[Impressions de théâtre (1890).] […] [Le Théâtre contemporain (1890).] […] [Le Théâtre contemporain (1890).] […] La plus éperdue poésie n’est pas la meilleure au théâtre, et M. de Bornier a prouvé encore dans son premier acte qu’il s’entend au vers scénique.
On les reconnaît pour les maîtres de la scène ancienne ; et c’est uniquement sur le peu de pièces qui nous restent d’eux, que nous devons juger du théâtre des Grecs. […] À la vérité, la vie humaine est un grand théâtre où l’on est spectateur de bien des malheurs de toute espèce. […] Mais les tragédiens ont été obligés d’en rectifier l’art pour l’ajuster à la tragédie : il faut des coups de maître pour exposer heureusement un sujet sur le théâtre ; au lieu qu’il n’est besoin que d’une belle simplicité, qui toutefois est rare, pour commencer un poème épique. […] Sur ce principe, l’art de varier à l’infini les mouvements de la balance du théâtre, se présente de soi-même à l’esprit. […] Il me semble que la plus grande utilité du théâtre est de rendre la vertu aimable aux hommes, de les accoutumer à s’intéresser pour elle, de donner ce pli à leur cœur, de leur proposer de grands malheurs, de fortifier et d’élever leurs sentiments.
Là est l’unité de son théâtre. […] Coup de théâtre. […] Suprême coup de théâtre. […] Car voyez : notre théâtre, à nous, n’est point chrétien. […] Il n’y a donc pas grand’chose à en faire au théâtre, car le théâtre vit de mouvement.
Deux ou trois voix, élevées dans le parterre, procurent aisément la gloire de se donner en spectacle sur le théâtre, la tête ombragée de faux lauriers, & qui sont bientôt flétris. […] Un mousquetaire, qui ne le connoissoit point, & dont il s’obstinoit à ne vouloir pas être connu, prit sa perruque & son chapeau qu’il jetta sur le théâtre, le battit, & voulut, pour venger Pradon, percer de son épée Pradon lui-même. […] Il travailla pour le théâtre. […] On joua celle de Racine sur le théâtre de l’hôtel de Bourgogne, le premier janvier de l’année 1677. […] Le duc fit la parodie de celle qu’il leur attribuoit, & leur disoit : Vous en serez punis, satyriques ingrats, Non pas en trahison d’un sou de mort-aux-rats, Mais de coups de bâton, donnés en plein théâtre.
Augier, est particulier au théâtre contemporain. […] Mademoiselle Navarette, comédienne de petit théâtre, est sa maîtresse en titre et sa complice clandestine. […] La marquise doit jouer, sur un théâtre de société, dans une farce mythologique, et elle a prié Navarette de lui faire répéter son rôle. […] Il faut le dire : ce coup de théâtre avorte deux fois. […] Mais, en principe, je ne puis admettre, au théâtre, les remaniements.
L’auteur a saisi, je crois, dans sa pièce, le point de vue sous lequel il faut présenter désormais la comédie : ce sont les vices pour ainsi dire négatifs, ceux qui se composent de la privation des qualités, qu’il faut maintenant attaquer au théâtre. […] On n’a cessé, par exemple, de nous présenter au théâtre la conduite immorale des hommes envers les femmes, avec l’intention de se moquer des femmes trompées. […] Ce qui est vraiment beau, c’est ce qui rend l’homme meilleur ; et sans étudier les régies du goût, si l’on sent qu’une pièce de théâtre agit sur notre propre caractère en le perfectionnant, on est assuré qu’elle contient de véritables traits de génie. […] La nature de convention, au théâtre, est inséparable de l’aristocratie des rangs dans le gouvernement : vous ne pouvez soutenir l’une sans l’autre. […] Le public français accueille difficilement au théâtre les essais dans un genre nouveau ; admirateur, avec raison, des chefs-d’œuvre qu’il possède, il pense qu’on veut faire rétrograder l’art, quand on s’écarte de la route que Racine a tracée.
Μ. de Girardin allait publier une pièce de théâtre ! […] n’en a pas une au théâtre. […] Les théâtres (il est vrai que nous avons ouï parler des théâtres belges), les théâtres vont monter cette pièce. […] Il ne fallait pas faire du théâtre ou des lettres.
— ce fut surtout le genre même du roman auquel on donnait pour théâtre l’Espagne, de ce roman qui s’appelle le roman « d’aventures », et auquel on pourrait donner pour théâtre tous les pays, parce que son infériorité est au niveau de l’esprit de tous les pays ! […] Il était devenu sourd comme un pot… IV Son théâtre, car il avait commencé sa vie littéraire par le théâtre, avait fait, comme, depuis, ses romans, sa réputation. […] c’est le dernier Crispin du théâtre et du monde ; car, dans le monde, s’il y a encore des laquais, il n’y a plus de Crispins rivaux de leurs maîtres, mais des maîtres rivaux de leurs laquais !! Comme, après Gil Blas et Le Diable boiteux qui ne mirent pas le rond du moindre besant dans l’écusson de la gloire de Le Sage, qui ne fut que de gueules, il crut avoir pris un ton trop élevé et le baissa dans d’autres romans de pacotille : Le Bachelier de Salamanque, Estevanille Gonzalès, La Valise trouvée, de même, du Théâtre-Français et de Turcaret et de Crispin rival de son maître, il descendit et s’aplatit jusqu’au Théâtre de la Foire.
Daudet me dit qu’il n’a plus l’émotion du théâtre, qu’il n’en a que la nervosité agacée. […] Me voici au théâtre, derrière les dos émotionnés de Mme Daudet et Mme Hennique. […] Je suis dans la petite loge de Koning, sur le théâtre. […] Je n’ai pas remis les pieds au théâtre, j’y vais, ce soir, avec la pensée que Koning va m’annoncer, qu’il retirera très prochainement notre pièce. […] Il trouve avec sa mauvaise foi habituelle, que mon théâtre — notez que je n’ai eu connaissance de Charles Demailly, qu’à la lecture faite aux acteurs, et que la critique que j’en ferais, c’est qu’elle est trop faite d’après les principes de Sarcey — il trouve donc que mon théâtre est le néant, et que ce n’est ni du théâtre ancien, ni du théâtre moderne.