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2407. (1888) Préfaces et manifestes littéraires « Histoire » pp. 179-240

Nos livres en ont indiqué, croyons-nous, les limites, le dessin général, les droits et les devoirs.

2408. (1864) William Shakespeare « Deuxième partie — Livre I. Shakespeare — Son génie »

Soyez les Furies, on vous nommera Euménides, les Charmantes ; tuez vos frères, on vous nommera Philadelphe ; tuez votre père, on vous nommera Philopator ; soyez un grand général, on vous nommera le petit caporal.

2409. (1920) Action, n° 4, juillet 1920, Extraits

Et ainsi le social ne sera-t-il jamais présenté en détail exact, en une peinture objective de la misère (comme par l’art de 1890), mais il sera toujours envisagé comme une perspective générale, enregistré dans les grandes idées humanitaires.

2410. (1759) Réflexions sur l’élocution oratoire, et sur le style en général

La définition que nous avons donnée de l’éloquence renferme l’idée la plus générale qu’on puisse en avoir.

2411. (1885) Les œuvres et les hommes. Les critiques, ou les juges jugés. VI. « Nisard » pp. 81-110

Toutes les idées générales qui sont le vrai de la Critique, il les a pourtant, mais il ne peut se décider à s’en servir contre qui que ce soit.

2412. (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Deuxième partie. — Chapitre XXIV. »

Le pouvoir qu’il attaquait était odieux et suranné ; les étrangers qu’il avait à combattre, les cinq armées germaniques vaincues l’une après l’autre sur tous les points de l’Italie, semblaient un dernier reste de ces anciennes irruptions du Nord, que rejetait au-delà des monts quelque général romain revenu à la hâte de la Gaule Narbonnaise ou de la Grèce, un Marius, un Bélisaire.

2413. (1908) Esquisses et souvenirs pp. 7-341

Stevenson jugeait que cette demoiselle méritait d’épouser un héroïque général, et que, même, elle aurait pu prétendre à une statue. […] Contre l’opinion générale, deux ou trois journaux s’étaient mis dans la tête d’empêcher le spectacle : « Hé ! […] Elle est orpheline de père et de mère : elle émigre en Amérique avec sa sœur ainée et son petit frère, qui porte l’antique nom de Brasidas, ce général vainqueur de Cléon à Amphipolis, qui mourut au milieu de la victoire… * Nous entrons dans le port de Naples, par une nuit sans lune. […] Le sublime, dans la nature comme dans les arts, pourrait être défini : ce qui incite à saisir tout d’une idée générale. […] Malgré les railleries d’Aristophane, j’ai toujours admiré ce général.

2414. (1870) Nouveaux lundis. Tome XII « Eugène Gandar »

Il se serait, sans parti pris, élevé progressivement à des considérations générales pleines de saines instructions. » En tout il était ainsi, cherchant la moralité de la conclusion et à faire la part du bien et du mal. […] Ce livre d’ailleurs, comparé avec la thèse sur Ronsard, avec les études sur Homère et la Grèce contemporaine, sur Poussin, marque bien l’heureux progrès que les années de la maturité amenaient dans cette sérieuse, active et généreuse nature. » Les premières leçons et discours d’ouverture, imprimés aujourd’hui et qui comprennent ces six années de suppléance, depuis Pascal (janvier 1862) jusqu’à Diderot (décembre 1867), en passant par Bossuet, Fénelon, Montesquieu et Voltaire historien, constituent une suite de discours généraux sur la littérature française depuis le milieu du xviie  siècle jusqu’au dernier tiers du xviiie , chaque période importante se rattachant à l’un de ces grands noms et se rangeant à l’entour.

2415. (1864) Portraits littéraires. Tome III (nouv. éd.) « Mademoiselle Aïssé »

« Ma mère m’a souvent raconté, écrit M. de Sainte-Aulaire91, que, lors de l’arrivée en Périgord du chevalier d’Aydie avec sa fille, l’admiration fut générale ; il la présenta à sa famille, et, suivant la coutume du temps, il allait chevauchant avec elle de château en château ; leur cortége grossissait chaque jour, parce que la fille d’Aïssé emmenait à sa suite et les hôtes de la maison qu’elle quittait et tous les convives qu’elle y avait rencontrés. » Ainsi allait, héritière des grâces de sa mère, cette jeune reine des cœurs. […] « Fut baptisé Charles-Augustin, né d’hier, fils de messire Augustin de Ferriol, escuyer, baron d’Argental, conseiller du Roy au Parlement de Metz, trésorier receveur général des finances du Dauphiné, et de dame Marie-Angélique de Tencin, son espouse, demeurant rue des Fossez-Montmartre.

2416. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre III. L’âge classique. — Chapitre IV. Addison. »

Il s’écartait volontiers des contestations politiques ; invité à les aborder dans son Spectator, il s’enfermait dans les matières inoffensives et générales qui peuvent intéresser tout le monde sans choquer personne. […] « Rien n’a plus amusé la ville, dans ces dernières années, que le combat du signor Nicolini contre un lion, à Haymarket, spectacle qui a été donné fort souvent, à la satisfaction générale de la noblesse haute et basse, dans le royaume de la Grande-Bretagne… Le premier lion était un moucheur de chandelles, homme d’un naturel colérique et entêté qui outrepassait son rôle, et ne se laissait pas tuer aussi aisément qu’il l’aurait dû… Le second lion était un tailleur par métier, appartenant au théâtre, et qui avait dans sa profession le renom d’homme doux et paisible.

2417. (1864) Cours familier de littérature. XVIII « CVIIIe entretien. Balzac et ses œuvres (3e partie) » pp. 433-527

Ce prospectus lui amena Mme la comtesse de l’Ambermesnil, femme de trente-six ans, qui attendait la fin de la liquidation et le règlement d’une pension qui lui était due, en qualité de veuve d’un général mort sur les champs de bataille. […] Ce fut une rumeur générale.

2418. (1879) À propos de « l’Assommoir »

D’ailleurs, son plan général était prêt depuis 1868. […] Poulot étudie les divers types d’ouvriers mécaniciens qu’il a rencontrés dans sa carrière ; de cette étude particulière, Il s’élève à des considérations générales sur la position des prolétaires ; et, dans la seconde partie, il aborde hardiment la question sociale.

2419. (1923) L’art du théâtre pp. 5-212

Et ce n’est que plus tard, avec Ménandre en Grèce, avec Plaute et Térence à Rome qu’elle prendra des types plus généraux, l’Avare, le Fanfaron, la Proxénète. […] Enfin par un mouvement général aussi tonique qu’une danse, qui porte tout notre être vers le dénouement… Presque toutes les comédies en prose de Molière, même celles qui ne comportent pas de divertissement proprement dit, sont conçues comme des ballets, dans un sens à la fois plastique et dynamique. […] Il est certains sentiments généraux sur lesquels — en principe, je le répète, — les hommes devraient s’accorder, mais sur lesquels, en fait, ils s’accordent de moins en moins.

2420. (1926) La poésie pure. Éclaircissements pp. 9-166

L’élaboration de l’art musical a consisté à établir des abcisses et des ordonnées permettant de « standardiser » (si j’ose dire) les productions (le terme dernier est la gamme tempérée) dans l’ordre numérique (du temps et du nombre de vibrations)… etc : on voit comment après avoir réagi contre certaines de mes propositions, surtout certains de mes exemples (l’équation personnelle peut en effet facilement empêcher que des exemples aient une valeur aussi générale que la thèse qu’ils soutiennent), M.  […] Lionel Landry dont les contestations de détail ne firent qu’éliminer ce qui pourrait nuire, d’après lui, à l’appui de sa thèse générale pour une grande part sympathique à la nôtre. […] Alfred Lartigue, ingénieur et électricien, la poésie pure entre dans un vaste système explicatif du monde, une psychodynamique générale.

2421. (1884) La légende du Parnasse contemporain

Voulant publier un recueil collectif de vers nouveaux, les jeunes poètes d’alors avaient cherché un titre général qui n’impliquât aucun parti pris, ne pût être revendiqué par aucune école, ne gênât en rien l’originalité des inspirations diverses. […] Or, l’art ne suffit pas sans doute à faire vivre une œuvre, car il y faut l’inspiration ou le génie ; mais sans l’art qui, dans son essence, se modifie beaucoup moins qu’on ne suppose, sans lui, qui est général et éternel, aucune œuvre ne subsiste éternellement. […] — pour un riche étranger qui venait visiter la capitale ou pour quelque général péruvien curieux d’étudier en France les progrès des armements européens. […] — nous faillîmes devenir mondains chez la générale marquis de Ricard. […] Une seule erreur prouvée peut engendrer un soupçon général.

2422. (1908) Jean Racine pp. 1-325

Les généraux anglais qui ont combattu dans les Indes regardent le passage de l’Hydaspe et la bataille qui suivit comme des chefs-d’œuvre de tactique. […] Et comme, tout en restant des types d’une humanité très générale, ils sont sûrement caractérisés ! […] Au quatrième, la suprême tentative d’Agrippine, l’audacieuse confession générale par où elle essaye d’épouvanter et de reprendre son fils, puis la dernière hésitation de Néron entre les deux voies ouvertes. […] Sur leurs passions, leurs haines, leurs ambitions, leurs amours, plane une menace générale et impartiale de mort. […] Le type devient ainsi très général.

2423. (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre V. Comment finissent les comédiennes » pp. 216-393

et jugez de la surprise générale, voici que l’affiche du théâtre forain annonce le spectacle accoutumé ! […] J’ai lu dans l’histoire, qu’après une bataille, le bouffon du roi François Ier avait fait prisonnier un général espagnol. […] Entre autres scènes oubliées dans le massacre général, il en est une surtout que je regrette, elle nous eût mis sur la trace d’une imitation qui n’a pas été remarquée. […] C’est un sauve-qui-peut général, mais c’est l’alerte sauve-qui-peut de la grâce, de l’esprit et de la bonne humeur. […] Laissez-les faire, les uns et les autres, ils vous feront une confession générale de leur vie, sans oublier une seule de ces hontes secrètes que d’ordinaire la conscience se dissimule à elle-même.

2424. (1867) Causeries du lundi. Tome VIII (3e éd.) « Gui Patin. — II. (Fin.) » pp. 110-133

C’est un des plus honnêtes hommes du monde, et un des plus sages pour son âge, n’ayant pas encore atteint l’âge de trente-deux ans… Nous en disons de bonnes nous deux, quand nous sommes enfermés… Aux approches de la seconde Fronde, Gui Patin paraît croire à la convocation des États généraux.

2425. (1870) Causeries du lundi. Tome XIV (3e éd.) « Charles-Victor de Bonstetten. Étude biographique et littéraire, par M. Aimé Steinlen. — III » pp. 455-479

Pendant ses années de mission dans le Tessin (1795-1797), qui se rapportaient précisément à l’époque de la première campagne d’Italie, il avait fait plusieurs voyages à Milan ; il y avait même été présenté au glorieux général, qui lui avait témoigné de la bienveillance.

2426. (1866) Nouveaux lundis. Tome VI « M. Boissonade. »

Boissonade sous d’aussi larges aspects, le montrer aussi ouvert et aussi hardi de vues qu’on le fait ici ; il avait réellement un peu peur, quoi qu’on puisse dire, des idées générales et de tout ce qui y ressemble, il s’en garait et s’en abstenait le plus possible ; on l’aurait bien étonné si on lui avait dit « qu’il préparait l’avènement de la presse philosophique » ; il avait, moins que personne, « de ces lueurs qui semblent des anticipations de l’avenir. » Tout cela est à côté et au-delà.

2427. (1867) Nouveaux lundis. Tome IX « Journal et Mémoires, de Mathieu Marais, publiés, par M. De Lescure  »

L’indisposition de son mari, mais surtout la beauté, la jeunesse et l’esprit galant de cette dame n’ont fait aucun tort à sa vertu, et quoique les personnes qui soupiraient pour elle fussent des plus riches du royaume et de la plus haute qualité, elle a mérité l’estime générale de tout le monde par la sagesse de sa conduite ; et on lui doit même cette justice de dire qu’elle s’est piquée d’une belle amitié conjugale sans en pratiquer les principales actions. » Certes, c’est là un témoignage qui compte de la part d’un contemporain, d’un homme qui ne passe pas pour trop scrupuleux et qui s’exprime en général assez librement.

2428. (1868) Nouveaux lundis. Tome X « Nouvelle correspondance inédite de M. de Tocqueville »

Entre le jeune voyageur de 1831 et celui d’aujourd’hui, je fais la part de la physionomie individuelle, de la différence des caractères et des formes de talent ; mais aussi il me semble qu’on peut, en lisant les deux récits, se faire une idée des éléments tout nouveaux qui sont entrés dans l’éducation depuis trente ans, des excitants qui flottent dans l’air et qu’on y respire ; de la réalité en fusion qui circule, qu’on absorbe, et qui ressort ensuite par tous les pores ; en un mot, du changement introduit dans la nourriture générale des esprits, même de ceux qui sembleraient appartenir à un même courant d’opinions et de traditions.

2429. (1869) Nouveaux lundis. Tome XI « Œuvres de Virgile »

Lord Carteret le laissa dire, et quand il eut fini, au milieu de la stupeur générale, il se contenta de lui répondre tranquillement : Res duræ et regni novitas me talia cogunt Moliri………………… — Autre anecdote, une anecdote politique fort belle, qu’on ne sera pas fâché de connaître dans ses détails, et qui nous mène également à une noble citation de Virgile : « En 1765, le roi George III voulait se débarrasser à tout prix de son premier ministre George Grenville, qui ne le laissait pas gouverner.

2430. (1869) Portraits contemporains. Tome I (4e éd.) « Lamennais — L'abbé de Lamennais en 1832 »

Jamais au contraire on n’aspira avec une si vive ardeur à un nouvel ordre de choses : tout le monde l’appelle, c’est-à-dire appelle, sans se l’avouer et s’en rendre compte, une révolution… Oui, elle viendra, parce qu’il faut que les peuples soient tout ensemble instruits et châtiés ; parce qu’elle est  indispensable, selon les lois générales de la Providence, pour préparer une vraie régénération sociale.

2431. (1870) Portraits de femmes (6e éd.) « UNE RUELLE POÉTIQUE SOUS LOUIS XIV » pp. 358-381

Dans ses vers pourtant, elle s’est ressentie des préceptes généraux du maître.

2432. (1858) Cours familier de littérature. V « XXVIIIe entretien. Poésie sacrée. David, berger et roi » pp. 225-279

Abner, le général le plus accrédité de Saül, soutient pendant sept ans la cause de la famille royale.

2433. (1868) Cours familier de littérature. XXV « CXLVIIe entretien. De la monarchie littéraire & artistique ou les Médicis »

Voici les circonstances de cet événement, telles qu’il les a rapportées lui-même : « Une jeune dame douée de grandes qualités personnelles et d’une extrême beauté mourut à Florence : comme elle avait été l’objet de l’amour et de l’admiration générale, elle fut universellement regrettée ; et cela n’était pas étonnant, puisque, indépendamment de sa beauté, ses manières étaient si engageantes, que chacun de ceux qui avaient eu occasion de la connaître se flattait d’avoir la première place dans son affection.

2434. (1886) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Deuxième série « Francisque Sarcey »

Et vous vous rappelez ce que disait Montaigne de ceux qui critiquaient son livre : « Je veux qu’ils donnent une nazarde à Plutarque sur mon nez et qu’ils s’eschauldent à injurier Sénèque en moy. » Bien qu’il ne s’agisse plus ici que du tour général du style, prenez bien garde de donner une pichenette à Voltaire sur le nez de M. 

2435. (1889) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Quatrième série « Victor Hugo, Toute la Lyre. »

D’abord, et par la force des choses, il lui est arrivé, aussi souvent qu’aux plus grands des classiques, d’exprimer, selon la définition de Nisard, des idées générales sous une forme souveraine et définitive (laquelle d’ailleurs, quoique définitive, peut toujours être renouvelée).

2436. (1900) La méthode scientifique de l’histoire littéraire « Troisième partie. Étude de la littérature dans une époque donnée causes et lois de l’évolution littéraire — Chapitre X. La littérature et la vie de famille » pp. 251-271

On peut compter les pièces où elle manque : Athalie, la Mort de César, quelques tragédies de Marie-Joseph Chénier font exception à la règle générale ; mais ces exceptions sont bien rares.

2437. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Discours préliminaire, au lecteur citoyen. » pp. 55-106

Et si, par hasard, il s’élève quelques voix citoyennes & courageuses, pour dévoiler le prestige & dissiper l’aveuglement général, les Corrupteurs & leurs Disciples se liguent pour décrier ces voix, pour les étouffer, tandis que le petit nombre de ceux qui ont résisté à la contagion, & qui sont les plus intéressés à en arrêter les progrès, négligent de les encourager*, & craignent même de leur applaudir ouvertement.

2438. (1857) Causeries du lundi. Tome II (3e éd.) « Chateaubriand homme d’État et politique. » pp. 539-564

Bref, il y mit une vanité d’auteur, et une vanité telle qu’il fut choqué de n’en pas être complimenté à la Cour avant tous les autres, soit ministres, soit généraux, et qu’il devint dès ce moment un collègue intraitable.

2439. (1887) Journal des Goncourt. Tome I (1851-1861) « Année 1859 » pp. 265-300

Et bientôt, sous le coup des émotions de la soirée, de l’ébranlement des nerfs de chacun, l’embrassade devient générale, et de bonne foi dans le moment.

2440. (1892) Journal des Goncourt. Tome VI (1878-1884) « Année 1879 » pp. 55-96

Dans un retour triste sur mon frère, je ne peux m’empêcher de dire à Lafontaine, rencontré dans un corridor : « Ce n’est pas le public d’Henriette Maréchal. » Tout est accepté, claqué, et seuls, au dernier tableau, deux ou trois coups de sifflet, timides, peureux : c’est toute la protestation dans l’enthousiasme général.

2441. (1864) William Shakespeare « Conclusion — Livre III. L’histoire réelle — Chacun remis à sa place »

Déjà de nobles esprits sont à l’œuvre ; l’histoire future approche ; quelques magnifiques remaniements partiels en sont comme le spécimen ; une refonte générale est imminente.

2442. (1772) Bibliothèque d’un homme de goût, ou Avis sur le choix des meilleurs livres écrits en notre langue sur tous les genres de sciences et de littérature. Tome I « Bibliotheque d’un homme de goût. — Chapitre II. Des poëtes étrangers. » pp. 94-141

., parce qu’il est extrêmement clair, & que ses sujets pour la plûpart sont généraux & du ressort de toutes les nations.”

2443. (1913) Essai sur la littérature merveilleuse des noirs ; suivi de Contes indigènes de l’Ouest-Africain français « Essai sur la littérature merveilleuse des noirs. — Chapitre II. Le fond et la forme dans la littérature indigène. »

Enfin, sans comparer spécialement à telle ou telle fraction de la littérature indo-européenne, nous aurons à mettre en regard des procédés généraux communs de celle-ci les procédés indigènes ci-après : La croyance à la voix du sang.

2444. (1917) Les diverses familles spirituelles de la France « Chapitre vi »

Si bien que le congrès de janvier 1916 aboutit à une résolution générale extrêmement belle :‌ « … Repoussant à nouveau le dangereux divisionnisme des Zimmerwaldiens et des Kienthaliens, le congrès national condamne comme antisocialiste toute thèse qui ne proclame pas hautement le droit de se défendre pour un pays attaqué.

2445. (1898) L’esprit nouveau dans la vie artistique, sociale et religieuse « II — La solidarité des élites »

C’est l’humanité qui entre en scène, avec le sentiment de naître à peine à ses destinées, avec la conjecture que les centaines de mille ans qui la séparent de ses origines ne sont encore que de l’enfance dans l’évolution générale du monde.

2446. (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre second. De la sagesse poétique — Chapitre VI. De la politique poétique » pp. 186-220

Nous avons déjà indiqué dans les axiomes, d’une manière générale, que les serviteurs avaient fait violence aux héros dans l’état de famille, et que cette révolution avait occasionné la naissance des républiques.

2447. (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Première partie. — Chapitre III. »

Aussi de savants esprits se sont-ils attachés à des rapports plus généraux.

2448. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre I. Les origines. — Chapitre III. La nouvelle langue. » pp. 165-234

. —  Comment les idées générales ont péri sous la philosophie scolastique. —  Pourquoi la poésie périt. —  Comparaison de la civilisation et de la décadence au moyen âge et en Espagne. —  Extinction de la littérature anglaise. —  Traducteurs. —  Rimeurs de chroniques. —  Poëtes didactiques […] Il n’y a aux mains du public que la pensée agréable et brillante ; les idées sérieuses et générales n’y sont pas ; elles sont en d’autres mains qui les détiennent.

2449. (1867) Cours familier de littérature. XXIV « CXLIIe entretien. Littérature cosmopolite. Les voyageurs »

D’autres me proposaient Mirza-Thaer, contrôleur général de la maison du roi. J’eusse mieux fait de me fier à la conduite du premier ; je le reconnus ainsi dans la suite ; mais, parce que je connaissais de longue main ce contrôleur général, ce fut à lui à qui je résolus de me remettre.

2450. (1888) Journal des Goncourt. Tome III (1866-1870) « Année 1866 » pp. 3-95

La plage toute crépusculaire, traversée de promenades d’ombres chinoises, presque perdues dans la pénombre générale. […] Sur la comparaison, la table part d’un énorme éclat de rire, auquel, après un moment de stupéfaction de ce qu’il a été amené à dire, Renan s’associe gentiment au rire général.

2451. (1896) Matière et mémoire. Essai sur la relation du corps à l’esprit « Chapitre I. De la sélection des images, pour la représentation. Le rôle du corps »

J’évoque, je compare mes souvenirs : je me rappelle que partout, dans le monde organisé, j’ai cru voir cette même sensibilité apparaître au moment précis où la nature, ayant conféré à l’être vivant la faculté de se mouvoir dans l’espace, signale à l’espèce, par la sensation, les dangers généraux qui la menacent, et s’en remet aux individus des précautions à prendre pour y échapper. […] De ces faits très particuliers on passe à ces deux lois très générales que des causes différentes, agissant sur le même nerf, excitent la même sensation, et que la même cause, agissant sur des nerfs différents, provoque des sensations différentes.

2452. (1911) Nos directions

Il est vrai que Ghéon, dans les « considérations générales » données en introduction, rêve d’un « théâtre nouveau » qui fleurirait sur « la nouvelle poésie » et célèbre un classicisme qu’on « nous a trop habitués à considérer comme une formule — au lieu qu’il est une direction ». […] 1901 Notes sur le drame poétique Considérations générales Le XIXe siècle aura vu s’accomplir une révolution dans les lettres françaises. […] Pouvait-on rétrécir, dessécher à ce point un thème d’humanité générale, banale, j’allais dire normale ? […] Ils sont individuels et généraux ; comme la monade ils reflètent l’univers dont ils font partie ; ils apportent sur le théâtre beaucoup plus que leur être propre et leur être propre n’en souffre pas. […] Mais, ces trois lois diverses (symétrie, constante, équilibre) ne se laissent-elles pas ramener assez aisément à un principe général, qui est précisément le principe essentiel de la tradition métrique : j’ai nommé le « parallélisme » ?

2453. (1893) Alfred de Musset

« Ce n’était pas seulement une mode, comme on pourrait le croire ; c’était une sorte de défaillance générale qui rendait le cœur triste, assombrissait la pensée et faisait entrevoir la mort comme une délivrance. » Le collégien « bien malheureux » de la lettre à Paul Foucher allait donc entrer dans le monde l’âme empoisonnée de germes de dégoût. […] Quoi qu’il en soit, le mal existait, et il contribuait à la « défaillance générale » dont parle M.  […] Bref, c’est un empanachement général, après lequel il n’était pas permis de se moquer de Saint-Preux ou de l’ami de Charlotte. […] Il n’est pas jusqu’aux lettres de George Sand imprimées dans sa Correspondance générale qui n’aient été tronquées selon les besoins de la cause.

2454. (1864) Histoire anecdotique de l’ancien théâtre en France. Tome I pp. 3-343

Quarante articles réglaient tout ce qui avait rapport : 1º A l’administration, aux parts bénéficiaires des acteurs, à leurs devoirs, à leurs droits, à leurs pensions de retraite ; 2º aux retenues pour l’Hôpital général, pour l’Hôtel-Dieu, pour le traitement des employés ; 3º à la tenue des archives ; 4º à la composition du conseil de la troupe, et enfin à tout ce qui concernait l’organisation complète de cette société. […] Pierre Corneille. — Considérations générales sur ses œuvres dramatiques. — Son portrait peint par lui-même. — Sa difficulté d’énonciation. — Anecdotes sur sa vie. — Ses différentes productions, dans l’ordre où elles ont été données au théâtre. — Mélite (1630). — Anecdotes. — Clitandre (1630). — La Veuve et la Galerie du Palais (1634). — Innovation due à cette dernière comédie. — La Suivante (1634). — La Place Royale (1635). — Lettre de Claveret. — Médée (1635), première tragédie de Pierre Corneille. — Son peu de succès. — L’Illusion (1635). — Le Cid (1636). — Réflexions. — Anecdotes. — Le cardinal de Richelieu. — L’Académie. — Boileau. — L’acteur Baron. — Les Horaces et Cinna (1639). — Polyeucte (1640). — Anecdotes. — Épîtres à la Montauron. — Le maréchal de La Feuillade. — Dufresne. — La Mort de Pompée (1641). — Le comte de Choiseul. — Ninon de Lenclos. — Pécourt. — Le Menteur et La Suite du Menteur (1642). — Rodogune (1646). — Réflexions. — Anecdotes. — Théodore, tragédie (1645). — Anecdote. — Héraclius (1647). — Andromède (1650). — Anecdote du cheval. — Succès de cette pièce. — Don Sanche d’Aragon (1651). — Nicomède (1652). — Pertharite (1653). — Premier échec grave de Pierre Corneille. — Il veut abandonner le théâtre et mettre l’Imitation en vers. — Œdipe (1659). — Tragi-comédie de la Toison d’Or (1660). — Sertorius, tragédie (1662). — Mot de Turenne. — Sophonisbe. […] Admiré des plus grands princes, jalousé par un grand ministre, estimé des plus grands hommes du siècle, il fut l’objet des hommages les plus spontanés et les plus délicats de son vivant ; sa mort fut un deuil général, et bien longtemps après qu’il fut descendu dans la tombe, sa mémoire, ainsi que nous allons le dire, fut honorée dans la personne de ses descendants. […] Ces doublures débitèrent si mal le premier acte, qu’il y eut un tolle général.

2455. (1864) Portraits littéraires. Tome III (nouv. éd.) « Benjamin Constant et madame de Charrière »

« Les États de Hollande ont cédé aux magnanimes Représentations du stathouder et accordé une amnistie générale. […] Un parent de Benjamin Constant, M. d’Hermenches, connu par la correspondance générale de Voltaire, était moins sévère ou plutôt moins injuste quand il écrivait à Mme de Charrière, plus jeune il est vrai : « Je voudrais, aimable Agnès, qu’avec la réputation d’une personne d’infiniment d’esprit, on ne vous donnât pas celle d’une personne singulière, car vous ne l’êtes pas. […] La femme de M. de Constant, la générale de Constant, comme on disait.

2456. (1870) Causeries du lundi. Tome XI (3e éd.) « Werther. Correspondance de Goethe et de Kestner, traduite par M. L. Poley » pp. 289-315

» Goethe s’empressa de répondre, d’expliquer, de se justilier, de demander un répit à ses amis irrités et alarmés pour qu’ils pussent juger de l’effet général avec plus de sang-froid et au vrai point de vue : « Il faut, mes chers irrités, que je vous écrive tout de suite pour en débarrasser mon cœur.

2457. (1870) Nouveaux lundis. Tome XII « L’Académie française »

Les termes généraux du testament laissaient à cet égard toute liberté à l’Académie, et elle en a usé dignement.

2458. (1869) Portraits contemporains. Tome I (4e éd.) « Chateaubriand — Chateaubriand, Mémoires »

Le premier voyage à Paris, en compagnie de mademoiselle Rose, marchande de modes, qui méprise fort son vis-à-vis silencieux ; l’entrevue avec le cousin Moreau, qui n’est pas le grand général, avec madame de Châtenay, cette femme de douce accortise ; l’amour de garnison au profit de Lamartinière, la présentation à Versailles, la journée de la chasse et des carrosses, tous ces riens plus ou moins légers du monde extérieur sont emportés avec une verve de pur et facile esprit à laquelle le sérieux poëte ne s’était jamais nulle part aussi excellemment livré.

2459. (1875) Premiers lundis. Tome III « De la loi sur la presse »

Mais ce qu’il faut dire, eu général, c’est que la satire pourtant ne s’adresse jamais — presque jamais — qu’à ceux qui sont en vue ou qui s’y mettent ; et ceux-là, s’ils ont la raison pour eux, le bon droit et un peu de patience, n’ont qu’à attendre, à laisser beaucoup dire, à laisser s’épuiser les sois propos, pour voir finalement les gens sensés et même les rieurs se retourner de leur côté, et pour mettre les malveillants dans leur tort.

2460. (1895) Histoire de la littérature française « Quatrième partie. Le dix-septième siècle — Livre III. Les grands artistes classiques — Chapitre IV. Racine »

Sous les noms héroïques, à travers les infortunes et les crimes extraordinaires, c’est la simple, générale, humaine vérité que Racine veut montrer : outre la politique, cela exclut l’intrigue romanesque, les moyens compliqués ou surprenants.

2461. (1889) Les premières armes du symbolisme pp. 5-50

Jamais, non, jamais, je n’ai considéré cette aiguille des secondes, cette flèche si inquiète, si hardie et si émue à la fois, qui s’élance en avant et frémit comme du sentiment de son audace ou du plaisir de sa conquête sur le temps ; jamais je ne l’ai considérée sans penser que le poète a toujours eu et doit avoir cette marche prompte au-devant des siècles et au-delà de l’esprit général de sa nation, au-delà même de sa partie la plus éclairée. » JEAN MORÉAS.

2462. (1889) Histoire de la littérature française. Tome III (16e éd.) « Chapitre dixième. »

C’est au plus bel âge de la langue, et pour le plaisir secret d’une société où les mœurs générales étaient graves, que notre poète les a écrits.

2463. (1886) Revue wagnérienne. Tome I « Paris, 8 janvier 1886. »

Sch. (1 page) ; 6° l’Association Wagnérienne Universelle : comité central ; complément à la liste de 1885 ; leçons ; table générale de la Revue de Bayreuth (Bayreuther Blaetter) ; 7° la Fondation Richard Wagner pour le maintien des Représentations de Fête : statuts et éclaircissements ; 8° bibliographie ; 9° table des matières de la première année du calendrier ; agenda, insertions.

2464. (1857) Causeries du lundi. Tome III (3e éd.) « Monsieur de Latouche. » pp. 474-502

Qu’on relise aujourd’hui le fameux article sur « La camaraderie littéraire » (Revue de Paris, octobre 1829), et qu’on dise si ce qu’il pouvait y avoir de sensé dans l’idée générale n’est pas compromis et comme perdu dans un tissu d’allusions entrecroisées et de personnalités inextricables.

2465. (1857) Causeries du lundi. Tome IV (3e éd.) « Chamfort. » pp. 539-566

Il excellait à résumer une situation, un conseil, une impression générale, dans un mot.

2466. (1887) Journal des Goncourt. Tome I (1851-1861) « Année 1858 » pp. 225-262

Par là, elles resteront éternellement populaires : elles demeureront de la vierge catholique, la représentation la plus claire, la plus générale, la plus accessible, la plus bourgeoisement hiératique, la mieux appropriée au goût d’art de la piété.

2467. (1891) Journal des Goncourt. Tome V (1872-1877) « Année 1877 » pp. 308-348

Je me défends, en lui répondant que, dans mon livre, je n’ai fait aucune personnalité, que j’ai peint un type général — et ce qui est la vérité — que je n’ai jamais vu ni connu l’abbé.

2468. (1889) L’art au point de vue sociologique « Chapitre septième. L’introduction des idées philosophiques et sociales dans la poésie. »

Beaucoup de réflexions profondes sont jetées en passant par le poète. « Ce serait faire du bien aux hommes que de leur donner la manière de jouir des idées et de jouer avec elles, au lieu de jouer avec les actions, qui froissent toujours les autres.Un mandarin ne fait de mal à personne, jouit d’une idée et d’une tasse de thé « Ailleurs, l’hégélianisme se traduit en belles formules : « Chaque homme n’est qu’une image de l’esprit général. — L’humanité fait un interminable discours dont chaque homme illustre est une idée. » Vigny a des remarques fines et profondes sur les défauts de l’esprit français : « Parler de ses opinions, de ses admirations avec un demi-sourire, comme de peu de chose, qu’on est tout près d’abandonner pour dire le contraire : vice français. » 88.

2469. (1913) La Fontaine « II. Son caractère. »

Le fond de son caractère, le fond permanent, c’est bien l’amabilité, la bonne grâce, et une sorte de polyphilie générale.

2470. (1887) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (deuxième série). IX « Michelet » pp. 167-205

De là la nécessité d’une idée anti-chrétienne à opposer à l’idée chrétienne qui avait, jusqu’ici, passé, malgré les philosophes, dans la pratique générale de l’éducation, Rousseau lui-même n’a-t-il pas mis un Vicaire Savoyard dans l’Émile, et Michelet ne le lui a-t-il pas assez reproché ?

2471. (1897) Un peintre écrivain : Fromentin pp. 1-37

Voici un duc et pair de la Cour de Louis XIV, peint par un ennemi que vous devinerez sans peine : « La plus vaste et la plus insatiable ambition, l’orgueil le plus suprême, l’opinion de soi la plus confiante et le mépris de tout ce qui n’est point soi le plus complet ; la soif des richesses, la parade de tout savoir, la passion d’entrer dans tout, surtout de tout gouverner ; l’envie la plus générale, en même temps la plus attachée aux objets particuliers et la plus brillante, la plus poignante ; la rapine hardie jusqu’à essayer de faire sien tout le bon, l’utile, l’illustrant d’autrui ; une vie ténébreuse, enfermée, ennemie de la lumière… une profondeur sans fond : c’est le dedans.

2472. (1919) L’énergie spirituelle. Essais et conférences « Chapitre II. L’âme et le corps »

Non, cette hypothèse avait été tout naturellement déduite des principes généraux d’une métaphysique qu’on avait conçue, en grande partie au moins, pour donner un corps aux espérances de la physique moderne.

2473. (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Première partie. — Chapitre XIII. »

Alentour tremblent les grandes montagnes, et les fleuves, et la profondeur de la mer blanchissante et bleuâtre. » Dans l’élévation incontestable de ce fragment, avec une imitation générale, un reflet des grandes images de la Bible hébraïque, ne sent-on pas comme une exagération volontaire et calculée de ce sublime modèle ?

2474. (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Deuxième partie. — Chapitre XXI. »

Là commandait don Juan, résolu de vaincre et négligeant les conseils timides et jaloux de quelques généraux de Philippe II.

2475. (1885) Le romantisme des classiques (4e éd.)

Il a évidemment compté, non sans raison, sur l’ignorance générale où l’on était alors en France de l’histoire et de la géographie de l’Espagne et de tout ce qui n’était pas la France. […] Elle est divisée en trois journées ; c’est à la troisième. « Voici venir, — dit le messager, — un chevalier qui arrive d’Aragon, il porte la tête de Rodrigue et vient l’offrir à Chimène. » Consternation générale. […] Il est démontré que, si Corneille doit beaucoup à Guillem de Castro, au contraire Diamante a calqué sur l’œuvre de Corneille la donnée générale de sa pièce, les principales scènes et une foule de détails. […] Ni l’un ni l’autre ne remarquèrent non plus le peu de vérité générale quant à la couleur locale, eu égard au temps de l’action et des personnages. […] Comme nous sommes dans une comédie, quelques aparté du valet Cliton, pendant cette scène de haut vol, piquent çà et là des notes comiques qui nous font toucher terre d’un pied, afin de maintenir l’harmonie générale de la composition.

2476. (1868) Cours familier de littérature. XXV « CLe entretien. Molière »

Non, elle est générale, et je hais tous les hommes : Les uns, parce qu’ils sont méchants et malfaisants, Et les autres, pour être aux méchants complaisants, Et n’avoir pas pour eux ces haines vigoureuses Que doit donner le vice aux âmes vertueuses. […] C’est ainsi que Molière lie cette scène à l’action générale, dont elle va hâter la marche et préparer le dénoûment.

2477. (1894) Journal des Goncourt. Tome VII (1885-1888) « Année 1888 » pp. 231-328

Lundi 30 janvier Le général russe Annenkoff, cet ingénieur extraordinaire, qui a fait huit cents kilomètres de chemin de fer en trois mois, qui a fait le chemin de fer allant à Samarcande, disait à une personne de ma connaissance, que dans cette ancienne cité, maintenant sous la domination absolue des Juifs, qui ont monopolisé tout le commerce à leur profit, on ignore qu’il y a en Europe un homme politique du nom de Bismarck, on ignore qu’il y a un pays qui s’appelle la France, on sait seulement qu’il y a, dans la vague Europe, un particulier immensément riche, nommé Rothschild. […] Daudet commençant à souffrir, ce soir, de ses douleurs, et craignant l’envahissement général de son corps disait : « Quand ça commence, je me rappelle involontairement le vers de Virgile, sur l’incendie de Troie : …………………………………………… Proximus ardet.

2478. (1895) Impressions de théâtre. Huitième série

(C’est une des distractions du bonhomme de se faire redire des morceaux de son répertoire. ) Puis la gentille Marie imagine une histoire, conte que le jeune officier, chargé d’un message secret par son général, a été pris par l’ennemi ; qu’il pouvait sauver sa vie en livrant la dépêche. […] C’est d’un intérêt aussi général peut-être et accessible à tous que Robinson Crusoé. […] Maeterlinck s’en est emparé, l’a rendu aussi général qu’il se pouvait, puis l’a traduit aux yeux de la façon la plus concrète et la plus intense. […] A Paris du moins, qui touche à un israélite touche à tous les autres, et qui se permet, au théâtre ou dans le roman, de les traiter comme on traite d’autres collectivités : les Auvergnats, les Marseillais ou les notaires, c’est-à-dire de les peindre, ou dans des types d’exception et présentés comme tels, ou dans des types si généraux qu’ils n’atteignent plus personne, celui-là, au fond, les a tous contre lui, je le sais. […] Les personnages discourent interminablement, « hamlétisent », s’abandonnent, en pleine action, à des considérations générales sur la vie et sur l’univers : c’est un mélange extravagant de rhétorique de Conciones et d’évangélisme russe.

2479. (1866) Nouveaux lundis. Tome V « M. Charles Magnin ou un érudit écrivain. »

Élève de la Sainte-Barbe-Delanneau, il suivit les classes du lycée Napoléon, et obtint en rhétorique, au concours général de 1812, le premier prix de discours français des nouveaux et un accessit en version grecque.

2480. (1870) Nouveaux lundis. Tome XII « Essai sur Talleyrand (suite et fin.) »

Je les taxais moi-même d’après mes appréciations générales et après avoir consulté le vieux Sainte-Foix, et je proposais mes estimations dans le Nassau, ou bien je décidais pour eux, et j’espère encore maintenant avoir droit à leur reconnaissance pour avoir, en ces conjonctures, agi avec autant de sagacité que d’économie.

2481. (1869) Portraits contemporains. Tome I (4e éd.) « Lamartine — Lamartine, Jocelyn (1836) »

… Lamartine ou Jocelyn, comme on le voudra, a un optimisme serein et supérieur, qui, dans la réalité de tous les jours, pourrait ne pas se vérifier aisément, mais qui reprend son courant général de vraisemblance à mesure que la sphère s’épure et que l’horizon s’élargit.

2482. (1860) Cours familier de littérature. X « LVIIe entretien. Trois heureuses journées littéraires » pp. 161-221

Sa seule physionomie me l’aurait nommé ; il était jeune, grand, élancé, la tête chargée de modestie, un peu inclinée en avant, le regard bleu et nuancé de blanches visions comme une eau de golfe traversée par beaucoup de voiles, le front plein, les traits mâles, quoique avec une expression générale mélancolique, le teint pâli par la lampe, la physionomie pieuse, si l’on peut se servir de cette expression, c’est-à-dire la physionomie d’un jeune solitaire qui écoute des voix célestes entendues de lui seul, et dont la pensée, consumée du feu doux de l’encensoir, monte habituellement en haut plus qu’elle ne se répand sur les choses visibles d’ici-bas.

2483. (1861) Cours familier de littérature. XII « LXXIIe entretien. Critique de l’Histoire des Girondins (3e partie) » pp. 369-430

Elle ne se réservait que la propriété, ou plutôt l’invention des vérités générales qu’elle mettait en lumière.

2484. (1914) Enquête : Les prix littéraires (Les Marges)

Aussi plus de critique, l’aplatissement général aux pieds de quiconque détient un suffrage.

2485. (1889) Le théâtre contemporain. Émile Augier, Alexandre Dumas fils « Alexandre Dumas fils — Chapitre X »

Il ne tranche ni du grand seigneur ni du fermier général.

2486. (1888) Préfaces et manifestes littéraires « Romans et nouvelles » pp. 3-80

Aujourd’hui la reconnaissance générale de Hugo et Delacroix n’est-elle pas la négation absolue de la religion littéraire et picturale de la Restauration, et n’y a-t-il pas, en ce moment, des symptômes naissants de reconnaissances d’écoles qui seront à leur tour la négation de ce qui règne à peu près souverainement encore ?

2487. (1857) Cours familier de littérature. III « XVe entretien. Épisode » pp. 161-239

Ne voulant pas mêler à cet entretien tout familier et tout poétique un autre sujet littéraire, j’insère en note, à la suite de ces vers, un morceau en prose écrit en 1848, à peu près sous les mêmes impressions, et qui n’a jamais été imprimé dans mes œuvres générales.

2488. (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Notes et éclaircissements. [Œuvres complètes, tome XIII] »

Cette république conservera une paix constante, et se soutiendra sans armée… Ils affectent tous une sainte horreur pour la guerre… S’ils haïssent les armées et les généraux qui se rendent célèbres, cela ne les empêche pas de se battre à coups de plume, et de se dire souvent des grossièretés dignes des halles ; et, s’ils avaient des troupes, ils les feraient marcher les unes contre les autres… En leur style, ces beaux propos s’appellent des libertés philosophiques ; il faut penser tout haut, toute vérité est bonne à dire ; et comme, selon leur sens, ils sont seuls les dépositaires des vérités, ils croient pouvoir débiter toutes les extravagances qui leur viennent dans l’esprit, sûrs d’être applaudis.

2489. (1833) De la littérature dramatique. Lettre à M. Victor Hugo pp. 5-47

Comme il serait trop long de les analyser, et que d’ailleurs cela intéresserait fort peu le lecteur, je me contenterai de vous prouver, par quelques raisonnements généraux, combien vous connaissez peu le théâtre.

2490. (1889) Les œuvres et les hommes. Les poètes (deuxième série). XI « Victor Hugo »

Seulement, cette supériorité, qu’il fallait bien signaler et que les raffinés parmi les connaisseurs apprécieront, sauvera-t-elle de l’indifférence générale ce petit recueil, bucolique de parti pris, écrit dans une bibliothèque, au pied d’un petit Parnasse en bronze de bureau sculpté par Froment-Meurice, entre les œuvres de Ronsard, de Desportes et d’un autre auteur qu’imite Hugo et qui s’appelle Hugo… Certainement, je ne le crois pas.

2491. (1856) À travers la critique. Figaro pp. 4-2

Le critique de la Revue des deux Mondes est, à tout prendre, un écrivain de talent il possède surtout ce genre de talent anguleux et sans charmes qui s’ajuste comme une porte dans une charnière, au ton général et à la règle commune de l’établissement scolastique de la rue Saint-Benoît. […] À côté des généraux du grand format, le Constitutionnel, le Siècle, le Pays, la Presse, je n’étais, hélas qu’un conscrit de bonne volonté, — et c’était déjà bien de l’honneur pour moi ! […] Le livre si sévèrement traité est resté en deçà de l’attente générale ; il n’a pas tenu ce qu’il semblait promettre ou ce qu’on croyait y trouver de révélations piquantes : l’auteur a trop bien tenu parole à l’épigraphe placée en tête de ses confessions : Charité envers les autres, dignité envers moi-même.

2492. (1929) Amiel ou la part du rêve

Bernard Bouvier en tête de son édition, et son livre en suédois, qui représente aujourd’hui le tableau général le plus complet d’Amiel, — le chapitre des Nouveaux Essais de psychologie contemporaine que l’illustre doyen des études amielliennes, M.  […] Sa distinction naturelle, l’élégance de sa personne et de ses manières, sa politesse exquise, son empressement respectueux pour les femmes âgées, sa réserve avec les jeunes, son amabilité avec toutes, l’enjouement de sa conversation, son talent de lecteur déjà remarquable, son habileté à rompre les silences généraux qui s’établissent parfois dans les réunions comme si quelque maligne fée avait enchaîné la langue de chacun, son ingéniosité à imaginer ces petits jeux qui remplissent les vides de la conversation, tant d’agréments joints à tant de qualités sérieuses, qui ouvrirent tous les salons. […] Le professeur de l’Académie appartenait volontiers à l’une des gentes patriciennes, où la curiosité générale, le goût des sciences, et plus rarement des lettres, faisaient partie des traditions de famille, rendaient la petite Genève le coin de terre le plus riche en vie de l’esprit qu’il y eût après Paris dans les pays de langue française.

2493. (1927) André Gide pp. 8-126

Jésus est le père de tous ceux qui cherchent dans les rêves de l’idéal le repos de leurs âmes. » C’est peut-être vrai, si l’on considère le ton et l’accent général, ou surtout si l’on fait un choix dans les textes évangéliques, mais on y découvre certainement aussi la rude doctrine paulinienne, et il y a peut-être plus d’originalité hardie dans la douceur virgilienne de François d’Assise que dans la théologie de l’auteur des Epitres. […] Coup de théâtre et stupeur générale dans la classe c’est Gide qui est premier, et Louÿs seulement second.

2494. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre III. L’âge classique. — chapitre VI. Les romanciers. » pp. 83-171

II C’est par hasard que de Foe, comme Cervantes, a rencontré ici un roman de caractères ; d’ordinaire, comme Cervantes, il ne fait que des romans d’aventures ; il connaît mieux la vie que l’âme, et le cours général du monde que les particularités de l’individu. […] Il était pourtant fils d’un général et petit-fils d’un comte.

2495. (1887) Journal des Goncourt. Tome II (1862-1865) « Année 1865 » pp. 239-332

On voit par cette citation comme, dans la littérature ancienne, le regret de la patrie, chez un mourant, est pris dans ce que la patrie a de plus général, de moins défini. […] On cause de l’espace et du temps, et j’entends la voix de Berthelot, un grand et brillant imaginateur d’hypothèses, jeter ces paroles dans la conversation générale : « Tout corps, tout mouvement exerçant une action chimique sur les corps organiques avec lesquels il s’est trouvé, une seconde, en contact, tout, — depuis que le monde est, — existe et sommeille, conservé, photographié en milliards de clichés naturels : et peut-être est-ce là, la seule marque de notre passage dans cette éternité-ci… Qui sait si, un jour, la science, avec ses progrès, ne retrouvera pas le portrait d’Alexandre sur un rocher, où se sera posée un moment son ombre ? 

2496. (1802) Études sur Molière pp. -355

« Onuphre, dit-il, ne parle pas de sa haire, de sa discipline ; au contraire, il passerait pour ce qu’il est, pour un hypocrite, et il veut passer pour ce qu’il n’est pas, pour un homme dévot… Il se trouve bien d’un homme opulent à qui il a su imposer… ; il ne cajole pas sa femme… Il est encore plus éloigné d’employer, pour le flatter, le jargon de la dévotion ; ce n’est point par habitude qu’il le parle, mais avec dessein, et selon qu’il lui est utile, et jamais quand il ne servirait qu’à le rendre très ridicule… Il ne pense point à profiter de toute la succession de son ami, ni à s’attirer une donation générale de tous ses biens… Il ne se joue point à la ligne directe, et il ne s’insinue jamais dans une famille où se trouvent à la fois une fille à pourvoir et un fils à établir ; il y a là des droits trop forts et trop inviolables… » Monsieur de la Bruyère, faites des portraits pour être lus, et ne critiquez pas ceux qui sont faits pour être mis en action ; vous ne savez pas les apprécier. […] L’infortune du général thébain n’est pas non plus facile à saisir et à peindre ; combien de comédiens ne savent pas la distinguer de celle qu’éprouve George Dandin ! […] C’est fort embarrassant : ma foi, laissons les choses telles qu’elles sont, jusqu’à ce qu’un décorateur plus hardi que nous ose se dire : « je mets devant les palais des héros tragiques, un péristyle où ils peuvent décemment parler de leurs affaires, pourquoi ne traiterais-je pas le général thébain avec la même magnificence ? 

2497. (1870) Causeries du lundi. Tome XV (3e éd.) « L’abbé Fléchier » pp. 383-416

Ce fut lui qui le recommanda à Chapelain qui était, à cette date, la grande autorité littéraire et le procureur général des grâces.

2498. (1871) Portraits contemporains. Tome V (4e éd.) « MÉLEAGRE. » pp. 407-444

Mais non : ces phases analogues et ces récidives du goût tiennent à des lois générales de l’esprit humain ; on réinvente, à de certains âges et en de certains lieux éloignés, les mêmes défauts, comme quelquefois aussi on rencontre, sans s’être connus et à l’aide de la seule nature, les mêmes beautés.

2499. (1863) Cours familier de littérature. XVI « XCIe entretien. Vie du Tasse (1re partie) » pp. 5-63

L’évêque de Ricannoti, ayant péri par la main d’un assassin en 1520, laissa Bernardo sans appui ; il entra comme tous les gentilshommes sans autre fortune que son talent et son épée au service de Guido Rangoni, général des armées du pape.

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