Cette dernière nature, ou cette nature de la société, est la plus belle : le génie en est l’instinct, et la vertu l’innocence, car le génie et la vertu de l’homme civilisé ne sont que l’instinct et l’innocence perfectionnés du Sauvage. […] D’héroïques vertus habitoient l’hermitage.
Les femmes, leur société, la connaissance des sentiments et des affections qui leur conviennent, leur genre de faiblesses, et même leurs vertus, ont heureusement inspiré M. […] En terminant son livre, M. de Latena dit avec un sentiment de respect pour le public et une circonspection qui n’est pas ordinaire de notre temps : « Tout, dans la vie, est un jeu de hasard, tout, excepté la vertu.
La cité, au contraire, était prise comme emblème des vertus et des grâces. […] Pour Mirabeau, cette montagne est celle de la vertu civique. […] Sois bénie à jamais dans tes belles vertus ! […] … De planète en planète, de vertu en vertu, de science en science, car la théorie morale de Dante est étroitement liée à son système astronomique où les planètes sont à la fois symbole et foyer d’une vertu qui leur est propre, l’ascension vers Dieu se fait à la fois plus rapide, plus libre, plus facile et plus manifeste. […] On dédaignera, on ira jusqu’à nier la vertu pratiquée en vue des récompenses ou des châtiments éternels.
C’est ainsi qu’il s’avoue : Ami de la vertu plutôt que vertueux. […] En un temps surtout ou la vertu était la perfection chrétienne, qui eût osé se dire vertueux ? […] Il n’y fallait pas moins de vertu que de talent. […] Voilà l’idéal au complet : car si la vertu n’est que la raison dans la conduite de la vie, quel poète pourra donner une image plus sensible de la raison, que celui qui, sous le nom de vertu, la prendra pour guide de sa propre vie ? […] Il nous enseigne l’honneur, la probité, la connaissance de soi-même, le bonheur par la vertu.
Ses vertus égaloient ses talens, & il se vit en possession de l’estime & de la confiance publique, dans un âge où les autres commencent à peine à en sentir le prix. […] On rappelle avec complaisance ces anecdotes, parce qu’il est doux de pouvoir joindre à l’admiration pour les grands talens, l’hommage qu’on doit aux grandes vertus.
N’oublions pas qu’au mérite du savoir il joignit le mérite plus estimable encore, des vertus sociales. […] Mongin dans un de ses Discours académiques, « c’est là qu’on est étonné de voir dans un seul homme l’ame universelle de plusieurs Grands Hommes, l’ame du Guerrier, l’ame du Sage, du grand Magistrat & de l’habile Politique ; là il s’éleve, il change, il se multiplie, & prend toutes les formes différentes du mérite & de la vertu.
Telle fut la comédie dite ancienne, dont le trop fameux Aristophane, poète grec, vivant vers l’an du monde 3680, est regardé comme le fondateur, ne respectant ni les mœurs, ni les lois, ni les vertus, ni la société. […] Ce n’était d’abord qu’un personnage qui parlait dans les entr’actes ; on en ajouta successivement deux, puis trois, enfin tant de personnages, que ces comédies anciennes n’étaient presque qu’un chœur perpétuel, qui faisait aux spectateurs des leçons de vertu.
Les dieux des anciens partageant nos vices et nos vertus, ayant, comme nous, des corps sujets à la douleur, des passions irritables comme les nôtres, se mêlant à la race humaine, et laissant ici-bas une mortelle postérité ; ces dieux ne sont qu’une espèce d’hommes supérieurs qu’on est libre de faire agir comme les autres hommes. […] Le poète trouve dans notre ciel des êtres parfaits, mais sensibles, et disposés dans une brillante hiérarchie d’amour et de pouvoir ; l’abîme garde ses dieux passionnés et puissants dans le mal comme les dieux mythologiques ; les hommes occupent le milieu, touchant au ciel par leurs vertus, aux enfers par leurs vices ; aimés des anges, haïs des démons ; objet infortuné d’une guerre qui ne doit finir qu’avec le monde.
Tandis que Socrate honorait la mémoire des justes, le paganisme offrait à la vénération des peuples des brigands dont la force corporelle était la seule vertu, et qui s’étaient souillés de tous les crimes. […] N’entendra-t-on jamais que des blasphèmes contre une religion qui, déifiant l’indigence, l’infortune, la simplicité et la vertu, a fait tomber à leurs pieds la richesse, le bonheur, la grandeur et le vice ?