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1581. (1870) Portraits contemporains. Tome III (4e éd.) « M. EUGÈNE SCRIBE (Le Verre d’eau.) » pp. 118-145

Et d’ailleurs il y en a d’autres à côté, de meilleur aloi, naturelles, appropriées ; car, chez M. […] On a relevé un mot hardi et très-bien placé : Au prix coûtant, comme emprunté d’ailleurs.

1582. (1870) Portraits contemporains. Tome IV (4e éd.) « HISTOIRE DE LA ROYAUTÉ considérée DANS SES ORIGINES JUSQU’AU XIe SIÈCLE PAR M. LE COMTE A. DE SAINT-PRIEST. 1842. » pp. 1-30

Il n’y avait plus d’ailleurs de préjugé dominant (les contemporains n’ont jamais de préjugés) ; enfin on se serait cru d’accord. […] Il conteste d’ailleurs à ces dénominations d’Austrasie et de Neustrie une acception bien précise et surtout rivale.

1583. (1862) Portraits littéraires. Tome II (nouv. éd.) « M. Joubert »

Du moins elle me dédommage lorsque je puis y parvenir, et, d’ailleurs, elle me repose en m’interdisant une foule d’entreprises ; car peu d’ouvrages et de matières sont susceptibles de l’admettre. […] Je renvoie au livre ; ceux qui en seront avides et dignes sauront bien se le procurer ; ils forceront d’ailleurs par leur clameur à ce qu’on le leur donne : il est impossible que de tels élixirs d’âme restent scellés.

1584. (1864) Portraits littéraires. Tome III (nouv. éd.) « Madame de Krüdner et ce qu’en aurait dit Saint-Évremond. Vie de madame de Krüdner, par M. Charles Eynard »

Eynard établit très-bien, d’ailleurs, que Mlle de Wietinghoff, mariée à dix-huit ans au baron de Krüdner, qui avait juste vingt ans plus qu’elle, qui était veuf ou plutôt qui avait divorcé deux fois, s’efforça sérieusement de l’aimer et de trouver en lui le héros de roman qu’elle s’était de bonne heure créé dans ses rêves. […] Eynard l’interrogea, M. de Gérando vit en sa présence une personne qui désirait avant tout savoir tout le bien, et lui-même (qui d’ailleurs par nature souriait peu) il supprima son sourire.

1585. (1869) Cours familier de littérature. XXVII « CLXIe Entretien. Chateaubriand »

Fontanes, l’homme aux habiles pressentiments, pouvait deviner ces choses et n’en pas moins pousser sa pointe : il avait ses éperons à gagner, a-t-on dit, contre la nouvelle Clorinde ; et d’ailleurs, sans chercher tant d’explications, il suivait son instinct de critique en même temps que d’homme du monde, très-décidé à n’aimer les femmes que quand elles étaient moins viriles que cela. […] Il se trouve toujours sur son chemin, à son entrée, quelques hommes de bon esprit d’ailleurs et de sens, mais d’un esprit difficile, négatif, qui le prennent par ses défauts, qui essayent de se mesurer avec lui avec toutes sortes de raisons dont quelques unes peuvent être fort bonnes et même solides.

1586. (1886) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Deuxième série « Anatole France »

Ce n’est d’ailleurs que par cette docilité et cette entente qu’un corps de jugements littéraires peut se former et subsister. […] Ce qu’il raconte d’ailleurs, ce sont les impressions d’un petit enfant très particulièrement doué, d’un enfant qui sera un artiste, un contemplateur, un rêveur, et qui prendra surtout le monde comme un spectacle pour les yeux et comme un problème pour la pensée, non comme un champ de bataille ou comme un magasin de provisions où il s’agit avant tout de se faire sa part.

1587. (1889) Histoire de la littérature française. Tome III (16e éd.) « Chapitre douzième. »

La morale de La Bruyère, c’est celle de Montaigne, de Molière, de La Fontaine, de Boileau ; c’est tout ensemble une grande liberté d’observation, qui reste d’ailleurs dans les limites de la convenance, et une certaine indifférence qui laisse à chacun ses défauts, et qui paraît satisfaite qu’un homme imparfait ne soit pas pire. […] Cette morale, que l’esprit chrétien a d’ailleurs élevée et épurée, ne prétend donner qu’un fonds de préceptes applicables à tous les temps comme à tous les pays, qui fassent faire à l’homme le meilleur usage de sa raison et rendent plus heureuse la vie présente.

1588. (1889) Histoire de la littérature française. Tome IV (16e éd.) « Chapitre quatrième »

Ne lui disputons pas d’ailleurs le mérite d’une certaine imagination de style, et par moment d’un heureux choix de mots ; mais dans ses plus beaux vers on ne sent ni une raison émue ni un cœur touché. […] Défions-nous d’ailleurs des beaux vers.

1589. (1890) L’avenir de la science « XIX » p. 421

Les barbares renversèrent l’Empire ; mais, au fond, quand ils essayèrent de reconstruire, ils revinrent au plan de la société romaine, qui les avait frappés dès le premier moment par sa beauté, et le seul d’ailleurs qu’ils connussent. […] Avec l’idée que le paradis est par-delà, on marche toujours et on trouve mieux que le paradis. « Le cœur, dit Herder 185, ne bat que pour ce qui est loin. » Les espérances, d’ailleurs, chimériques peut-être dans leur forme, ne le sont pas, envisagées comme symbole de l’avenir de l’humanité.

1590. (1900) La méthode scientifique de l’histoire littéraire « Troisième partie. Étude de la littérature dans une époque donnée causes et lois de l’évolution littéraire — Chapitre XVIII. Formule générale et tableau d’une époque » pp. 463-482

La réponse à chacun de ces points d’interrogation est comme un fil qui rattaché une quantité d’œuvres, ayant toutes entre elles quelque affinité, mais pouvant être d’ailleurs fort disparates, et qui les assemble en chapelets plus ou moins considérables. […] Quel que soit d’ailleurs l’ordre qu’on préfère, il faut réserver une place d’honneur aux grands hommes et aux chefs-d’œuvre qui représentent sans doute leur époque, mais la dépassent et l’entraînent à leur suite, qui sont la brillante expression de l’esprit de leur temps, mais en même temps de puissants agents d’innovation.

1591. (1889) Le théâtre contemporain. Émile Augier, Alexandre Dumas fils « Émile Augier — CHAPITRE VII »

Léa, d’ailleurs, n’est point une étrangère pour le vieux sculpteur. […] Il est évident que les tartufes d’Uzès ou d’ailleurs n’auront pas leurs entrées dans cette maison-là.

1592. (1889) Le théâtre contemporain. Émile Augier, Alexandre Dumas fils « Alexandre Dumas fils — CHAPITRE XIV »

Comment admettre, d’ailleurs, une patience assez endurcie pour résister à un affront permanent, et qu’un homme avale, chaque jour, sans sourciller, pendant des années, des couleuvres auprès desquelles le crapaud dont parle Chamfort paraîtrait mangeable ? […] Cette prière interminable se gâte d’ailleurs terriblement à la fin.

1593. (1857) Causeries du lundi. Tome II (3e éd.) « L’abbé Galiani. » pp. 421-442

Ce qu’on sent trop d’ailleurs dans ces Dialogues, et ce que Galiani a pris soin plus tard de nous confirmer en toutes lettres, c’est que son Chevalier Zanobi, qui représente l’auteur, « ne croit ni ne pense un mot de tout ce qu’il dit ; qu’il est le plus grand sceptique et le plus grand académique du monde ; qu’il ne croit rien en rien, sur rien de rien ». […] Mais l’éditeur a fait précéder ce léger recueil d’extraits, assez agréable d’ailleurs à parcourir, d’une Introduction, c’est-à-dire d’une dizaine de pages, où il a tenu à se montrer le plus qu’il a pu désobligeant et maussade pour tous ceux qui l’ont précédé sur ce même sujet et dont il n’a eu vraiment qu’à profiter.

1594. (1857) Causeries du lundi. Tome III (3e éd.) « Madame Émile de Girardin. (Poésies. — Élégies. — Napoline. — Cléopâtre. — Lettres parisiennes, etc., etc.) » pp. 384-406

Elle fera, par exemple, ces vers contre un certain vote de la Chambre des députés (13 avril 1839), vote que je ne prétends point d’ailleurs approuver ; et elle a écrit en novembre 1848 ces autres fameux vers contre le général Cavaignac, où, le voulant exterminer et pourfendre, elle ne trouve rien de plus fort à lui appliquer dans sa colère, parce que le digne général a dormi une heure pendant une des nuits de juin, que ce dernier coup accablant : Vive l’Endymion de la guerre civile ! […] Des voyageurs qui revenaient d’Égypte m’ont assuré qu’elle confondait d’ailleurs les climats, celui d’Alexandrie avec celui de Thèbes, qui est à cent cinquante lieues au-delà : ce sont des bagatelles.

1595. (1857) Causeries du lundi. Tome III (3e éd.) « L’abbé de Choisy. » pp. 428-450

Dans tous les états où il parut successivement, on le vit d’ailleurs porter le même esprit de légèreté, de grâce, d’étourderie spirituelle. […] L’abbé de Choisy fut de tout temps fidèle à ces articles du catéchisme de sa mère, et on le vit jusqu’à la fin idolâtre du roi, courtisan jusqu’à l’indiscrétion, d’ailleurs un modèle de complaisance et de civilité avec tous, et meilleur homme au fond, plus fidèle à ses amis dans la disgrâce qu’on n’eût pu l’attendre d’une pareille discipline.

1596. (1857) Causeries du lundi. Tome III (3e éd.) « La Grande Mademoiselle. » pp. 503-525

Son enfance, d’ailleurs, et sa première jeunesse se passèrent dans les frivolités, dans une vie toute de cérémonial et de divertissement, dans les bals, les comédies, les collations, sans que personne fût là pour l’avertir qu’il y avait au monde quelque chose de plus sérieux. […] Quand Lauzun sortit de prison, ce n’était plus l’honnête homme, le galant homme et l’homme poli qui l’avait tant charmée : le courtisan seul avait survécu, courtisan acharné, et qui n’eut pas de cesse qu’il ne se retrouvât sur pied et dans un replâtrage de faveur auprès du maître ; d’ailleurs dur, intéressé ouvertement, cupide, osant reprocher à Mademoiselle les sacrifices mêmes qu’elle avait faits pour le délivrer.

1597. (1857) Causeries du lundi. Tome IV (3e éd.) « Mémoires de Marmontel. » pp. 515-538

Rien de plus agréable, d’ailleurs, que tous ces premiers récits de Marmontel. […] J’ai dit qu’au réveil de la société, les électeurs de l’Eure le portèrent au Conseil des Anciens ; le 18 Fructidor annula son élection, sans le frapper d’ailleurs.

1598. (1865) Causeries du lundi. Tome V (3e éd.) « Rivarol. » pp. 62-84

Il s’attaque à Dante dont il apprécie d’ailleurs l’austère génie. […] Rivarol d’ailleurs n’est point un écrivain absolutiste, comme nous dirions, et il faut bien se garder de le classer comme tel.

1599. (1865) Causeries du lundi. Tome V (3e éd.) « La Harpe. Anecdotes. » pp. 123-144

Ce mariage d’amour et de poésie fut d’ailleurs des moins heureux. […] Assailli d’une foule d’idées et de sentiments, je pleurai assez longtemps sans qu’il me reste d’ailleurs d’autre souvenir de cette situation, si ce n’est que c’est, sans aucune comparaison, ce que mon cœur a jamais senti de plus violent et de plus délicieux, et que ces mots : Me voici, mon Fils !

1600. (1865) Causeries du lundi. Tome VI (3e éd.) « Le maréchal Marmont, duc de Raguse. — II. (Suite.) » pp. 23-46

Il se montra en même temps humain et moral, fidèle à ses principes de Lyon, en insistant pour qu’on prévînt la conspiration une fois connue, au lieu de la laisser à demi éclater comme quelques ministres l’auraient voulu Vers ces années, pour se consoler des injustices de l’opinion publique à son égard, se sentant peu de goût d’ailleurs pour tout ce qui se pratiquait à la Cour, et croyant aussi qu’il était séant à une époque de paix d’inaugurer le rôle d’une espèce de grand seigneur industriel, il conçut l’idée de fonder dans sa terre de Châtillon un vaste établissement où il assemblerait toutes les industries, et moyennant lequel il doterait son pays des innovations utiles en tous genre. […] Tel, on le voit, tel vivait le duc de Raguse pendant la seconde moitié de la Restauration, oubliant peu à peu ses disgrâces, très aimé de ses amis, absous et plus qu’absous de tous ceux qui rapprochaient, et qui lisaient à nu dans cette nature vive, mobile, sincère, intelligente, bien française, un peu glorieuse, mais pleine de générosité et même de candeur (le mot est d’un bon juge, et je le reproduis) ; piquant d’ailleurs de parole, pénétrant dans ses jugements, parlant des hommes avec moquerie ou enthousiasme, des choses avec intérêt, avec feu et imagination, parfaitement séduisant en un mot, comme quelqu’un qui n’est pas toujours froidement raisonnable.

1601. (1865) Causeries du lundi. Tome VII (3e éd.) « Volney. Étude sur sa vie et sur ses œuvres, par M. Eugène Berger. 1852. — I. » pp. 389-410

La première flatterie adressée aux tribunes vint donc de Volney, lequel d’ailleurs y semblait peu intéressé puisqu’il n’était pas orateur. […] Je ne crois nullement, comme l’a dit un esprit d’ailleurs judicieux, que Les Ruines constituent un type dans notre littérature : mais c’est en effet un livre qui, par le ton, est bien le contemporain de certaines formes de David en peinture, de Marie-Joseph Chénier et de Le Brun en poésie.

1602. (1893) La psychologie des idées-forces « Tome second — Livre sixième. La volonté — Chapitre premier. Existence de la volonté »

Au contraire, mes volitions m’apparaissent comme des parties intégrantes et des développements de ma vie interne, combinée d’ailleurs avec les influences du dehors, réfractée et réfléchie en perceptions de toutes sortes. […] On peut d’ailleurs, en vertu des corrélations mécaniques qui existent entre les diverses parties du corps vivant, admettre que certains points finissent par jouer d’ordinaire, par rapport à certains autres, le rôle d’organes relatifs d’inhibition, de même qu’il y a des points qui sont relativement sensoriels ; mais c’est là une organisation dérivée, qui n’implique pas une séparation primitive et complète, soit des fonctions sensorielle et motrice, soit des fonctions excitatrice et inhibitoire.

1603. (1906) La nouvelle littérature, 1895-1905 « Première partie. Écoles et manifestes » pp. 13-41

D’ailleurs, qu’on les appelle, si l’on préfère renaissants classiques, ou même naturistes, ce qui importe, c’est moins un nom, que de réunir des individus faits pour se comprendre, s’aimer… Cette école en suscita, par antithèse, une autre. […] Sainte-Beuve d’ailleurs l’eût approuvée puisqu’il déclare : « L’important, aujourd’hui, est de maintenir l’idée et le culte (du classicisme). » La tâche a été rendue facile par les influences subies.

1604. (1782) Plan d’une université pour le gouvernement de Russie ou d’une éducation publique dans toutes les sciences « Plan d’une université, pour, le gouvernement de Russie, ou, d’une éducation publique dans toutes les sciences — Plan, d’une université, pour, le gouvernement de Russie » pp. 433-452

D’ailleurs point de pratique, et c’est un grand défaut ; combien de choses qui tiennent à l’art de guérir qu’on ne peut apprendre ni dans des livres ni dans des leçons ! […] J’en dis autant des orateurs, des érudits et des autres professions qui ne souffrent pas de médiocrité, et à qui l’instruction ne sert de rien sans le génie ; d’ailleurs peu nécessaires dans une société, même quand on y excelle.

1605. (1767) Salon de 1767 « Peintures — Loutherbourg » pp. 258-274

D’ailleurs celui-ci est moins beau. […] D’ailleurs croit-on que la crainte de n’être que le second n’excitât pas de l’émulation entre les artistes, et ne les portât pas à quelques efforts de plus ?

1606. (1920) Action, n° 4, juillet 1920, Extraits

Ecoutons d’ailleurs les professions de foi expressionnistes des poètes les plus qualifiés à cet effet ! […] C’est pourquoi elle néglige comme moyen de sensation, la description naturaliste de la réalité quoique ce réel pourri fût si tangible ; mais elle se crée elle-même avec une énergie inouïe et brutale ses moyens d’expression et les trouve dans la force accélératrice de l’esprit (ne s’efforçant nullement d’ailleurs d’en éviter les abus !)

1607. (1905) Les œuvres et les hommes. De l’histoire. XX. « La Révolution française »

Comment ce peuple, d’ailleurs, dit l’auteur de l’Histoire des Causes, aurait-il pu suspecter un gouvernement qui employait Billaud-Varenne, Barrère, Roland ; que Marat louait ; et qui pensionnait Condorcet et Chamfort ? […] Désormais, je ne crains point de l’affirmer, tout écrivain qui se respecte — quelles que soient ses opinions, d’ailleurs, et l’idée fixe de son point de vue, — sera obligé de compter avec la vaste critique de son livre.

1608. (1861) Les œuvres et les hommes. Les historiens politiques et littéraires. II. « X. M. Nettement » pp. 239-265

Voilà ce que devait être dans son inspiration première et dans l’ensemble de son dessein l’Histoire de la Littérature sous le Gouvernement de Juillet, qu’elle fût écrite, d’ailleurs, par M.  […] Nettement nous le peigne comme une espèce de satyre en gaîté, ce qui prouve d’ailleurs qu’il n’avait vu Balzac que quand Balzac le regardait.

1609. (1862) Les œuvres et les hommes. Les poètes (première série). III « M. Sainte-Beuve. Les Poésies de Joseph Delorme, Les Consolations, les Pensées d’août. »

Et, d’ailleurs, quelles que soient les dates de ces pièces où je le trouve, ce poète d’ordre décadent et composite, M.  […] Il s’agit de vérité, de profondeur humaine ; il ne s’agit pas d’habileté, d’art retors, savant, consommé, qui, d’ailleurs, à ce degré, n’y est pas non plus.

1610. (1868) Curiosités esthétiques « VII. Quelques caricaturistes français » pp. 389-419

. — La véritable gloire et la vraie mission de Gavarni et de Daumier ont été de compléter Balzac, qui d’ailleurs le savait bien, et les estimait comme des auxiliaires et des commentateurs. […] C’est la raison pour laquelle ses Scènes bachiques resteront un œuvre remarquable ; ses chiffonniers d’ailleurs sont généralement très-ressemblants, et toutes ces guenilles ont l’ampleur et la noblesse presque insaisissable du style tout fait, tel que l’offre la nature dans ses caprices.

1611. (1898) L’esprit nouveau dans la vie artistique, sociale et religieuse « I — L’art et la sexualité »

Je reviendrai d’ailleurs sur ce point qui est, à mon avis, le plus solide de l’argumentation de mon érudit contradicteur. […] Il est trop évident que dans l’instant qui suit l’acte sexuel, l’être humain, secoué dans ses fondements, subit un affaissement momentané, une sorte de semi-conscience passagère, une « annihilation de l’âme », si l’on veut, comme après toute fatigue musculaire d’ailleurs.

1612. (1898) L’esprit nouveau dans la vie artistique, sociale et religieuse « III — La rentrée dans l’ordre »

Ruine irréparable : « il était prêtre, et il ne croyait plus. » Pourtant, il ne se reconnaît pas le droit de violer son serment. « Du moment qu’on l’avait châtré, il voulait rester à part, dans sa fierté douloureuse. » D’ailleurs, s’il n’a pu vaincre la raison en lui, il est resté maître de sa chair. […] Et, d’ailleurs, comment auraient-ils pu ne pas commettre cette confusion, étant donnée la métaphysique chrétienne ?

1613. (1890) La bataille littéraire. Deuxième série (1879-1882) (3e éd.) pp. 1-303

Et d’ailleurs, quelle sorte de sermon serais-je bien en droit de lui faire, puisque, moi aussi, j’y aurai contribué, à ce collier d’or ! […] — C’était impossible, naturellement, je l’avais prévu : il aurait fallu des démarches longues, que personne n’aurait comprises, et pour lesquelles d’ailleurs le temps manquait (nous partions à midi pour Tunis). […] Blasé, sceptique, railleur, froid et hautain de tout ce qui n’était pas pratique, profondément ignorant d’ailleurs, il parlait d’une voix grasse et forte, avec autorité et prépondérance. […] Bref, dépité de se voir méconnu, ennuyé des scrupules et des objections diverses qu’on lui opposait sans cesse, occupé d’ailleurs autre part plus agréablement, il se retira définitivement sous sa tente, d’où sa femme n’essaya pas de le faire sortir. […] Aucun sujet ne pouvait d’ailleurs mieux servir son auteur.

1614. (1866) Nouveaux lundis. Tome VI « Appendice. — Post-scriptum sur Alfred de Vigny. (Se rapporte à l’article précédent, pages 398-451.) »

C’était la seule connue. » Je laisse à la charge de mon savant ami le fait, pour moi très-douteux, de ces documents historiques tout à fait inconnus et inédits : c’est d’ailleurs chose facile à vérifier.

1615. (1869) Portraits contemporains. Tome I (4e éd.) « Victor Hugo — Note »

Et maintenant, si de ces hauteurs nous descendons à de menus détails littéraires, à ces petites choses auxquelles pour ma part j’attache de l’importance, j’ai besoin de rectifier sur quelques points le passage, très-bienveillant d’ailleurs et tout favorable, qui m’est accordé dans le livre de biographie domestique intitulé : Victor Hugo raconté par un témoin de sa vie ; on y lit (t. 

1616. (1874) Premiers lundis. Tome I « M. Mignet : Histoire de la Révolution française, depuis 1789 jusqu’en 1814. 3e édition. »

Un philosophe, qui écrivait d’ailleurs dans le but évident de rabaisser la puissance humaine, a bien osé dire : « Un grain de sable placé dans l’urètre de Cromwell a décidé du sort de l’Europe.

1617. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — V — Vielé-Griffin, Francis (1864-1937) »

Il y a parfois un heurt, un arrêt rauque dans la légère harmonie de ses pensées chantantes ; il ne vient pas d’ailleurs.

1618. (1887) Discours et conférences « Discours lors de la distribution des prix du lycée Louis-le-Grand »

Le sens de cette fête annuelle des bonnes études vient d’ailleurs de vous être indiqué d’une façon si judicieuse, qu’à peine est-il nécessaire d’ajouter quelques mots.

1619. (1881) La psychologie anglaise contemporaine « M. Bain — Chapitre V : Rapports du physique et du moral. »

C’est là, d’ailleurs, un fait d’observation générale, que celui qui travaille de la tête est moins propre au travail des bras.

1620. (1913) Le bovarysme « Première partie : Pathologie du bovarysme — Chapitre IV Le Bovarysme des collectivités : sa forme imitative »

Si l’on restreint à notre pays l’observation du cas pathologique, il faut constater d’ailleurs que le principe de suggestion, qui détourna de la satisfaction de soi-même le groupe français de cette époque, se fortifia ici d’un nouvel appoint qui en augmenta le danger.

1621. (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome I « Mémoires pour servir à l’histoire des gens-de-lettres ; et principalement de leurs querelles. Querelles particulières, ou querelles d’auteur à auteur. — Aristophane, et Socrate. » pp. 20-32

D’ailleurs, Platon lui-même, le grand Platon, disciple de Socrate & son apologiste, donne des louanges au poëte comique, dit que les graces habitent dans son sein.

1622. (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome I « Mémoires pour servir à l’histoire des gens-de-lettres ; et principalement de leurs querelles. Querelles particulières, ou querelles d’auteur à auteur. — Bayle, et Jurieu. » pp. 349-361

On l’accuse d’être faux dans ses citations ; mais, dans un grand nombre qu’on a vérifiées, on ne l’a point surpris en faute : & d’ailleurs seroit-il étonnant que, dans un nombre si prodigieux de passages, sa mémoire se fût quelquefois égarée.

1623. (1867) Le cerveau et la pensée « Chapitre VIII. La mécanique cérébrale »

« Il est bien vrai, dit-il, que les changements organiques du cerveau font quelquefois disparaître la mémoire des faits qui se rapportent à certaines périodes ou à certaines classes de mots, tels que les substantifs, les adjectifs ; mais cette perte ne pourrait être expliquée au point de vue matériel qu’en admettant que les impressions se fixent d’une manière successive dans des portions stratifiées du cerveau, ce à quoi il n’est pas permis de s’arrêter un seul instant… La faculté de conserver ou de reproduire les images ou les idées des objets qui ont frappé les sens ne permet pas d’admettre que les séries d’idées soient fixées dans telles ou telles parties du cerveau, par exemple, dans les corpuscules ganglionnaires de la substance grise, car les idées accumulées dans l’âme s’unissent entre elles de manières très-variées, telles que les relations de succession, de simultanéité, d’analogie, de dissemblance, et ces relations varient à chaque instant. » Müller ajoute : « D’ailleurs, si l’on voulait attribuer la perception et la pensée aux corpuscules ganglionnaires et considérer le travail de l’esprit, — quand il s’élève des notions particulières aux notions générales, ou redescend de celles-ci à celle-là, — comme l’effet d’une exaltation de la partie périphérique des corpuscules ganglionnaires relativement à celle de leurs parties centrales ou de leur noyau relativement à leur périphérie, si l’on prétendait que la réunion des conceptions en une pensée ou en un jugement qui exige à la fois l’idée de l’objet, celle des attributs et celle de la copule, dépend du conflit de ces corpuscules et d’une action des prolongements qui les unissent ensemble ; si l’on prétendait que l’association des idées dépend de l’action soit simultanée, soit successive, de ces corpuscules, — on ne ferait que se perdre au milieu d’hypothèses vagues et dépourvues de tout fondement72. » De tout ce qui précède, je ne crois pas qu’il soit bien téméraire de conclure que nous ne savons rien, absolument rien, des opérations du cerveau, rien des phénomènes dont il est le théâtre lorsque la pensée se produit dans l’esprit.

1624. (1765) Essais sur la peinture pour faire suite au salon de 1765 « Mon mot sur l’architecture » pp. 70-76

On accorde que tout étant égal d’ailleurs, un homme mince et élancé paraîtra plus grand qu’un homme bien proportionné ; mais on demande encore quel est de ces deux hommes celui qu’on admirera davantage ; et si le premier ne consentirait pas à être réduit aux proportions les plus rigoureuses de l’antique, au hasard de perdre quelque chose de sa grandeur apparente.

1625. (1782) Plan d’une université pour le gouvernement de Russie ou d’une éducation publique dans toutes les sciences « Plan d’une université, pour, le gouvernement de Russie, ou, d’une éducation publique dans toutes les sciences — Deuxième cours des études d’une Université » pp. 489-494

C’est d’ailleurs, ainsi que l’agriculture, le sujet de deux discours faciles à faire.

1626. (1763) Salon de 1763 « Peintures — Greuze » pp. 234-241

Que les bras de cette figure d’ailleurs charmante, sont roides, secs, mal peints et sans détails… Oh pour cela, rien n’est plus vrai.

1627. (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 21, du choix des sujets des comedies, où il en faut mettre la scene, des comedies romaines » pp. 157-170

D’ailleurs je répondrai à l’objection, que Plaute et Terence ont pû se tromper.

1628. (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 40, si le pouvoir de la peinture sur les hommes est plus grand que le pouvoir de la poësie » pp. 393-405

D’ailleurs il est une de ces operations, celle qui se fait quand le mot reveille l’idée dont il est le signe, qui ne se fait pas en vertu des loix de la nature.

1629. (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Troisième partie — Section 14, de la danse ou de la saltation théatrale. Comment l’acteur qui faisoit les gestes pouvoit s’accorder avec l’acteur qui récitoit, de la danse des choeurs » pp. 234-247

D’ailleurs il falloit qu’ils sçussent un art qui leur étoit particulier, je veux dire celui de faire tomber leur geste en cadence avec la récitation du chantre, qui parloit quelquefois pour eux.

1630. (1897) L’empirisme rationaliste de Taine et les sciences morales

Taine avait d’ailleurs été trop étroitement en contact avec l’empirisme anglais pour n’en avoir pas fortement subi l’influence : de là des incertitudes et des contradictions dans la suite de ses idées.

1631. (1905) Les ennemis de l’art d’écrire. Réponse aux objections de MM. F. Brunetière, Emile Faguet, Adolphe Brisson, Rémy de Gourmont, Ernest Charles, G. Lanson, G. Pélissier, Octave Uzanne, Léon Blum, A. Mazel, C. Vergniol, etc… « IV »

Nous n’avons jamais soutenu, d’ailleurs, qu’on doive toujours imiter ; nous prétendons seulement que l’imitation est un excellent moyen de formation et d’assimilation littéraire.‌

1632. (1818) Essai sur les institutions sociales « Chapitre XI. Première partie. Conséquences de l’émancipation de la pensée dans la sphère des idées religieuses » pp. 315-325

Est-ce à nous d’ailleurs à nous montrer si difficiles, nous qui ne cessons de nous parer de nos trophées militaires ?

1633. (1906) Les œuvres et les hommes. À côté de la grande histoire. XXI. « Gabrille d’Estrées et Henri IV »

Parlons correctement d’ailleurs.

1634. (1905) Les œuvres et les hommes. De l’histoire. XX. « La défection de Marmont »

Aux yeux de Rapetti, il y avait plus important ici que l’examen d’un livre, si approfondi d’ailleurs qu’il pût être, il y avait une justice à accomplir, et cette justice, elle est sortie de son intention.

1635. (1895) Les œuvres et les hommes. Journalistes et polémistes, chroniqueurs et pamphlétaires. XV « Edmond About » pp. 63-72

Ou nous nous trompons infiniment, d’ailleurs, ou About est naturellement fait pour emboîter les opinions reçues.

1636. (1890) Les œuvres et les hommes. Littérature étrangère. XII « Topffer »

Mais nous l’avons dit déjà, c’est par cette infériorité très réelle et que la Critique doit indiquer, que Topffer plaira davantage à cette moyenne d’âmes pour lesquelles il a écrit, et qui ne comprendraient rien d’ailleurs au troisième dessous du génie.

1637. (1909) Les œuvres et les hommes. Philosophes et écrivains religieux et politiques. XXV « Proudhon et Couture »

D’ailleurs, il faut bien en convenir, les circonstances politiques par lesquelles nous sommes passés, et qui ont tenu si longtemps le pistolet sur la gorge de cette pauvre société, n’étaient-elles pas une préoccupation antilittéraire ou une distraction suffisante pour expliquer que le livre fût une marchandise qui ne donnât plus ?

1638. (1889) Les œuvres et les hommes. Les poètes (deuxième série). XI « Charles Monselet »

Il a dit encore, dans ce recueil, avec une modestie pleine de grâce, qu’il n’avait pas de lyre, mais une lyrette… Et qu’importe, d’ailleurs, lyre ou lyrette, si nous sommes touchés !

1639. (1773) Essai sur les éloges « Chapitre VII. D’Isocrate et de ses éloges. »

Il y a d’ailleurs certaines lectures analogues à des âmes de héros ; et pour un homme tel qu’Alexandre, il n’y avait d’écrivain qu’Homère.

1640. (1886) Le roman russe pp. -351

D’ailleurs, à quoi bon rechercher des causes douteuses, quand le fonctionnement de l’univers et de l’homme devenait si clair pour le physicien, pour le physiologiste ? […] D’ailleurs, si l’éducation première de l’écrivain eut des lacunes, il y pourvut plus tard ; tous ses contemporains témoignent de sa vaste lecture, de sa connaissance approfondie des littératures d’Occident. […] Ses épîtres présentent un singulier alliage, assez fréquent d’ailleurs, d’humilité chrétienne et de bouffissure littéraire. […] Il était piqué au jeu, d’ailleurs, par un rival qui l’avait devancé ; comme on le verra, Terres vierges est une réponse indirecte aux Possédés, de Dostoïevsky. […] C’est d’abord le paysan, doux, résigné, endormi, touchant dans ses souffrances comme l’enfant qui ne sait pas pourquoi il souffre ; malin et rusé d’ailleurs, quand il n’est pas abruti par l’ivresse, soulevé de loin en loin par des fureurs animales.

1641. (1887) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Troisième série « Edmond et Jules de Goncourt »

Le roman d’ailleurs, est le plus libre des genres et souffre toutes les formes. […] Encore sous le coup de son chagrin, Barnier, qui est pourtant un brave et honnête garçon, ayant trop bu d’eau-de-vie ce soir-là et poussé d’ailleurs par les plaisanteries des camarades, tente d’embrasser la sœur, qui le frappe au visage. […] Nous pouvons fort bien accorder d’ailleurs que les descriptions sont des inventaires dressés par des artistes et des poètes, comme les inventaires sont des descriptions composées par des notaires.

1642. (1772) Bibliothèque d’un homme de goût, ou Avis sur le choix des meilleurs livres écrits en notre langue sur tous les genres de sciences et de littérature. Tome I « Bibliotheque d’un homme de goût. — Chapitre III. Poëtes françois. » pp. 142-215

Il est tombé d’ailleurs dans plusieurs inexactitudes. […] M. de Voltaire, qui d’ailleurs n’aime pas Danchet, ne peut s’empêcher de louer ses opéra. […] Richer, malgré la foiblesse de sa poésie, qui est toujours terre à terre & d’une imagination d’ailleurs peu riante, Richer a plus approché de la Fontaine que tous ses prédécesseurs ; il a donné, comme lui, douze livres de fables.

1643. (1772) Bibliothèque d’un homme de goût, ou Avis sur le choix des meilleurs livres écrits en notre langue sur tous les genres de sciences et de littérature. Tome I « Bibliotheque d’un homme de goût. — Chapitre V. Des orateurs anciens et Modernes. » pp. 223-293

D’ailleurs, comme ils parloient les deux plus belles langues qui ayent jamais été dans la bouche des hommes, on ne s’apperçoit de ce défaut que lorsqu’on lit leurs traducteurs. […] D’ailleurs le livre du Pere Houdry renferme vingt-deux gros volumes in-4°., & il y a bien peu de gens, sur-tout parmi les Curés de la campagne, qui soient en état de se le procurer ; cela emporteroit une année du revenu de leur Cure. […] L’Académie françoise & plusieurs autres Sociétés littéraires ont donné un choix des discours qu’elles ont couronnés ; le détail en seroit trop long ; ces sortes de livres sont d’ailleurs fort communs.

1644. (1895) Nos maîtres : études et portraits littéraires pp. -360

D’ailleurs fécond et varié dans ses ressources, et plus imprégné de musique que personne jamais ne le fut, avant lui ni après. […] Taine, qui était d’ailleurs, certainement, une méthode excellente. […] Elle n’en a point, d’ailleurs, la prétention : on dirait plutôt qu’elle s’amuse à rapporter à d’autres tout l’honneur de ses travaux. […] C’est, d’ailleurs, une figure bien singulière, et quasi fantastique, que M.  […] Nous ne voulons plus du nouveau, quand bien même il en resterait au monde, — où d’ailleurs, fort heureusement, il n’en reste plus.

1645. (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Première partie. — L’école dogmatique — Chapitre premier. — Une leçon sur la comédie. Essai d’un élève de William Schlegel » pp. 25-96

D’ailleurs, que m’importe la vaine multitude, si je puis lui opposer l’élite, si j’ai pour moi Aristophane, Shakespeare, et aussi (je le dis bien haut) un poète obscur et méprisé dans sa nation, parce qu’une raison pesante et froide ne recommande pas son théâtre au goût de la France, et que l’imagination et la gaieté en font seules tous les frais, Legrand, l’auteur du Roi de Cocagne 6, chef-d’œuvre méconnu que la critique allemande aura la gloire de rendre à l’immortalité ? […] Si j’avais, par exemple, à développer devant mon spirituel auditoire Une théorie ridicule sur la comédie, une critique absurde dans ses principes et dans ses conclusions, dont l’auteur, homme d’imagination d’ailleurs et parfois de jugement, se serait appuyé sur les plus étranges axiomes et sur les définitions les plus arbitraires, pour préparer et amener quelque jugement impertinent sur un grand poêle ; il ne me serait pas difficile de faire rire les gens d’esprit qui m’écouteraient ; je n’aurais qu’à reproduire fidèlement ces doctrines ridicules. […] D’ailleurs la politique, cet élément athénien du théâtre d’Aristophane, ne regarde plus aujourd’hui que l’érudition ; ce qui intéresse tous les hommes, c’est l’élément humain, la poésie. […] Toutefois, bien d’autres en avaient fait autant avant lui, et je ne vois pas ce qui, dans ce genre, devrait l’ériger en créateur unique et entièrement original… Nous allons examiner brièvement si Molière a vraiment réussi à perfectionner les pièces qu’il a imitées, en tout ou en partie, de Plaute et de Térence… Plusieurs des sujets de Molière ont tout l’air d’être empruntés d’ailleurs, et je suis convaincu qu’il serait possible d’en découvrir la source si l’on parcourait les antiquités littéraires de la farce ; c’est ce qu’atteste formellement le savant Tiraboschi : Molière, dit-il, a tellement tiré parti des comiques italiens, que si on lui reprenait tout ce qu’il en a emprunté, les volumes de ses Œuvres ne seraient pas en si grand nombre… Notre Hans Sachs avait mis en œuvre avec assez de gaieté l’idée de la scène du Malade Imaginaire, où l’on met l’amour de la femme à l’épreuve en supposant la mort du mari… Dans les farces mêmes que Molière a véritablement inventées, il ne laisse pas de s’approprier des formes comiques imaginées chez les étrangers, etc.

1646. (1889) Histoire de la littérature française. Tome III (16e éd.) « Chapitre huitième »

Les pièces de ce poète, esprit d’ailleurs facile et aimable, et qui valait mieux que ses succès, ne sont que d’agréables flatteries à la jeunesse et aux passions naissantes de Louis XIV. […] Son manque de foi est d’ailleurs si cruellement expié, qu’il nous est permis de nous intéresser à lui honorablement : en nous faisant solidaires de sa faute, nous souscrivons à son châtiment. […] Il n’en est pas d’ailleurs de plus difficiles, ni où le lieu commun et la mode aient plus de part. […] » Je développai cette idée, faisant d’ailleurs les différences, adoucissant les traits de ces Agrippines, substituant des fils simplement faibles à des fila capables de faire assassiner leurs mères, et des mères simplement impérieuses à des épouses empoisonnant leurs maris.

1647. (1894) Les maîtres de l’histoire : Renan, Taine, Michelet pp. -312

Il n’était pas seul condamné d’ailleurs. […] Le jury d’ailleurs se cacha si peu d’avoir tenu compte dans sa décision de la question de doctrine que, deux ans plus tard, à la soutenance de doctorat de Taine, M.  […] Il n’a point, d’ailleurs, renié sa méthode ni sa doctrine ; il les a plutôt accentuées. […] Michelet avait en lui ce trait germanique qui, mêlé à une nature d’ailleurs toute française, fit sa grande originalité. […] Toute cette discipline ne faisait d’ailleurs que surexciter son imagination et sa sensibilité en les comprimant.

1648. (1894) Critique de combat

Gardez-vous d’ailleurs de vous indigner, de discuter, de vous passionner pour ou contre telle assertion ! […] Il nous déclare d’ailleurs que son histoire est tout entière à refaire. […] Le portrait ne sera pas flatté ; cela ne serait pas digne de lui, et d’ailleurs à quoi bon ? […] Il ne peut être question de les discuter ici, et j’ai hâte d’arriver, d’ailleurs, à ce qui doit le plus intéresser les lecteurs de ce journal. […] Que Voltaire, comme Montesquieu d’ailleurs ou Diderot, ait dû par suite recourir à toute sorte de subterfuges, on peut le regretter.

1649. (1870) Causeries du lundi. Tome X (3e éd.) « M. Denne-Baron. » pp. 380-388

Properce, d’ailleurs, était fait pour tenter un ardent jouteur : admirable poète, un peu obscur, un peu serré, dont le texte a subi sans doute les outrages du temps, mais splendide par places, et qui, là où il se découvre tout entier, laisse éclater la plus belle flamme.

1650. (1870) Causeries du lundi. Tome XII (3e éd.) « Appendice » pp. 511-516

Mais ce dernier ouvrage, fondé, comme presque tous ceux du même genre, sur ce qu’on peut appeler l’adultère fondamental et antérieur à l’action, n’a point paru d’ailleurs différer notablement en mérite d’autres drames de la même famille, déjà couronnés les années précédentes ; et quant à l’agréable petite comédie donnée à la veille du nouvel an, c’eût été l’exagérer que de l’élever isolément jusqu’à l’importance d’un enseignement utile.

1651. (1870) Nouveaux lundis. Tome XII « La poésie »

Il m’est arrivé quelquefois de causer littérature avec des personnes du sexe, réputées d’ailleurs fort instruites, et dont quelques-unes même étaient ou avaient été des institutrices distinguées ; elles savaient des mots, des définitions qu’elles répétaient de confiance ; elles avaient lu des extraits, elles en étaient presque toutes plus ou moins aux morceaux choisis de Noël et Laplace.

1652. (1874) Premiers lundis. Tome II « Poésie — Poésie — I. Hymnes sacrées par Édouard Turquety. »

La question d’ailleurs n’est pas dans les genres ; elle est toute dans les personnes et dans les talents.

1653. (1900) La méthode scientifique de l’histoire littéraire « Troisième partie. Étude de la littérature dans une époque donnée causes et lois de l’évolution littéraire — Chapitre II. Recherche des vérités générales » pp. 113-119

A comparer ensemble les écrits, d’ailleurs si dissemblables, de Rousseau, de Buffon, de Diderot, de Thomas, on s’aperçoit bien vite que tous ces écrivains, qui furent contemporains, ont la phrase ample, périodique, largement déroulée, et l’on conclut sans témérité aucune que la prose oratoire, dans la seconde moitié du xviiie  siècle, a joui d’une vogue éclatante.

1654. (1881) La psychologie anglaise contemporaine « M. Samuel Bailey »

  Nous ne le suivrons pas dans le détail, qui est d’ailleurs exposé sans beaucoup de suite, car l’auteur a eu l’intention non de faire un traité complet et méthodique, mais d’aborder seulement les questions où il a quelque chose à dire.

1655. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre IV » pp. 38-47

La vie intime de Louis XIII avec la jeune reine n’était d’ailleurs pas sans nuages.

1656. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — L — article » pp. 23-38

D’ailleurs, toutes ses Fables n’ont pas été tirées d’un fond étranger.

1657. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — M. — article » pp. 239-252

D’ailleurs cette espece de vol ne prouveroit que mieux son génie ; on ne pourroit en conclure autre chose, sinon qu’il a su se rendre propres des richesses étrangeres, par la maniere dont il les a mises en œuvre.

1658. (1893) La psychologie des idées-forces « Tome premier — Livre troisième. Le souvenir. Son rapport à l’appétit et au mouvement. — Chapitre quatrième. L’aperception et son influence sur la liaison des idées »

Cette réaction intellectuelle est d’ailleurs produite par un intérêt quelconque que le sujet sentant et agissant prend à ses sensations, en vertu de leur rapport à son état total ; l’intérêt sensible produit une concentration de l’activité intellectuelle dans la direction de tel objet, avec conscience plus ou moins claire de la réaction du sujet sur l’objet.

1659. (1913) Le bovarysme « Quatrième partie : Le Réel — V »

Toutefois, qu’on ne l’oublie pas, l’intelligence n’est pas ici seule en jeu, il s’agit de la réalité phénoménale qui d’ailleurs conditionne, on l’a vu, l’intelligence.

1660. (1894) Notules. Joies grises pp. 173-184

Nicolas Despréaux, qui d’ailleurs était le plus parfait maroufle et le plus sot butor de son siècle, eut un jour une trouvaille de génie (l’attribuer à son tempérament bilieux) dans ce vers : Aux Saumaises futurs préparer des tortures.

1661. (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome I « Mémoires pour servir à l’histoire des gens-de-lettres ; et principalement de leurs querelles. Querelles particulières, ou querelles d’auteur à auteur. — Racine, et Pradon. » pp. 334-348

Mais il ne parut point sous son nom : on ne fit que le répandre dans le public, & mettre certaines personnes dans la confidence : celles qui n’y étoient point, & qui d’ailleurs voyoient souvent madame Deshoulières, se firent une fête de lui apporter les vers nouveaux.

1662. (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Seconde partie. Poétique du Christianisme. — Livre premier. Vue générale des épopées chrétiennes. — Chapitre III. Paradis perdu. »

Homère, dans ce morceau, a quelque chose de plus naïf que Virgile auquel il a fourni d’ailleurs tous les traits frappants, tels que l’ouvrage échappant des mains d’Andromaque, l’évanouissement, etc.

1663. (1765) Essais sur la peinture pour faire suite au salon de 1765 « Mes petites idées sur la couleur » pp. 19-25

Tout étant égal d’ailleurs entre deux compositions, la plus lumineuse vous plaira sûrement davantage.

1664. (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 37, des défauts que nous croïons voir dans les poëmes des anciens » pp. 537-553

D’ailleurs, comme nous l’avons exposé dans la premiere partie de cet ouvrage, rien ne détruit plus la vraisemblance, qui est l’ame de la fiction que de voir la fiction démentie par des faits generalement connus.

1665. (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Troisième partie — Section 15, observations concernant la maniere dont les pieces dramatiques étoient représentées sur le théatre des anciens. De la passion que les grecs et les romains avoient pour le théatre, et de l’étude que les acteurs faisoient de leur art et des récompenses qui leur étoient données » pp. 248-264

D’ailleurs, la dépense immense que les grecs et les romains faisoient pour la représentation des pieces dramatiques, nous est un bon garent de l’attention qu’ils y donnoient.

1666. (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Troisième partie — Section 18, reflexions sur les avantages et sur les inconveniens qui resultoient de la déclamation composée des anciens » pp. 309-323

D’ailleurs quelle difference les anciens ne mettoient-ils pas entre leurs acteurs ?

1667. (1895) Les œuvres et les hommes. Journalistes et polémistes, chroniqueurs et pamphlétaires. XV « Les honnêtes gens du Journal des Débats » pp. 91-101

Il faut s’évader par le mot sur les choses, — comme on s’évaderait d’ailleurs, si on était pris.

1668. (1899) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (troisième série). XVII « Taine »

D’ailleurs, à quoi bon ?

1669. (1773) Essai sur les éloges « Chapitre XVIII. Siècle de Constantin. Panégyrique de ce prince. »

D’ailleurs, la naissance du christianisme dans ces climats, le renouvellement du platonisme, l’école d’Alexandrie, le choc des deux religions, le zèle ardent des païens pour attaquer, le zèle des chrétiens pour se défendre, tout dans l’Orient contribuait à entretenir la culture et le goût ; des évêques étudiaient Homère ; des saints se nourrissaient d’Aristophane ; Platon était presque aussi souvent cité qu’un Père de l’église : c’était un arsenal ennemi où le christianisme venait s’armer, et l’on combattait les fables et la mythologie des Grecs avec l’éloquence des Grecs mêmes.

1670. (1824) Épître aux muses sur les romantiques

Ses histoires, d’ailleurs, sont des contes en l’air.

1671. (1870) Nouveaux lundis. Tome XII « Camille Jordan, et Madame de Staël »

Il ne sortait point d’ailleurs, dans l’expression de ses griefs et dans ses conclusions, des termes rigoureusement constitutionnels. […] « La loi n’a pas connu le prêtre pour l’honorer, elle ne doit pas le connaître pour le soupçonner. » Il expliquait comment quantité d’honnêtes ecclésiastiques, tout prêts d’ailleurs à obéir aux lois, s’étaient refusés par scrupule à prêter ce serment qu’on exigeait d’eux et qui leur semblait recéler des pièges pour leur conscience. […] D’ailleurs, cela fût-il vrai, vous me trouverez quelque habitation près de Paris et vous viendrez m’y voir. […] — Je ne veux d’ailleurs voir personne. […] Cette lettre renferme d’ailleurs quelques obscurités que je ne me flatte pas d’éclaircir : « Genève, ce 16 janvier (1810 ?).

1672. (1862) Portraits littéraires. Tome II (nouv. éd.) « Mémoires du général La Fayette (1838.) »

Cette portion du livre est très-intéressante et neuve, d’une lecture plus continue et plus coulante que l’intervalle, d’ailleurs plus connu, de 89 à 92, dans lequel on ne marche qu’à travers les justifications, rectifications […] D’ailleurs La Fayette, comme chacun sait et comme Charles X le disait agréablement (qui se connaissait en immuabilité), La Fayette est un des hommes qui jusqu’à la fin ont le moins changé. […] Je veux tout dire, d’ailleurs, de ma pensée : tout n’était pas illusoire dans cette vue persévérante, et, pour mieux aboutir à sa fin, il fallait peut-être ainsi qu’elle se resserrât. […] Ce monde était d’ailleurs si pitoyablement gouverné, qu’en se trouvant à la tête d’un mouvement révolutionnaire dont les premières impulsions furent libérales et les déviations atroces, Bonaparte, dans sa marche triomphante, a nécessairement amené au dehors des innovations utiles, et en France des mesures réparatrices, au lieu de la démagogie féroce dont on avait craint le retour. […] Par son dévouement, son héroïsme conjugal et civique durant la prison d’Olmütz, cette noble personne appartient aussi à l’histoire ; on a lu d’ailleurs avec un agrément imprévu les piquantes et gracieuses lettres adressées à mon cher cœur, au premier départ pour l’Amérique91 ; en voici la contre-partie pathétique et funèbre : « Je ne vous ai pas encore écrit, mon cher ami, du fond de l’abîme de malheur où je suis plongé… j’en étais bien près lorsque je vous ai transmis les derniers témoignages de son amitié pour vous, de sa confiance dans vos sentiments pour elle.

1673. (1880) Goethe et Diderot « Diderot »

Il n’était pas, d’ailleurs, besoin du souvenir de la révolution française, fille de la philosophie du xviiie  siècle, pour applaudir aux sifflets vengeurs de 1811. […] Elle ne l’est pas, d’ailleurs, si elle empêche de prendre le plaisir qu’on ne devait pas prendre, ou si elle fait rougir de celui qui était honteux… Mais cela, qui serait encore une assez belle chose pour être fier d’en être capable, n’est que la moitié de la fonction de la Critique. […] Depuis le XIIe volume, qui, selon moi, fermait ses œuvres personnelles, les éditeurs ont pu écouler en six volumes de plus les divers travaux de Diderot à l’Encyclopédie, cette œuvre collective d’une érudition maintenant débordée, qui n’atteste, d’ailleurs, en Diderot, nulles autres facultés que celles qu’on lui connaît, et encore qui n’attestent pas toutes celles dont on sent la présence ou la prétention dans ses autres ouvrages. […] Et, d’ailleurs, il parlait trop pour beaucoup écrire. […] Et, d’ailleurs, M. 

1674. (1889) Derniers essais de critique et d’histoire

Elle fournit le foyer et le bois ; l’étincelle vient d’ailleurs. […] D’ailleurs, un critique est un buisson sur une route ; à tous les moutons qui passent il enlève un peu de laine. […] D’ailleurs il est à peine besoin de le combattre ; tous les gens réfléchis sont d’accord pour le traiter de jonglerie. […] D’ailleurs cela ferait bien du désordre, et, parmi les rouges qui nous prêchent au cabaret, il y a trop de fainéants, de propres à rien, sauf à crier et à boire. […] D’ailleurs nous n’en avons plus que des débris, quelques lambeaux décolorés, quelques fragments épars.

1675. (1920) Essais de psychologie contemporaine. Tome I

Renan, d’ailleurs, ne se préoccupe pas de justifier son intrigue, d’en suivre les étapes et les gradations. […] Dieu sera un jour une injure au divin », nous nous rappelons avoir lu d’éloquentes pages sur ce texte, d’ailleurs si paradoxal, dans les livres de M.  […] Le sens de son action, toute littéraire d’ailleurs, — mais lutter contre les mots, n’est-ce pas lutter encore et combien âprement ? […] Une simple analyse du mot système permettait d’ailleurs de conclure, a priori, à la parenté profonde des philosophes et de leur milieu. […] A-t-il tenu d’ailleurs ses grandes promesses de rénovation esthétique ?

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