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857. (1870) Causeries du lundi. Tome XIII (3e éd.) « Appendice » pp. 453-463

La pièce qui a mérité le second prix offre des caractères assez différents et quelquefois opposés : de la fermeté, de l’habitude, une idée suivie et s’enchaînant avec vigueur dans toutes les parties de son développement, de l’élévation aussi et un sentiment moral s’attaquant à d’autres cordes, mais également vibrant. […] Je dis les poètes, car la pièce s’offre à nous signée par les deux noms unis et fraternels de MM. 

858. (1870) Causeries du lundi. Tome XIV (3e éd.) « Souvenirs et correspondance tirés des papiers de Mme Récamier » pp. 303-319

De toutes les lettres publiées dans les différentes parties de ces volumes, et qui offrent un ensemble et une suite, les plus intéressantes, selon moi, sont celles de M. de Montmorency, de M.  […] Ainsi la description du château de Maintenon, malgré l’intérêt qui s’attache à un si noble séjour, méritait d’être supprimée : la plume de M. de Chateaubriand, en ces derniers écrits, n’est plus elle-même. — L’observation faite, il n’en est pas moins vrai que ces deux volumes nous offrent sur une femme qui fut un modèle de beauté et de bonté, et sur le monde qu’elle eut le charme et l’art de grouper jusqu’à la fin autour d’elle, une quantité de pièces intimes, agréables, imprévues, qui permettent aux nouveaux venus, s’ils en sont curieux, de vivre pendant quelques soirées dans une intimité inespérée et des plus choisies.

859. (1870) Causeries du lundi. Tome XV (3e éd.) « Le général Joubert. Extraits de sa correspondance inédite. — Étude sur sa vie, par M. Edmond Chevrier. — III » pp. 174-189

« Heureusement, nous dit Fouché (dans les mémoires publiés sous son nom et qui, dans cette partie du moins, offrent un cachet frappant d’authencité), heureusement il fut remplacé par le brave, modeste et loyal Joubert, bien propre à tout calmer et à tout réparer. » J’ai toujours peur, je l’avoue, toutes les fois que je vois un homme si habile et si fin donner tant d’éloges à un si honnête homme, et je me demande involontairement : « Que lui veut-il ? […] Il offrait sa démission, parlait de trois mois de repos, de convalescence nécessaire, et déclarait en même temps que, l’opération du Piémont terminée, il n’accepterait aucun commandement en chef.

860. (1864) Nouveaux lundis. Tome II « M. Biot. Mélanges scientifiques et littéraires, (suite et fin.) »

Ses articles sur Galilée, comme ceux qu’il a donnés. sur Newton, forment tout un ensemble qui offre bien de l’instruction et de l’intérêt, et ils laissent peu à désirer au point de vue de l’exposé et de la netteté de l’analyse. […] L’envoi portait cette indication : « Offert par Lagrange à Condorcet, — par Condorcet à Lacroix, — par Lacroix à M. 

861. (1866) Nouveaux lundis. Tome V « M. Octave Feuillet »

Feuillet ne se fait pas faute de nous offrir de ces intérieurs de vieillards, comme dans le Village ; il triomphe de la difficulté, et il ne craint pas, tant il y met de soin et de coquetterie, que ces vieilles amours nous paraissent sentir le rance), deux vieilles gens donc, Mme d’Ermel, femme de soixante-deux ans, et le docteur Jacobus, Hollandais, qui en a soixante-dix, jouent tous les soirs une partie de dames que le vieux médecin vient faire chez sa voisine à la campagne. […] Mais pendant le bal et dans cette scène si bien amenée, où la jeune femme, qui n’a rien de grave, après tout, à se reprocher, tout émue enfin de tendresse, et transformée par la passion, se déclare au jeune amateur artiste et en vient à lui offrir son cœur, sa vie, sa main, — car elle est veuve, — d’où vient cette austérité subite et non motivée, cette pruderie farouche du jeune homme, déjà touché lui-même, et qui n’a plus aucune raison de la repousser ?

862. (1866) Nouveaux lundis. Tome V « Térence. Son théâtre complet traduit par M. le marquis de Belloy »

Si, dans les grands et pathétiques naufrages modernes, l’intérêt public se porte naturellement sur les deux ou trois survivants que le radeau a rapportés et qui représentent pour nous les absents abîmés et engloutis, il convient de faire, ce semble, la même chose dans l’ordre de l’esprit et du talent, et de ne pas trop chicaner un ancien qui nous est arrivé par exception et par un singulier bonheur, surtout quand il nous offre en lui des dons charmants, incontestables ; il sied bien plutôt de l’aimer et de le louer tant pour son propre compte que pour les amis et parents qu’il représente et qui ne sont plus, au lieu d’aller se servir de ces noms très grands assurément, mais un peu nus désormais et à peu près destitués de preuves, pour l’infirmer et le diminuer. […] C’est alors (le récit du bonhomme dure toujours) qu’un bourgeois d’Athènes, un certain Chrêmes, sur la bonne réputation de ce jeune fils de famille, vient offrir au père de lui accorder sa fille unique avec une grosse dot.

863. (1867) Nouveaux lundis. Tome IX « Souvenirs d’un diplomate. La Pologne (1811-1813), par le baron Bignon. »

Son caractère offrait la réunion des sentiments les plus généreux et des qualités les plus aimables. » Un troisième ministre important et à physionomie prononcée, qui ne jouissait à Varsovie ni d’une considération sans nuage comme Potocki, ni de la faveur populaire comme le prince Joseph, et dont le crédit avait son point d’appui à Dresde, était le ministre de la justice, comte Lubienski. — Mais je n’ai garde de m’aller enfoncer dans ce monde polonais si compliqué et si peu aisé à démêler de loin ; je n’ai qu’à caractériser la ligne de M.  […] Une somme de quatre millions de florins, offerte à Varsovie par les Magnats pour obtenir son suffrage en faveur du rétablissement de leur pays, leur fut restituée après être restée déposée pendant plusieurs jours entre les mains du baron de Dalberg.

864. (1867) Nouveaux lundis. Tome IX « Lettres d’Eugénie de Guérin, publiées par M. Trébutien. »

Ce sentiment ne prit point corps ni figure : Maurice, pauvre et n’ayant rien à offrir, alla à Paris suivre ses études, s’attacha à M. de Lamennais, le quitta, donna des leçons, essaya de la vie littéraire ; distrait et guéri, une jeune fille riche, une de ses élèves créole, se rencontra qui se prit de goût pour lui ; il se maria pour mourir presque aussitôt. […] la première expression un peu marquante qui s’offre, et comme je suis malgré tout un littérateur, il faut bien qu’ici ma rhétorique intervienne et que je fasse ma glose.

865. (1868) Nouveaux lundis. Tome X « La civilisation et la démocratie française. Deux conférences par M. Ch. Duveyrier »

C’est dans la Relation de la Campagne d’Égypte, à la fin de la description du pays ; il s’agit des ressources de tout genre que peut offrir la vallée du Nil, ce premier berceau des grands empires. […] Mais les Académies ont elles-mêmes leur doctrine dominante, volontiers exclusive : elles offrent assez l’image d’une école où les disciples rejoignent les maîtres : le dissident, le contradicteur énergique reste à la porte et n’entre pas.

866. (1870) Nouveaux lundis. Tome XII « Essai sur Talleyrand »

Jugeant les hommes avec indulgence, les événements avec sang-froid, il a cette modération, le vrai caractère du sage… « Amène ne songe pas à élever en un jour l’édifice d’une grande réputation ; parvenue à un haut degré, elle va toujours en décroissant, et sa chute entraîne le bonheur, la paix ; mais il arrivera à tout, parce qu’il saisira les occasions qui s’offrent en foule à celui qui ne violente pas la fortune. […] Je m’arrête ; quelques lecteurs croiraient peut-être que je confonds la fermeté, la tenue, la constance avec la chaleur, l’enthousiasme, la fougue : Amène cède aux circonstances, à la raison, et croit pouvoir offrir quelques sacrifices à la paix, sans descendre des principes dont il fait la base de sa morale et de sa conduite… » La morale d’Amène, pas plus que celle de Laclos, gardons-nous d’en trop parler !

867. (1862) Portraits littéraires. Tome II (nouv. éd.) « Léonard »

L’imitation qu’il a donnée du Village détruit, de Goldsmith, a de l’agrément, de l’aisance ; et offre même une sorte de relief, si on évite de la comparer de trop près avec l’original. […] Son Altesse me prévint hier qu’elle lui destinait une très-belle tabatière d’or émaillé, et me dit qu’elle allait le faire appeler pour la lui offrir devant moi.

868. (1895) Histoire de la littérature française « Première partie. Le Moyen âge — Livre I. Littérature héroïque et chevaleresque — Chapitre IV. Poésie lyrique »

Ces vieilles romances anonymes67, contemporaines des anciennes chansons de geste, nous offrent le même sentiment violent, grossier, sans nuances ni raffinement. […] Le jeu-parti est un débat aussi, où le premier poète offre à son confrère deux opinions contradictoires à choisir, et soutient celle dont l’autre n’a pas voulu : la décision est laissée à un ou deux arbitres nommés dans l’envoi.

869. (1895) Histoire de la littérature française « Quatrième partie. Le dix-septième siècle — Livre III. Les grands artistes classiques — Chapitre V. La Fontaine »

La Fontaine ne mêle point de religion, ni de panthéisme, ni même de dynamisme dans son amour de la nature : il jouit des formes qu’elle offre, des sensations qu’elle procure, sans rien chercher au-delà. […] On se demande parfois où est la poésie lyrique dans le xviie  siècle classique : elle est là, dans ces Fables, qui offrent précisément et la dose et la forme du lyrisme que l’esprit d’alors était capable de goûter.

870. (1895) Histoire de la littérature française « Sixième partie. Époque contemporaine — Livre II. L’époque romantique — Chapitre II. Le mouvement romantique »

L’Espagne, attardée dans l’imitation française, nous aidait pourtant à repousser les modèles qu’elle nous empruntait encore : elle nous offrait son romancero 713, qui faisait voir un moyen âge héroïque et parfois féroce, ardemment ou durement chrétien, pittoresque et familier dans le sublime et l’extraordinaire. […] Bonaparte, par les épiques promenades de ses armées, offre à Gros des sujets modernes : Abonkir, Jaffa, Eylau, les Pyramides ; et sons la contrainte de la réalité prochaine, le peintre est conduit à caractériser les types ethniques, à s’inquiéter d’une couleur locale.

871. (1900) L’état actuel de la critique littéraire française (article de La Nouvelle Revue) pp. 349-362

C’est à peine si, dans une ville comme Paris, on voit le Temps et les Débats s’offrir le luxe d’une critique régulière occupant un feuilleton comme au temps jadis. […] Deux tribunes critiques, c’est tout ce que le journalisme de Paris peut offrir, et encore grâce à l’esprit réactionnaire du Temps et des Débats qui tiennent à protester par leur tenue sévère contre l’américanisme brutal.

872. (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre X. La commedia dell’arte en France pendant la jeunesse de Molière » pp. 160-190

Dans « l’Explication des décorations du théâtre et les arguments de la pièce32 », imprimés en guise de livret, on remarque les ballets par lesquels chacun des trois actes se termine ; le premier est composé de « quatre ours et quatre singes, lesquels, au son de petits tambours, font une plaisante danse » ; le second est composé d’autruches, « lesquelles, s’abaissant à une fontaine pour boire, forment une danse » ; le troisième n’est pas moins ingénieux : « Cependant, dit le livret, arrive un Indien, lequel ayant fait la révérence au roi Nicomède, raconte que, parmi les marchandises qu’il conduisait dans son navire, il y avait cinq perroquets dont il lui faisait offre, et les fait apporter dans une cage. […] À l’époque où les Italiens offraient au public ces attrayants spectacles, une jeune troupe d’enfants de famille, la plupart Parisiens de naissance, s’étant associés pour jouer la comédie sous le titre de l’Illustre Théâtre, donnèrent, d’abord au Jeu de paume des Métayers, proche la tour de Nesle, puis au Jeu de paume de la Croix-Noire, sur le quai des Ormes, au port Saint-Paul, des représentations beaucoup moins fastueuses.

873. (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre XIV. La commedia dell’arte au temps de Molière (à partir de 1662) » pp. 265-292

Il n’est point aisé d’offrir un spécimen des représentations que donnaient alors ces comédiens qui vinrent s’établir définitivement à côté de Molière. […] Quand le geôlier arrive, il se fâche de trouver sa sœur dans la rue avec un inconnu ; il fait grand bruit, surtout lorsque Valerio lui propose de l’introduire auprès de son nouveau prisonnier ; mais il s’apaise bien vite à la vue d’une bourse que Valerio lui offre et qu’il accepte.

874. (1900) La méthode scientifique de l’histoire littéraire « Troisième partie. Étude de la littérature dans une époque donnée causes et lois de l’évolution littéraire — Chapitre XIX. Cause et loi essentielles des variations du gout littéraire » pp. 484-497

Mieux vaut donc aborder directement la question et remonter à la cause primordiale et commune de toutes les variations dont l’histoire de l’humanité nous offre le spectacle. […] De Vigny avait offert ça et là, par exemple dans la Bouteille à la mer, des modèles de précision vigoureuse aux futurs ouvriers de la poésie scientifique.

875. (1857) Causeries du lundi. Tome I (3e éd.) « Raphaël, pages de la vingtième année, par M. de Lamartine. » pp. 63-78

En tout cas, quand on est jeune, fût-on la distinction même, on glisse vite sur ces défauts à une première lecture ; on s’attache à ce qui plaît, à ce qui nous offre l’expression idéalisée la plus moderne de nos sentiments, de notre situation ou de notre désir. […] Si la réalité offrait les mélodies que ces messieurs trouvent partout, on vivrait dans une langueur extatique, et l’on mourrait d’assoupissement.

876. (1857) Causeries du lundi. Tome I (3e éd.) « Madame Récamier. » pp. 121-137

Bernadotte était dans la loge ; il vit l’air altéré de Mme Récamier ; il lui offrit son bras pour la reconduire, et de voir lui-même à l’instant le consul. […] Un autre chapitre offrirait ses relations moins simples, moins faciles d’abord, mais finalement si établies avec M. de Chateaubriand.

877. (1818) Essai sur les institutions sociales « Chapitre premier. Considérations préliminaires » pp. 17-40

Des hommes impatients, qui craignaient de ne pas arriver assez tôt à la pleine jouissance de ce nouvel avenir qui leur était offert, crurent qu’ils ne pouvaient obtenir de garantie à cet égard que par un changement de dynastie. […] Plus d’une fois le silence et la stupeur offrirent le spectacle imposant d’un grand peuple qui refuse la triste solidarité dont on eût voulu lui infliger le poids.

878. (1773) Essai sur les éloges « Chapitre XXXVIII et dernier. Du genre actuel des éloges parmi nous ; si l’éloquence leur convient, et quel genre d’éloquence. »

Mais la même raison qui a dû faire tomber tous ces genres d’éloges déclames ou chantés, écrits ou parlés, ou ridicules ou ennuyeux, ou vils ou du moins très inutiles à tout le monde, excepté à celui à qui on les paie, a dû au contraire accréditer les panégyriques des grands hommes qu’on peut louer sans honte, parce qu’on les loue sans intérêt, et qui, dans des temps plus heureux, ayant servi l’humanité et l’État, offrent de grandes vertus à nos mœurs, ou de grands talents à notre faiblesse. […] La partie du rocher qu’il aura parcourue, offrira l’image d’une campagne cultivée ; celle qui lui restera à franchir, sera encore brute et sauvage ; cependant un serpent à demi écrasé, et ranimant ses forces, s’élancera pour piquer les flancs du cheval, et tâcher, s’il le peut, d’arrêter la course du héros.

879. (1896) Le IIe livre des masques. Portraits symbolistes, gloses et documents sur les écrivains d’hier et d’aujourd’hui, les masques…

Francis Jammes offrit ses premiers vers au public en 1894. […] Il avait le projet d’un livre, un seul, d’une synthèse de la vie offerte par les moyens les plus simples, les plus frappants. […] Charbonnel est un esprit libre, si la liberté est autre chose que la négation pure et simple, si elle est le choix que l’on fait volontairement parmi l’abondance des vérités intellectuelles, morales et religieuses, qui nous sont offertes depuis les siècles. […] Evangélique ou naturelle, il lui offre l’abri de la conscience ; il la veut intérieure et non extérieure à l’homme. […] On peut aller sans peur vers Max Elskamp et accepter la corbeille de fruits qu’il nous offre dorés « par un printemps très doux », et boire au puits qu’il a creusé et d’où jaillissent « des eaux heureuses », des eaux fraîches et pleines d’amour.

880. (1869) Causeries du lundi. Tome IX (3e éd.) « Appendice. — [Baudelaire.] » pp. 528-529

Votre livre alors eût offert comme une Tentation de saint Antoine, au moment où l’aube approche et où l’on sent qu’elle va cesser.

881. (1869) Portraits contemporains. Tome I (4e éd.) « Lamennais — Note »

Je n’avais pas été le premier à le rechercher au début de notre liaison ; lui-même m’avait fait, par Victor Hugo, des avances dès le temps des Consolations ; je l’avais connu prêtre et disant encore la messe, ultramontain et pur romain de doctrine : je l’avais pris avec vivacité et sympathie par tous les points desquels je pouvais me rapprocher et qui m’offraient un moyen de correspondre ; je m’étais efforcé de multiplier ces « points d’attouchement, » comme les appelle Lavater dans son manuel de l’amitié ; je n’avais eu, dès son premier pas dans le libéralisme, que d’excellents et chauds procédés envers lui et lui avais hautement rendu, je puis dire, de bons offices littéraires.

882. (1875) Premiers lundis. Tome III « Lafon-Labatut : Poésies »

« C’est ainsi que je me serais offert aux yeux de l’observateur, non comme un écrivain, non comme un poëte, mais comme un exemple des sensations et des idées d’un homme qui n’a reçu d’autres leçons que celles du malheur.

883. (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Première partie. De la littérature chez les anciens et chez les modernes — Chapitre XII. Du principal défaut qu’on reproche, en France, à la littérature du Nord » pp. 270-275

La nature en offre le modèle, et le bon goût ne doit être que l’observation raisonnée de la nature.

884. (1899) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Septième série « Objections d’un moraliste contre l’exposition de 1900. » pp. 162-167

L’offre grandit avec la demande… Puis, la demande décroît subitement.

885. (1904) Prostitués. Études critiques sur les gens de lettres d’aujourd’hui « Chapitre XII. Demain »

Il se suffit à lui-même et les enfants incurables au milieu desquels nous vivons ne peuvent rien pour nous ou contre nous : qu’ils nous les offrent ou nous les refusent, leurs joujoux nous font rire.

886. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — C — article » pp. 493-499

Ne peut-on pas du moins admettre les Comédies purement attendrissantes, telles que Mélanide, qui n’offre point le monstrueux mélange de l’attendrissement & de la gaieté ?

887. (1880) Les deux masques. Première série. I, Les antiques. Eschyle : tragédie-comédie. « Préface »

En leur fendant leurs appellations primordiales, on les retrempe à leur source vive, et leurs images s’offrent à l’esprit intactes des affronts subis par leurs pseudonymes.

888. (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Seconde partie. Poétique du Christianisme. — Livre troisième. Suite de la Poésie dans ses rapports avec les hommes. Passions. — Chapitre II. Amour passionné. — Didon. »

Le caractère de Clémentine31, par exemple, est un chef-d’œuvre dont la Grèce n’offre point de modèle.

889. (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Seconde partie. Poétique du Christianisme. — Livre troisième. Suite de la Poésie dans ses rapports avec les hommes. Passions. — Chapitre VI. Amour champêtre. — Le Cyclope et Galatée. »

Oui, je te porterais ou des lis blancs, ou de tendres pavots à feuilles de pourpre : les premiers croissent en été, et les autres fleurissent en hiver ; ainsi je ne pourrais te les offrir en même temps… C’était de la sorte que Polyphème appliquait sur la blessure de son cœur le dictame immortel des Muses, soulageant ainsi plus doucement sa vie, que par tout ce qui s’achète au poids de l’or.

890. (1761) Salon de 1761 « Peinture —  Doyen  » pp. 153-155

Le moment qui précédait la blessure eût offert le contraste du terrible et du délicat ; Venus, la déesse de la volupté, toute nue, au milieu du sang et des armes, secourant son fils contre un homme terrible qui l’eût menacée de sa lance.

891. (1908) Les œuvres et les hommes XXIV. Voyageurs et romanciers « Furetière »

Elle est le centre d’une si grande lumière, elle offre à tout le monde, même aux myopes, une telle facilité de se renseigner, une si bonne occasion de voir clair, que, pour savoir et voir plus que les autres, il faut un effort d’autant plus grand ou une pénétration supérieure.

892. (1913) Les idées et les hommes. Première série pp. -368

Offrait, sans doute, est là pour faire image : ce front, le visage a l’air de l’offrir aux passants. Mais il offre aussi des lèvres fines et « un menton court ». […] L’Écriture a signalé comme diabolique l’offre de la science universelle. […] Les mauvaises mœurs qu’il a peintes ne sont pas un divertissement qu’il offre à son lecteur. […] Ernest Psichari offre à qui le voudra.

893. (1836) Portraits littéraires. Tome I pp. 1-388

En quelques jours, la noblesse offrit deux millions pour le rachat des enfants de France qu’il avait laissés en otage. […] La Grèce, la Syrie et la Turquie offraient au pinceau du paysagiste trois types achevés et distincts. […] Les premières lignes qui s’offrent à la vue ne sont pas toujours les meilleures. […] La neige, la verdure et les torrents, combinés avec la fidélité la plus savante, n’offrent pas un attrait bien varié. […] Elle aime saintement, pour le bonheur d’aimer ; ce qu’elle offre et ce qu’elle demande ?

894. (1923) Nouvelles études et autres figures

En 1903, à la suite d’un brillant concours, on lui offrit la chaire de langue arabe à l’Université de Madrid. […] Elle s’offre à nous sous la double garantie de la Science et de l’Église. […] Hogg avoua tout, offrit une réparation par les armes, proposa de se suicider. […] Claire l’approcha et lui offrit son amour. […] Hugo n’eut à lui offrir d’autre siège que le coffre à bois de son antichambre.

895. (1866) Nouveaux lundis. Tome V « Horace Vernet (suite et fin.) »

Son premier objet était de visiter le terrain, le champ de bataille même, ce qui ne laissait pas d’offrir quelques difficultés ; au retour de cette excursion, il écrivait : « Ce 6 avril, à bord du Lavoisier. […] Quant à nous, mon cher Delaroche, je ne vous offre pas notre secours… Depuis longtemps je déplore qu’un autre ordre de choses n’ait pu s’établir entre nous, et je vous jure que je n’éprouve aucun sentiment de jalousie pour ceux qui, plus heureux que nous, seront à même de vous donner des marques de dévouement ; tout en enviant leur sort, dites-leur que nous les bénissons, que nous les bénirons, s’ils aiment nos enfants comme les leurs… » Nous, public, qui ne nous trouvons introduit que par accident et par faveur dans ces discussions si particulières et qui, sous une forme ou sous une autre, se rencontrent dans presque toutes les familles, notre rôle n’est pas, on le pense bien, d’avoir le moindre avis sur le fond ; faisons la part de ce qu’il peut y avoir d’exagération naturelle dans l’expression d’Horace, dans cette émulation et cette rivalité de tendresse, et disons-nous que, si nous entendions Delaroche, il aurait sans doute, pour répondre, son éloquence à lui, et il en avait beaucoup. […] Je crois devoir faire remarquer encore (et c’est une dernière excuse que je viens offrir presque en surcroît à MM. 

896. (1866) Nouveaux lundis. Tome VI « Sismondi. Fragments de son journal et correspondance. »

À propos de la Correspondance de Mme Du Deffand avec Horace Walpole, qui paraissait alors pour la première fois (1812), et que Sismondi lisait avec sa mère, il écrivait à Mme d’Albany, en faisant d’elle à l’auteur un rapprochement qui s’offrait de lui-même, et que nous n’aurions pas manqué de faire également : « En lisant ces lettres, permettez-moi de vous le dire, nous pensions souvent à vous ; le parfait naturel de son style, la vivacité de toutes ses impressions, l’originalité de son esprit nous faisaient comparer ; mais ce qui lui manquait surtout, c’était le caractère… Quelle dévorante activité l’ennui avait en elle ! […] Napoléon, un peu surpris peut-être, de cette recrue constitutionnelle imprévue qui s’offrait d’elle-même, voulut voir Sismondi et eut avec lui un entretien d’une heure environ dans le jardin de l’Élysée. […] Je crois bien que j’en ressens plus encore, parce que je reconnais l’auteur à chaque page, et que jamais confession n’offrit à mes yeux un portrait plus ressemblant.

897. (1870) Nouveaux lundis. Tome XII « Madame Desbordes-Valmore. »

Il s’intéressa fort aux vers de Mme Valmore et par suite à sa destinée, car jamais poète n’offrit à ce degré l’identité de sa poésie et de sa vie. […] Ce qui avait un tout autre caractère et bien autrement poignant, ce sont les stances suivantes, écrites sous l’impression même de l’atroce spectacle qu’elle avait sous les yeux, et qu’offre dans tous les temps, — à l’époque de la Ligue, comme à la nôtre, — le cynisme des guerres civiles. […] Je n’ai pas opposé un mot à cette résolution, la voyant très-lasse et n’ayant à lui offrir qu’un espace assez étouffé, et moins que jamais de cette gaieté calme qui convient au bien-être moral et à la santé d’une jeune fille.

898. (1870) Portraits contemporains. Tome II (4e éd.) « DES MÉMOIRES DE MIRABEAU ET DE L’ÉTUDE DE M. VICTOR HUGO a ce sujet. » pp. 273-306

L’ancienne société offrait un certain nombre de positions à part qui investissaient d’un caractère divin et redouté les hommes heureusement pourvus par la naissance. […] Je n’ai pas la prétention de juger ici en quelques mots un personnage comme Bonaparte, qui offre tant d’aspects, et dont la venue a introduit dans le monde de si innombrables conséquences ; mais pour rester au point de vue qui m’occupe, j’oserai dire qu’il est l’homme qui a le plus démoralisé d’hommes de ce temps, qui a le plus contribué à subordonner pour eux le droit au fait, le devoir au bien-être, la conviction à l’utilité, la conscience aux dehors d’une fausse gloire. […] Béranger, le poëte, me disait un jour qu’une fois que les hommes, les grands hommes vivants, étaient faits types et statues (et il m’en citait quelques-uns), il fallait bien se garder de les briser, de les rabaisser pour le plaisir de les trouver plus ressemblants dans le détail ; car, même en ne ressemblant pas exactement à la personne réelle, ces statues consacrées et meilleures deviennent une noble image de plus offerte à l’admiration des hommes.

899. (1870) Portraits de femmes (6e éd.) « MADAME ROLAND — I. » pp. 166-193

Les lettres de Mme Roland à Bancal et à Brissot offrent quantité de faits intéressants pour l’histoire de Lyon à cette époque. […] La Correspondance avec Bancal est surtout précieuse en ce qu’elle nous offre toute l’histoire de ses impressions tumultueuses durant ce séjour. […] Les derniers événements l’ont alimenté ; les lumières de la raison se sont unies à l’instinct du sentiment pour l’entretenir et l’augmenter… Je finirai de mourir quand il plaira à la nature, mon dernier souffle sera encore le souffle de la joie et de l’espérance pour les générations qui vont nous succéder. » Les jugements de Mme Roland sur La Fayette en particulier ont lieu de nous frapper par le contraste qu’ils offrent avec l’unanime respect dont nous avons entouré cette patriotique vieillesse.

900. (1862) Portraits littéraires. Tome I (nouv. éd.) « Diderot »

En attendant, tous les genres de travaux qui s’offraient lui étaient bien venus ; le métier de journaliste, comme nous l’entendons, n’existait pas alors, sans quoi c’eût été le sien. […] Pourtant, dans un ouvrage qu’il composa durant sa vieillesse et peu d’années avant de mourir, l’Essai sur la Vie de Sénèque, il s’est plu à traduire le passage suivant d’une lettre à Lucilius, qui le transporte d’admiration : « S’il s’offre à vos regards une vaste forêt, peuplée d’arbres antiques, dont les cimes montent aux nues et dont les rameaux entrelacés vous dérobent l’aspect du ciel, cette hauteur démesurée, ce silence profond, ces masses d’ombre que la distance épaissit et rend continues, tant de signes ne vous intiment-ils pas la présence d’un Dieu ?  […] Le Roy ; le baron d’Holbach, au ton moqueur et discordant, près de sa moitié au fin sourire ; l’abbé Galiani, trésor dans les jours pluvieux, meuble si indispensable que tout le monde voudrait en avoir un à la campagne, si on en faisait chez les tabletiers ; l’incomparable portrait d’Uranie, de cette belle et auguste madame Legendre, la plus vertueuse des coquettes, la plus désespérante des femmes qui disent : Je vous aime ; — un franc parler sur les personnages célèbres ; Voltaire, ce méchant et extraordinaire enfant des Délices, qui a beau critiquer, railler, se démener, et qui verra toujours au-dessus de lui une douzaine d’hommes de la nation, qui, sans s’élever sur la pointe du pied, le passeront de la tête, car il n’est que le second dans tous les genres ; Rousseau, cet être incohérent, excessif, tournant perpétuellement autour d’une capucinière où il se fourrera un beau matin, et sans cesse ballotté de l’athéisme au baptême des cloches ; — c’en est assez, je crois, pour indiquer que Diderot, homme, moraliste, peintre et critique, se montre à nu dans cette Correspondance, si heureusement conservée, si à propos offerte à l’admiration empressée de nos contemporains.

901. (1862) Cours familier de littérature. XIV « LXXIXe entretien. Œuvres diverses de M. de Marcellus (2e partie) » pp. 5-63

C’est une énigme perpétuelle offerte par l’auteur à la malignité du lecteur. […] Pendant ces hésitations, le prince de Polignac, qui m’aimait, pense à moi ; il m’écrit, me conjure de venir à Paris, m’offre avec instance la direction des Affaires étrangères ; je n’hésite pas à refuser. — Il insiste sur un entretien ; j’arrive à Paris, je cause à cœur ouvert avec lui, il est moins sincère avec moi qu’avec M. de Marcellus, il nie imperturbablement la pensée du coup d’État. […] Je lui demandai s’il consentirait à s’en priver pour moi : il me l’offrit sans hésiter, assurant qu’il la savait tout entière, et que d’ailleurs plusieurs de ses petits camarades la savaient aussi.

902. (1868) Cours familier de littérature. XXV « CXLVIIIe entretien. De la monarchie littéraire & artistique ou les Médicis (suite) »

X Les rapports passionnés que Laurent établit entre la Grèce et l’Italie, les livres dont il enrichit sa patrie, les hommes célèbres auxquels il offrit un asile, furent le signal de la Renaissance, époque brillante où un monde moral nouveau sort tout à coup d’un monde qui s’éteint. […] Après des études précieuses dans la maison du prince, son père, il vint à Rome et offrit de soutenir une joute littéraire sur vingt-deux langues et sur neuf cents questions philosophiques. « C’était, dit son rival Politien, un homme ou plutôt un être extraordinaire, à qui la nature avait prodigué tous les avantages du corps et de l’esprit. […] La dignité de cardinal n’offre pas moins de tranquillité que de grandeur, d’où il arrive que l’on se livre à une sorte de négligence ; on croit avoir tout fait quand on s’est élevé à ce poste éminent et que l’on n’a plus rien à faire pour s’y maintenir, opinion aussi funeste à la vertu qu’à la véritable grandeur, et dont vous devez avoir grand soin de vous garantir ; sur ce point, il vaut mieux pécher par trop de défiance que de tomber dans l’excès contraire.

903. (1869) Cours familier de littérature. XXVIII « CLXVe entretien. Chateaubriand, (suite) »

Voyager ainsi, c’est cueillir les fleurs de la terre ; mais, pour les offrir au monde, il faut les rassembler en gerbes, où chaque couleur, en contraste avec l’autre, présente un tableau brillant ou touchant aux yeux. […] « Ailleurs Chateaubriand dit en prose : « L’antique et riante Italie m’offrit la foule de ses chefs-d’œuvre. […] Il ne fut point assez honnête pour être offert en exemple à l’avenir.

904. (1895) Histoire de la littérature française « Quatrième partie. Le dix-septième siècle — Livre III. Les grands artistes classiques — Chapitre IV. Racine »

Ne sont-ce pas les éternelles tragédies de la vie réelle, les sujets toujours les mêmes que les journaux et les tribunaux offrent à notre sensibilité avide de se dépenser ? […] Bajazet nous offre Acomat, un politique réaliste qui ne débite pas de maximes, dépourvu de sentiment et de scrupules, tout à ses intérêts, mais éloigné des crimes inutiles autant que de l’impudence pompeuse, n’ayant pas d’illusion sur les hommes et ne le criant pas : une des plus réelles figures de ministre qu’on ait jamais dessinées. […] Mais songez surtout à son accès de fureur prophétique, à ce qu’il a fallu de puissance poétique, de hardiesse artistique, pour concevoir et pour offrir à ce monde de raisonneurs et d’intellectuels un prophète, un vrai prophète, inspiré, délirant, dessinant l’avenir en images actuellement extravagantes.

905. (1880) Les deux masques. Première série. I, Les antiques. Eschyle : tragédie-comédie. « Chapitre XII, les sept chefs devant Thèbes. »

Mais Polynice, qui avait rapporté de Thèbes un collier splendide, présent des dieux à Harmonia, lorsqu’elle épousa le héros Cadmos, l’offrit à Ériphyle, la femme du devin. […] Mais Thèbes avait un devin plus renommé encore que celui d’Argos : Tirésias lui promit la victoire si Mœnécée, fils de Créon, le frère de Jocaste, consentait à s’offrir en ablation à Arès, par une mort volontaire. […] Il y a loin des infanticides de Carthage, et du roi sémite égorgeant son fils comme un mouton d’holocauste, à ce jeune Grec qui s’offre à la mort en échange de la patrie délivrée.

906. (1857) Causeries du lundi. Tome III (3e éd.) « Monsieur de Latouche. » pp. 474-502

Le plus plaisant serait qu’Arlequin offrirait toujours de l’argent à Ganganelli, qui serait un pauvre moine, ensuite un pauvre cardinal, enfin pape pas trop à son aise. Arlequin lui offrirait son crédit à la Cour pour la restitution d’Avignon, et le pape l’en remercierait. […] — D’un autre côté, la personne de qui je tiens ma première anecdote, et qui était également en position de bien savoir les choses, insiste sur quelques difficultés qu’offrirait la version précédente, et qui entraîneraient toute une discussion ; cette personne (M. 

907. (1865) Causeries du lundi. Tome V (3e éd.) « Sieyès. Étude sur Sieyès, par M. Edmond de Beauverger. 1851. » pp. 189-216

Je suppose que la raison tardive va présider à l’établissement d’une société humaine, et je veux offrir le tableau analytique de sa Constitution. […] Après avoir partagé sa première méprise, l’avoir partagée avec tout votre pays, vous avez concouru vivement à abuser35, à gâter, à renverser jusqu’aux antipodes les principes offerts ; enfin, vous qui exigez une expérience que vous étiez loin d’avoir vous-même, vous trouvez mauvais aujourd’hui qu’on profite de l’expérience acquise, et qu’on ne veuille pas s’exposer de nouveau à vos reproches. […] Mais il dit seulement à Bonaparte, qui lui demandait pourquoi il ne voulait pas rester consul avec lui, et qui insistait à lui offrir cette seconde place : « Il ne s’agit pas de consuls, et je ne veux pas être votre aide de camp. » Il niait aussi avoir prononcé, dans le jugement de Louis XVI, ce fameux mot : « La mort sans phrase. » Il dit seulement, ce qui est beaucoup trop : La mort.

908. (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Deuxième partie. — Chapitre XXI. »

Je ne sais si cette poésie des premiers temps chrétiens, à laquelle nous nous sommes arrêtés, offrit émotion plus naïve, le lendemain des miracles et du martyre, que ne la ressent, après tant de siècles, le poëte inspiré par sa foi. […] Et, chose remarquable, bien que le langage et le rhythme de Ronsard offrent çà et là des beautés savantes, ce qui plaira le plus en lui, c’est quelque retour fortuit de langage expressif et simple. […] Ce n’est pas assez de dire avec Boileau : Par ce sage écrivain la langue réparée N’offrit plus rien de rude à l’oreille épurée.

909. (1924) Critiques et romanciers

Dieu l’a offerte et l’offre à tous les hommes. […] Il se flatte de ne vous offrir que des « impressions » ; les jugements supposent une décision qu’il redoute. […] Il n’affirme pas non plus que l’humanité soit toute analogue aux échantillons qu’il en offre. […] Un riche monsieur des environs offre une somme, trois cents francs au moins, de Miraut : vendre Miraut ! […] Gustave Geffroy lui offre, pour la consoler de son amour perdu, le cadeau d’un autre amour.

910. (1892) Sur Goethe : études critiques de littérature allemande

La Louise de Voss n’offrait qu’une suite de tableaux champêtres d’où il ne ressortait aucune leçon générale. […] Et qu’on n’aille point prétendre que les accidents monotones de la vie bourgeoise ne sauraient offrir à l’artiste une matière assez noble. […] Il n’y eu a point qui offre à l’observateur un cadre plus commode, plus flexible et plus libre. […] La ruine du baron lui offre enfin une occasion de le réaliser. […] Le jardin, le château, les êtres à part qui l’habitent, tout s’offre à Antoine avec un air de grandeur et d’élégance dont il n’a pas encore eu d’idée.

911. (1876) Chroniques parisiennes (1843-1845) « XII » pp. 47-52

Ponsard chez la duchesse de Grammont, n’a pas su contenir son impression d’humeur, et, comme on lui offrait de le lui présenter, elle a refusé.

912. (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Première partie. De la littérature chez les anciens et chez les modernes — Chapitre III. De la comédie grecque » pp. 113-119

De la comédie grecque Les tragédies (si l’on en excepte quelques chefs-d’œuvre) exigent moins de connaissance du cœur humain que les comédies, l’imagination suffit pour peindre ce qui s’offre naturellement aux regards, l’expression de la douleur.

913. (1890) Conseils sur l’art d’écrire « Principes de composition et de style — Quatrième partie. Élocution — Chapitre II. Du sens et de la valeur des mots »

Mais il n’offre pas à l’écrivain sa richesse ; il la cède : il ne faut point compter sur son soutien ; il faut le maîtriser et le dompter.

914. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — L — Laprade, Victor de (1812-1883) »

Laprade a payé son entrée à ses maîtres, et il leur a offert le bouquet de ses Satires politiques.

915. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — R — Rodenbach, Georges (1855-1898) »

Non, le registre d’aucune littérature n’offre le souvenir d’un si complet, d’un si exact, ni d’un si glorieux alambic de l’ennui !

916. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — S — Saint-Georges de Bouhélier (1876-1947) »

Pierre Quillard M. de Bouhélier a le droit d’écrire, sans nous suggérer d’ironie, « Dieu et le brin de paille », parce que rien ne s’offre à lui que sous les espèces du pathétique ; il sait fort bien reconnaître dans le paysan qui jette le blé au sillon une manière de héros, et telles pages, Le Départ après les moissons, indiquent simplement et sûrement la très ancienne tragédie des adieux sans retour.

917. (1897) Le monde où l’on imprime « Chapitre XIII. Beau trio » pp. 164-169

« Lydie accepta tout de suite l’offre de ce mariage.

918. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — C — article » pp. 23-32

Et véritablement celui-ci a su dominer, par la supériorité de son esprit, les matieres les plus ingrates, & répandre sur les plus abstraites la clarté & les agrémens du style ; tandis que M. de Condorcet n’offre, dans les sujets les plus faciles, qu’un style aride, sentencieux, plein de morgue, & dépourvu de toute espece d’intérêt.

919. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — R. — article » pp. 133-139

Les Pieces de ces derniers ne vaudront jamais les Aïeux chimériques, ni n'offriront jamais aucun caractere mieux saisi, plus finement développé que celui du Flatteur dans la Piece de ce nom.

920. (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome I « Avant-Propos. » pp. -

Il faut, avec courage, également offrir, Et ton front aux lauriers, & ton nez aux nazardes.

921. (1772) Bibliothèque d’un homme de goût, ou Avis sur le choix des meilleurs livres écrits en notre langue sur tous les genres de sciences et de littérature. Tome I « Lettre a monseigneur le duc de**. » pp. -

J’ai cru que pour éviter la sécheresse & la monotonie, il falloit mêler les sujets qui offrent quelques détails piquans avec ceux qui ne présentent que des notices séches, & qui ne peuvent guéres présenter autre chose.

922. (1772) Bibliothèque d’un homme de goût, ou Avis sur le choix des meilleurs livres écrits en notre langue sur tous les genres de sciences et de littérature. Tome II « Bibliotheque d’un homme de goût — Chapitre XVI. Des Livres nécessaires pour connoître sa Religion. » pp. 346-352

Les Pensées de Pascal offrent le germe de tout ce qu’on peut dire pour ou contre la Religion.

923. (1912) L’art de lire « Chapitre XI. Épilogue »

Il faut s’armer de sagesse même contre les passions les plus innocentes, parce qu’il n’y a pas de passions innocentes, et même en parlant de la lecture il faut dire : Le sage qui la suit, prompt à se modérer, Sait boire dans sa coupe et ne pas s’enivrer Aussi bien chacun sent qu’il y a un art de lire et, si la lecture n’offrait aucun danger, il n’y aurait pas besoin d’art pour s’y livrer.

924. (1908) Les œuvres et les hommes XXIV. Voyageurs et romanciers « Madame de La Fayette ; Frédéric Soulié »

Ce qui fait l’étonnant mérite de la Princesse de Clèves et de Madame de La Fayette, ce sont les nuances les plus tendres et les plus choisies qu’on ait jamais vues fleurir, un matin, dans la délicatesse humaine, et que madame de la Fayette nous a offertes avec l’adorable simplicité qui prend de l’eau de source dans ses belles mains pour nous montrer combien elle est pure.

925. (1895) Hommes et livres

Les novateurs illustres sont ceux qui offrent au public ce qu’il désire, avant qu’il ait tout à fait conscience de le désirer. […] Mais si Aristote n’eût offert ses préceptes et Sophocle ou Sénèque leurs modèles, que serait-il advenu ? […] Les documents que nous offre M.  […] Je n’entends pas dire qu’il n’y ait rien que d’insignifiant dans les opuscules que nous offre le baron de Montesquieu. […] Enfin, si on lui eût offert le ministère, il eût été homme à le prendre ; en d’autres temps, il ne fût pas resté dans son cabinet.

926. (1863) Histoire de la vie et des ouvrages de Molière pp. -252

La maison de madame de Rambouillet offrit un nouvel attrait lorsque Julie d’Angennes, sa fille, commença à paraître dans le monde. […] Mais, pour la tragédie, ils avaient dû accueillir les propositions de deux auteurs qui s’étaient risqués à venir offrir leurs ouvrages à ces comédiens sans journaux. […] Il chargea la complaisante madame Du Plessis-Bellière de faire cesser ses rigueurs et ses scrupules par l’offre de deux cent mille francs !!! […] On remarqua surtout parmi ses prôneurs un M. de Saint-Gilles, qui offrit de parier mille livres en sa faveur. […] Le livret de la fête dit que cette pièce n’avait été composée que pour offrir des Turcs et des Maures aux yeux du Roi.

927. (1902) Symbolistes et décadents pp. 7-402

Ferté offrait à cet égard une ressource. […] Baju s’entêta, nous offrit son journal et la rédaction de La Vogue, écrivit un nº du Décadent. […] Néanmoins, on ne tint pas longtemps rigueur à ces Messieurs de l’extension de pouvoirs qu’ils s’étaient offerts, ou de l’initiative abusive et usurpatrice qu’ils avaient prise. […] Homme, si tu cesses de limiter une chose en toi, c’est-à-dire de la désirer, si, par-là, tu te retires d’elle, elle t’arrivera, féminine, comme l’eau vient remplir la place qu’on lui offre dans le creux de la main. […] Si quelques nouveaux écrivains offrent des exemples de cette façon d’aborder le sujet, ce sont surtout de doctes moralistes un peu passés qui forment les rangs serrés de la légion utilitaire et moralisante.

928. (1880) Une maladie morale : le mal du siècle pp. 7-419

Qu’offre-t-il donc, cet état, qui soit particulier ? […] Les poésies publiées par Legouvé, de 1798 à 1800, nous offrent des impressions de la même nature. […] Mais les véritables romans eux-mêmes offrent pour nous de l’intérêt et ne doivent pas échapper à notre examen. […] Les arts, à leur tour, nous offrent le même rapprochement. […] Cette vie posthume et cette mort anticipée sont peintes avec les couleurs les plus sombres qui puissent s’offrir à une imagination affolée.

929. (1896) Les idées en marche pp. 1-385

À tous il offre son asile, son repos, ses eaux et ses prairies. […] Il nous offre les bénéfices inappréciables de la communion sentimentale avec les plus hauts esprits de tous les temps. […] L’antithèse naturelle à cette évolution du réel vers le mysticisme nous est offerte par Ernest Renan. […] Le Décameron de Boccace, si nous remontons vers le passé, nous offre aussi un petit groupe d’élégants et d’oisives. […] … Pour racheter ces blasphèmes, Barbey d’Aurevilly nous offre des pages d’un haut intérêt sur Heine, Shakespeare, Balzac et Byron.

930. (1868) Cours familier de littérature. XXV « CLe entretien. Molière »

Il dirigeait sa troupe ; il refusa, par amour pour la Béjart, l’emploi de secrétaire que lui offrait le prince, frappé de son talent. […] Lorsqu’un homme vous vient embrasser avec joie, Il faut bien le payer de la même monnoie, Répondre comme on peut à ses empressements, Et rendre offre pour offre, et serments pour serments. […] Mes yeux sont trop blessés, et la cour et la ville Ne m’offrent rien qu’objets à m’échauffer la bile ; J’entre en une humeur noire, en un chagrin profond, Quand je vois vivre entre eux les hommes comme ils font ; Je ne trouve partout que lâche flatterie, Qu’injustice, intérêt, trahison, fourberie ; Je n’y puis plus tenir, j’enrage ; et mon dessein Est de rompre en visière à tout le genre humain. […] Si ma personne aux gens inspire de l’amour, Et si l’on continue à m’offrir chaque jour Des vœux que votre cœur peut souhaiter qu’on m’ôte, Je n’y saurais que faire, et ce n’est pas ma faute ; Vous avez le champ libre, et je n’empêche pas Que, pour les attirer, vous n’ayez des appas. […] Il attirait les yeux de l’assemblée entière Par l’ardeur dont au ciel il poussait sa prière, Il faisait des soupirs, de grands élancements, Et baisait humblement la terre à tous moments ; Et, lorsque je sortais, il me devançait vite Pour m’aller, à la porte, offrir de l’eau bénite.

931. (1894) Journal des Goncourt. Tome VII (1885-1888) « Année 1888 » pp. 231-328

Vendredi 17 février Dîner offert par les amis de la personne et du talent du sculpteur Rodin : dîner dont je suis le président, avec un courant d’air dans le dos. […] C’étaient, dans le principe, des dîners à 35 sous, mais avec des suppléments, et encore en bas vous attendant au comptoir, des diamants, — qui étaient des verres d’eau-de-vie, — dont le fils Dinochau vous faisait l’offre, en l’accompagnant d’un petit air de violon tout à fait engageant. […] Enchantement du jeu intelligent, discret, non appuyé de Réjane, qui, dans le tableau des fortifications s’offre et se donne dans un abandonnement, si joliment chaste. […] Les gens perdus dans le brouillard, se retrouvent autour des tables du souper offert par Daudet, sur lesquelles se dressent quatre faisans, au merveilleux plumage, que m’a envoyés la comtesse Greffulhe « à cause de leurs nuances japonaises ». […] Carnot, et que la plus grande partie des gens qui avaient pris des billets pour ma pièce, ont redemandé leur argent, quand en son lieu et place, on leur a offert : Le Lion amoureux.

932. (1871) Portraits contemporains. Tome V (4e éd.) « DE LA MÉDÉE D’APOLLONIUS. » pp. 359-406

Comme une femme, ouvrière laborieuse, qui vit du travail pénible de ses mains, répand tout autour d’un tison ardent des broussailles sèches afin de s’apprêter de nuit une lumière dans sa chambre, car elle s’éveille de très-bonne heure, et ce feu, s’allumant tout grand d’un si petit tison, consume à la fois toutes les broussailles : tel, ramassé sous le cœur de la jeune fille, brûlait en secret le funeste Amour : elle laissait ses joues délicates tourner tantôt à la pâleur et tantôt à la rougeur, au hasard de ses pensées. » Nous voilà dans l’invasion rapide de la passion, dont ce chant tout entier va offrir les alternatives et le développement. […] A peine de retour à ses vaisseaux, Jason a tenu conseil avec ses compagnons ; plus d’un se lève et s’offre, quoi qu’il arrive, à combattre et les taureaux monstrueux et les géants nés des dents du dragon. […] » Médée profite habilement de cette ouverture que lui offre l’inquiétude d’une mère, elle a l’art de se faire instamment prier de ce qu’elle-même désire ; mais cet artifice ne se passe point sans toute sorte de confusion et sans d’adorables restes d’ingénuité. […] e Chamilly ; il profite de ce qui s’offre, sans pour cela toujours en être séduit.

933. (1862) Portraits littéraires. Tome I (nouv. éd.) « M. Ampère »

Daburon lui offrit de lui donner quelques leçons, et cela se fit. […] Vers ce même temps, par une coïncidence heureuse, un Corpus pœtarum latinorum, ouvert au hasard, lui offrit quelques vers d’Horace dont l’harmonie, dans sa douleur, le transporta, et lui révéla la muse latine. […] Celui-ci quitta Lyon qui ne lui offrait plus que des souvenirs déchirants, et arriva dans la capitale, où pour lui une nouvelle vie commence. […] En tête d’un des nombreux projets d’ouvrages de métaphysique qu’il a ébauchés, je trouve cette phrase qui ne laisse aucun doute : « C’est en 1803 que je commençai à m’occuper presque exclusivement de recherches sur les phénomènes aussi variés qu’intéressants que l’intelligence humaine offre à l’observateur qui sait se soustraire à l’influence des habitudes. » C’était s’y prendre d’une façon scabreuse pour tenir fidèlement cette promesse de soumission religieuse et de foi qu’il avait scellée sur la tombe d’une épouse.

934. (1858) Cours familier de littérature. VI « XXXIIe entretien. Vie et œuvres de Pétrarque (2e partie) » pp. 81-155

On s’y disputait l’honneur de lui offrir un asile. […] Ainsi on voit qu’à l’exemple de Dante le républicain Pétrarque est contraint, par les dissensions de sa patrie, à embrasser le parti de l’empereur et à offrir l’Italie à Charles VI. […] J’entre dans tout ce détail avec vous pour me justifier de n’avoir pas profité dans cette occasion de l’offre obligeante que vous m’aviez faite dans votre lettre. […] Après avoir tenu tous les propos qu’une nouvelle connaissance amène, nous nous sommes assis dans votre jardin avec quelques amis qui étaient avec nous ; alors elle m’a offert votre maison, vos livres et tout ce qui est à vous, qu’elle m’a pressé d’accepter aussi vivement que la décence de son sexe pouvait le permettre.

935. (1865) Cours familier de littérature. XX « CXVIIe entretien. Littérature américaine. Une page unique d’histoire naturelle, par Audubon (1re partie) » pp. 81-159

Je me mariai dans ce délicieux séjour, dont les hautes futaies, les champs onduleux, les collines boisées offrent au paysagiste de si pittoresques modèles. […] D’ailleurs Philadelphie et New-York, où je reçus un excellent accueil, ne m’offrirent aucun moyen pécuniaire de continuer mon entreprise. […] Quelques défrichements commencés sur les rivages s’offrirent à nos regards ; ils menaçaient d’un envahissement prochain la beauté primitive de ces solitudes, et je ne pus les voir sans regret. […] Lecteur, si comme moi vous étudiez la nature pour vous élever l’esprit par la contemplation des phénomènes étonnants qu’elle offre à chaque pas dans son immense domaine, ne resterez-vous pas frappé d’une admiration profonde en voyant ce petit poisson, objet si chétif et si humble, auquel le Créateur a donné des instincts si merveilleux ?

936. (1857) Cours familier de littérature. III « XIVe entretien. Racine. — Athalie (suite) » pp. 81-159

Vous avez été Tacite dans Britannicus, vous serez la Bible dans Athalie. » Il m’offrit sa loge pour m’y faire assister. […] Ils ne pouvaient pas offrir à leur patrie un second Bonaparte pour illustrer ses armées détruites par vingt victoires ou pour renverser par toute l’Europe les trônes légitimes que leur retour venait au contraire de relever ou de raffermir. […] l’état horrible où le Ciel me l’offrit Revient à tout moment effrayer mon esprit. […] Tous les jours je l’invoque ; et, d’un soin paternel, Il me nourrit des dons offerts sur son autel.

937. (1861) Questions d’art et de morale pp. 1-449

Sa vie si noble et si paisible nous offre la même unité que son œuvre. […] Ballanche nous invite au nom du Fils de la Vierge, qui s’est offert en nourriture à tous les hommes. […] Peu d’écrivains offrent, autant que Ballanche, des germes enveloppés encore, mais faciles à féconder. […] Le pain qu’ils nous offrent est toujours pétri de leurs larmes. […] Eux seuls nous offrent des exemples parce qu’ils acceptèrent des modèles placés au-dessus du caprice et de la fantaisie.

938. (1874) Portraits contemporains : littérateurs, peintres, sculpteurs, artistes dramatiques

Cette mansarde était perchée rue de Lesdiguières, n°9, près de l’Arsenal, dont la bibliothèque offrait ses ressources au jeune travailleur. […] Le roman lui offrait un moule plus commode, et il écrivit vers cette époque un grand nombre de volumes qu’il ne signa pas et désavoua toujours. […] Le tapis ressemblait à un châle d’Orient, il en offrait les dessins et rappelait les poésies de la Perse, où des mains d’esclaves l’avaient travaillé. […] Les prodigieuses martingales qu’il avait chiffrées sur le produit probable de son drame se fondirent en zéros, ce qui ne l’empêcha pas de refuser très-noblement l’indemnité offerte par le ministère. […] Decamps offre un exemple illustre de ce phénomène.

939. (1867) Causeries du lundi. Tome VIII (3e éd.) « Histoire littéraire de la France. Ouvrage commencé par les Bénédictins et continué par des membres de l’Institut. (Tome XII, 1853.) » pp. 273-290

Ce 22e volume offre, je l’ai dit, un article sur le Roman de Renart ; il est de feu M.  […] Si Renart a tort, il paiera ; s’il faut l’aller chercher à Malpertuis, l’Ours s’offre à y aller lui-même. — Bruyant, le Taureau, prend alors la parole : Brun voulait le jugement ; lui, Taureau, n’en veut pas.

940. (1867) Causeries du lundi. Tome VIII (3e éd.) « De la dernière séance de l’Académie des sciences morales et politiques, et du discours de M. Mignet. » pp. 291-307

Ce n’est que par un étrange oubli et par une illusion d’optique qu’on nous offre aujourd’hui ces tableaux tout lumineux et sans ombres. […] Vous, monsieur Mignet, vous aviez votre romantisme à vous, sous forme austère ; vous faisiez une Histoire de la Révolution, dogmatique, systématique, étroite, où vous, le meilleur et le plus bienveillant des hommes, vous offriez d’effrayants ou d’imposants simulacres de Danton, de Saint-Just ou de Sieyès.

941. (1869) Causeries du lundi. Tome IX (3e éd.) « Le buste de l’abbé Prévost. » pp. 122-139

J’ai relu le roman sur la première édition, ou du moins sur celle qui passe pour telle (Amsterdam, 1733)32 : j’ai été frappé des différences quelle offre avec les éditions suivantes. Dans ce premier jet, le style moins correct, moins court, est peut-être encore plus naturel, plus lié, et offre des traits qui se rapprochent davantage de la réalité telle quelle : l’auteur, sans viser ensuite à rien ennoblir, a pourtant songé évidemment à adoucir certains tours ou certains mots qui avaient semblé trop bas.

942. (1870) Causeries du lundi. Tome XII (3e éd.) « Eugénie de Guérin, Reliquiae, publié par Jules Barbey d’Aurevilly et G.-S. Trébutien, Caen, imprimerie de Hardel, 1855, 1 vol. in-18, imprimé à petit nombre ; ne se vend pas. » pp. 331-247

C’est ainsi qu’elle disait adorablement, en parlant de certaines dévotions rurales et familières auxquelles elle aimait à prendre part : Ces dévotions populaires me plaisent en ce qu'elles sont attrayantes dans leurs formes et offrent en cela de faciles moyens d’instruction. […] Je ne sais, mais n’ayant plus le plaisir de lui faire plaisir, ce que je vois n’offre pas l’intérêt que j’y trouvais jadis.

943. (1870) Causeries du lundi. Tome XIII (3e éd.) « Le maréchal de Villars — I » pp. 39-56

Prince de Scythie, incomparablement beau et valeureux, fidèle à sa princesse Statira et rival auprès d’elle ou même successeur d’Alexandre, il offre l’image d’un vrai chevalier et l’idéal d’un parfait galant. […] Il était avide d’occasions, et quand elles ne s’offraient pas d’elles-mêmes, il courait les chercher ailleurs, jusqu’à les faire naître sous ses pas.

944. (1870) Causeries du lundi. Tome XIV (3e éd.) « Correspondance de Buffon, publiée par M. Nadault de Buffon » pp. 320-337

Il est de niveau avec les grands sujets qui s’offrent à sa vue, mais il aime peu à se baisser pour cueillir des fleurs. […] Je note les choses dans le pêle-mêle où elles s’offrent quand on parcourt ce recueil.

945. (1870) Causeries du lundi. Tome XV (3e éd.) « Œuvres de Maurice de Guérin, publiées par M. Trébutien — I » pp. 1-17

M. de Lamennais, qui était tout un ou tout autre, sans aucune nuance, offrait le plus étrange contraste dans sa double nature. […] Ce sera bien sa manière, à lui ; dans les images fidèles qu’il nous offre de la nature, l’homme, l’âme est toujours en présence ; c’est la vie réfléchie et rendue par la vie.

946. (1870) Causeries du lundi. Tome XV (3e éd.) « Correspondance de Voltaire avec la duchesse de Saxe-Golha et autres lettres de lui inédites, publiées par MM. Évariste, Bavoux et Alphonse François. Œuvres et correspondance inédites de J-J. Rousseau, publiées par M. G. Streckeisen-Moultou. — II » pp. 231-245

Un nouvel univers s’offrit, pour ainsi dire, à sa contemplation : il aperçut la chaîne invisible qui lie entre eux tous les êtres ; il vit une main puissante étendue sur tout ce qui existe ; le sanctuaire de la nature fut ouvert à son entendement, comme il l’est aux intelligences célestes, et toutes les plus sublimes idées que nous attachons à ce mot Dieu se présentèrent à son esprit. […] Ce volume nous offre ailleurs bien assez d’autres preuves de la disposition ombrageuse et du mal croissant de Rousseau.

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