Il savait qu’il lui déplaisait et, sans s’en embarrasser, il n’agissait pas plus contre elle qu’en sa faveur.
Il triomphe, au contraire, partout où il s’agit de rendre quelque accident, quelque sentiment de la vie ordinaire.
Dès que la vie est réelle, elle est bonne : il ne s’agit que de savoir en user.
Il s’agit, à un endroit du poème intitulé l’Echafaud, d’exprimer cette idée (vraie ou fausse, il n’importe ici) que Marat a été à la fois bon et mauvais, féroce et bienfaisant.
» Que serait-ce, s’il s’agissait d’un contradicteur en théologie ?
Un autre Prophete qui auroit ajouté : « Et alors, les mots signifieront chose contraire à ce qu’ils avoient signifié auparavant ; les actions produiront un effet opposé à celui qu’elles doivent produire ; quand on prêchera la licence, on croira qu’il s’agit de subordination ; quand on armera le fort contre le foible, le fripon contre l’honnête homme, le valet contre son maître, on criera vive la justice ; quand on bouleversera tout, qu’on encouragera tous les vices, qu’on brisera tous les liens de la Société, chacun s’écriera, voilà le rétablissement de l’ordre, tous les hommes vont être heureux ».
Il s’agit de frapper le cardinal dans l’hôtel même de Monsieur, le frère du roi, auquel il doit aller le lendemain rendre visite.
Donc, mistress Clarkson prévient M. de Septmonts qu’il agirait plus sagement en allant faire le garde champêtre chez lui, au lieu de braconner au logis d’autrui, et elle lui dénonce Gérard comme l’amant aimé de madame de Septmonts.
Il est vrai qu’il s’agissait de finances, « les finances que j’ai toujours sues », dit-il quelque part ingénument.
Une heure après on vient réveiller le maréchal, en lui amenant un page qui s’est échappé du camp des ennemis, et sur le rapport duquel il se confirme dans l’idée de livrer bataille le lendemain : Et après, dit Bussy, il se recoucha pour se reposer seulement ; car j’ai trop bonne opinion de lui pour croire qu’ayant une bataille à donner six heures après, où sa vie était la moindre chose dont il s’agît, il pût dormir aussi tranquillement que si le lendemain il n’eût eu rien à faire.
C’est là qu’ils furent arrêtés l’un et l’autre, le 14 mai 1777, par ordre de leurs familles qui avaient fait agir les puissances.
Il se fait leur dénonciateur déclaré et commence contre eux sa guerre à mort : Comme la plupart des hommes, dit-il, ont des passions fortes et un jugement faible, dans ce moment tumultueux, toutes les passions étant en mouvement, ils veulent tous agir et ne savent point ce qu’il faut faire, ce qui les met bientôt à la merci des scélérats habiles : alors, l’homme sage les suit des yeux ; il regarde où ils tendent ; il observe leurs démarches et leurs préceptes ; il finit peut-être par démêler quels intérêts les animent, et il les déclare ennemis publics, s’il est vrai qu’ils prêchent une doctrine propre à égarer, reculer, détériorer l’esprit public.
» C’est tout un renversement de la géométrie qu’il nous indique… Les géomètres ne sont que des arpenteurs qui mesurent à un cheveu près la distance de la terre au soleil ; mais ce cheveu, qui n’est rien pour nous, est énorme comparé par nous à l’acarus du bourdon… La géométrie mal baptisée : mesure de la terre : ce n’est pas de mesure qu’il s’agit, « c’est de faire connaître, c’est de donner la forme de la durée et de l’intensité des choses. » Et redescendant brusquement à terre, il termine la conversation par un charmant portrait en quatre mots de son vieil ami Chandellier, ce comique mélancolique aux cheveux blancs et tout plein au fond de vignettes de romances.
— Tous ceux où l’on voit des morts agir n’ont pas ce caractère, à mon avis.
En les regardant agir et penser, on assiste à des résurrections.
Ingres Cette Exposition française est à la fois si vaste et généralement composée de morceaux si connus, déjà suffisamment déflorés par la curiosité parisienne, que la critique doit chercher plutôt à pénétrer intimement le tempérament de chaque artiste et les mobiles qui le font agir qu’à analyser, à raconter chaque œuvre minutieusement.
Si on oubliait qu’il s’agit d’un des petits rois, entre lesquels se partageait la Sicile, du roi d’Agrigente ou du roi d’Etna, on croirait parfois entendre l’éloge d’un des héritiers de ces maisons souveraines qui, du moyen âge à nos jours, ont régné sur quelque grand peuple, à travers les révolutions et les guerres.
malheureux que vous êtes, laissez agir, laissez parler votre âme ; elle se peindra sur tous vos traits, elle dirigera tous vos mouvements, elle modulera toutes vos expressions. […] Le genre. — On remarque dans cet ouvrage, dit Voltaire, plus de bouffonnerie que d’art ; et d’après son jugement, toujours peu sûr quand il s’agit de comédie, plusieurs personnes regardent la pièce comme une farce presqu’indigne de Molière. […] Enfin, qu’elle ouvre le livre, elle y trouvera, avant le vers dont il s’agit, cette note digne de quelque considération : Dorine, à part. […] pourquoi, dis-je, avec ces avantages, avec ces ressources, que ne procurent point même les professions les plus utiles, ne pas voir qu’un vieillard, sur le théâtre comme dans le monde, doit céder la place à ses cadets, surtout quand il s’agit de disputer avec eux d’agrément, et de séduire en même temps l’œil, l’oreille et le cœur ?
Pour que nous ayons, dit-il, une musique, il ne s’agit que d’appliquer celle des Italiens à notre langue. […] Le syndic plaida lui-même pour elle : il prétexta le motif qui la faisoit agir, l’amour du bien public, le zèle pour la religion, & le mépris dans lequel tomberoit la version vulgate ; les professeurs royaux ne cessant point de répéter : ainsi porte le texte Hébreu ; c’est ainsi qu’on lit dans le Grec des septante, & s’attachant à des éditions faites la plupart en Allemagne « par des juifs ou des luthériens ; par conséquent très-capables d’altérer les textes originaux ». […] Son désespoir redoubla quand ce digne soutien de la prédétermination physique eut nouvelle qu’un autre jésuite fameux, Louis Molina, avoit composé un ouvrage tout exprès, pour rendre sensible à tout le monde la manière dont Dieu agit sur les créatures, & celle dont les créatures lui résistent. […] Ils crièrent à leur ordinaire, & les évêques, avec le gouvernement, agirent.
. — Mais, à partir de cette date, — réduit, comme on disait jadis, à « travailler pour le libraire », — on trouve sans doute quelque ressouvenir de son passé dans ses livres et dans ses journaux ; — et on y trouve surtout plus de critique et de jugement qu’on n’affecte parfois de le croire ; — mais il a cessé d’agir sur l’opinion ; — et, près de quinze ans avant sa mort, — son rôle littéraire est terminé. […] — Les taches du style de Balzac sont de la même nature, — eu égard à la différence de l’éducation et des temps, — que celles du style de Saint-Simon, dans ses Mémoires ; — ou de Shakespeare peut-être ; — et on hésite ; — mais on est tenté de croire que c’est pour cela qu’on a pu l’appeler, — après Saint-Simon et Shakespeare, — « le plus grand magasin de documents que nous ayons sur la nature humaine ». — Il s’agit d’examiner la valeur de ces « documents ». […] — Qu’en ce sens non seulement Sainte-Beuve n’a pas eu de « philosophie » ; — mais son grand défaut, comme critique et comme historien de la littérature, — a été de ne pouvoir pas s’élever au-dessus de la « monographie ». — Ses contradictions théoriques et sa versatilité naturelle d’humeur. — Mais que cette versatilité même et ces contradictions impliquent une espèce de philosophie ; — dont le principe est de perfectionner son goût par la variété des disciplines qu’on lui impose ; — et que c’est même là ce qu’on appelle du nom de dilettantisme. — Sainte-Beuve a été le dilettante de la critique ; — et c’est en cette qualité qu’il semble avoir surtout agi sur ses contemporains. […] VI. — L’Influence anglaise L’influence anglaise ; — que tout le monde avait un peu subie depuis le commencement du siècle ; — et Chateaubriand tout le premier ; — mais qui s’était plutôt exercée jusqu’alors dans la politique et dans l’histoire ; — et d’une manière assez vague ; — se « canalise » en quelque sorte vers 1855 ; — et par l’intermédiaire de quelques hommes, — Philarète Chasles, Émile Montégut, Taine, — agit surtout dans trois principales directions. […] Lettres de Junius, 1870-1871], — qu’Alexandre Dumas a écrit La Visite de noces, 1871 ; — La Princesse Georges, 1871 ; — La Femme de Claude, 1873 ; — trois pièces dont il y en a au moins deux où l’on ne voit pas que la « thèse » nuise à la valeur dramatique de l’œuvre ; — et au contraire où l’obligation de « prouver » a débarrassé le théâtre de plusieurs conventions gênantes. — Elles l’ont ramené à une simplicité d’action que Scribe lui avait rendue tout à fait étrangère ; — puisqu’il ne fondait son espoir de succès que sur l’imprévu de ses combinaisons. — Elles y ont introduit un élément de passion, — que l’on chercherait en vain dans les comédies ou les drames d’Augier, — dont on ne sait jamais pourquoi les personnages agissent de telle ou telle manière plutôt que d’une autre. — Et elles ont enfin rendu au théâtre — une valeur littéraire, psychologique et morale, — qu’il avait à peu près perdue depuis une centaine d’années. — Car, quelle est la signification de L’Aventurière, ou du Verre d’eau, ou de La Tour de Nesle, ou même de Marion Delorme ?
Il s’agit simplement de qualifier un talent et d’analyser une âme. […] Nous ne pouvions agir autrement avec un homme tel que vous. » Et le Président de la République, prenant congé du prince, lui dit : « Au revoir, monseigneur ! […] Un chef de l’État dont l’impuissance est l’unique vertu et qui devient criminel dès qu’on suppose qu’il agit ou seulement qu’il pense ; des ministres soumis à un Parlement inepte ; un fonctionnarisme sans cesse accru, immense, avide, malfaisant, en qui la République croit s’assurer une clientèle et qu’elle nourrit pour sa ruine ; une magistrature recrutée sans règle ni équité ; une armée que pénètre sans cesse, avec la nation tout entière, l’esprit funeste d’indépendance et d’égalité, pour rejeter ensuite dans les villes et les campagnes la nation tout entière, gâtée par la caserne ; un corps enseignant qui a mission d’enseigner l’athéisme et l’immoralité ; une diplomatie à qui manquent le temps et l’autorité ; enfin, tous les pouvoirs, le législatif et l’exécutif, le judiciaire, le militaire et le civil, mêlés, confondus, détruits l’un par l’autre ; un règne dérisoire qui, dans sa faiblesse destructive, a donné à la société les deux plus puissants instruments de mort que l’impiété ait jamais fabriqués : le divorce et le malthusianisme. […] Mais il s’agit bien de religion, dans ces méchantes distractions de l’oisiveté mondaine ! […] Les malins pensent qu’il s’agit peut-être de régler certaines questions de frontières, qui sont irrésolues depuis le traité des Pyrénées, et pour lesquelles une commission diplomatique (voyez l’Annuaire des affaires étrangères) « fonctionne » encore à Paris.
Ici le Dieu lui-même, sous une de ses formes, agit ; il dompte Salammbô.
Les impressions sérieuses de la religion agissent cependant ; on le relève du vœu que sa nourrice avait fait pour lui, et le prêtre qui l’exhorte lui parle de ses ancêtres, et de Palestine et de pèlerinage.
C’est le même ton de franchise, c’est la même sensibilité ; mon luxe est de fraîche date, et le poison n’a point encore Agi. » Et que n’eût-il pas ajouté, si l’éternelle redingote de peluche s’était trouvée précisément la même qu’il portait ce jour de mardi gras où, tombé au plus bas de la détresse, épuisé de marche, défaillant d’inanition, secouru par la pitié d’une femme d’auberge, il jura, tant qu’il aurait un sou vaillant, de ne jamais refuser un pauvre, et de tout donner plutôt que d’exposer son semblable à une journée de pareilles tortures ?
On était bien loin d’agir ainsi dans une pensée de plagiat ; mais la lecture, la science, semblait alors une si grande chose, qu’elle se confondait avec l’invention ; tout ce qui arrivait par là était de bonne prise.
Il s’agit de Nausicaé, fille du roi Alcinoüs.
« Dans le premier problème il s’agit de l’emploi des forces ; « Dans le second, de la distribution des jouissances.
Chaque article de cette Constitution serait, selon moi, un texte de division dans un moment où l’essentiel était d’agir d’accord.
La voici : « Si je ne vous ai pas confié la cause de mon départ avant de quitter la ville, ce n’est pas sans doute par oubli du respect qui vous est dû, mais parce que j’ai pensé que, dans les circonstances critiques où se trouve notre patrie, il était plus nécessaire d’agir que de délibérer.
Car, du moment qu’il s’agit du catholicisme et non du déisme, la démonstration baroque devient une association d’idées singulièrement efficace, lorsque du domaine de l’abstraction on passe aux réalités concrètes, lorsque l’on considère l’homme vivant, le Français de 1800.
Il ne s’agit pas de s’amuser en ce monde ; la joie et le rire sont, comme la santé, méprisés du décadent.
Il était naturellement gai et bouffon ; il écrit comme il agit.
Pascal a dit166 : « C’est le doute qui doute de soi, c’est l’ignorance qui s’ignore » ; et plus loin : « Laisser aux autres le soin de chercher le vrai et le bien ; demeurer en repos ; couler sur les sujets de peur d’enfoncer en s’appuyant ; ne pas presser le vrai et le bien, de peur qu’ils n’échappent entre les doigts ; suivre les notions communes agir comme les autres. » Voilà une image saisissante de l’esprit de Montaigne.
Quand il s’agit de littérature ancienne, la critique et l’érudition rentrent de droit dans le cadre de la philologie ; au contraire, celui qui ferait l’histoire de la philologie moderne ne se croirait pas sans doute obligé de parler de nos grandes collections d’histoire civile et littéraire, ni de ces brillantes œuvres de critique esthétique qui se sont élevées au niveau des plus belles créations philosophiques 69.
Il n’agit qu’entouré, à la Grecque, de la stupeur mêlée d’intimité qu’éprouve une assistance devant des mythes qui n’ont presque jamais été, tant leur instinctif passé s’isole !
Précisons encore qu’il ne s’agit que d’une expression poétique et que les créations dramatiques, romanesques ou musicales sont encore attendues.
Par exemple : La nature, en nous accablant de tant de misère et en nous donnant un attachement invincible pour la vie, semble en avoir agi avec l’homme comme un incendiaire qui mettrait le feu à notre maison, après avoir posé des sentinelles à notre porte.
Mais il dit seulement à Bonaparte, qui lui demandait pourquoi il ne voulait pas rester consul avec lui, et qui insistait à lui offrir cette seconde place : « Il ne s’agit pas de consuls, et je ne veux pas être votre aide de camp. » Il niait aussi avoir prononcé, dans le jugement de Louis XVI, ce fameux mot : « La mort sans phrase. » Il dit seulement, ce qui est beaucoup trop : La mort.
Il prête des intentions à tous ceux qui avoient agi contre le livre de Jansénius.
Quand il s’agit de cette masse immense de témoignages et d’accusations qui pèsent sur la moralité d’un homme comme Richelieu et l’accablent : Je ne veux m’informer, dit-il, ni de leur valeur ni de leur vérité.
Leur œuvre assurément n’a pas été louable de tout point ; mais, s’il s’agit de dire qui a porté les coups redoutables aux recettes sentimentales et artificielles de 1830, il ne faut point oublier les vrais démolisseurs de la convention romantique.
V Les réserves de style que nous avons cru devoir émettre pour un grand nombre de méditations et d’harmonies, s’atténuent considérablement quand il s’agit d’un poème de longue haleine, d’une des œuvres les plus larges de notre poésie. […] Il s’agit d’abord de la marotte, attribut de la folie : Qu’un fat soit l’aigle des salons, Qu’un docteur sente l’ambre, Qu’un valet change ses galons Sans changer d’antichambre, Paris enclin Au trait malin Grâce à nous les ballotte. […] Mais ce que le jeune homme doit toujours faire, s’il est imbu du sentiment civique, s’il a l’âme républicaine, c’est de prendre en toute circonstance où il est appelé à parler ou à agir, dans sa famille même, comme l’y exhorte Michelet, la défense et nous dirions presque la tutelle du peuple, du faible, du pauvre, « du frère cadet ». […] Qu’il s’agit de métrique ou de mythologie, d’archéologie ou de gnose mystique, de géographie ou d’histoire, la science de Théophile Gautier était toujours prête à jaillir. […] Ajoutez que leur langue de fer les secondait à merveille, pauvre en moralités, singulièrement riche et à l’aise, quand il s’agit d’armures, de hauberts rompus et démaillés, de sang vermeil, de vassaux navrés et de cervelles répandues.
Nous devons donc consulter ceux, qui peuvent nous donner le plus de lumières analogues à ce sens intellectuel qui agit en nous. […] Des hommes nouveaux, éblouis de leur fortune, & n’ayant d’existence que par leurs richesses, crurent qu’elles étoient le seul & le souverain bien : ils le dirent, & agirent en conséquence ; & leur exemple persuada la multitude.
Du reste dans ces expositions, il ne s’agit pas de voir les choses exposées, il s’agit de voir les autres et surtout de se faire voir.
Il s’agit peut-être de donner à tout acte humain une signification supra-humaine, et l’on pourrait voir là un élan vers la divinité. […] Il s’agit de l’enfant adopté par Fernande Olivier, que celle-ci, ne se sentant finalement pas la capacité d’être mère, demande à Max Jacob de conduire aux Enfants trouvés.
Ne s’agit-il pas, en cet endroit, des jardins si souvent célébrés de Louise Labé ?
On rapporte (et c’était déjà dans ces années de conversion) qu’un homme distingué qui venait souvent chez elle, épris des charmes de sa fille qui lui ressemblait avec jeunesse, s’ouvrit et parla à la mère, un jour, de l’émotion qu’il découvrait en lui depuis quelque temps, des espérances qu’il n’osait former ; et Mme de Krüdner, à ce discours assez long et assez embarrassé, avait tantôt répondu oui et tantôt gardé le silence ; mais tout d’un coup, à la fin, quand le nom de sa fille fut prononcé, elle s’évanouit : elle avait cru qu’il s’était agi d’elle-même. — Au reste, pour bien entendre, selon la mesure qui convient, ce reste de facilité romanesque chez Mme de Krüdner au début de sa conversion, et aussi la décence toujours conservée au milieu de ses inconséquences du monde, il faut ne pas oublier ce mélange particulier en elle de la légèreté et de la pureté livonienne qui explique tout.
M. de Latouche, dans son édition de 1819, a fait des manuscrits tout l’usage qui était possible et désirable alors ; en choisissant, en élaguant avec goût, en étant sobre surtout de fragments et d’ébauches, il a agi dans l’intérêt du poète et comme dans son intention, il a servi sa gloire.
À tous ces titres, ce serait merveille s’il ne considérait pas le revenu public comme son revenu privé, et si, maintes fois, il n’agissait pas en conséquence.
XI Mais alors il ne s’agissait pas de ces misères.
Alexandre, sont pleins de vertu, de patriotisme et de vrai talent ; mais, selon nous, ils se trompent d’instrument en entrant dans ce grand concert des âmes qui accorde ses lyres pour remuer le siècle nouveau ; ils veulent nous faire penser, il s’agit de nous faire jouir.
Un de ses rédacteurs nous accuse de palinodie pour cette opinion ; qu’il nous lise : nous n’avons jamais pensé, écrit, agi au sujet de l’Italie que dans le sens d’une confédération unifiée par une diète nationale des États unis italiens, reconnue et garantie par toute l’Europe.
Il ne s’agit pas de tout cela, qu’un trait d’encre sème sur la page et qu’un coup d’ongle efface, comme dit le latin : il y a dans le livre plus de pages qu’il n’en faut pour pouvoir en déchirer quelques-unes.
Il a agi, et il s’est caché dans l’éblouissement de sa toute-puissance, dans le mystère, cette ombre de Dieu !
Je frissonnai, je pâlis, je chancelai sur mes jambes, comprenant bien qu’il s’agissait de Hyeronimo ; mais, comme je marchais derrière le bargello, il ne s’aperçut pas de mon trouble et il poursuivit : CLXXX Un des hommes est un vieillard de Lucques qui n’avait qu’un fils unique, soutien et consolation de ses vieux jours ; la loi dit que quand un père est infirme ou qu’il a un membre de moins, le podestat doit exempter son fils du recrutement militaire ; les médecins disaient au podestat que ce vieillard, quoique âgé, était sain et valide, et qu’il pouvait parfaitement gagner sa vie par son travail.
Il y a des grandeurs de deux natures : celle de la plume et celle de l’épée sont égales peut-être, mais jamais semblables ; elles ne doivent pas s’assimiler : l’une agit sur les choses, l’autre sur les âmes.
Loin d’avoir dépassé la mesure de langage usité en ce temps-là quand il s’agissait de Louis XIV, il se fit accuser par ses ennemis de froideur et de mauvaise volonté, et l’on trouvait trop de réserve, et plus de leçons que de compliments, dans les morceaux qui nous paraissent, à nous, de pures flatteries.
Chaumié était suffisante, s’il ne s’agissait là que d’une question de « langue », la musique, qui se rattache à la poésie par l’harmonie et le nombre et n’en diffère que par les moyens d’expression, c’est-à-dire, précisément par la langue, échapperait à la loi qu’il formule, et l’on trouverait dans le Midi autant de grands musiciens que dans toute autre région de France.
Avec ces moyens d’agir, on ne juge pas, on tire au sort lorsque, brusquement, on est mis en demeure de dire blanc ou noir.
Supposons maintenant qu’il s’agisse d’un poème, et non d’un tableau.
Il s’agit de multiplier les mots ; tout ce qui peut en grossir le vocabulaire est de bon aloi.
S’agit-il, par exemple, de l’usage des passions dans le drame, elle recueille dans les auteurs dramatiques les plus divers et les plus inégaux les traits vrais ou spécieux dont ils ont peint une passion ; elle compare les morceaux, non pour donner des rangs, mais pour faire profiter de ces rapprochements la vérité et le goût ; elle y ajoute ses propres pensées, et de ce travail de comparaison et de critique elle fait ressortir quelque vérité de l’ordre moral.
La foi a cela de particulier que, disparue, elle agit encore.
Dans ces pays, il paraîtrait aussi, que pour les rôles de criminel, les directeurs de théâtre sont en quête d’un vrai criminel, et quand il s’agit de jouer Macbeth, on fait des propositions d’engagement à une empoisonneuse, au moment de sortir de prison : et l’on voit des affiches ainsi conçues : Le rôle sera rempli par Mme X***, et entre parenthèses (10 ans de travaux forcés).
Elle en a moins encore s’il s’agit de la « remplacer !
» Ne doutons pas que les objets extérieurs, l’appareil des temples et des cérémonies, n’influent beaucoup sur les hommes, et n’agissent sur eux avant l’orateur, pourvu qu’il n’en détruise pas l’effet.
Pindare, dont on peut comprendre la lettre, mais dont l’esprit évaporé sous le souffle des siècles rend la gloire incompréhensible, est presque un sujet vierge en littérature Longin et Boileau l’ont touché, mais le peu qu’ils en ont dit, ces porte-respects formidables, a suffi pour empêcher la petite critique familière de l’approcher ; et il est resté, ce fameux Pindare, sans traduction intégrale ou convenable, sous le balustre de son texte : mystérieux, fermé, mais n’ayant plus la vie, — absolument comme un tombeau, Certes, pour qui y voit la vie encore, il n’est rien de plus attirant que ce sépulcre fermé de Pindare, qu’il s’agit d’ouvrir pour nous montrer qu’il est plein de choses immortelles et que la Gloire n’a pas menti !
Il ne s’agit plus de cela.
Le même souci d’agir avec persévérance dans un cadre limité, et de s’enraciner pour être un créateur de force et de beauté, de santé, de vertu, se retrouve chez Joseph Hudault avec une note moins féodale.
Mais nous voyons que, lorsque Agis voulut réellement introduire à Sparte un partage égal des terres conforme aux principes de la démocratie, il fut étranglé par ordre des Éphores.
Mais, en vérité, je ne sais pas pourquoi ces critiques pensent, veulent, agissent ; ils devraient avoir prévu que le mouvement nécessaire imprimé aux rouages de leur propre machine par leur faculté maîtresse, c’est de s’embarquer pour les Indes, d’aller s’asseoir entre deux bons brahmanes, et de passer avec eux le reste de leurs jours dans la contemplation du bout de leurs pieds. […] Si ma mère le veut, je résous mon esprit / À consentir pour vous à ce dont il s’agit.
Il ne s’agit plus ici de raisonnement ; leur volonté devient machinale. […] Dans ce corps de soudard, sous cette épaisse cuirasse de tapageur, il y a un vrai cœur de femme qui se fond, qu’un rien trouble lorsqu’il s’agit de ce qu’il aime, timide dans sa tendresse, inépuisable en dévouement, en confiance, en abnégation, en effusions.
La nature seule parle et agit. […] Vernet l’écoute d’abord avec méfiance, mais le charme ne tarde pas à agir sur lui: à chaque page il se récrie.
Il s’y agit déjà, — comme le fera plus tard Pascal, — d’opposer Épictète à Montaigne, les leçons de l’effort volontaire à l’insouciance épicurienne, la philosophie de la raison à celle de la nature ! […] Quelques mots sur les Arts Poétiques de Pierre Fabri, 1521 ; [L’Art de pleine rhétorique] de Gracien du Pont, 1539 ; et de Thomas Sibilet, 1548. — Que, pour comprendre la Défense, il faut la rapporter à l’intention de réagir contre l’école de Marot ; — et que l’on voit alors que ce que les auteurs en ont voulu, ç’a été : 1º Le Renouvellement des thèmes d’inspiration ; — et en effet, depuis deux cents ans, même dans Marot, la poésie n’était que de la « chronique rimée » ; — tandis qu’il s’agit maintenant de chanter le passé, la nature, la gloire et l’amour. — Mais pour y réussir, il faut avant tout se débarrasser de la contrainte qu’exerce sur la liberté du poète la tyrannie des genres à forme fixe ; et de là : — 2º Le Renouvellement des genres ; — qui seront ceux de l’antiquité : poème épique, ode, satire, comédie, tragédie, etc. — On fait pourtant grâce au sonnet en faveur de Pétrarque. — Et pour enfin remplir ces formes d’un contenu qui soit digne de leur beauté, il faut : 3º Réformer la Langue : — en en faisant une œuvre d’art. — Théories linguistiques de la Défense. — Combien elles diffèrent de celles des « Grécaniseurs »‘et « Latiniseurs » dont s’était moqué Rabelais dans son Pantagruel. — Insignifiance des innovations métriques de la Pléiade. — Les innovations rythmiques seront l’œuvre personnelle du génie de Ronsard.
C’est cet humble frère qu’il s’agissait à tout instant de relever, de réconforter, de secourir même par de rares envois d’argent ; mais, en lui servant sa minime obole, cette âme de sœur trouvait moyen de diversifier à l’infini le baume moral qu’elle répandait sur ses blessures.
De nobles patronages, de hautes amitiés, qui ne sont pas étrangères à ce grand nom des Stuarts, agirent-elles en effet sur elle pour la fixer dans ce choix ?
si j’avais agi, comme ils le disent, par ambition, que je serais malheureux maintenant !
Mais, avant tout, il s’agissait de gravir ce fameux pic.
Les Francs agirent donc comme un ferment sur la masse gallo-romaine.
Ne lui demandons ni idées, ni sentiments, ni personnalité intellectuelle et morale d’aucune sorte : mais s’il s’agit de montrer un chevalier en armes, une armée en bataille, le travail sanglant d’une mêlée, ou bien une entrée de reine, l’éclat des tournois, noces et curoles, c’est notre homme.
Par là les acteurs devaient ressembler de plus en plus à des personnages qui agissent, à des peintures vivantes, comme les voulait Voltaire.
Voilà pourquoi une religion morte et dépassée est encore plus efficace que toutes les institutions purement profanes ; voilà pourquoi le christianisme est encore plus créateur, soulage plus de souffrances, agit plus vigoureusement sur l’humanité que tous les principes acquis des temps modernes.
[NdA] Il s’agit de la princesse Marie Miesnik ; mais, à la manière même dont Bernardin de Saint-Pierre parle de son amour, on voit combien M.
Pour montrer et caractériser les êtres qui agissent les Histoires, Poe se borne à déduire devant le lecteur un de leurs états d’âme, une chaîne de pensées, une intuition, un penchant, une rêverie.
Quand il s’agit d’être juste envers le génie, je ne le serai pas à demi : je ne craindrai pas de heurter des erreurs qui ont acquis du crédit à force d’avoir été répétées.
Il s’agissait de contrebalancer par un empire de femme, exercé sur le cœur de l’héritier de la couronne, l’empire occulte exercé par une autre femme sur le cœur du roi.
Ils sont tout à la bataille des mots, et ne se doutent guère qu’à l’heure présente, il s’agit de bien autre chose : il s’agit d’un renouvellement complet de la forme pour les œuvres d’imagination ; d’une forme autre que le roman, qui est une forme vieille, poncive, éculée.
Les Athéniens croyaient aux mêmes dogmes, défendaient aussi leur patrie, aimaient aussi la liberté ; mais ce respect qui agit sur la pensée, qui écarte de l’imagination jusqu’à la possibilité des actions interdites, ce respect qui tient, à quelques égards, de la superstition de l’amour, les Romains seuls l’éprouvaient pour les objets de leur culte. » Madame de Staël établissait tout à l’heure comme principe un fait qui n’existe pas ; elle contredit maintenant un fait qui existe. […] Mais est-ce assez pour justifier l’opinion de ceux qui Pensent faire agir Dieu, les saints et les prophètes, Comme les Dieux éclos du cerveau des poètes ? […] Il fait agir trop longtemps les siècles passés sur l’âme de Descartes, et réagir l’âme de Descartes sur les siècles futurs.
Bernardin n’a pas non plus médiocrement agi sur d’autres écrivains formés vers cette fin du siècle, et moins connus comme peintres qu’ils ne mériteraient, sur Ramond, sur Sénancour.
« Et toi, maintenant », lui dit-elle après avoir reçu toutes ses instructions, « dis-moi comment je dois en agir avec toi, fils unique de mes maîtres, qui seras mon maître aussi. » XVII Au moment où elle parlait ainsi, ils arrivaient tous deux auprès du poirier.
.… Et je conjure Votre Seigneurie, par l’ancienne amitié qui exista entre nous, par la grande affection qu’elle me porte et par sa charité chrétienne, d’agir envers moi, dans cette affaire, avec la même franchise qu’Elle m’a toujours montrée ; présentez ma supplique au cardinal de Pise ou à tout autre cardinal attaché à l’inquisition, et ne vous laissez dissuader par personne de présenter ma supplique, sous prétexte que je ne suis pas en parfaite santé d’esprit.… Mais présentez ma supplique au cardinal de Pise.… Employez toute votre influence, toute votre autorité à Rome !
À ces mots, nous comprenions de quoi il s’agissait ; nous nous approchâmes à pas discrets de la chaumière, la porte était ouverte et nous entrâmes.
Et si, comme personne ne le nie, la plupart des faits transmis, les sens sont sujets à l’erreur, qu’est-ce qu’un être normal qui n’agit que lorsqu’il est excité par des objets extérieurs et par des objets même dont les apparences sont souvent fausses ?
Ces deux hommes universels, Cicéron et Voltaire, ont d’autant plus de rapports entre eux que l’un et l’autre ont été plus que des poëtes, des écrivains, des orateurs ; ils ont été des hommes dans toute l’acception du mot, c’est-à-dire qu’ils ont agi en même temps qu’ils ont écrit ou parlé, et qu’ils ont participé, dans une proportion immense, l’un au grand mouvement des choses romaines par l’éloquence, l’autre au grand mouvement de l’esprit humain par la littérature et par la philosophie actives du monde moderne.