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762. (1860) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (première série). I « XXIII. P. Enfantin »

Écoutez ces solennelles paroles : « En parlant de nos travaux productifs, dit M.  […] Campée audacieusement à la tête d’une théorie comme l’aurait lancée Saint-Simon tout seul, ce gentilhomme impertinent et dépravé, qui se croyait sorti de la cuisse de Charlemagne, dont il descendait peut-être par Eginhart, cette idée dans sa crudité eût probablement révolté jusqu’aux vices d’un temps aussi admirablement couard que le nôtre, sans le travail de haute confusion et d’immense hypocrisie que vient lui faire subir M. 

763. (1862) Les œuvres et les hommes. Les poètes (première série). III « M. Th. Gautier. Émaux et Camées »

Oui, l’œuvre sort plus belle D’une forme au travail               Rebelle ; Vers, marbre, onyx, émail ! […] Théophile Gautier représentait glorieusement l’école volontaire de la poésie travailleuse et, qu’on nous permette le mot, rageuse au travail, qui pose assez insolemment pour soi-même et pour le génie, que la Poésie est le résultat d’une poétique, la langue touchée, de telle ou telle façon, comme un piano, et qui croit simplifier et réaliser tout par des règles.

764. (1773) Essai sur les éloges « Chapitre XXII. Des panégyriques latins de Théodose ; d’Ausone, panégyriste de Gratien. »

Je sais bien qu’il y a, dans Cicéron même, de ces petits détails de vanité ; mais, dans l’orateur romain, ces faiblesses d’amour-propre sont relevées par la beauté du style, par une éloquence harmonieuse et douce, par une certaine fierté de sentiment républicain qui s’y mêle, enfin par le souvenir de ses grandes actions, et le parallèle qu’il fait souvent de lui-même et de ses travaux, avec ces grands de Rome, endormis sous les images de leurs ancêtres, fiers d’un nom qu’ils déshonoraient, inutiles à l’État et prétendant à le gouverner, rejetant tous les travaux et aspirant à toutes les récompenses.

765. (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre cinquième. Retour des mêmes révolutions lorsque les sociétés détruites se relèvent de leurs ruines — Chapitre IV. Conclusion. — D’une république éternelle fondée dans la nature par la providence divine, et qui est la meilleure possible dans chacune de ses formes diverses » pp. 376-387

Les réfugiés, impies et sans dieu, obéissaient à des hommes pieux, qui adoraient la divinité, bien qu’ils la divisassent par leur ignorance, et qu’ils se figurassent les dieux d’après la variété de leurs manières de voir ; étrangers à la pudeur, ils obéissaient à des hommes qui se contentaient pour toute leur vie d’une compagne que leur avait donnée la religion ; faibles et jusque-là errants au hasard, ils obéissaient à des hommes prudents qui cherchaient à connaître par les auspices la volonté des dieux, à des héros qui domptaient la terre par leurs travaux, tuaient les bêtes farouches, et secouraient le faible en danger. Les pères de famille devenus puissants par la piété et la vertu de leurs ancêtres et par les travaux de leurs clients, oublièrent les conditions auxquelles ceux-ci s’étaient livrés à eux, et au lieu de les protéger, ils les opprimèrent.

766. (1895) Hommes et livres

Ses travaux mêmes ont un caractère plus profane. […] Et cela sans préjudice d’autres travaux qui n’étaient guère moins considérables. […] Mais c’est que ces travaux, qui n’ont rien à voir avec la littérature d’alors, intéressent souvent la politique. […] Plus exacts, s’ils avaient profité des travaux des érudits, nos historiens n’auraient peut-être pas eu plus de couleur. […] Mais les inquiétudes de l’Église s’apaisaient facilement ; d’un sourire elle renvoyait ses enfants à leurs travaux.

767. (1898) Essai sur Goethe

Il se mit au travail en 1810, et donna, de deux en deux ans, les trois premiers volumes des Mémoires, comprenant cinq livres chacun. […] Notez que ce vaste travail ne l’absorbe pas plus que de raison. […] Ce travail, en grande partie inconscient, s’accomplit avec une extrême lenteur, pendant un séjour prolongé, monotone et vide, dans la petite cour de Weimar. […] Ajoutez à cela que les circonstances de sa vie intime n’étaient peut-être pas non plus très favorables au travail. […] Il prend goût à ce travail, il y consacre beaucoup de temps, il discute avec Schiller les modifications qu’il veut imposer aux textes originaux.

768. (1916) Les idées et les hommes. Troisième série pp. 1-315

On ne distingue nuls travaux de défense, rien qui indique l’ennemi. […] Ce qu’ils allaient chercher en Allemagne, la règle d’un méticuleux travail et l’organisation méthodique du travail, ils l’avaient chez nous. […] Le travail des savants ne doit être que moyens : et, la fin, c’est la vérité. […] Dur travail et, proprement, le travail français. […] Sans travail !

769. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — D. — article » p. 101

Ses Pieces fugitives ne prouvent pas qu’il ait du talent pour la Poésie ; ses Histoires particulieres de quelques villes prouvent son travail & son érudition, pas toujours son goût & sa méthode ; mais son Dictionnaire des Epithetes Françoises prouve invinciblement sa patience.

770. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — J. — article » p. 538

Cette espece de travail procureroit aujourd’hui peu de gloire ; mais dans le temps du P.

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