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2959. (1866) Nouveaux lundis. Tome VI « Vie de Jésus, par M. Ernest Renan »

Qu’est-ce donc si ce saint, aux yeux de la foi et de la conscience, est le saint des saints, si c’est une des personnes de Dieu ?

2960. (1866) Nouveaux lundis. Tome VI « Œuvres de M. P. Lebrun, de l’Académie française. »

Une nuit, il s’éveille en effet, avant le jour ; il a senti un frémissement inaccoutumé : c’est bien la verve qui renaît en lui, c’est bien la fée, l’invisible fée, dont rapproche l’émeut et le transporte, c’est bien la Muse en personne : Si la fille du Ciel défend que je la voie, Je la sens à sa flamme et mieux à mon amour.

2961. (1866) Nouveaux lundis. Tome VI « Théophile Gautier (Suite.) »

Ce n’est plus une personne distincte, c’est le climat même.

2962. (1867) Nouveaux lundis. Tome VII « Anthologie grecque traduite pour la première fois en français, et de la question des anciens et des modernes, (suite et fin.) »

L’Antiquité ne perd pas au point de vue historique ; là-dessus je suis tranquille ; la Grèce, ainsi considérée comme un anneau d’or dans la chaîne des temps, se classe et se coordonne de plus en plus ; mais, au point de vue du goût et pour le sentiment direct, pour la familiarité véritable entretenue avec les sources, je suis moins rassuré, et je ne m’en prends de cela à personne ; je considère simplement les circonstances où nous vivons.

2963. (1869) Nouveaux lundis. Tome XI « Observations sur l’orthographe française, par M. Ambroise »

Car, selon la remarque de l’abbé de Choisy, ces disputes sur la langue et l’orthographe ne finissent point ; et il ajoute « qu’elles n’ont jamais converti personne ».

2964. (1870) Portraits contemporains. Tome II (4e éd.) « DIX ANS APRÈS EN LITTÉRATURE. » pp. 472-494

Il a tout l’air d’être occupé à finir comme il a commencé, par cent volumes que personne ne lira.

2965. (1862) Portraits littéraires. Tome I (nouv. éd.) « La Fontaine »

Un officier qui se trouvait en quartier d’hiver à Château-Thierry lut un jour devant lui l’ode de Malherbe dont le sujet est un des attentats sur la personne de Henri IV : Que direz-vous, races futures, etc.

2966. (1864) Portraits littéraires. Tome III (nouv. éd.) « Réception de M. le Cte Alfred de Vigny à l’Académie française. M. Étienne. »

Étienne nous a été montré dès l’abord tel qu’on le connaissait, un peu embelli peut-être dans sa personne, selon les lois de la perspective oratoire, mais justement classé à titre d’esprit comme un élève de Voltaire.

2967. (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Seconde partie. De l’état actuel des lumières en France, et de leurs progrès futurs — Chapitre VI. De la philosophie » pp. 513-542

Or, personne, de nos jours, ne se flattant d’être éclairé par les miracles, je n’entends pas ce qu’on peut mettre à la place de la philosophie : la raison, dira-t-on ?

2968. (1870) De l’intelligence. Première partie : Les éléments de la connaissance « Livre premier. Les signes — Chapitre II. Des idées générales et de la substitution simple » pp. 33-54

Le nom était individuel, il l’a fait général ; pour vous, il ne s’appliquait qu’à une personne ; pour lui, il s’applique à une classe.

2969. (1895) Histoire de la littérature française « Troisième partie. Le seizième siècle — Livre II. Distinction des principaux courants (1535-1550) — Chapitre I. François Rabelais »

Maître François Rabelais, l’auteur, a quarante ans ou environ : c’est un de ces tard-instruits dont nous avons parlé ; et même il lui a fallu plus d’ardeur, plus de volonté qu’à personne pour étudier, puisqu’une erreur du sort l’avait fait moine, et moine mendiant.

2970. (1854) Histoire de la littérature française. Tome I « Livre I — Chapitre quatrième »

L’humanité est la matière de toute la dispute ; mais pendant qu’on examine si c’est une réalité ou si ce n’est qu’un jeu de langage, personne n’en étudie le fond.

2971. (1889) Histoire de la littérature française. Tome IV (16e éd.) « Chapitre dixième »

Je ne suis point surpris qu’après cette prise de possession de l’existence par une succession de sensations délicieuses, le premier homme s’endorme voluptueusement sans rendre d’actions de grâces à personne.

2972. (1911) La valeur de la science « Troisième partie : La valeur objective de la science — Chapitre XI. La Science et la Réalité. »

À la première question, personne n’hésiterait à répondre, non ; mais je crois qu’on peut aller plus loin : non seulement la science ne peut nous faire connaître la nature des choses ; mais rien n’est capable de nous la faire connaître et si quelque dieu la connaissait, il ne pourrait trouver de mots pour l’exprimer.

2973. (1920) La mêlée symboliste. II. 1890-1900 « La génération symboliste » pp. 34-56

Personne ne s’est avisé de les guider ni de leur imposer une discipline morale.

2974. (1890) L’avenir de la science « V »

Reconnaissons d’abord que, s’il en est ainsi, c’est là un mal incurable, nécessaire, et dont il ne faut accuser personne.

2975. (1889) Le théâtre contemporain. Émile Augier, Alexandre Dumas fils « Alexandre Dumas fils — Chapitre XIII »

Le pessimisme en personne n’admettrait pas un pareil axiome.

2976. (1857) Causeries du lundi. Tome III (3e éd.) « Monsieur Droz. » pp. 165-184

Il s’était marié dès novembre 1794, à l’âge de vingt et un ans, à une jeune personne « dont les qualités aimables se peignaient sur sa figure charmante ».

2977. (1865) Causeries du lundi. Tome V (3e éd.) « Patru. Éloge d’Olivier Patru, par M. P. Péronne, avocat. (1851.) » pp. 275-293

Il avait de ces qualités qui de près constituent le critique et l’arbitre, et qui confèrent l’autorité en ce qu’on y sent la personne présente et l’homme.

2978. (1865) Causeries du lundi. Tome V (3e éd.) « Portalis. Discours et rapports sur le Code civil, — sur le Concordat de 1801, — publiés par son petit-fils — II. » pp. 460-478

[NdA] À un petit bal que donnait Mme Bonaparte (24 nivôse an XII) et où très peu de personnes avaient été invitées, une conversation s’établit, dans un premier salon où l’on ne dansait pas, entre Bonaparte, alors Premier consul, Lebrun, Portalis, Lemercier et Stanislas Girardin : dans cette conversation le Premier consul exprima successivement et avec son bon sens le plus brusque ses opinions sur la liberté de la presse, les impôts et la Révolution.

2979. (1865) Causeries du lundi. Tome VII (3e éd.) « Regnard. » pp. 1-19

Il s’y met en scène sous le nom de Zelmis, et ne s’y montre pas à son désavantage : « Zelmis, comme vous savez, mesdames, est-il dit dans le récit, est un cavalier qui plaît d’abord : c’est assez de le voir une fois pour le remarquer, et sa bonne mine est si avantageuse qu’il ne faut pas chercher avec soin des endroits dans sa personne pour le trouver aimable ; il faut seulement se défendre de le trop aimer. » Ce Zelmis a rencontré à Bologne, dans une fête, une belle Provençale, une Arlésienne, mariée à un sieur de Prade, et qui, dans le roman, s’appelle Elvire.

2980. (1864) William Shakespeare « Deuxième partie — Livre III. Zoïle aussi éternel qu’Homère »

Cette bonne personne, votre vieille complaisante, ô tyrans, votre vieille camarade, ô traîtres, votre vieille auxiliaire, ô dévots, votre vieille consolatrice, ô imbéciles !

2981. (1870) De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés « De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés — Chapitre II : Variations des espèces à l’état de nature »

Personne ne suppose que tous les individus de la même espèce soient jetés absolument dans le même moule.

2982. (1818) Essai sur les institutions sociales « Chapitre V. Seconde partie. Des mœurs et des opinions » pp. 114-142

Ainsi l’excommunication admise par les traditions du clergé de France contre les spectacles paraît être en opposition avec les opinions actuelles, avec les progrès de la société : cependant elle est tellement dans nos habitudes de bienséance, que si elle tombe devant la force de l’opinion il restera toujours cette sorte d’excommunication civile dont les Romains, avant nous, avaient déjà frappé cette classe qui se dévoue aux plaisirs du public, cette profession où ceux qui l’exercent immolent leur personne même à la multitude.

2983. (1870) Causeries du lundi. Tome XI (3e éd.) « De la poésie de la nature. De la poésie du foyer et de la famille » pp. 121-138

Quelques personnes vous reprochent un peu trop de flots d’azur, quelques répétitions, quelques longueurs, et souhaiteraient dans les premiers chants des épisodes plus frappants.

2984. (1870) Causeries du lundi. Tome XIV (3e éd.) « Le journal de Casaubon » pp. 385-404

La vue de cette Église bien ordonnée rendit un peu de repos à son esprit inquiet : surtout personne ne le tourmentait plus sur sa foi : il cessa d’être, comme il disait, sur le tranchant du rasoir.

2985. (1870) Causeries du lundi. Tome XV (3e éd.) « Œuvres de Maurice de Guérin, publiées par M. Trébutien — II » pp. 18-34

Aucun de ceux qui connaissent ce drôle de corps, cet homme d’esprit infecté de mauvais goût, ne saurait prétendre que son influence puisse être bonne, à la longue, pour personne ; mais relativement, et pour un temps très court, Barbey dut être utile à Guérin.

2986. (1864) Nouveaux lundis. Tome II « Histoire du roman dans l’Antiquité »

Quelque conteur de belle imagination y aura passé, y aura soufflé la vie et la couleur, aura rejoint les divers anneaux du récit, mais un conteur amusé et amusant, un vrai Milésien encore, soucieux avant tout de plaire, un digne habitant de cette cité qui avait pour devise : « Défense à personne céans d’être sage et sobre : sinon, qu’on le bannisse ! 

2987. (1865) Nouveaux lundis. Tome IV « Les frères Le Nain, peintres sous Louis XIII, par M. Champfleury »

Champfleury qui, l’un des premiers, est revenu à eux comme critique, et qui a plus fait que personne pour les remettre en honneur, a trouvé à leur sujet une conclusion élevée, presque éloquente, tant il est vrai qu’une étude approfondie et une sincère conviction amènent leur expression avec elle !

2988. (1867) Nouveaux lundis. Tome VIII « Don Quichotte (suite et fin.) »

Quand les rois et les princes trouvent la miraculeuse science de la poésie dans des hommes prudents, graves et vertueux, ils les honorent, les estiment, les enrichissent et les couronnent enfin avec les feuilles de l’arbre que la foudre ne frappe jamais, pour annoncer que personne ne doit faire offense à ceux dont le front est paré de telles couronnes. » Que d’élévation et quelle pureté de sentiments !

2989. (1867) Nouveaux lundis. Tome VIII « Histoire de la littérature anglaise, par M. Taine, (suite et fin.) »

Aussi personne peut-être n’a-t-il eu, à un aussi haut degré que Pope, le sentiment et la souffrance de la sottise littéraire.

2990. (1867) Nouveaux lundis. Tome IX « Exploration du Sahara. Les Touareg du Nord, par M. Henri Duveyrier. »

C’est elle qu’Abd-el-Kader est allé froisser et offenser sans raison dans la personne d’un de ses représentants les plus vénérés, en faisant le siège d’Aïn-Madhi, cette ville sainte à l’ouest, de Laghouat, et que Fromentin nous a peinte.

2991. (1870) De l’intelligence. Première partie : Les éléments de la connaissance « Livre troisième. Les sensations — Chapitre premier. Les sensations totales de l’ouïe et leurs éléments » pp. 165-188

. — Dans ce grand amas, on distingue deux qualités capables de degrés, l’intensité et l’acuité ; à cet égard, les divers sons font une échelle ; à tous les autres égards, ils sont juxtaposés, vaguement rapprochés les uns des autres, comme les odeurs et les saveurs, sans que personne puisse dire en quoi consiste ce rapprochement ; par exemple, le timbre, comme le bruit, est une chose qu’on ne définit pas.

2992. (1866) Cours familier de littérature. XXII « CXXXe entretien. Fior d’Aliza (suite) » pp. 193-236

Le père Hilario se hâta de dépouiller ses habits de prêtre et m’entraîna avec lui hors de la cour avant que personne fût debout dans la prison ; je lui ouvris la porte de la rue.

2993. (1886) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Deuxième série « Le père Monsabré »

Au reste, ils sont doux, polis, aimables, fins, mesurés ; aussi étroits que possible dans leur doctrine, mais indulgents pour les personnes et accommodants dans la pratique.

2994. (1857) Causeries du lundi. Tome I (3e éd.) « Pensées, essais, maximes, et correspondance de M. Joubert. (2 vol.) » pp. 159-178

Mais, dans un coin de la rue Neuve-du-Luxembourg, un salon bien moins en vue, bien moins éclairé, réunissait dans l’intimité quelques amis autour d’une personne d’élite.

2995. (1857) Causeries du lundi. Tome IV (3e éd.) « Rulhière. » pp. 567-586

On ne saurait dire, toutefois, qu’il ait méconnu ni encore moins calomnié Catherine, celui qui traçait d’elle dès l’abord ce mémorable et vivant portrait : Sa taille est agréable et noble ; sa démarche fière ; sa personne et son maintien remplis de grâces.

2996. (1865) Causeries du lundi. Tome VII (3e éd.) « Le président de Brosses. Sa vie, par M. Th. Foisset, 1842 ; ses Lettres sur l’Italie, publiées par M. Colomb, 1836. » pp. 85-104

Non plus que Buffon, il ne prit le mot d’ordre de personne.

2997. (1893) La psychologie des idées-forces « Tome premier — Livre deuxième. L’émotion, dans son rapport à l’appétit et au mouvement — Chapitre deuxième. Rapports du plaisir et de la douleur à la représentation et à l’appétition »

Quand, par exemple, je songe à un ami que j’ai perdu, l’image de la personne aimée se trouve subir l’action de deux séries de représentations en sens contraire, les unes tendant à la favoriser, comme le souvenir de ses qualités et de ses bienfaits, les autres à la refouler, comme le souvenir de sa mort ; il en résulte un rapport de tension et de lutte, qui est la peine.

2998. (1889) Émile Augier (dossier nécrologique du Gaulois) pp. 1-2

À Paris, la triste nouvelle ne s’étant répandue que vers quatre heures du soir, peu de personnes ont pu partir à temps pour se rendre à Croissy.

2999. (1862) Les œuvres et les hommes. Les poètes (première série). III « Brizeux. Œuvres Complètes »

Brizeux lui-même disait de sa personne d’alors : Je n’avais que seize ans, léger de corps et d’âme ; Mes cheveux entouraient mon front d’un filet d’or.

3000. (1773) Essai sur les éloges « Chapitre XXVI. Des oraisons funèbres et des éloges dans les premiers temps de la littérature française, depuis François Ier jusqu’à la fin du règne de Henri IV. »

Il n’y a personne qui ne sache, et les motifs et les circonstances de ce meurtre.

3001. (1858) Du roman et du théâtre contemporains et de leur influence sur les mœurs (2e éd.)

En blâmant les œuvres, je me suis imposé la loi de respecter les personnes. […] Que mon sang coule sous ma main ou sous celle du bourreau, peu m’importe… Il ne rejaillira sur personne et ne tachera que le pavé149. » Voilà, par excellence, le héros du drame et du roman modernes : voilà le type qu’ils se plaisent à orner de tous les prestiges de l’esprit et de la beauté. […] Nous ne trompons personne, nous ! […] Il se glisse, masqué de philanthropie et plein déjà d’arrière-pensées menaçantes, dans les peintures outrées des Mystères de Paris, où le vice est mis, dans la personne du comte de Saint-Rémy, en contraste cruel avec la misère laborieuse du lapidaire Morel ; où la corruption des classes aristocratiques fait pendant à l’honnêteté des commis et des grisettes. […] « Or il arriva que la quantité de travail étant devenue plus grande de moitié sans que le besoin de travail lût plus grand, la moitié de ceux qui vivaient auparavant de leur labeur ne trouvèrent plus personne qui les employât.

3002. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre III. L’âge classique. — Chapitre II. Dryden. »

Personne, devant Cymbeline ou As you like it, n’est politique ou historien ; on ne prend point au sérieux ces courses d’armées, ces avénements de princes ; on assiste à une fantasmagorie. […] Il faut que ce nouveau monde soit tout imaginaire ; s’il ne l’était qu’à demi, personne n’y voudrait monter. […] Les personnages de son Essai sur le Drame se croient encore sur les bancs de l’école, citent doctoralement Paterculus, et en latin encore, combattent la définition de l’adversaire et remarquent qu’elle est faite a genere et fine, au lieu d’être établie selon la bonne règle, d’après le genre et l’espèce757. « On m’accuse, dit-il doctoralement dans une préface, d’avoir choisi des personnes débauchées pour protagonistes ou personnages principaux de mon drame, et de les avoir rendues heureuses dans la conclusion de ma pièce, ce qui est contre la loi de la comédie, qui est de récompenser la vertu et de punir le vice758.

3003. (1868) Cours familier de littérature. XXV « CXLVe entretien. Ossian fils de Fingal »

Macpherson ne répondit que par le dépôt des manuscrits ; Césarotti, intéressé plus que personne à vérifier les titres de sa gloire, publia en 1807, ses discours critiques sur l’authenticité des chants d’Ossian : « Un poëte, dit-il, qui sous le nom d’Ossian, a su se rendre célèbre et immortel comme un homme de génie, n’aurait-il pas d’abord donné dans sa langue usuelle des essais éclatants de son mérite poétique ? […] On le verra tantôt historien, tantôt acteur dans le poëme, et parler de lui, tantôt à la première, tantôt à la troisième personne.

3004. (1893) Du sens religieux de la poésie pp. -104

C’est ainsi qu’une toile de cent mètres de longueur sur un seul plan ne saurait être qu’une suite d’œuvres, puisque personne (et non plus l’auteur) ne pourrait l’embrasser d’un regard et, par conséquent, en apprécier l’harmonie. […] Car je ne pense pas que personne aujourd’hui risque l’enfantillage de prendre pour de simples diableries les sortilèges du Méphistophélès de Goethe.

3005. (1886) Revue wagnérienne. Tome I « Paris, 8 avril 1885. »

Nous connaissons jusqu’à quatre personnes qui ont éprouvé de sérieuses indigestions pour être allées entendre les Maîtres Chanteurs : le dîner avalé à la hâte parce qu’on ne veut pas manquer l’ouverture qui commence à sept heures précises, l’attention soutenue donnée à une musique compliquée et énervante, tout cela avait arrêté net chez elles les fonctions digestives. […] Elle tient néanmoins une place honorable à côté de ses partenaires et supplée par le charme de sa personne aux qualités spéciales qui lui manquent pour, donner une représentation fidèle du personnage.

3006. (1893) La psychologie des idées-forces « Tome premier — Livre quatrième. Éléments sensitifs et appétitifs des opérations intellectuelles — Chapitre deuxième. Les opérations intellectuelles. — Leur rapport à l’appétition et à la motion. »

Faites croire à des personnes qu’il y a dans un jeu de cartes une carte magnétisée qui leur donnera des sensations électriques, la plupart croiront sentir des frissons, des secousses dans la main, des éblouissements dans la vue. […] Dans le cas de la sensation actuelle, la chose est évidente : personne ne soutiendra que l’on puisse se dispenser de réagir affirmativement sous l’influence du soleil qui vous éblouit les yeux et d’affirmer ainsi l’actualité de sa sensation.

3007. (1893) La psychologie des idées-forces « Tome second — Livre cinquième. Principales idées-forces, leur genèse et leur influence — Chapitre quatrième. L’idée du temps, sa genèse et son action »

Quand nous reconnaissons un objet en le revoyant, par exemple une personne, il y a alternance et rythme entre deux actes : le premier acte est la séparation de l’image-souvenir d’avec la perception actuelle. […] Nous ne comprenons pas comment, après avoir lui-même si bien démontré qu’on ne peut avoir l’intuition pure de Dieu, de la cause suprême, de la substance suprême, etc., et que « la sensibilité seule fournit des intuitions », il nous accorde une intuition pure du temps, qui ne serait autre que la vision de Saturne en personne.

3008. (1870) De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés « De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés — Chapitre VII : Instinct »

Si une personne est interrompue quand elle chante ou quand elle récite quelque chose de mémoire, elle est presque toujours obligée de revenir en arrière pour retrouver la suite d’idées qui lui était accoutumée. […] Car ni l’exercice des organes, ni l’habitude, ni la volonté, agissant chez les individus stériles d’une communauté d’insectes, ne pourraient en rien modifier la structure ou les insectes, des individus féconds, qui seuls laissent des descendants ; et je m’étonne que personne n’ait argué du cas des insectes neutres contre la théorie des habitudes héréditaires de Lamarck120.

3009. (1867) Causeries du lundi. Tome VIII (3e éd.) « L’abbé de Bernis. » pp. 1-22

Et puis, cette prompte et facile consolatrice, la jeunesse, lui tenait lieu de tout ; nul n’était fait pour en jouir mieux que lui ; tous les contemporains nous ont parlé des avantages de sa personne et des agréments de sa figure : « Je me souviens toujours de vos grâces, de votre belle physionomie, de votre esprit », lui écrivait Voltaire après des années.

3010. (1870) Causeries du lundi. Tome XIII (3e éd.) « Le maréchal de Villars — IV » pp. 103-122

S’il arrivait ce malheur à l’armée que vous commandez, quel serait votre sentiment sur le parti que j’aurais à prendre pour ma personne ?

3011. (1870) Portraits contemporains. Tome II (4e éd.) « M. ALFRED DE MUSSET. » pp. 177-201

On en rit ; c’est hasard s’il n’a heurté personne ; Mais sa folie au front lui met une couronne, A l’épaule une pourpre, et devant son chemin La flûte et les flambeaux, comme au jeune Romain !

3012. (1871) Portraits contemporains. Tome V (4e éd.) « GRESSET (Essai biographique sur sa Vie et ses Ouvrages, par M. de Cayrol.) » pp. 79-103

Elle a d’assez beaux yeux, Pour des yeux de province……… On ne vit qu’à Paris, et l’on végète ailleurs… Tout le monde est méchant, et personne ne l’est… L’aigle d’une maison n’est qu’un sot dans une autre… L’esprit qu’on veut avoir gâte celui qu’on a… Et c’est là qu’on entend le cri de la nature… Et cent autres.

3013. (1869) Cours familier de littérature. XXVIII « CLXVIIe entretien. Sur la poésie »

Personne.

3014. (1895) Histoire de la littérature française « Cinquième partie. Le dix-huitième siècle — Livre III. Les tempéraments et les idées — Chapitre III. Montesquieu »

On n’aime pas alors l’histoire pour elle-même ; et il n’est personne, dans ces études, qui ne recherche les remèdes des maux dont souffre la monarchie française.

3015. (1890) L’avenir de la science « XIII »

Il n’y a pas pour eux de public ; ils seront lus de trois, quatre personnes, quelquefois de celui-là seul qui fera la recension de leur ouvrage dans une revue savante 112, ou de celui qui reprendra le même travail, si tant est qu’il prenne le soin de connaître ses devanciers.

3016. (1881) La psychologie anglaise contemporaine « M. Herbert Spencer — Chapitre I : La loi d’évolution »

Pour vivre, il faut nécessairement qu’il puisse connaître ce qui le nourrira, ce qui peut lui nuire, ce qu’il doit éviter, il doit distinguer une grande variété de substances, de plantes, d’animaux, d’outils, de personnes, etc.

3017. (1857) Causeries du lundi. Tome II (3e éd.) « Monsieur Bazin. » pp. 464-485

Bazin plus que de personne : esprit sceptique, sans enthousiasme, fort léger de croyances, il était sincèrement royaliste, comme l’eût été un voltairien du xviiie  siècle, comme le doit être en général celui qui estime la majorité des hommes peu en état de se conduire raisonnablement elle-même.

3018. (1857) Causeries du lundi. Tome III (3e éd.) « Diderot. (Étude sur Diderot, par M. Bersot, 1851. — Œuvres choisies de Diderot, avec Notice, par M. Génin, 1847.) » pp. 293-313

Il était l’aîné ; il avait une sœur d’un caractère original, d’un cœur excellent, brave fille qui ne se maria point pour mieux servir son père, « vive, agissante, gaie, décidée, prompte à s’offenser, lente à revenir, sans souci ni sur le présent ni sur l’avenir, ne s’en laissant imposer ni par les choses ni par les personnes ; libre dans ses actions, plus libre encore dans ses propos : une espèce de Diogène femelle ».

3019. (1865) Causeries du lundi. Tome V (3e éd.) « Mémoires du cardinal de Retz. (Collection Michaud et Poujoulat, édition Champollion.) 1837 » pp. 40-61

La façon dont le cardinal de Retz parle de lui-même, la franchise avec laquelle il découvre son caractère, avoue ses fautes, et nous instruit du mauvais succès qu’ont eu ses démarches imprudentes, n’encouragera personne à l’imiter.

3020. (1870) De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés « De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés — Chapitre III : Concurrence vitale »

On a vu, dans le chapitre précédent, que, parmi les êtres organisés à l’état de nature, il y a des variations individuelles, et je ne crois pas en vérité que personne l’ait jamais contesté.

3021. (1767) Salon de 1767 « Peintures — Doyen » pp. 178-191

De cent personnes, même intelligentes, il n’y en a pas quatre qui aient saisi le local.

3022. (1890) Les œuvres et les hommes. Littérature étrangère. XII « Henri Heine »

III19 La maladie même et les plus épouvantables douleurs n’ont pas éteint en Heine le feu sacré du talent et l’ont même grandi, en l’exaspérant… L’Esprit n’a jamais mieux prouvé chez personne qu’il était d’une nature immortelle.

3023. (1898) L’esprit nouveau dans la vie artistique, sociale et religieuse « II — L’inter-nationalisme »

Il rend en général impossible tout autre épanouissement du génie autour de sa personne.

3024. (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Deuxième partie. — Chapitre XX. Le Dante, poëte lyrique. »

Les femmes n’avaient ni chaîne d’or, ni couronne, ni ceinture qui fut à regarder plus que la personne.

3025. (1856) Leçons de physiologie expérimentale appliquée à la médecine. Tome II

Voici un petit instrument qui a été confectionné pour un but particulier que personne ne devinerait jamais d’après sa conformation, qui est d’ailleurs assez bizarre. […] Il vous paraîtra sans doute surprenant, Messieurs, qu’avant 1847, personne n’ait jamais songé à recueillir isolément et à l’état de pureté les liquides sécrétés par les glandes sous-maxillaire et sublinguale. […] Nous avons déjà dit qu’avant nous personne, à notre connaissance, n’avait recueilli la salive sous-maxillaire sur un animal vivant. […] C’est à tort qu’on avait voulu la considérer comme caractéristique de certains états pathologiques ; elle se montre aussi bien chez les personnes en santé que chez les personnes malades. […] Je fais ouvrir la bouche à la personne chez laquelle je veux recueillir la salive.

3026. (1870) Causeries du lundi. Tome XIV (3e éd.) « François Villon, sa vie et ses œuvres, par M. Antoine Campaux » pp. 279-302

Si le poète, en outre, a eu particulièrement à souffrir de la vie et des hommes, que ce soit sa faute ou celle de son étoile, si plus qu’un autre il a été humilié par la destinée, je n’imagine rien de plus propre que ces novissima verba, que ces paroles suprêmes, à attirer enfin l’intérêt sur sa personne, et à touchez en sa faveur les plus distraits et les plus froids.

3027. (1866) Nouveaux lundis. Tome VI « Théophile Gautier. »

Je compte sur mes doigts : sur quarante ou trente-neuf lettrés d’élite, il n’y a certainement pas plus de huit personnes à l’Académie française qui les connaissent53.

3028. (1872) Nouveaux lundis. Tome XIII « Le général Jomini. [II] »

» — « Oui, Sire, mais il est probable que Votre Majesté voudra faire contre la gauche des Prussiens la même manœuvre qu’elle a faite par Donawert contre la droite de Mack, et par le Saint-Bernard contre la droite de Mélas ; or, cela ne peut se faire que par Bamberg sur Géra. » — « C’est bon, répliqua l’Empereur surpris, soyez dans quatre jours à Bamberg, mais n’en dites pas un mot, pas même à Berthier : personne ne doit savoir que je vais à Bamberg34. » Bien que toujours aide de camp titulaire du maréchal Ney, Jomini fut donc pendant cette campagne attaché à l’état-major de l’Empereur ; ce qui n’empêcha point que, dès la première journée, à Iéna, Ney ayant commencé l’attaque avec un excès d’ardeur et trop précipitamment, Jomini sollicita la permission de le rejoindre ; ce qu’il fit à Vierzehn-Heiligen au plus fort du danger, lui donnant des renseignements précieux sur la position du reste de l’armée, et partageant l’honneur de l’action à ses côtés.

3029. (1872) Nouveaux lundis. Tome XIII « Œuvres françaises de Joachim Du Bellay. [I] »

Il faut nous représenter Ronsard et sa Pléiade se précipitant, pleins d’ardeur, sur tous les chemins de l’intelligence avec la pensée bien arrêtée qu’ils sont les premiers à y entrer et que personne avant eux n’a connu le printemps ni les fleurs.

3030. (1869) Portraits contemporains. Tome I (4e éd.) « Victor Hugo — Victor Hugo en 1831 »

On aurait pu compter ce soir-là tout le bataillon sacré, tout le chœur choisi : de peur de froisser personne en mentionnant, en qualifiant ou en omettant, j’aime mieux renvoyer pour les noms le lecteur curieux aux collections de la Muse.

3031. (1870) Portraits de femmes (6e éd.) « MADAME DE PONTIVY » pp. 492-514

Elle n’était pas moins heureuse divinement, quand elle l’avait vu une demi-heure de soirée au milieu d’une compagnie qui empêchait toute confidence, et ce bonheur dû au seul regard et à la présence de la personne chérie la possédait tout entière sans qu’elle crût manquer de rien.

3032. (1862) Portraits littéraires. Tome I (nouv. éd.) « Pierre Corneille »

Là, sans que mes amis prêchent leurs sentiments, J’arrache quelquefois des applaudissements ; Là, content du succès que le mérite donne, Par d’illustres avis je n’éblouis personne.

3033. (1895) Histoire de la littérature française « Quatrième partie. Le dix-septième siècle — Livre III. Les grands artistes classiques — Chapitre II. Boileau Despréaux »

En général, ces mots qui impliquent une intervention de la personne de l’artiste et une accommodation de la nature à l’esprit, se rapportent à l’idée, que l’art ne saurait se passer de plaire.

3034. (1895) Histoire de la littérature française « Sixième partie. Époque contemporaine — Livre III. Le naturalisme, 1850-1890 — Chapitre V. Le roman »

Pour le principe de ce procédé descriptif, voir la « personne » de la cathédrale dans Notre-Dame de Paris.

3035. (1911) La valeur de la science « Première partie : Les sciences mathématiques — Chapitre III. La notion d’espace. »

Je suis assis dans ma chambre, un objet est posé sur ma table ; je ne bouge pas pendant une seconde, personne ne touche à l’objet ; je suis tenté de dire que le point A qu’occupait cet objet au début de cette seconde est identique au point B qu’il occupe à la fin ; pas du tout : du point A au point B il y a 30 kilomètres, car l’objet a été entraîné dans le mouvement de la Terre.

3036. (1920) La mêlée symboliste. I. 1870-1890 « Les poètes décadents » pp. 63-99

Il a, en outre, rendu service aux écrivains nouveaux, car plus que personne il a contribué à créer autour de leurs œuvres une agitation profitable.

3037. (1902) L’œuvre de M. Paul Bourget et la manière de M. Anatole France

Ne sait-on pas, au reste, que la tentative a échoué sans retour, et qu’il n’est personne, aujourd’hui, qui s’illusionne encore sur les promesses de ce démontage anatomique de l’âme humaine, dont les individualistes outranciers ont cordialement assumé l’ardue tâche, dans l’espoir manifeste qu’elle aboutirait au triomphe du moi, devenu la formule suprême de vérité.

3038. (1889) Le théâtre contemporain. Émile Augier, Alexandre Dumas fils « Émile Augier — Chapitre II »

Alors le baron, qui a monté tout ce guet-apens, montre à l’amphitryon, assis dans le désert de son raoût, une lettre que vient de lui écrire un feld-maréchal en personne, et, dans cette lettre, plus infamante et plus brutale qu’une volée de schlague, ce guerrier bavarois demande à son ami Berghausen de quel front un vil histrion ose inviter à ses noces les Sérénités et les Grâces de l’Almanach de Gotha.

3039. (1857) Causeries du lundi. Tome II (3e éd.) « Gil Blas, par Lesage. (Collection Lefèvre.) » pp. 353-375

Pour un petit laquais le livre n’était peut-être pas très moral ; ce n’est pas assurément la morale du catéchisme qu’il prêche, c’est celle de la vie pratique : n’être dupe de rien ni de personne.

3040. (1857) Causeries du lundi. Tome IV (3e éd.) « Lettres et opuscules inédits du comte Joseph de Maistre. (1851, 2 vol. in-8º.) » pp. 192-216

Sa mère, personne de haute distinction, eut une grande influence sur lui, et elle attendrit ce que cette forme de paternité sénatoriale aurait pu avoir de trop rigide, mais sans rien amollir.

3041. (1857) Causeries du lundi. Tome IV (3e éd.) « Mémoires de Marmontel. » pp. 515-538

Enfin Marmontel, avec ses faiblesses et un caractère qui n’avait ni une forte trempe, ni beaucoup d’élévation, était un honnête homme, ce qu’on appelle un bon naturel, et la vie du siècle, les mœurs faciles et les coteries littéraires où il s’était laissé aller plus que personne, ne l’avaient pas gâté.

3042. (1865) Causeries du lundi. Tome VII (3e éd.) « Volney. Étude sur sa vie et sur ses œuvres, par M. Eugène Berger. 1852. — I. » pp. 389-410

Chagrin et méditatif par nature ou par suite de l’abandon de son père, il inspira de l’intérêt à un oncle maternel, la seule personne de sa famille qui le visitât quelquefois.

3043. (1893) La psychologie des idées-forces « Tome second — Livre sixième. La volonté — Chapitre premier. Existence de la volonté »

Dans les cas d’aphasie, dit aussi Bastian, nous voyons des personnes vouloir, mais ne pouvoir exécuter avec succès certains mouvements d’élocution, sous des impressions visuelles appropriées ; par exemple, elles voient un mot écrit et ne peuvent le prononcer ; en même temps, elles conservent la faculté de produire les mouvements et de prononcer le mot, lorsqu’elles entendent ce mot.

3044. (1888) Préfaces et manifestes littéraires « Histoire » pp. 179-240

Le livre qui racontera l’histoire de ces femmes montrera comment la maîtresse, sortie du haut, du milieu ou du bas de la société, comment la femme avec son sexe et sa nature, ses vanités, ses illusions, ses engouements, ses faiblesses, ses petitesses, ses fragilités, ses tyrannies et ses caprices, a tué la royauté en compromettant la volonté ou en avilissant la personne du Roi.

3045. (1889) L’art au point de vue sociologique « Chapitre premier. La solidarité sociale, principe de l’émotion esthétique la plus complexe »

Enfin, chez les névropathes et les hypnotisés, le sens de l’odorat reprend tout à coup une importance extraordinaire, qui n’est sans doute que le grossissement des faits qui passent inaperçus chez les personnes moyennes14.

3046. (1906) La nouvelle littérature, 1895-1905 « Première partie. Écoles et manifestes » pp. 13-41

Gaston Boissier, constate que « plus personne ne se contente de son métier et ne peut s’empêcher d’empiéter sur celui des autres » il ne fait que confirmer la réalisation des craintes soulevées, cinquante ans plus tôt, par l’auteur de l’Histoire de la Révolution.

3047. (1898) L’esprit nouveau dans la vie artistique, sociale et religieuse « I — L’art et la sexualité »

Si votre incroyable vanité se nourrit de la conscience de posséder un privilège, soyez persuadés qu’il y a là une illusion de votre part, et que la poésie n’a pas borné sa demeure aux temples silencieux de vos personnes, car il est impossible que chaque être n’en possède pas en lui, à un degré quelconque et à une seconde de sa vie.

3048. (1898) L’esprit nouveau dans la vie artistique, sociale et religieuse « III — La rentrée dans l’ordre »

La valeur de semblable guérison ne peut échapper à personne.

3049. (1858) Cours familier de littérature. V « XXVIe entretien. Épopée. Homère. — L’Iliade » pp. 65-160

Sa personnification de la démagogie des camps dans la personne de Thersite, gourmandé par le sage Ulysse, est une leçon de politique par la poésie. […] Priam, dans l’attitude et de la voix d’un suppliant, fait entendre ces mots : « “Souviens-toi de ton père, Achille égal à un Dieu ; ton père est du même âge que moi ; il touche comme moi le seuil funeste de la vieillesse ; peut-être qu’en ce moment même des voisins nombreux l’assiègent, et il n’a personne pour écarter ces malheurs et ces périls ; mais du moins, sachant que tu vis encore, il se réjouit secrètement dans le fond de son cœur, et tous les jours il se flatte de voir son fils chéri revenir d’Ilion… Et moi, malheureux !

3050. (1869) Cours familier de littérature. XXVII « CLIXe Entretien. L’histoire, ou Hérodote »

Le lièvre devait être remis à Cyrus, et le messager était chargé de lui dire de vive voix de découper de ses propres mains l’animal, et de n’avoir personne auprès de lui quand il l’ouvrirait. […] Ce spectacle le frappa d’étonnement, et après avoir compté en quel nombre ils étaient et tout examiné avec soin, il revint tranquillement sur ses pas, sans être poursuivi, personne n’ayant daigné faire attention à lui.

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