Quant aux lettres de Frédéric, on leur a rendu plus de justice ; en lisant dans la correspondance de Voltaire celles que le roi lui adressait, entremêlées à celles qu’il recevait en retour, on trouve que non seulement elles soutiennent très bien le voisinage, mais qu’à égalité d’esprit, elles ont encore pour elles une supériorité de vue et de sens qui tient à la force de l’âme et du caractère. […] Le texte, typographiquement, est admirable ; les titres sont d’un grand goût ; les portraits sont beaux : je ne trouve à blâmer que les espèces de vignettes qui terminent les pages à la fin des chapitres, et qui font ressembler par moments ce volume royal à un livre d’illustrations : ces enjolivements, dont le sujet est souvent énigmatique, ne conviennent pas à la gravité monumentale de l’édition. […] Je ne trouve pas cette contradiction aussi grande qu’on l’a voulu faire. Je laisse de côté quelques essais et quelques saillies de Frédéric très jeune et prince royal ; mais, du moment qu’il conçut son rôle de roi, je trouve tout l’homme d’accord avec lui-même, je le trouve vrai. […] À côté de la grande édition in-4º, il s’en publie une en plus petit format, à l’usage du commun des lecteurs ; cette petite édition, qui se vend, est plus facile à trouver.
Il trouvait les tableaux anciens tout noirs, et l’atmosphère du dehors, toute claire, toute blonde, toute gaie. […] Nous revoilà dans la rue, où bientôt nous nous trouvons si désheurés, que nous entrons dans un café où nous jouons au billard, deux heures et demie, nous asseyant tour à tour, morts de fatigue, sur les angles du billard, en disant : « Quel four ! […] * * * — Dans la vie, il y a des successions de bonnes et de mauvaises chances, semblables à ces courants d’eau chaude et ces courants d’eau froide, que trouve, en mer, un nageur. […] Dans la cohue insouciante, et qui trouve l’enterrement long, commence à sourire l’idée d’une petite fête. […] À quatre heures le gouvernement trouve que les coquins politiques sont indignes d’un pardon quelconque, à onze heures du soir ces coquins, sont dignes de toutes les miséricordes.
Enfin, nous devons aussi à Mme Stern un Essai sur la liberté dont les Esquisses morales ne sont qu’un corollaire : « Car, — dit-elle dans la préface de ses Esquisses, — elles sont l’effort d’un esprit consciencieux qui, pour rappeler une formule célèbre, a cherché de tout temps et ne cessera jamais de chercher la vérité par la liberté et la liberté par la vérité. » Or, ce qu’elle a trouvé, nous allons le voir. […] Après l’homme, on trouve aussi des vues sur Dieu dans le livre de Mme Stern. […] Et cependant malgré les sots qui ont trouvé cela très joli et qui croient béatement à l’égalité des fonctions et des sexes, la chose n’a pas été de longue durée. […] C’est là ce que je trouve dans Mme Daniel Stern, l’auteur de l’Histoire des commencements de la République aux Pays-Bas ! […] On reconnaîtrait le bas-bleu, — le bas-bleu savant, — qui ne tient pas à être artiste ; qui trouve qu’il y a mieux que l’art, c’est la pensée philosophique, et qui croit l’avoir au fond de son creux, comme on a une perle au fond d’une cruche.
oui ; Saint-Simon, l’aristocrate violent et inflexible, l’homme de la race, de la tradition, de la distinction, de l’étiquette, de la politesse, de ces mille nuances sociales que nous, les déclassés, les pressés de vivre, les locomotives humaines, nous n’avons guère que le temps de mépriser, Saint-Simon a trouvé des admirateurs là où il les aurait le moins cherchés, s’il avait pu nous deviner, ce qui l’eût tué d’apoplexie ! […] Dans le secret de cette royale intelligence qui, comme celle de Newton, pensa toujours à la même chose, et c’était la gloire et le bien-être de son État, Louis XIV avait pesé Saint-Simon, et il avait trouvé qu’il pesait peu. […] L’auteur des Mémoires eu chercha laborieusement la raison avec cet art des inductions et des interprétations qu’il possédait mieux que personne et qui le rend un historien si séduisant, si éblouissant et si dangereux, et il la trouva, nous dit-il, dans l’opposition et l’influence de Mme de Maintenon, la vieille fée, — de Mme de Maintenon, sa seconde haine ; la seconde raison de la popularité actuelle de son livre, et pour nous la seconde tache de ces admirables et adorables Mémoires, que nous voudrions effacer. […] Partout ils ont trouvé leur lit nuptial. Ils l’ont trouvé dans ces Mémoires, que dans l’intérêt de la vérité il ne faut point appeler terribles, car on les croirait redoutables, comme ils le trouvent encore dans l’opinion d’un temps perdu de panthéisme, et qui n’a plus la vraie notion de la grandeur individuelle.
On a trouvé bon le vénéneux nectar, et l’on en a pris à si hautes doses que la nature humaine en craque et qu’un jour elle s’en dissout tout à fait. […] Dans ce livre, où tout est en vers, jusqu’à la préface, on trouve une note en prose qui ne peut laisser aucun doute, non seulement sur la manière de procéder de l’auteur des Fleurs du mal, mais encore sur la notion qu’il s’est faite de l’Art et de la Poésie ; car Baudelaire est un artiste de volonté, de réflexion et de combinaison avant tout. « Fidèle — dit-il — à son douloureux programme, l’auteur des Fleurs du mal a dû, en parfait comédien, façonner son esprit à tous les sophismes comme à toutes les corruptions. » Ceci est positif. […] C’est un de ces matérialistes raffinés et ambitieux qui ne conçoivent guères qu’une perfection, — la perfection matérielle, — et qui savent parfois la réaliser ; mais, par l’inspiration, il est bien plus profond que son école, et il est descendu si avant dans la sensation, dont cette école ne sort jamais, qu’il a fini par s’y trouver seul, comme un lion d’originalité. […] Un critique le disait l’autre jour (Thierry, du Moniteur), dans une appréciation supérieure : pour trouver quelque parenté à cette poésie implacable, à ce vers brutal, condensé et sonore, ce vers d’airain qui sue du sang, il faut remonter jusqu’au Dante, Magnus Parens ! […] Toute cette observation minutieuse d’états pathologiques misérables, dans lesquels l’homme a perdu l’équilibre et la possession de soi-même et n’a trouvé jamais que le bonheur sot de la sensation, est revêtu de l’expression qui ferait tout lire et presque tout pardonner.
il y trouve la marquise de Couaën sur un lit de mort ; prêtre, il la console, et lui administre l’extrême-onction. […] Pour moi, je renonce à le trouver. […] Il s’est trouvé au milieu d’un peuple renouvelé par le fer et par le feu, et il a parlé un langage nouveau. […] Je l’avouerai, il m’est arrivé quelquefois de trouver Victor Jacquemont bien impertinent. […] Mais comment a-t-elle trouvé le bonheur dans le mariage ?
Il ne nous reste plus, pour trouver sa définition exacte, qu’à appliquer le grand principe posé par Socrate lui-même à l’ouverture de notre leçon. […] On y trouve de fortes études psychologiques et des sentences bonnes à noter dans un recueil de pensées choisies. […] Euclion a trouvé dans sa cheminée une marmite pleine d’or. […] Je ne dis pas cela seulement parce que sur mille sept cent soixante-douze vers, je n’ai pas trouvé, tout compte fait, plus de neuf ou dix mots pour rire. […] Il faut trouver des exemples pour toutes ses assertions.
Dans les réminiscences calculées, dans les allusions heureuses, dans l’esprit discret de ses petits poëmes, je trouve d’avance plusieurs traits du Spectator. […] On trouve un fonds de grossièreté dans cette façon de traiter les choses divines, et on aime encore moins l’exactitude avec laquelle il explique Dieu, le réduisant à n’être qu’un homme agrandi. […] Ses orangers peuvent y croître sauvages ; il y aura des myrtes dans chaque haie ; s’il trouve bon d’avoir un bosquet d’aromates, il se procurera en un moment assez de soleil pour le voir lever. […] Il trouve sublimes les tirades de Dieu le père et les politesses monarchiques dont se régalent les personnages de la Trinité. […] Notre littérature leur semble effacée ; en revanche, nous les trouvons souvent peu délicats.
J’ai dû me tromper parfois ; je crois l’avoir trouvée assez souvent. […] Mallarmé, lui, trouve indignes de sa solitude hautaine de telles préoccupations. […] On y trouve des impressions justes parmi un fatras déplorable. […] Mendès sera rentré dans le sein d’Abraham, on n’en trouvera plus aucun spécimen. […] On cherche un prétexte ; on le trouve.