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638. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — V. — article » pp. 441-443

Sa Prose est assez communément dans le même goût ; mais si elle n’a pas le mérite des tours & de l’expression, elle a quelquefois celui des pensées.

639. (1890) L’avenir de la science « III » pp. 129-135

Puis, quand ils voient que chaque philosophe a les siennes, que tout cela ne coïncide pas, ils entrent dans une grande affliction d’esprit, et dans de merveilleuses impatiences : « C’est la tour de Babel, disent-ils ; chacun y parle sa langue ; adressons-nous à des gens qui aient des propositions mieux dressées et un symbole fait une fois pour toutes. » Quand je veux initier de jeunes esprits à la philosophie, je commence par n’importe quel sujet, je parle dans un certain sens et sur un certain ton, je m’occupe peu qu’ils retiennent les données positives que je leur expose, je ne cherche même pas à les prouver ; mais j’insinue un esprit, une manière, un tour ; puis, quand je leur ai inoculé ce sens nouveau, je les laisse chercher à leur guise et se bâtir leur temple suivant leur propre style. […] Quand l’esprit ne trouve pas un objet proportionné à son activité, il s’en crée un par mille tours de force. […] Mais un jour viendra où le stylet de la critique pénétrera à son tour les défauts de la carapace du croyant et atteindra la chair vive. […] Si l’on en change tant soit peu le tour, ils disparaissent, comme des essences qui s’évaporent si on les fait passer d’un vase à un autre.

640. (1893) La psychologie des idées-forces « Tome premier — Livre premier. La sensation, dans son rapport à l’appétit et au mouvement — Chapitre premier. La sensation »

I Rôle de l’appétit dans la genèse et le développement des sensations Chaque être est en rapport avec tous les êtres ; il en subit l’influence, il influe sur eux à son tour. […] A mon tour, j’exerce une action, si faible qu’elle soit, sur cette étoile, sur tous ces mondes qui m’ignorent et que j’ignore. […] Les sensations du toucher, à leur tour, comprennent des sensations de contact et de température. […] La sensation mécanique, à son tour, a son type dans ce que Spencer appelle le choc nerveux, c’est-à-dire le coup, le tressaillement produit par l’action mécanique d’un objet. […] Un bruit sans durée appréciable, une décharge électrique traversant notre corps, une vive lumière éblouissant nos yeux, tout cela offre analogie avec un choc ou un coup, et nous exprimons le phénomène par les mêmes mots : « Je suis frappé. » Enfin le choc, à son tour, se ramène à la conscience de la résistance.

641. (1886) Le naturalisme

A leur tour, les Romantiques provoquaient la lutte, défiaient l’ennemi et se montraient insociables et séditieux autant qu’il était possible. […] Il n’y a pas de siècles où la nature humaine se change totalement et où l’homme enferme à double tour quelques-unes de ses facultés, en se servant seulement de celles qu’il lui plaît de laisser dehors. […] Laissons de côté les Latins qui ont calqué les Grecs : nous, nous avons imité les poètes italiens ; à son tour la France imita notre théâtre, notre roman. […] Possédé de l’ivresse des lettres antiques qui caractérisait la Renaissance, certain moine franciscain, fils d’un aubergiste de Tours, s’adonna à l’étude du grec, et négligea complètement les devoirs de sa règle. […] Il n’y a ni néologismes, ni archaïsmes, ni tours précieux, ni phrases parées et artificielles, encore moins de la négligence ou cette vague indécision de l’expression que l’on appelle en général le style fluide.

642. (1881) Le naturalisme au théatre

Le voilà par terre à son tour, culbuté par la passion même qu’il a montrée dans la lutte. […] Madame Sarah Bernhardt exécuta un tour de force en n’y étant pas ridicule. […] Lorsque j’ai nommé Scribe, j’ai voulu évidemment désigner la pièce d’intrigue, le tour de passe-passe, l’escamotage remplaçant l’observation. […] Au dénoûment, Spartacus, après avoir battu les Romains, est à son tour sur le point d’être vaincu. […] Guillaume Aubry est un ouvrier serrurier qui a épousé à Tours une fille superbe, Nanine, laquelle l’a abandonné après quelques mois de mariage.

643. (1888) Impressions de théâtre. Deuxième série

On lui a joué, de son vivant, le mauvais tour de l’opposer à Victor Hugo et de le sacrer chef de l’« école du bon sens ». […] Ce tour de rhétorique lui permet de se délecter plus longuement de ces bizarres aventures. […] Nous pourrions dire les mêmes choses, mais avec un autre tour. […] Il s’en est tiré, si je puis dire, par un tour de passe-passe. […] Et maintenant, faisons le tour de la grande salle.

644. (1876) Chroniques parisiennes (1843-1845) « XXV » pp. 97-99

On voit dans les romans chinois que les mandarins, quand ils se sont fait quelque mauvais tour, se mettent à rire au nez l’un de l’autre et boivent ensemble leurs petites tasses comme devant.

645. (1902) L’observation médicale chez les écrivains naturalistes « Avant-propos »

Même à ce point de simplification, il nous paraît garder cette indéniable utilité de donner à son auteur une occasion publique de manifester sa gratitude à l’égard de tous ceux qui lui furent bienveillants, efficaces et doux, de lui permettre un partiel acquittement de la dette accumulée, — et, ayant reçu pendant vingt années, de rendre à son tour.

646. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — B — article » pp. 390-393

Corneille & Racine ont sans doute puisé dans Sophocle & dans Euripide le goût des vraies beautés théatrales ; mais, quoique Disciples des Tragiques d’Athenes, ils ont néanmoins très-souvent égalé, & quelquefois surpassé leurs modeles, & le sont devenus à leur tour.

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