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133. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — D — Dumas, Alexandre (1802-1870) »

. — Impressions de voyage en Suisse (1833). — Catherine Howard, drame en cinq actes (1834). — Souvenirs d’Antony, nouvelles (1835). — Don Juan de Marana ou La Chute d’un ange, drame en cinq actes (1836). — Kean, drame en cinq actes et en prose (1836). — Piquillo, opéra-comique en trois actes, en collaboration avec Gérard de Nerval (1837). — Caligula, tragédie en cinq actes et en vers (1837). — Paul Jones, drame en cinq actes (1838). — Mademoiselle de Belle-Isle, drame en cinq actes et en prose (1839). — L’Alchimiste, drame en cinq actes, en vers (1839). — Bathilde, pièce en trois actes, en prose (1839). — Quinze jours au Sinaï (1839). — À clé, suivi de Monseigneur Gaston de Phébus (1839). — Une année à Florence (1840) […] — Aventures de John Davy (1840). — Le Capitaine Pamphile (1840). — Maître Adam le Calabrais (1840). — Othon l’Archer (1840). — Un mariage sons Louis XV, cinq actes, en collaboration (1841). — Excursions sur les bords du Rhin (1841). — Praxédès, suivi de Dom Martin de Freytas et de Pierre le Cruel (1841). — Le Speronare (voyage en Sicile) (1842). — Lorenzino, pièce en cinq actes et en prose (1842). — Aventures de Lydéric (1842) […] — Le Pasteur d’Ashbourn (1853). — Et Salteador (1853). — Conscience d’innocent (1853). — Souvenirs de 1830 à 1842 (1854). — Catherine Blum (1854). — Ingénue (1854). — Les Mohicans de Paris (1854-1858). — Romulus, comédie en un acte, en prose (1854). — L’Arabie heureuse (1855). — L’Orestie, tragédie en trois actes et en vers (1856). — Le Verrou de la reine, trois actes (1856). — L’Invitation à la valse, comédie en un acte (1857). — Les Compagnons de Jéhu (1857). — Les Grands hommes en robe de chambre (1857). — L’Honneur est satisfait, un acte (1858). — Salvator (1855-1859). — Les Louves de Machecoul (1869). — Le Caucase (1869). — La Dame de Montsoreau, drame en cinq actes (1860). — De Paris à Astrakan (1860). — La Route de Varennes (1860). — Le Père Gigogne (1860). — Les Baleiniers, journal d’un voyage aux antipodes (1861). — Madame de Chambly (1863). — La Jeunesse de Louis XIV, comédie en cinq actes et en prose (1864). — Les Mohicans de Paris, drame en cinq actes (1864). — La San-Felice (1864-1865). — Les Blancs et les Bleus (1867-1868).

134. (1878) Les œuvres et les hommes. Les bas-bleus. V. « Chapitre XII. Mme la Princesse de Belgiojoso »

Mais, exil ou voyage, désenchantement ou curiosité alors, c’est le désenchantement qui nous revient aujourd’hui dans le livre que Mme de Belgiojoso publie. […] Ce n’est point un livre de voyage avec ses brusqueries, ses soubresauts, ses bâtons rompus et ses angles, et ce n’est pas non plus une correspondance, quoiqu’il soit adressé à quelqu’un de cher que la voyageuse n’a pas nommé. […] Dans ce long voyage de onze mois, pendant lequel elle a traversé l’Asie Mineure presque tout entière, Mme de Belgiojoso a pénétré dans beaucoup de harems, et ce quelle y a vu, au physique comme au moral, l’a profondément dégoûtée.

135. (1870) Causeries du lundi. Tome XIII (3e éd.) « Mémoires ou journal de l’abbé Le Dieu sur la vie et les ouvrages de Bossuet, publiés pour la première fois par M. l’abbé Guetté. Tomes iii et iv· » pp. 285-303

Je lui ai lu le quinzième chapitre de l’Évangile de saint Jean, où il a pris un grand goût, disant : « Voilà toute ma consolation. » Puis ajoutant : « Il faut bien remercier Dieu de ce qu’il nous a donné une telle consolation dans nos maux, sans laquelle on y succomberait. » Il s’est promené environ une heure, puis on a continué la lecture des voyages, et le soir il y a eu symphonie. […] L’abbé Bossuet, que l’ambition dissipe et qui n’est guère pressé de publier, ne s’avance pas jusque-là avec Le Dieu, et la famille se borne à le combler de soins, d’attentions, à le recevoir, à le défrayer pendant les voyages qu’il fait à Paris, au moins une ou deux fois l’an. […] Les jeunes neveux ne parlaient pas : l’abbé de Beaumont soutenait la conversation, qui roula fort sur le voyage de M. de Cambrai ; mais cet abbé était très honnête, et je n’aperçus rien, ni envers personne de ces airs hautains et méprisants que j’ai tant de fois éprouvés ailleurs47 : j’y ai trouvé en vérité plus de modestie et de pudeur qu’ailleurs, tant dans la personne du maître que dans les neveux et autres. […] » Notez que dans tous ses voyages à Paris il ira loger chez eux, manger chez eux ; mais la méchanceté va son train sous cape ; il a sur leur propos la dent venimeuse. […] Cette maison est « la plus neuve, la plus propre et la mieux tournée de tout le cloître ». — Il nous explique comment il a pu une fois s’enrhumer en voyage.

136. (1866) Nouveaux lundis. Tome VI « Sismondi. Fragments de son journal et correspondance »

C’était le temps où Ramond publiait ses Voyages au Mont-Perdu et aux Pyrénées, où Bernardin de Saint-Pierre écrivait les Harmonies ; il y avait dans l’air un certain style, de certaines formes de descriptions. Des savants lettrés comme Biot devaient eux-mêmes s’en emparer et insérer des Vues dignes d’être citées, dans la relation de leurs voyages scientifiques. […] Déjà introduit dans le monde de Mme de Staël à Coppet, présenté par elle à tout ce qui y passait de distingué, l’accompagnant dans ses voyages d’Italie et d’Allemagne, Sismondi fut à même de développer dans tous les sens sa bonne, loyale et intelligente nature ; il ne put manquer aussi, grâce au frottement continuel, de s’y aimanter et de s’y aiguiser. […] Revenu de tout cela, il n’a de sensibilité que celle des passions ; il fait tout avec de l’esprit, il en a infiniment ; mais ce qu’on appelle de l’âme, il n’en a point… » A la veille du voyage d’Italie, que Sismondi devait faire avec Mme de Staël (1804-1805), et au moment où il allait être tout à fait de sa suite et de sa cour, sa prudente mère lui écrivait encore : « Ah çà ! […] Dans ses lettres à Mme d’Albany, dont il fit la connaissance pendant ce voyage, on le voit mûr et ferme en ses jugements, et d’aplomb dans sa pensée, bien qu’il laisse percer encore, par-ci par-là, quelque chose de ses dispositions susceptibles et souffrantes.

137. (1865) Causeries du lundi. Tome VII (3e éd.) « Montesquieu. — I. » pp. 41-62

Une lettre écrite au début de ses voyages montre qu’il eut un instant l’idée de devenir ambassadeur et d’être employé dans les cours étrangères ; mais le plus sûr est qu’il soit resté ce que nous le savons et ce que nous l’admirons, le grand, l’immortel investigateur, souvent hasardeux mais toujours fécond, de l’esprit de l’histoire. […] Usbek et Rica, deux amis, deux Persans de qualité, quittent leur pays et font le voyage d’Europe. […] Il se dégagea de ses liens, vendit sa charge, fut reçu en 1727 à l’Académie française, bien qu’il s’en fût beaucoup moqué comme tout le monde, avant d’en être, et il entreprit, au printemps de 1728, ses voyages en commençant par l’Allemagne, la Hongrie : à Vienne, il vit assidûment le prince Eugène ; en arrivant à Venise, il eut le plaisir d’y rencontrer Bonneval qui n’était pas encore passé chez les Turcs ; il visita Turin, Rome, l’Italie, revint par la Suisse, les bords du Rhin et la Hollande, et acheva son cours d’observations par l’Angleterre (octobre 1729). […] On a publié quelques Notes de son journal de voyage, qui se rapportent à son séjour de Londres. […] Un coup d’œil de divination perce comme un éclair dans cette phrase jetée en passant, et qui prédit l’émancipation de l’Amérique anglaise : « Je ne sais pas ce qui arrivera de tant d’habitants que l’on envoie d’Europe et d’Afrique dans les Indes occidentales ; mais je crois que, si quelque nation est abandonnée de ses colonies, cela commencera par la nation anglaise. » Je l’avouerai en toute humilité, dussé-je faire tort à mon sentiment de l’idéal, si l’on pouvait avoir dans toute sa suite ce journal de voyage de Montesquieu, ces notes toutes simples, toutes naturelles, dans leur jet sincère et primitif, je les aimerais mieux lire que L’Esprit des lois lui-même, et je les croirais plus utiles.

138. (1865) Causeries du lundi. Tome VII (3e éd.) « Franklin. — I. » pp. 127-148

Il acheta quelques livres de voyages ; un peu plus tard, un volume dépareillé du Spectateur d’Addison lui tomba sous la main et lui servit à se former au style. […] Franklin y retourne et, tout en restant ouvrier imprimeur, il continue de se former à l’étude, à la composition littéraire ; il se lie avec les jeunes gens de la ville qui aiment comme lui la lecture ; il fait un peu la cour à miss Read ; puis, tenté de nouveau par les promesses du gouverneur, qui lui parle sans cesse d’un établissement, il se décide à faire le voyage d’Angleterre pour y acheter le matériel d’une petite imprimerie. Il s’embarque pour ce premier voyage d’Angleterre à la fin de l’année 1724 ; il n’avait pas dix-neuf ans. […] Dans un petit journal de voyage écrit à l’âge de vingt ans (1726), pendant son retour de Londres à Philadelphie, parlant de je ne sais quelle peinture atroce qu’on lui fait d’un ancien gouverneur de l’île de Wight : Ce qui me surprit, dit-il, ce fut que le vieux bonhomme de concierge qui me parlait de ce gouverneur eût une si parfaite notion de son caractère. […] Franklin revient de ce premier voyage d’Angleterre à Philadelphie, et, après quelques essais encore, il s’y établit imprimeur à vingt et un ans (1727), d’abord avec un associé et bientôt seul.

139. (1863) Cours familier de littérature. XVI « XCVIe entretien. Alfieri. Sa vie et ses œuvres (1re partie) » pp. 413-491

Il commence, avec la permission du roi et sous un gouverneur donné par la cour, quelques voyages prématurés à Gênes, à Milan, à Florence, à Sienne, à Rome et à Naples. […] Aussi, pendant ce premier voyage, je ne donnai dans aucun piège. […] Pendant mon séjour à Naples, j’eus recours une seconde fois à la ruse ; ce fut pour obtenir de la cour de Turin, par l’entremise de notre ministre de Sardaigne, la permission de quitter mon gouverneur et de continuer seul mon voyage. […] Comme ce second voyage devait se prolonger plus que l’autre, et qu’à mes rêves de véritable gloire il se mêlait encore quelques bouffées de vanité, j’emmenai avec moi plus de gens et de chevaux, afin de marier ainsi deux rôles qui rarement vont d’accord ensemble, le rôle de poète et celui de grand seigneur. […] Le voyage en effet s’accomplit sans accident, et la comtesse, arrivée à Rome, fut reçue avec les plus vives marques d’affection et de respect par son beau-frère le cardinal.

140. (1870) Portraits contemporains. Tome III (4e éd.) « M. RODOLPHE TÖPFFER » pp. 211-255

Töpffer, qui déjà n’était pas du tout un inconnu pour ceux qui avaient fait le voyage de Suisse et qui avaient feuilleté au passage les spirituels albums humoristiques nés de son crayon. […] C’est un texte spirituellement, vivement illustré à chaque page, avec un mélange de grotesque et de vérité ; voilà bien de sincères impressions de voyage. […] J’y vois une sorte de protestation modeste et de reprise en action contre les trop spirituelles impressions de voyage et les enjambées de nos grands auteurs, par quelqu’un du terroir, et qui, ayant beaucoup laissé dire, se décide à son tour à raconter. […] Autographiées chez Frutiger, à Genève. — Les divers voyages de M. Töpffer ont depuis été recueillis sous le titre de Voyages en zigzag (chez Du Bochet, 1844) en un magnifique volume illustré d’après les dessins de l’auteur lui-même, et orné de quinze grands dessins de Calame.

141. (1895) Histoire de la littérature française « Sixième partie. Époque contemporaine — Livre II. L’époque romantique — Chapitre III. La poésie romantique »

Les genres ou thèmes objectifs convenaient à ce tempérament plus riche de formes que de fond ; ces romans, drames, voyages, mettaient V. […] Son voyage en Espagne l’y aida puissamment : jusque-là enfermé dans Paris, c’était la première fois qu’il voyait largement la nature. […] Ses voyages sont des carnets où les dessins sont écrits. […] Voyage en Orient, souvenirs, impressions, pensées, paysages, 1835, 4 vol. in-8. […] Sand est de 1833 ; le voyage en Italie, de déc. 1833 à avril 1831, où Musset rentre à Paris.

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