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1680. (1856) La critique et les critiques en France au XIXe siècle pp. 1-54

L’un suppose un esprit juste, méditatif, souvent modeste ; l’autre exige un homme habile, actif, passionné, plein d’audace et de confiance en lui-même.

1681. (1887) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (deuxième série). IX « Proudhon » pp. 29-79

Elle nous montre un Proudhon que nous n’eussions jamais supposé d’après ses livres.

1682. (1862) Les œuvres et les hommes. Les poètes (première série). III « M. Victor Hugo. Les Contemplations. — La Légende des siècles. »

Supposez que M. 

1683. (1902) Les œuvres et les hommes. Le roman contemporain. XVIII « Edmond et Jules de Goncourt »

L’écrivain de La Fille Élisa avait pu se repentir de cette bassesse d’inspiration et d’exécution, mais le livre, et surtout cette préface des Frères Zemganno, m’empêche de croire à ce repentir que je supposais… M. de Goncourt, à qui j’ai reproché souvent d’être involontairement le père de ce menu fretin littéraire sans talent, qui fait maintenant le gros poisson, et, comme le crocodile, ouvre des mâchoires comme s’il allait tout avaler !

1684. (1895) Hommes et livres

Ce public ne suppose rien. […] Le plancher de la scène ne change pas : supposons donc et imaginons, puisque autrement l’art dramatique ne saurait subsister, mais supposons et imaginons une fois pour toutes, que cette scène est une salle de palais, à Rome, ou une chambre, à Paris. […] Un ami de Montesquieu, qui avait lu son Histoire véritable, lui reprochait qu’il avait multiplié sans raison les transmigrations, et que pour amener un seul trait, il supposait toute une vie : il lui conseillait de resserrer les étapes de l’âme qu’il faisait parler à un petit nombre d’existences, et de condenser les traits épars en un petit nombre de caractères. […] Que d’hypothèses on fait alors, en combinant à toutes doses la naïveté, la tendresse, la jalousie, l’inquiétude, qu’on suppose être les éléments du problème, en dépaysant l’amour mondain dans des fictions mythologiques ou féeriques, en l’habillant à la paysanne, à la grecque, à l’orientale, pour expliquer comment, dans un cœur tout neuf, s’éveillent des sensations inconnues qui en troublent l’innocence sans l’éclairer !

1685. (1891) Enquête sur l’évolution littéraire

Voici, d’ailleurs, les questions que je prétendais poser : si oratoires qu’on suppose les gestes, on verra qu’elles ne comportaient pas de tels coups de poing au bout. […] Longtemps j’ai supposé que la sensibilité pouvait être la substantialité de l’âme. […] Non, à vrai dire, il n’y a pas d’École, il n’y a que des individus ; une École suppose des élèves, des imitateurs, et ceux-là ne sont pas intéressants ; il n’y a que le Créateur, la Force, le Maître, en un mot, qui compte et qui reste.

1686. (1874) Histoire du romantisme pp. -399

On voit ce qu’on a fait, et la réalité toujours sévère vous donne votre mesure, mais on peut rêver ce qu’on aurait fait bien plus beau, bien plus grand, bien plus magnifique ; — la page a été noircie, la toile est restée blanche, et rien n’empêche d’y supposer, comme le Frenhofer du Chef-d’œuvre inconnu de Balzac, une Vénus près de laquelle les femmes nues du Titien ne seraient que d’informes barbouillages. […] En effet, ils étaient deux, Achille et Eugène ; Achille était l’aîné, et si les nécessités de la vie ne l’eussent forcé à une production incessante, il eût sans doute laissé un grand nom, car il n’était pas moins bien doué que son frère ; et dans son œuvre presque innombrable qu’on recherchera plus tard, lithographies, vignettes, portraits, compositions de toutes sortes, on trouve toujours un dessin souple, libre, original, et d’une élégance florentine qui suppose beaucoup de science.

1687. (1896) Les idées en marche pp. 1-385

Notre solitude morale dans cette île déserte, dont parle Pascal, est plus grande encore que nous ne supposons. […] Leur gloire reste dans une élite et ce mot même fait honte, car il laisse supposer qu’un homme est supérieur à un autre, alors que d’infimes nuances séparent les meilleurs des pires et les compréhensifs des indifférents. […] Les circonstances physiques et morales nous enveloppent d’un réseau plus serré que nous ne le supposons. […] S’il resta longtemps en vue des côtes, son récit ne nous le dit pas ; mais le tour même de son esprit et de ses œuvres ultérieures le laisse supposer. […] Supposez la Princesse de Clèves aux mains d’un psychologue de nos jours.

1688. (1870) Causeries du lundi. Tome XI (3e éd.) « Notes et pensées » pp. 441-535

CXCVII On ne saurait se le dissimuler, les absurdités d’un temps deviennent l’objet sérieux des études d’un autre temps ; et comme on ne veut pas avoir l’air de s’appliquer gravement à des absurdités, on suppose à celles-ci des raisons secrètes et des lois profondes qui n’y furent jamais. […] Pour mieux y réussir, il a supposé une mienne biographie fantastique, et j’y relève le paragraphe suivant ; M. 

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