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1475. (1870) Portraits contemporains. Tome II (4e éd.) « MME DESBORDES-VALMORE. » pp. 124-157

Le malheur qui le frappe m’atteint très-sensiblement. » On n’est pas habitué à considérer Mlle Mars par le côté du sentiment : cette femme, d’un talent admirable, passait, dans ses relations de théâtre, pour une personne assez rude, peu indulgente aux camarades et au prochain ; mais, pour ceux qu’elle aimait, elle était amie sûre, loyale, essentielle et positive.

1476. (1870) Portraits de femmes (6e éd.) « MADAME DE RÉMUSAT » pp. 458-491

Un jour, à je ne sais quelle occasion, et à Saint-Cloud, je crois, l’Empereur avait fait venir, pour jouer, les comédiens des petits théâtres, et il permettait, il désirait que ce fût plus gai que ne le sont d’ordinaire les spectacles de cour.

1477. (1865) Cours familier de littérature. XIX « CXIIe entretien. La Science ou Le Cosmos, par M. de Humboldt (1re partie). Littérature scientifique » pp. 221-288

L’un, sensible à la séduction des femmes, lié avec les plus belles actrices des théâtres de Berlin ; l’autre, absorbé dans les livres, et ne recherchant que les savants.

1478. (1895) Histoire de la littérature française « Première partie. Le Moyen âge — Livre I. Littérature héroïque et chevaleresque — Chapitre I. Les chansons de geste »

Elles en expriment les rêves avec la vie, l’idéal avec la réalité, comme la fiction du théâtre de Scribe est le plus fidèle portrait qu’on puisse trouver de la bourgeoisie française aux environs de 1840.

1479. (1889) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Quatrième série « M. Paul Verlaine et les poètes « symbolistes » & « décadents ». »

Nul ne l’a jamais vu ni sur le boulevard, ni au théâtre, ni dans un salon.

1480. (1856) Cours familier de littérature. I « Digression » pp. 98-160

De la gloire à ce cœur le calice est amer : Le génie est une âme, on l’oublie ; on l’admire,             Elle saurait aimer. » XIX Sa double célébrité de beauté et de génie croissait avec les saisons : dès qu’elle paraissait dans les théâtres, dans les fêtes, dans les académies, un murmure d’admiration courait dans la foule, tous les yeux se tournaient vers elle pour la contempler.

1481. (1912) Chateaubriand pp. 1-344

Comme les libéraux du dix-neuvième siècle, il distingue toujours, dans les événements révolutionnaires, « ce qu’il faut condamner, l’accident » et « l’intelligence cachée qui jette parmi les ruines les fondements du nouvel édifice. » Chose vraiment étrange, en 1821 (et il le maintient en 1846), il parle sérieusement, comme feront les Michelet et les Quinet, d’« une rénovation de l’espèce humaine dont la prise de la Bastille ouvrait l’ère, comme un sanglant jubilé. » C’est que, voyez-vous, cet enfant de volupté et de théâtre a trop joui de son imagination et s’est trop amusé ces années-là. […] Dans cette ferme, coup de théâtre. […] Je vis sur le théâtre du boulevard ma sauvagesse coiffée de plumes de coq, qui parlait de l’âme de la solitude à un sauvage de son espèce, de manière à me faire suer de confusion… Il fut « enivré ». […] Il y a une vingtaine d’années, au temps des mystères de Maurice Bouchor et des cigognes de M. de Vogüé, on rencontrait fréquemment dans les livres, et même au théâtre, un sentiment que j’avais appelé « la piété sans la foi ». — La piété sans la foi, disais-je, consiste à bien comprendre, à respecter et à goûter, pour la bienfaisance de leurs effets, pour la beauté de leur signification et aussi pour la grâce de leurs représentations plastiques, des dogmes auxquels on ne croit pas… Cette piété n’est pourtant ni un mensonge, ni une hypocrisie… On aime les vertus et les rêves qu’a suscités la foi dans des millions et des millions de têtes et de cœurs ; on aime les innombrables inconnus qui, dans le passé profond, ont fait ces rêves et pratiqué ces vertus… On aime aussi la poésie, la douceur et tour à tour l’allégresse espérante et les lamentations des chants liturgiques ; on les aime pour ce qu’ils ont d’éternellement vrai, l’humanité étant l’éternelle suppliante. […] Il ne cesse de répéter qu’après tout il ne tient pas à la monarchie, ni de faire entendre que son salut au roi n’est qu’un geste généreux, un geste avantageux, un salut de théâtre.

1482. (1916) Les idées et les hommes. Troisième série pp. 1-315

Schlegel n’a pas inventé le culte de Calderon, il l’a trouvé dans la préface du Théâtre espagnol de Linguet ». […] À l’approche de la nuit, souvent, vers l’heure d’entre chien et loup, François va au Théâtre royal des Marionnettes. […] Il les embrouille ; il mêle le théâtre et les iambes ; il réunit en un poème des fragments qui n’ont pas de rapport ensemble. […] Les poisons de théâtre faisaient frissonner des femmes qui venaient d’en serrer de réels dans un coffret, sous des lettres de leur amant. […] … Il les avait connus et il s’en souvenait avec une espèce de nostalgie douloureuse et exquise… En 1869, lors des élections, il donne, au théâtre du Châtelet, une conférence politique.

1483. (1866) Dante et Goethe. Dialogues

Quelle pauvreté de l’esprit et quelle ostentation de la matière dans ces masses monotones, symétriques et froides, sans caractère et sans vie, dont on ferait indifféremment, à l’occasion, des églises ou des théâtres, des casernes ou des maisons de ville ! […] De tous les poëtes modernes, celui qui a le plus réfléchi sur les lois de l’art, Gœthe, en jugeait ainsi lorsqu’il choisissait pour cadre à une invention entièrement originale quant aux sentiments et aux idées, une vieille pièce de marionnettes qui traînait depuis deux cents ans sur tous les théâtres de la foire. […] Les fêtes du couronnement avec leurs pompes traditionnelles, les grandes foires privilégiées depuis le xive  siècle et qui s’ouvraient au pied du Rœmer par des cortèges symboliques, le gymnase dont la fondation datait du xvie  siècle, l’esprit indépendant et railleur de la population, son goût vif pour le théâtre, animaient et relevaient dans cette cité marchande la médiocrité de la vie bourgeoise. […] En dépit des préjugés, il fait applaudir au théâtre l’égalité des religions devant Dieu et devant le sage. […] Avec lui et pour lui, pour ce rival préféré de la foule, il dirige un théâtre national.

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