussi retouche-t-il ses Dialogues de l’éloquence ; — et son Traité de l’existence de Dieu. — Il continue encore de combattre les restes du jansénisme ; — et administre admirablement son diocèse. — Mais il est touché à mort ; — et d’année en année, presque de mois en mois, rien n’est un plus beau spectacle que son dépouillement successif de lui-même.