Interdit du théâtre, il s’était jeté dans les sciences et avait composé l’Atlantide ; pauvre, il monta dans la chaire de l’Athénée ; il dota les lettres françaises de ce Cours de littérature qui est un des plus beaux monuments que la science de l’antiquité ait élevés parmi nous. […] À l’âge de seize ans, il était applaudi au théâtre par la reine Marie-Antoinette ; à l’âge de vingt-cinq ans, il avait les suffrages du public tout entier.
Au premier abord, on dirait qu’il est chimérique de vouloir extraire quoi que ce soit de certain de l’infinie variété des opinions et impressions individuelles que suscite un roman, une pièce de théâtre, un poème, un discours, etc. […] Interrogez le répertoire des théâtres, les programmes d’enseignement ; regardez les morts que les vivants imitent ou combattent ; tout cela fournit des lumières sur la durée des renommées.
Dans notre dernière correspondance, quelques amis ont trouvé sévère notre appréciation des artistes du théâtre de Bayreuth ; nous ne pouvons pourtant que maintenir ce que nous avons écrit, Les représentations de Bayreuth sont certes admirables, et évidemment incomparables à celles de quelque théâtre que ce soit ; mais elles ne sont pas parfaites, il faut bien s’y attendre. […] Ainsi, nous semble-t-il, monte plus haut, au milieu du néant des théâtres environnants, l’œuvre, à peine ébauchée, mais si grosse de promesses, de Bayreuth. […] Le 10, grande fête de l’orchestre du théâtre, dans la salle de la société Frohsinn, Madame Wagner y assistait. […] A cette dernière représentation toutes les places du théâtre étaient prises. […] Les souscripteurs bénéficieraient d’une place fixe à toutes les représentations du Théâtre de Fête.
Théâtre, tome III, Paris, Imprimerie nationale, Librairie Ollendorff, 1905, p. 489-497. […] Chaque jour cette foule sympathique et intelligente qui accourt si volontiers au glorieux théâtre de Corneille et de Molière, vient chercher dans cet ouvrage, non ce que l’auteur y a mis, mais ce qu’il a du moins tenté d’y mettre. […] Le théâtre doit faire de la pensée le pain de la foule.
Après avoir savouré les détails de son livre, qui sont jolis souvent et parfois touchants, après avoir admiré l’adresse et la délicatesse de touche avec laquelle l’auteur, qui est l’amant de son histoire, sauve sa maîtresse de la vileté ordinaire aux femmes comme elle, — car, il faut bien le dire, Louise est de la race aux camélias, dont on abuse vraiment trop dans les romans et au théâtre, et qui fera, si on continue, appeler la littérature française du xixe siècle la littérature des filles entretenues, — on est tout étonné de cette rupture peu intelligible qui vient brusquement clore le livre, et on voudrait se l’expliquer. […] sur un théâtre (toujours des théâtres !)
Et même le théâtre ne manquait pas complètement : des représentations modèles de Don Juan furent organisées au théâtre de Zurich par le maître, et de son Vaisseau Fantôme il y eut des exécutions très supérieures selon lui à celles de Dresde71. […] Est-il besoin de mentionner que, dès qu’or, sut que le maître avait en mains une œuvre nouvelle et « facile », il eut l’encouragement de voir accourir chez lui les directeurs de théâtre (Glasenapp, Biogr. […] Mais, revenu au jour, c’est-à-dire sorti du théâtre de Bayreuth, l’esprit ne peut se contenter de cette compréhension ou du moins cherche à la préciser et à l’approfondir. […] On trouve dans ses esquisses des éléments du futur théâtre de Bayreuth. […] Traduction d’André Miquel, Folio Théâtre, 1996.
Toutefois, un certain besoin de perfection et de beauté concentrée, une vérité et une justesse de plus en plus soigneusement recherchée, la difficulté croissante du goût à l’égard de soi-même, l’absence du théâtre aussi et d’un cadre qui incessamment sollicite, bien des causes peuvent faire, en avançant, que les produits de ce genre d’imagination ne remplissent pas toute une vie et y laissent vacantes bien des heures. […] Quand on lui en sert au théâtre ou en roman d’un air d’ogre, il hausse les épaules et tourne la tête de dégoût. […] C’est comme au théâtre dans la scène finale ; tous les acteurs font la ronde, et le poëte ne se cache plus. […] Toutes les Électres de théâtre, les Orestes à la suite, les Clytemnestres de seconde et de troisième main (et combien n’y en a-t-il pas !)
. — On a souvent dit déjà pourquoi l’école romantique, essentiellement lyrique, tenait tellement à s’affirmer au théâtre : il s’agissait de vaincre Corneille et Racine. […] Puis je remarquai que les auteurs les plus vigoureux, les plus originaux, allaient au théâtre ou avaient du moins une tendance à dialoguer fortement leurs romans ; d’autre part, l’élément romantique et lyrique me frappait de plus en plus dans les origines du roman contemporain, jusque chez Flaubert lui-même ; j’esquissai tout naturellement, pour la littérature française du xixe siècle, la série : lyrisme, épopée, drame. […] Et que signifient, dans une histoire du théâtre sérieux, ces nombreuses pièces qui ne furent jamais jouées, parce qu’elles sont injouables ? Elles n’eurent aucune influence sur l’évolution du théâtre ; elles sont au drame ce que les mannequins du musée Grévin sont à l’homme vivant.
Willy tenait à Lutèce la rubrique des théâtres. […] Nous disions, par jeu, la messe dans la chapelle et nous donnions aux plus petits la comédie dans la salle de théâtre, aux fauteuils de velours bleu, dont nous manœuvrions la machinerie désuète.