Quelle ardeur, quel goût du travail elles supposent ! […] Le problème du gouvernement des sociétés devient de plus en plus un problème scientifique, dont la solution suppose l’exercice des plus rares facultés de l’esprit. […] La barbarie n’aura jamais d’industrie savante, de forte organisation politique ; car tout cela suppose une grande application intellectuelle. […] De plus sages que moi vous prémuniront contre la part d’illusion que suppose votre jeune ardeur. […] La seule illusion que vous vous fassiez, c’est que vous la supposez longue.
Mais supposons que notre observateur se mette par la pensée dans le système S, par rapport auquel S′ est censé en mouvement. […] Supposons donc que les deux événements soient successifs pour l’observateur en S′. […] Rien ne nous empêchera non plus de supposer les deux points A′ et B′ infiniment voisins, de telle manière que A′ B′ puisse aussi bien être un élément de courbe. […] Nous avons supposé un univers à deux dimensions. […] Pour simplifier les choses, nous supposons encore l’Espace réduit à une seule dimension.
On peut supposer que la perception reste identique à elle-même, véritable atome psychologique qui s’en agrège d’autres au fur et à mesure que ces derniers passent à côté de lui. […] Nous avons supposé que notre personnalité tout entière, avec la totalité de nos souvenirs, entrait, indivisée, dans notre perception présente. […] Supposons en effet, un instant, que notre vie psychologique se réduise aux seules fonctions sensori-motrices. […] Car tout événement dont le souvenir s’est imprimé dans la mémoire, si simple qu’on le suppose, a occupé un certain temps. […] Nous avons supposé que l’esprit parcourait sans cesse l’intervalle compris entre ses deux limites extrêmes, le plan de l’action et le plan du rêve.
Supposons qu’il choisisse Pierre. […] Je suis dans le système S′ supposé immobile. […] Supposons que M′ soit le milieu du vecteur AB sur le train en marche. […] Supposons un personnage en N′. […] Supposons-leur cette longueur.
De celui-ci nous supposons qu’il demeure invariable à son tour, et ainsi de suite indéfiniment. […] Supposons de petites différences dues au hasard et qui vont toujours s’additionnant. […] Mais nous avons supposé que la main ne rencontrait aucune résistance. […] Maintenant, supposons que la main et le bras soient restés invisibles. […] Or, un choix suppose la représentation anticipée de plusieurs actions possibles.
Il ne sera pas inutile de résumer les observations précédentes sur les causes de l’insuffisance des documents géologiques, au moyen d’un exemple supposé. […] Nous avons toutes raisons pour croire que les productions terrestres de cet archipel ne peuvent se conserver que d’une manière très incomplète dans les formations qu’on y doit supposer en train de s’accumuler. […] J’en appellerai maintenant à quelques faits pour montrer combien nous sommes sujets à faire erreur, quand nous supposons que des groupes entiers d’espèces se sont produits soudainement. […] Nous n’avons pas davantage le droit de supposer que toutes les mers de l’ancien monde ont toujours été ouvertes et libres du sud au nord, comme elles le sont actuellement. […] Mais avons-nous le droit de supposer qu’un pareil état de choses a toujours existé depuis le commencement du monde ?
Je vais mettre d’un côté la matière, de l’autre l’esprit, et supposer que les mouvements cérébraux sont la cause ou l’occasion de ma représentation des objets. […] Partons donc de cette force d’agir comme du principe véritable ; supposons que le corps est un centre d’action, un centre d’action seulement, et voyons quelles conséquences vont découler de là pour la perception, pour la mémoire, et pour les rapports du corps avec l’esprit. […] D’autre part, j’ai supposé que ces ébranlements ne pouvaient ni produire ni traduire ma perception. […] Mais supposons que ma perception consciente ait une destination toute pratique, qu’elle dessine simplement, dans l’ensemble des choses, ce qui intéresse mon action possible sur elles : je comprends que tout le reste m’échappe, et que tout le reste, cependant, soit de même nature que ce que je perçois. […] De sorte que l’obscurité du réalisme, comme celle de l’idéalisme, vient de ce qu’il oriente notre perception consciente, et les conditions de notre perception consciente, vers la connaissance pure, non vers l’action. — Mais supposons maintenant que cet espace homogène ne soit pas logiquement antérieur, mais postérieur aux choses matérielles et à la connaissance pure que nous pouvons avoir d’elles ; supposons que l’étendue précède l’espace ; supposons que l’espace homogène concerne notre action, et notre action seulement, étant comme un filet infiniment divisé que nous tendons au-dessous de la continuité matérielle pour nous en rendre maîtres, pour la décomposer dans la direction de nos activités et de nos besoins.
Tandis que le temps écoulé ne constitue ni un gain ni une perte pour un système supposé conservatif, c’est un gain, sans doute, pour l’être vivant, et incontestablement pour l’être conscient. […] Inversement, le déterminisme prétend que, certains antécédents étant posés, une seule action résultante était possible : « Quand nous supposons, continue Stuart Mill, que nous aurions agi autrement que nous n’avons fait, nous supposons toujours une différence dans les antécédents. […] Dire que les mêmes causes internes produisent les mêmes effets, c’est supposer que la même cause peut se présenter à plusieurs reprises sur le théâtre de la conscience. […] Et le sens commun devait aboutir à cette conclusion, parce que la distinction précise d’une liaison objective entre les phénomènes et d’une association subjective entre leurs idées suppose déjà un degré assez élevé de culture philosophique. […] Nous nous bornons par là à supposer que la liaison objective des deux phénomènes est semblable à l’association subjective qui nous en a suggéré l’idée.
Là où il y a pluralité aperçue, il y a discernement de quelque différence, et toute ressemblance suppose pluralité. […] Le jugement est distinct de l’automatisme spontané et suppose la conscience, la lumière réfléchie. […] L’induction suppose, selon nous, une double nécessité, la nécessité mécanique et la nécessité logique. […] Or, reniant qui s’est brûlé une première fois n’a aucune raison pour supposer une telle influence, et d’ailleurs il ne conçoit pas même le temps. […] Supposons qu’il se brûle deux ou trois fois.