Et aucun, surtout, en enseignant à ceux qui peinent l’inutilité de la violence ou de la révolte, et aux heureux du jour ce que leurs obligations envers leurs « frères » ont d’impérieux et d’absolu, ne l’a fait avec un plus vif sentiment de la fraternité humaine, de l’égalité chrétienne, et de la liberté apostolique. […] On le voit bien dans cette belle page des Élévations sur les Mystères, si littérale et si symbolique à la fois : « Contenons les vives saillies de nos pensées vagabondes… nous commanderons en quelque sorte aux oiseaux du ciel ; empêchons nos pensées de ramper toujours dans les nécessités corporelles, comme font les reptiles sur la terre… Ce sera dompter des lions que d’assujettir notre impétueuse colère.
Vous vous le rappelez, mon ami ; car c’est un des beaux plaidoyers qui aient été faits en faveur de l’humanité ; c’est une des plus vives lueurs jetées sur cette question tant ressassée depuis, de la moralisation des bagnes. […] Nul mieux que vous ne possède l’art de lutter, par le nombre et la profusion des images, avec la peinture la plus franche et la plus vive ; vous avez pour chacune de vos pensées des traits et des nuances qui feraient envie aux héritiers du Titien et de Paul Véronèse ; quand il vous plaît de nous montrer les lignes d’un paysage ou l’armure d’un guerrier, le pinceau n’a plus rien à faire : pour achever son œuvre, il n’a qu’à mettre sur la toile les masses de lumière et d’ombres que vous avez choisies comme les meilleures. » Suivent trois pages d’éloges.
Par sa nature enthousiaste et son tempérament lyrique, il était fait pour sentir tout ce qu’il y avait de généreux dans le mouvement romantique de tous les pays2 ; mais son intelligence vive, son sens du mystère devaient l’amener à sympathiser complètement avec le lyrisme anglais à la fois si harmonieux de forme et si mystique d’inspiration. […] Il nous est apparu que les discussions les plus vives qui eurent lieu entre écoles différentes au siècle précédent venaient surtout de la méconnaissance de rapports encore inconnus.
Le conte, genre populaire, translation écrite, tout bonnement, d’une histoire « contée », comme son nom l’indique, de vive voix. […] De petits yeux, mais très vifs : yeux d’éléphant, ou de sanglier. […] » Et il me fit, du talent de Hermant, une peinture si vive que j’en voudrais me ressouvenir dans les plus subtils détails. […] Souvent, il semblerait suggérer : « Ceci n’est qu’un amusement passager ; seul le vers est fait pour l’éternel. » Il est alors à la fois nonchalant et vif, tragique avec ironie, ou plutôt une sorte de voluptueux dédain. […] Il voudrait que le monde futur vive dans la discipline sportive, régissant l’âme et le corps, dans « une douceur casquée ».
Ils s’attachèrent à y exprimer les émotions les plus intimes de leur être non dans la forme rigide que comportaient les poétiques antérieures, mais selon les mille aspects, les images fugaces ou persistantes que leur évoquait leur imagination très vive. […] On admire la façon dont le vent plus vif bouscule les nuées et courbe la cime flexible des pins. […] Plusieurs seront de l’avis de Taine lorsqu’il dit : « Aucune sorte de talent ne pénètre le lecteur d’impressions plus vives et plus contraires. […] S’il va par bonds, s’il affectionne les raccourcis, s’il se refuse à la froide énumération des traités et des chartes, c’est pour rechercher, dans les cœurs, les causes profondes des actes qu’il étudie, c’est pour surprendre, sur le vif, maints rapports entre l’âme humaine et l’âme universelle dont elle procède.
Sur la place de l’Hôtel-de-Ville, au fond, près la rivière, tambour en tête, et des bouquets d’immortelles à la boutonnière, défilent des gardes nationaux avinés qui saluent le vieux monument du cri : Vive la République ! […] D’une fenêtre, je vois le passage d’une imposante manifestation, précédée d’un drapeau portant : Vive la République ! […] Précédés d’un officier, le sabre au poing, dans les cris de « Vive la République ! […] Une voix de stentor leur crie dans la figure : Vive la République et à bas la Commune !
Peut-on concevoir une souffrance plus horrible que celle d’une intelligence assistant ainsi à la soustraction successive de tous les organes qui, suivant l’expression de M. de Bonald, sont destinés à la servir, et se trouvant en quelque sorte enfermée toute vive dans un cadavre ? […] On a constaté expérimentalement que, sur des colombes épuisées par l’inanition, il suffit parfois de produire une douleur vive, en pinçant un nerf de sentiment, pour amener un arrêt du cœur définitif et une syncope mortelle. […] Celui qui ne connaît pas les tourments de l’inconnu doit ignorer les joies de la découverte, qui sont certainement les plus vives que l’esprit de l’homme puisse jamais ressentir. […] D’un autre côté les progrès des méthodes physiques, les découvertes brillantes de la chimie moderne, jetant une vive lumière sur les fonctions vitales, venaient chaque jour protester contre la séparation et l’opposition radicales que Bichat, ainsi que les vitalistes, avait cru voir entre les phénomènes organiques et les phénomènes inorganiques de la nature.
Et voici d’excellent Bernardin de Saint-Pierre, avec peut-être quelque chose de plus vif dans le pittoresque : À quelque distance du rivage, à l’ombre d’un cyprès chauve, nous remarquâmes de petites pyramides limoneuses qui s’élevaient sous l’eau et montaient jusqu’à sa surface. […] Les bons sauvages, la douce et résignée Céluta, la vive petite Mila, Outougamiz le simple, l’excellent Chactas y sont malheureux à peu près sans interruption. […] Mais voici qui est, pour nous, du plus vif intérêt : « Les théologiens distinguent la foi explicite et la foi implicite. […] Quant à nous, pauvres diables de légitimistes, nous n’étions admis nulle part ; on nous comptait pour rien… Tantôt on nous faisait dire dans la rue d’aller nous coucher ; tantôt on nous recommandait de ne pas crier trop haut Vive le roi ! […] Il affiche la plus vive sympathie pour Armand Carrel, qui, dans la guerre d’Espagne (sa guerre à lui, Chateaubriand) avait combattu comme volontaire républicain contre l’armée française.
« Tous ses sujets, nous dit-il, sont pris dans le vif de la vie réelle ; cela est si vrai, que la comédie de nos jours les a traités de nouveau, et que les drames de La Chaussée touchent tous par quelque côté aux œuvres les plus fameuses du théâtre contemporain. » Oh ! […] Mlle Ludwig, un Zanetto un peu potelé, est très gaie, très vive, très gracieuse. […] C’est dans ses récits en prose non rimée que je goûte, avec le plus de sécurité, la sensibilité vive et franche de M. […] Elles ont l’air profondément étonné ; elles font de toutes petites phrases, — car elles ont l’haleine très courte, — des phrases sans liaison entre elles avec, parfois, une image inattendue et vive. […] 1er accessit : Mlle Haussmann, châtaine, bonne figure, yeux vifs quoique petits, traits un peu gros.