Le temps agit le plus souvent sur les choses à la manière d’un artiste qui embellit tout en paraissant rester fidèle, par une sorte de magie propre. […] Qui donc nous donnera ces points fixes nécessaires pour fournir la conscience du changement et la notion du temps ? […] Une arquebuse du temps des croisades n’éveille en nous que les images fantastiques du lointain des temps, des vieilles luttes entre les races du nord et du midi. […] L’antique est une sorte de réalité purifiée par le temps. […] Il en est de même pour les temps où nous vivons ; ils sont trop grands pour qu’on puisse les voir de près.
Il trouve du temps à consacrer à d’autres écrits. […] Sans doute, le temps des « folles années » était passé. […] Le temps passa et l’argent n’arrivait pas. […] voilà ce que je n’ai pas entendu de mon temps. […] Voici le temps de la fraude ; la carrière lui est ouverte.
Savoir, si notre temps est pessimiste ! […] Seulement, regardez-la au bout de quelques temps. […] « Il est temps de fonder une nouvelle église… » Et il ajoute : « Le temps presse ! […] En attendant ce long temps, ce n’est rien. […] C’est, je le disais, le malheur des temps.
Le tems vient où ses eaux pures sont le miroir le plus fidele que puissent consulter les Arts. […] Il faut donner, diton, quelque chose aux moeurs du tems. […] Il arrive quelquefois que ce qui a produit l’un pour un tems, nuit dans tous les tems à l’autre. […] Est-ce pour avoir observé l’ordre des tems & l’exactitude des faits ? […] La fortune, la mort, le tems, tout cela est reçû.
quelle trouvaille de notre temps, quelle panacée universelle ! […] Cependant, le temps passait. […] Jusqu’en ces derniers temps, c’était leur principal lieu de rendez-vous. […] Le sous-préfet de ce temps-là manda quelques ingénieurs quinze jours avant l’élection. […] Le temps passe et justice se fait.
Encore une fois, il commença par pratiquer le roman, du temps de Mme de Chevreuse ; sous la Fronde, il essaya l’histoire, la politique, et la manqua. […] A peu de temps de là, M. de Nemours fut tué en duel par M. de Beaufort, et (bizarrerie du cœur !) […] C’est un trait caractéristique de ce temps-ci. […] Du temps de La Rochefoucauld, et autour de lui, on se faisait les mêmes objections et les mêmes réponses. […] Certaines âmes, après s’être saturées en leur temps du mal qu’elles goûtaient, redeviennent inoffensives en vieillissant et presque bonnes.
Ces vestiges de la fortune et des siècles semés sous ses pas ne lui paraissent que des empreintes gigantesques et mystérieuses d’un fleuve qui a roulé ces débris dans le vaste lit du temps ; elle ne croit pas que ce fleuve revienne jamais sur son cours pour l’entraîner elle-même avec les hommes et les choses du temps présent. […] Les poètes, en ce temps, étaient les héros de l’esprit au niveau des héros de l’épée ; le chevalier ne dérogeait pas en célébrant dans ces chants les hauts faits dont il avait la source dans son sang, l’idéal dans son âme. […] C’était Lucrézia Bendidio, jeune fille d’illustre naissance, à laquelle presque tous les poètes du temps adressaient leurs soupirs et leurs sonnets. […] La nouvelle de la dernière maladie de son père l’arracha pour quelque temps aux séductions et aux dangers de la cour de Ferrare. […] Torquato était arrivé à temps à Ostie pour recevoir les adieux et les bénédictions de ce tendre père.
Qui sait si on ne lui donnera pas le temps de se préparer au supplice en bon chrétien, de se confesser, de se repentir, de se réconcilier avec les hommes et avec le bon Dieu ? Et qui sait si, pendant ce temps, je ne pourrai pas, comme la fille du galérien de Livourne, trouver moyen de le faire sauver de ses fers, fallût-il mourir à sa place ? […] Les prisonniers crurent que c’était un faux pas contre les dalles du cloître qui avait causé l’accident ; personne, heureusement, n’y prit garde ; j’eus le temps de revenir à moi, de sentir le danger et de réfléchir au moyen d’entrer dans la loge du meurtrier sans que le saisissement trop soudain lui fît révéler involontairement qui j’étais aux oreilles de ses compagnons de peine. […] C’est une belle loi de Lucques, n’est-ce pas, celle-là, c’est une loi de vrais chrétiens qui donne le temps de revenir à Dieu avant que de quitter la terre, et qui suppose déjà innocents ceux à qui Dieu lui-même va pardonner au tribunal de sa miséricorde ? […] J’y passais mon temps à prier Dieu, et à apprivoiser la plus jeune des colombes.
CCXXV L’heure, qui sonna midi au cadran de la tour, nous rappela à peine que le temps comptait encore pour nous, car nous nous croyions vraiment dans le temps qui ne compte plus, dans l’éternité. […] Quand je redescendis de ma tour dans le préau pour mon service, Hyeronimo avait eu le temps de prévenir le moine de ma présence. […] une pour le temps, une pour l’éternité ? […] Nous aurons bien le temps de nous aimer après ! […] Voilà pourtant, monsieur, ce que nous étions devenus en si peu de temps, et comment nous entrions dans la ville de Lucques.